Georges-Olivier CHÂTEAUREYNAUD - L'autre rive - GPI 2009
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Georges-Olivier CHÂTEAUREYNAUD - L'autre rive - GPI 2009
Vivement titillé par les mots de Francis Berthelot, j'ai filé à la librairie Album (ville rose, à deux pas du Capitole, tout ça) pour prendre cette Autre rive.
Force est de reconnaître - je viens de m'en enfiler 60 pages quasi d'une traite - que c'est effectivement très sympa, bien écrit, fluide, bourré de bonnes idées.
Quelqu'un l'a lu? a aimé?
(de mon côté, peut-être une chronique à venir, histoire d'en reparler un peu)
Force est de reconnaître - je viens de m'en enfiler 60 pages quasi d'une traite - que c'est effectivement très sympa, bien écrit, fluide, bourré de bonnes idées.
Quelqu'un l'a lu? a aimé?
(de mon côté, peut-être une chronique à venir, histoire d'en reparler un peu)
Bruno - http://systar.hautetfort.com
Rhaaa là là... ils allaient quand même pas balancer dessus le GPI juste pour faire un appel du pied à la littérature générale, s'pas... heu... si ?
Pfff... bon, le pire, c'est que maintenant, je me sens obligé de l'acheter...
J'espère qu'il est vraiment bon....
Pfff... bon, le pire, c'est que maintenant, je me sens obligé de l'acheter...
J'espère qu'il est vraiment bon....
Zurglob, alias Sgroumpf, Graoumpf, HydreAuMiel, Kidordinn, Scorngluff, un jour il faudra que je songe à ne pas changer de pseudo et à utiliser le même sur tous les forums que je visite...
Non. Le jury l'a décerné parce qu'il a estimé que c'était le meilleur roman d'imaginaire francophone de l'année. Tout simplement. Après, oui, on s'est rendu compte que c'était pas publié en collection de littérature générale.Zurglob a écrit :Rhaaa là là... ils allaient quand même pas balancer dessus le GPI juste pour faire un appel du pied à la littérature générale, s'pas... heu... si ?
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Voilà!Bruno a écrit :Non. Le jury l'a décerné parce qu'il a estimé que c'était le meilleur roman d'imaginaire francophone de l'année. Tout simplement. Après, oui, on s'est rendu compte que c'était pas publié en collection de littérature générale.Zurglob a écrit :Rhaaa là là... ils allaient quand même pas balancer dessus le GPI juste pour faire un appel du pied à la littérature générale, s'pas... heu... si ?
Ils ont lu les 650 pages, et après seulement, ils ont regardé la couv' et ils se sont dits: "ah tiens, c'est jaune comme chez Grasset, y a pas d'illustration!"
Bref.
Mon but en lisant ce livre, ce ne sera évidemment pas de dire s'il "mérite" ou non le GPI.
(quand on est familier des concours et des jurys en tous genres, on apprend très vite à ne plus penser en termes de "mériter" ou "ne pas mériter"... et à accepter des choix et des verdicts qui sont rendus)
(quoique je tiens à vérifier que c'est vraiment MIEUX que les Leçons du monde fluctuant, que j'aurais personnellement aimé voir récompensé!)
C'est de voir ce qui se fait "ailleurs", de découvrir si c'est bien aussi jubilatoire qu'annoncé par Francis B.
Pour le moment, après m'être enfilé plus d'une centaine de pages, je dois dire que je me marre bien, que c'est plein de bonnes choses.
Pas forcément d'une originalité fulgurante dans le détail, mais tout est tellement bien amené que ça passe tout seul.
Une pluie de salamandres en provenance de "l'autre rive" du Styx? vite, réfugions-nous dans la cathédrale désaffectée qui sert désormais de musée aux monstres (sirène, satyre, centaure...): assez sympa, dans le genre!!!
Et c'est très bien écrit, c'est à la fois riche et fluide, ça se lit tout seul!
Bruno - http://systar.hautetfort.com
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Tu es le second à dire ça... c'est bien.systar a écrit : Et c'est très bien écrit, c'est à la fois riche et fluide, ça se lit tout seul!
Un bon auteur semble pouvoir se couler dans un autre genre et rester un bon auteur (même si tu pointes un manque d'originalité, perceptible pour les spécialistes du genre).
Je trouve ça rassurant, de voir qu'un type qui écrit bien peut écrire bien n'importe quoi et trouver grâce aux yeux de lecteurs qu'il n'aurait peut-être pas touchés par ailleurs.
Je file voir s'ils l'ont commandé à la bibli de mon village perdu... (ben oui, il n'aura pas besoin de mon achat pour connaître le succès)
Les marques Don Lorenjy et Don Lo sont retirées des rayons
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Juste une précision sur cette idée d'originalité: je n'adresse vraiment pas un reproche au livre parce qu'il manquerait de nouveauté radicale sur le plan des images ou des idées obvies dans le corps du récit.Don Lorenjy a écrit :(même si tu pointes un manque d'originalité, perceptible pour les spécialistes du genre).
La question du début du récit semble être: notre existence est-elle la réalisation d'une essence prédéfinie parce qu'intemporelle, ne vivons-nous que pour rejoindre un destin préétabli? (la question est explicitement posée, quasi en ces termes, par l'auteur, dans le fil de la narration).
Cela non plus n'est pas fondamentalement original, comme questionnement.
C'est grosso modo: d'Aristote ou de Sartre, qui a raison?
Après, de manière transversale ou périphérique, il y a des moments vraiment forts dans le livre, par exemple Louise qui a embaumé son propre enfant mort en bas âge, et qui conserve le corps dans une châsse. L'image est saisissante, même si on peut n'y voir qu'une espèce de loufoquerie cruelle.
De même, ces quatre pignoufs désoeuvrés qui n'ont aucune morale: on est dans la décadence foisonnante d'une civilisation dont le rapport à la mort semble biaisé, contre-nature, un peu comme, mutatis mutandis, dans Les danseurs de la fin des temps.
Tous les actes semblent rendus gratuits, et donc insensés.
En fait je ne sais pas encore si on va rester pendant tout le roman dans une espèce de petit rire cruel mais sans réelle portée, ou si le récit va vraiment dévoiler quelque chose de fort sur l'existence.
A suivre...
Bruno - http://systar.hautetfort.com
- Don Lorenjy
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Il arrive aux prix "spécialisés" de récompenser des oeuvres parues dans des collections non spécialisées (je ne sait pas trop si c'est réciproque pour les prix "littérature générale" qui récompenseraient des oeuvres parues en collections spécialisées, il faudrait faire une recherche). "Unica" d'Elise Fontenalille, paru chez Stock, a eu le Prix du Lundi, spécialisé SF (au sens "dur") française. Le même roman a eu le prix Rosny, mais il faut dire qu'entre temps, le roman avait été repris en LdP SF, ce qui l'a rendu plus visible pour les amateurs.Don Lorenjy a écrit :Tu es le second à dire ça... c'est bien.systar a écrit : Et c'est très bien écrit, c'est à la fois riche et fluide, ça se lit tout seul!
Un bon auteur semble pouvoir se couler dans un autre genre et rester un bon auteur (même si tu pointes un manque d'originalité, perceptible pour les spécialistes du genre).
Je trouve ça rassurant, de voir qu'un type qui écrit bien peut écrire bien n'importe quoi et trouver grâce aux yeux de lecteurs qu'il n'aurait peut-être pas touchés par ailleurs.
Je file voir s'ils l'ont commandé à la bibli de mon village perdu... (ben oui, il n'aura pas besoin de mon achat pour connaître le succès)
Oncle Joe
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Bon, tu nous finis ça pour demain Bruno ?
Aristote contre Sartre ? ça me rappelle Alien vs Predator, je sens que je vais aimer.
Aristote contre Sartre ? ça me rappelle Alien vs Predator, je sens que je vais aimer.
François - http://malioutine.overblog.com/
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Aristote, c'est quand même une classe au-dessus de Sartre.Shalmaneser a écrit :Bon, tu nous finis ça pour demain Bruno ?
Aristote contre Sartre ? ça me rappelle Alien vs Predator, je sens que je vais aimer.
AMOA.
Peut-être pas demain, mais je vais m'en repayer un tour dans pas longtemps, après un petit week-end claustro dans Le Haut-Lieu...
Bruno - http://systar.hautetfort.com
Voilà où on en est. J'aurais vécu assez vieux pour assister à cette décadence de la philosophie. Mais à quelle époque vivons nous? Les élèves ne respectent plus les maîtres!Shalmaneser a écrit :Bon, tu nous finis ça pour demain Bruno ?
Aristote contre Sartre ? ça me rappelle Alien vs Predator, je sens que je vais aimer.
Oncle Joe
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Sartre c'est du caca.Lensman a écrit :Voilà où on en est. J'aurais vécu assez vieux pour assister à cette décadence de la philosophie. Mais à quelle époque vivons nous? Les élèves ne respectent plus les maîtres!Shalmaneser a écrit :Bon, tu nous finis ça pour demain Bruno ?
Aristote contre Sartre ? ça me rappelle Alien vs Predator, je sens que je vais aimer.
Oncle Joe
C'est tout.
Des nouvelles de ma découverte de Châteaureynaud très prochainement.
Bruno - http://systar.hautetfort.com
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Aux alentours de la page 250: on avance bien.
ça verse un peu dans le sentimental par endroits ("quand m'aimera-t-elle, la fille inaccessible?" + "Maman, Maman, pourquoi nous as-tu abandonnés?"), mais l'ensemble est toujours aussi foisonnant, il y a quelques belles scènes (cet acrobate présumé qui en fait a le pouvoir de voler, et vole parfois, la nuit, au-dessus de la ville).
Et l'esclavage autorisé et les machines à se suicider, c'est miam.
Je continue.
ça verse un peu dans le sentimental par endroits ("quand m'aimera-t-elle, la fille inaccessible?" + "Maman, Maman, pourquoi nous as-tu abandonnés?"), mais l'ensemble est toujours aussi foisonnant, il y a quelques belles scènes (cet acrobate présumé qui en fait a le pouvoir de voler, et vole parfois, la nuit, au-dessus de la ville).
Et l'esclavage autorisé et les machines à se suicider, c'est miam.
Je continue.
Bruno - http://systar.hautetfort.com
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Restent 200 pages à lire.
ça commence à faire longuet, finalement...
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Bruno - http://systar.hautetfort.com