"Les Scarifiés" de China Miéville

[Aikau le bô]

Les Scarifiés
MIEVILLE, China
Fleuve noir

Bellis Fredevin fuit Nouvelle Crobuzon suite aux évènements de « Perdito Street Station » et embarque pour un continent lointain. Mais à peine se croit-elle en sécurité sur le bateau que celui-ci se fait attaqué par les pirates d’Armada, gigantesque cité flottante constitué de vaisseaux amarrés les uns aux autres et dirigée par les Amants, couple étrange au corps scarifiés. Bon gré (un peu) mal gré (plutôt), Bellis s’installe dans la cette ville flottante, mais garde un seul but en tête : s’évader ! Grâce à ses connaissances linguistiques, elle se retrouve mêlée à un projet fou qui pourrait bien changer le monde de Bas Lag… Entre lutte de factions, conspirations, explorations et guerre, Bellis devra jouer serré pour retrouver la liberté…

Ce roman se déroule 6 mois après les évènements de « Perdito Street Station », et même si l’intrigue n’est pas directement liée et que ce livre peut se lire indépendamment, il serait dommage de passer à côté du chef-d’œuvre - et je pèse mes mots – qu’est PSS.

Avec « Les Scarifiés », Mieville nous entraîne une fois de plus dans une exploration anthropo/ethno/sociologique d’une ville : Armada, la cité des mers. Même si, contrairement à PSS, l’auteur fait sortir son/sa narrateur/ice de sa ville, on sent bien que tout y revient toujours, que tout y est lié. Et c’est tant mieux, car Mieville nous décrit avec brio cette société avec ses monstres, ses héros, ses clans, ses intrigues, etc. Certes, ce roman n’est pas aussi bon que PSS et est juste excellent. Certes, il y a quelques longueurs, mais quel aventure ! quelle folie ! quelle imagination ! quelle force d’évocation ! Le monde que décrit l’auteur est tellement riche et cohérent que chaque espèce - homme-moustique, homme- crabe, homme-cactus, etc. – chaque peuplade, chaque énigme, chaque île…mériterai à elles seul un roman.

En bref, si vous avez adoré « Perdito Street Station », vous aimerez « Les Scarifiés » et partirez de nouveau à la rencontre de l’étrange et du merveilleux dans l’hallucinant monde de Bas Lag.


Aikau le bô

[Eric]

+1

[kibu]

A condition d'aimer prendre son temps.

[Eric]

C'est Miéville...