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Connie Willis ALL CLEAR

Posté : mer. sept. 04, 2013 8:31 pm
par eleanore-clo
Bonsoir à tous

All Clear signifie la fin de l'alerte. Les bombardiers sont censés être partis et le Black-Out peut donc se terminer.

Le 2ème volet de Blitz se situe dans la continuité du premier. Le démarrage est quelque peu laborieux car il n'est pas facile, une année après la parution de Black-Out, de se souvenir de tous les personnages. De plus, l'intrigue progresse lentement et on se lasse devant nos historiens qui passent leur temps à s'interroger et à se réinterroger pour savoir si leurs interventions ont modifié l'Histoire.
Heureusement, le raid nazi contre la cathédrale St-Paul accélère l'action.
Les héros, de témoins, deviennent acteurs. L'énormité de ce qu'ils vivent, l'immersion totale dans le drame londonnien, les besoins criants autour d'eux leur font perdre leur neutralité. Et ils s'engagent. L'une conduit des ambulances, l'autre joue devant les soldats, le dernier pratique la désinformation.
Connie Willis resserre progressivement tous ses fils et se joue des habituels paradoxes liés au voyage dans le temps (dans le style "j'ai tué mon père avant qu'il ne rencontre ma mère"). Telle Agatha Christie (citée à plusieurs reprises et présente en "guest star"), l'américaine nous conduit doucement mais surement vers le dénouement final, totalement inattendu il va sans dire. Quoique le lecteur amateur de polar aura surement deviné les principales révélations ! On peut encore signaler que Connie Willis taquine (gentiment) le(la) lecteur(trice) et n'hésite pas à faire intervenir des personnages de récits antérieurs (Les Veilleurs du feu, Fire Watch, prix Hugo et Nébula 1983).
La moralité et les bons sentiments (patriotiques, il va sans dire) ne sont pas absents d'une œuvre qui, très discrètement mais avec conviction, pousse au droit d’ingérence.

Au final, un roman agréable.

Je pense cependant qu'il souffre du syndrome d'usage abusif de Word, un peu comme en a été victime le Cycle de Carthage de Mary Gentle. Certainement, 25% de texte en moins eut fait progresser la lisibilité.

Cordialement
Eléanore-clo

Re: Connie Willis ALL CLEAR

Posté : jeu. sept. 05, 2013 5:57 am
par Eons
eleanore-clo a écrit :Je pense cependant qu'il souffre du syndrome d'usage abusif de Word
Pourquoi Word ? C'est loin d'être le seul texteur du marché (et même pas le meilleur). Peut-être Connie Willis utilise-t-elle LibreOffice ou Appleworks ? :wink:

Je ne nie toutefois pas l'existence du syndrome d'abus de texteur, on voit de nos jours bien trop de pavés, et dont la plupart auraient gagné à être plus minces.

Posté : jeu. sept. 05, 2013 5:03 pm
par Gérard Klein
La minceur, en Amérique…???

Juste une remarque en passant.

Posté : jeu. sept. 05, 2013 6:44 pm
par Herbefol
C'est vrai qu'autrefois, quand il fallait tout gratter à la main, on faisait dans le concis. Ah! Les misérables, Guerre et paix... :P

Posté : jeu. sept. 05, 2013 6:47 pm
par bormandg
Même dans les feuilletons en xxx épisodes, il fallait que chaque page apporte des idées et de l'action aux lecteurs, non?

Posté : ven. sept. 06, 2013 2:39 am
par Papageno
C'est vrai, que les livres de SF d'aujourd'hui sont souvent exagérément long.
C'est facile à voir. Par exemple, la centaine de "Le masque" publiés dépassaient rarement 250 pages alors qu'aujourd'hui des livres de 500, 600 pages ou plus sont monnaie courante.
Je me souviens qu'on roman comme "Le vagabond" (Leiber) m"était apparu comme un énorme pavé (510 pages chez j"ai lu), alors que maintenant, il serait seulement de longueur moyenne.
Même si les logiciels d’écriture y sont pour quelque chose, il y a probablement aussi d'autres raisons - économique probablement, aussi bien pour l’éditeur, pour l'auteur que pour le Lecteur ?

Re: Connie Willis ALL CLEAR

Posté : ven. sept. 06, 2013 3:19 pm
par Gérard Klein
Eons a écrit :
eleanore-clo a écrit :Je pense cependant qu'il souffre du syndrome d'usage abusif de Word
Pourquoi Word ? C'est loin d'être le seul texteur du marché (et même pas le meilleur). Peut-être Connie Willis utilise-t-elle LibreOffice ou Appleworks ? :wink:

Je ne nie toutefois pas l'existence du syndrome d'abus de texteur, on voit de nos jours bien trop de pavés, et dont la plupart auraient gagné à être plus minces.
Word n'est sans doute pas le meilleur. Je le trouve beaucoup trop lourd et compliqué. Mais la plupart des destinataires professionnels, entreprises, éditeurs, presse etc, exigent des documents sur Word. Alors ça règle le problème.

Et puis Word suit ses clients. J'ai longtemps utilisé les texteurs Apple, MacWrite, MacWrite 2, etc. Et puis ils ont laissé tomber et toutes mes archives anciennes sont impossibles à ouvrir. J'ai bien MacLink qui résout certains problèmes mais pas tous. J'en veux vraiment à Apple de leur avoir fait confiance là-dessus. Je suis passé à Word il y a vingt deux ans et en prenant certaines précautions, je peux tout ouvrir.

Re: Connie Willis ALL CLEAR

Posté : sam. sept. 07, 2013 5:20 am
par Eons
Gérard Klein a écrit :
Eons a écrit :
eleanore-clo a écrit :Je pense cependant qu'il souffre du syndrome d'usage abusif de Word
Pourquoi Word ? C'est loin d'être le seul texteur du marché (et même pas le meilleur). Peut-être Connie Willis utilise-t-elle LibreOffice ou Appleworks ? :wink:

Je ne nie toutefois pas l'existence du syndrome d'abus de texteur, on voit de nos jours bien trop de pavés, et dont la plupart auraient gagné à être plus minces.
Word n'est sans doute pas le meilleur. Je le trouve beaucoup trop lourd et compliqué. Mais la plupart des destinataires professionnels, entreprises, éditeurs, presse etc, exigent des documents sur Word. Alors ça règle le problème.
Non, ils exigent le document au format Word, pas de travailler avec Word. :wink:
Gérard Klein a écrit :Et puis Word suit ses clients. J'ai longtemps utilisé les texteurs Apple, MacWrite, MacWrite 2, etc. Et puis ils ont laissé tomber et toutes mes archives anciennes sont impossibles à ouvrir. J'ai bien MacLink qui résout certains problèmes mais pas tous. J'en veux vraiment à Apple de leur avoir fait confiance là-dessus. Je suis passé à Word il y a vingt deux ans et en prenant certaines précautions, je peux tout ouvrir.
LibreOffice est tout aussi suivi, fonctionne sur toutes les plates-formes, est gratuit, bien mieux fichu que Word, et peut importer/exporter en Word. En outre, les dernières versions de Word savent lire le format OpenDoc (même si les mises en plages sont encore plus flinguées que celles de Word par LO).

Posté : jeu. sept. 19, 2013 6:56 pm
par Papageno
Notepad ne suffit donc pas ? :wink:

Et toi Eons un vieux "Linuxien" comme toi, tu dois te souvenir de ED.. non !
(qui existait d'ailleurs sur les systèmes UNIX bien avant l'apparition de Linux)

Bon OK , ===> Je sort !

Posté : ven. sept. 20, 2013 6:10 am
par Eons
Papageno a écrit :Notepad ne suffit donc pas ? :wink:

Et toi Eons un vieux "Linuxien" comme toi, tu dois te souvenir de ED.. non !
(qui existait d'ailleurs sur les systèmes UNIX bien avant l'apparition de Linux)

Bon OK , ===> Je sort !
1. ED existait aussi sous MS-DOS dans les années 1980.

2. Je n'ai largué W$ pour Linux qu'en 2009. Et je ne regrette qu'une chose : c'est de ne l'avoir pas fait plus tôt !