"Zémal, L'épée de feu" de Javier Negrete
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- Aikau le bô
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"Zémal, L'épée de feu" de Javier Negrete
Zémal, L’épée de feu
Negrete, Javier
Atalante
L’histoire ? D’un classique si éculé que cela en devient presque amusant : Deux jeunes mâles, l’un guerrier, l’autre magicien, doivent sauver le monde…En tout cas éviter que ce soit les « méchants (bouh…) » qui retrouvent en premier Zémal, l’épée des dieux (ou ce qui s’en rapproche). En fait, pour être plus précis, le guerrier doit récupérer l’épée alors que le magot doit éviter de se faire tuer par les magiciens corrompus par le mal (vous voyez la scène Saroumane vs Gandalf ? Oui ? Alors faîtes un copier-coller…).
J’avais acheté ce livre en me disant « Bon, ça à l’air du med-fan basique, mais c’est quand même l’Atalante, alors ça peut pas être mauvais … ». Ben au final, c’est vrai que ce n’est pas mauvais – le rythme est bon, l’écriture aussi – mais on accumule tellement les clichés du genre que cela en devient à force risible.
Tout y passe, à se demander si l’auteur n’a pas voulu faire un listing complet des scènes classiques du med-fan : scènes de poursuite en forêt, marais, plaine, jungle ; scène de combat à un, deux, quatre, contre un monstre, contre deux monstres ; scène d’amour avec une nymphe ; angoisse avec les mort-vivants ; évasion d’une prison ; scènes où les héros font « oui maître…je comprends votre sagesse et j’entrevois la Force… » ; scènes de brigands ; duels ; et là où j’ai failli en mourir : scène de sauvetage du héros guerrier par le magot chevauchant un dragon….
Non pas que toutes ces scènes soient mal amenées, mal rendus, mal justifiées. C’est juste que à force, ce grand fouilli ne ressemble plus à rien, ou plutôt ressemble à un mixage de tous les livres de med-fan que j’ai pu lire à l’adolescence (période heroic-fantasy : Moorcock en tête).
Au final, Zémal reste un livre distrayant, sans temps mort ni développement inutile, mais n’apporte rien au genre, si ce n’est une exploitation habile des stéréotypes et clichés - ce que je n’aime pas dans Harry Potter – ce qui n’est somme toute pas si mal…
Pour l’anecdote, ma compagne m’a demandé de lui prêter le livre avant que je ne le lise. Un mois passe et je lui redemande ce qu’elle en a pensé, persuadé qu’elle ne l’avait pas lu. Elle se met à me décrire certaines scènes et certains noms, mais je refuse de croire qu’elle l’à bien lu, pensant qu’elle se fiche de moi…Pourquoi ? Parce que ce qu’elle me disait me semblait tellement stéréotypé, avec des noms de lieux et de perso tellement ridicules (genre : avec des K et R partout histoire de faire med-fan…), que je ne pouvais croire que de nos jours on pouvait encore écrire ainsi… Ben finalement, si…
Aikau le bô
Negrete, Javier
Atalante
L’histoire ? D’un classique si éculé que cela en devient presque amusant : Deux jeunes mâles, l’un guerrier, l’autre magicien, doivent sauver le monde…En tout cas éviter que ce soit les « méchants (bouh…) » qui retrouvent en premier Zémal, l’épée des dieux (ou ce qui s’en rapproche). En fait, pour être plus précis, le guerrier doit récupérer l’épée alors que le magot doit éviter de se faire tuer par les magiciens corrompus par le mal (vous voyez la scène Saroumane vs Gandalf ? Oui ? Alors faîtes un copier-coller…).
J’avais acheté ce livre en me disant « Bon, ça à l’air du med-fan basique, mais c’est quand même l’Atalante, alors ça peut pas être mauvais … ». Ben au final, c’est vrai que ce n’est pas mauvais – le rythme est bon, l’écriture aussi – mais on accumule tellement les clichés du genre que cela en devient à force risible.
Tout y passe, à se demander si l’auteur n’a pas voulu faire un listing complet des scènes classiques du med-fan : scènes de poursuite en forêt, marais, plaine, jungle ; scène de combat à un, deux, quatre, contre un monstre, contre deux monstres ; scène d’amour avec une nymphe ; angoisse avec les mort-vivants ; évasion d’une prison ; scènes où les héros font « oui maître…je comprends votre sagesse et j’entrevois la Force… » ; scènes de brigands ; duels ; et là où j’ai failli en mourir : scène de sauvetage du héros guerrier par le magot chevauchant un dragon….
Non pas que toutes ces scènes soient mal amenées, mal rendus, mal justifiées. C’est juste que à force, ce grand fouilli ne ressemble plus à rien, ou plutôt ressemble à un mixage de tous les livres de med-fan que j’ai pu lire à l’adolescence (période heroic-fantasy : Moorcock en tête).
Au final, Zémal reste un livre distrayant, sans temps mort ni développement inutile, mais n’apporte rien au genre, si ce n’est une exploitation habile des stéréotypes et clichés - ce que je n’aime pas dans Harry Potter – ce qui n’est somme toute pas si mal…
Pour l’anecdote, ma compagne m’a demandé de lui prêter le livre avant que je ne le lise. Un mois passe et je lui redemande ce qu’elle en a pensé, persuadé qu’elle ne l’avait pas lu. Elle se met à me décrire certaines scènes et certains noms, mais je refuse de croire qu’elle l’à bien lu, pensant qu’elle se fiche de moi…Pourquoi ? Parce que ce qu’elle me disait me semblait tellement stéréotypé, avec des noms de lieux et de perso tellement ridicules (genre : avec des K et R partout histoire de faire med-fan…), que je ne pouvais croire que de nos jours on pouvait encore écrire ainsi… Ben finalement, si…
Aikau le bô
Si la science est l'unique aspect déterminant de la SF, et que la psychologie est une science, alors Madame Bovary est de la SF
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Merci, je m'abstiendrai donc...Eric a écrit : Tu remplaces med fan par space op, et tu as très exactement un résumé de Traquemort de Green.
C'est vrai que c'est dur de faire dans l'original, mais après tout c'est en partie le métier d'écrivain, non? Surtout quand on a pas la plume d'un Tolkien, d'un Flaubert ou d'un Céline...
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