Les profondeurs de la terre - Silverberg
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Les profondeurs de la terre - Silverberg
Le lien vers la critique d'Eric :
http://www.actusf.com/spip/article-2301.html
Après avoir beaucoup aimé Les monades urbaines, j'ai eu envie de découvrir un peu plus cet auteur. J'ai opté pour ce roman assez court, avant de m'attaquer peut-être à plus ambitieux par la suite...
Je suis allée de surprise en surprise au fil de la lecture (agréables, les surprises), et j'ai également été étonnée, comme je l'avais été dans Les monades urbaines, de la capacité de cet auteur à approfondir beaucoup en si peu de pages.
Il y a des livres qui s'étalent, qui trainent, qui font du remplissage.
Là c'est tout le contraire, précision, concision, et finesse d'analyse, sans débordements ou étalage. Il me semble qu'il y a du mérite à réussir cela, je salue donc la performance.
L'histoire est celle d'une quête rédemptrice, et aussi d'une initiation. Puisque en cherchant la rédemption, en revenant non plus en conquérant mais dans une attitude d'humilité, le personnage principal va aussi pénétrer certains mystères de la planète sur laquelle il a vécu pendant 10 ans et par la même occasion découvrir des choses sur lui-même et son lien avec l'ensemble de la "création".
Je n'arrive pas bien à mettre la main sur un mot qui définirait précisément mon sentiment sur ce bouquin. Mais je dirais que c'est quelque chose proche de la subtilité, la finesse, et la profondeur en même temps.
C'est aussi très simple, dans le bon sens du terme, pas de triturage intellectuel prétentieux, quelque chose de très humble aussi, à l'image du personnage principal.
Bref... beaucoup beaucoup aimé.
Et Silverberg grimpe encore dans la pile des auteurs à approfondir. M'attendent justement sur mes étagères L'oreille interne et Le grand silence.
http://www.actusf.com/spip/article-2301.html
Après avoir beaucoup aimé Les monades urbaines, j'ai eu envie de découvrir un peu plus cet auteur. J'ai opté pour ce roman assez court, avant de m'attaquer peut-être à plus ambitieux par la suite...
Je suis allée de surprise en surprise au fil de la lecture (agréables, les surprises), et j'ai également été étonnée, comme je l'avais été dans Les monades urbaines, de la capacité de cet auteur à approfondir beaucoup en si peu de pages.
Il y a des livres qui s'étalent, qui trainent, qui font du remplissage.
Là c'est tout le contraire, précision, concision, et finesse d'analyse, sans débordements ou étalage. Il me semble qu'il y a du mérite à réussir cela, je salue donc la performance.
L'histoire est celle d'une quête rédemptrice, et aussi d'une initiation. Puisque en cherchant la rédemption, en revenant non plus en conquérant mais dans une attitude d'humilité, le personnage principal va aussi pénétrer certains mystères de la planète sur laquelle il a vécu pendant 10 ans et par la même occasion découvrir des choses sur lui-même et son lien avec l'ensemble de la "création".
Je n'arrive pas bien à mettre la main sur un mot qui définirait précisément mon sentiment sur ce bouquin. Mais je dirais que c'est quelque chose proche de la subtilité, la finesse, et la profondeur en même temps.
C'est aussi très simple, dans le bon sens du terme, pas de triturage intellectuel prétentieux, quelque chose de très humble aussi, à l'image du personnage principal.
Bref... beaucoup beaucoup aimé.
Et Silverberg grimpe encore dans la pile des auteurs à approfondir. M'attendent justement sur mes étagères L'oreille interne et Le grand silence.
- Stéphane
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Re: Les profondeurs de la terre - Silverberg
Une version moderne de la Guerre des Mondes, plus approfondie, avec une description très crédible de la société à la merci des extraterrestres. Cette occupation est d'ailleurs un peu à l'image de celle des Allemands en Europe pendant la 2nde Guerre Mondiale (avec des références explicites).sophie a écrit :Le grand silence.
Je l'ai lu il y a quelques années et il m'avait bien plu, sans être un des meilleurs romans de Silverberg (sûrement parce que c'est "un remake").
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Pour Silverberg, entre disons « Les ailes de la nuit et « Shadrak dans la fournaise » il n’y a pas grand chose a jeté. (shadrak est peut-être celui que j’aime le moins).En quelque années il a écrit une série incroyable de livres devenus aujourd’hui, des classiques. J’envie ceux qui ont encore a découvrir ces magnifiques romans.
Pour les livres appartenant à d’autres périodes – faut voir au cas par cas. Avant 1965 (disons), il y a de tout – surtout des nouvelles pour les textes traduits – des récits très alimentaires, comme de pures chef-d’œuvre (la nouvelle «Voir l’homme invisible » par exemple). Apres Sadrak – ils y a des romans qu’on aime plus ou moins, selon ses goûts.- par exemple - Je n’aime pas trop « le château de lors valentin » et encore moins ses suites ou il imite (mal) Jack Vance.
Mais de toute façon je suis un fondu de Silverberg (comme presque tous les lecteurs) et je lui pardonne tout.
Silverberg : c’est LA SF, c’est celui qui réconcilie tout les amateurs qui par ailleurs s’éviscèrent sur l’importance de tel ou tel livre, de tel ou tel sous-genre, de telle ou telle définition.
Pour les livres appartenant à d’autres périodes – faut voir au cas par cas. Avant 1965 (disons), il y a de tout – surtout des nouvelles pour les textes traduits – des récits très alimentaires, comme de pures chef-d’œuvre (la nouvelle «Voir l’homme invisible » par exemple). Apres Sadrak – ils y a des romans qu’on aime plus ou moins, selon ses goûts.- par exemple - Je n’aime pas trop « le château de lors valentin » et encore moins ses suites ou il imite (mal) Jack Vance.
Mais de toute façon je suis un fondu de Silverberg (comme presque tous les lecteurs) et je lui pardonne tout.
Silverberg : c’est LA SF, c’est celui qui réconcilie tout les amateurs qui par ailleurs s’éviscèrent sur l’importance de tel ou tel livre, de tel ou tel sous-genre, de telle ou telle définition.
- Stéphane
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Ah bon ? J'étais tout content de lire Shadrak Dans la Fournaise qui est sur le dessus de ma pile à lirePapageno a écrit :Pour Silverberg, entre disons « Les ailes de la nuit et « Shadrak dans la fournaise » il n’y a pas grand chose a jeté

Bon, je vais voir ce que ça vaut...
PareilMais de toute façon je suis un fondu de Silverberg (comme presque tous les lecteurs) et je lui pardonne tout.

- Eric
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Ouais, sauf que tu décale de un dans le temps, et tu dis de L'Homme dans le labyrinthe à L'Homme stochastique. Shadrak est nul.Papageno a écrit :Pour Silverberg, entre disons « Les ailes de la nuit et « Shadrak dans la fournaise » il n’y a pas grand chose a jeté. (shadrak est peut-être celui que j’aime le moins).
Moi, plus. Très clairement, trop de ses dernières productions sont médiocres (Ciel Brûlant de Minuit, Roma Eternae), voire carrément mauvaises (Majipoor, Le long chemin du retour...). Mais jusque là j'avais encore pour lui une coupable indulgence. La lecture du tome 4 de ces nouvelles chez J'ai Lu m'a littéralement horrifié. Je ne voulais finalement pas connaître sa sordide cuisine interne, ses petites arnaques et ses mesquines considérations pécuniaires.Papageno a écrit :Mais de toute façon je suis un fondu de Silverberg (comme presque tous les lecteurs) et je lui pardonne tout.
Du coup, je suis beaucoup plus dur que toi et je pense que Robert Silverberg n'a, aujourd'hui, plus rien à dire.
Il a, il est vrai, tellement dit par le passé.
"Ueeuuggthhhg", laissa échapper Caity. Ce qui aurait pu vouloir dire n’importe quoi.
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Je dois dire que je suis entièrement d'accord avec Eric concernant "ciel brûlant de minuit". Siverberg essaie de se réconcilier avec sa veine spéculative alors qu'il est passé à autre chose. Par contre j'ai trouvé assez sympathique "le long chemin du retours", tout à fait dans l'exploration de l'humain et de l'humanisme qui est le propos majeur de Silverberg aujourd'hui. Et puis j'adore Majipoor.
Mais je suis un hérétique qui trouve Shadrak totalement plat et "l'oreille interne" imbuvable (comment faire traîner sur presque 300 pages le sujet de ce qui aurait pu faire une excellente nouvelle)
Mais je suis un hérétique qui trouve Shadrak totalement plat et "l'oreille interne" imbuvable (comment faire traîner sur presque 300 pages le sujet de ce qui aurait pu faire une excellente nouvelle)
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- Stéphane
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Je viens de terminer Shadrak.
Je me rapproche de l'avis de Eric : ça casse pas trois pattes à un canard !
L'idée de base est intéressante, mais Silverberg ne la traite pas au maximum de ses possibilités. C'est trop plat. Face à sa situation, le personnages ressent des émotions contradictoires (loyauté, volonté de vivre...) mais si l'auteur nous décrit ces sentiments, il ne nous les transmet pas.
Pour du Silverberg, c'est plutôt moyen.
Je me rapproche de l'avis de Eric : ça casse pas trois pattes à un canard !
L'idée de base est intéressante, mais Silverberg ne la traite pas au maximum de ses possibilités. C'est trop plat. Face à sa situation, le personnages ressent des émotions contradictoires (loyauté, volonté de vivre...) mais si l'auteur nous décrit ces sentiments, il ne nous les transmet pas.
Pour du Silverberg, c'est plutôt moyen.