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traité de sous-Gibson, Williams m'avait l'air d'être prisonnier d'une étiquette faussement méritée. La lecture des 70 premières pages confirme mon idée, l'écriture est fluide et le tout est plaisant mais plus le temps passe, plus mon avis évolue si bien qu'arrivé à mi livre, on finit par donner raison aux critiques.

Le cyberpunk de Cablé est à deux "€". Un coup d'interface et une espèce d'I.A... une histoire lambda, il se passe pas grand chose, on y retrouve des intrigues et trahison, avec un flirt qui se met en place, des amis qui se sacrifient, le franguin relou qui est un poids pour tout le monde et les vilains qui, s'ils ne sont pas communistes, ne peuvent être qu'extra-terrestre: la ceux sont les orbitaux... et une fin aussi prévisible que celle de Kill Bill mais nettement moins réussie

Bref, de la soupe... j'ai rarement mis autant de temps pour lire 370 pages et dire que le tome 2 va rester quelques temps sur mon étagère est un euphémisme!

Pas lu celui-ci, mais Walter Jon Williams n'a pas tout à fait le succès qu'il mérite. Certes son propos et son ton sont plus légers queceux d'un Sterling ou d'un Gibson, mais il a un vrai génie des personnages, et son style, comme tu le dis, est brillant.

Je pense que ce qui joue contre lui est d'être un touche à tout qui n'a encore jamais fait THE bouquin. Mais c'est un excellent auteur.

Oué, je garde un assez bon souvenir de Plasma...

Mais bon, côté cyberpunk, je ne suis pas crédible. Je dois être le seul à ne pas avoir pu terminer Neuromancien de Gibson alors...

J'ai l'impression que le cyberpunk est parfois plus intéressant pour ce qu'il a insufflé dans la SF mondiale, que pour les romans qu'il a produit.

Pour moi, clairement quelqu'un comme Sterling a plus de valeur comme agitateur d'idées que comme auteur. La valeur des concepts qu'il développe, initie (comme le Viridian Movement par exemple), ou son regard sur la culture des médias ou ce qu'il appelle "la culture industrielle", est bien supérieure à la valeur intrinsèque de ces romans.

Idem pour Rucker d'ailleurs.

Gibson c'est tout de même un peu différent. De la bande "des brutes antihumaines" c'est le seul (avec Shiner mais c'est encore différent) à être seulement écrivain.

"Cablé" m'a laissé un bon souvenir, une lecture agréable et un univers assez sympathique. Depuis j'ai lu "Neuromacien" et franchement je vois pas bien en quoi le premier serait inférieur au deuxième.
Mon premier Walter Jon Williams avait été "Destiny's way" (la voie du destin), un Star Wars, qui n'était pas trop mal.
Enfin après tout ça j'en ai lu un autre, "Aristoï", qui sans être un chef d'oeuvre inoubliable (notamment la fin qui est assez prévisible) est d'assez bonne facture.

Franchement, j'ai trouvé Cablé très sympa. Un divertissement bien mené et au style fluide. Alors, oui, c'est à des années-lumière d'un Gibson ou d'un Sterling pour ce qui est de la subtilité, mais, du coup, pourquoi faire la comparaison, qui ne peut être que dévalorisante ? Ca reste très efficace, et plus qu'honnête.

Quand au Souffle du cyclone (j'imagine que c'est ce que blodhorn entendait par "tome 2"), c'est une suite artificielle, l'éditeur ayant demandé à Williams d'intégrer (par quelques petites références) dans le monde de Cablé pour des raisons purement mercantiles ce qui à l'origine était un roman totalement indépendant ; et ça n'a du coup rien à voir. Ca part très bien, se maintient pendant un bon moment, mais la fin est décevante...

Je rejoindrais Eric là-dessus . WJW n'a pas l'écho qu'il mérite . J'avais lu le souffle du cyclone il y a maintenant longtemps et puis Aristoi . Les deux m'avaient bien plu.
Plus récemment j'ai dévoré sa trilogie "dread's empire fall" .
C'est de la SF dans un contexte bien martial . On voit que le bonhomme s'est spécialisé dans les romans d'aventures maritimes et autres flibusteries dans une vie précédente.
Mais les personnages sont vraiment attachants!