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C'est publié en collection polar, chez Babel Noir, mais ça pourrait brancher des lecteurs de SF.

Un bon gros pavé, dense et bien écrit, qui prend place dans une époque contemporaine.
La différence avec le monde dans lequel nous vivons, est que la peinture se fait désormais non plus sur des toiles, mais sur des êtres humains, pliés, soumis à la volonté de l'artiste.
Au début du roman, une des toiles les plus côtées, considérée comme patrimoine artistique majeur, est détruite, à savoir qu'une jeune fille (le modèle) est assassinée.
S'ensuite une enquête, bien sur. Mais assez peu orthodoxe, qui dépasse largement les cadres du polar.
Et c'est surtout l'occasion pour l'auteur de décrire longuement cet univers qu'il imagine, avec ses règles, ses personnages influents, ses bourreaux et ses victimes.
C'est donc du roman noir, qui se place dans un monde imaginaire, et pourtant très inspiré de notre monde réel.

Belle écriture, et un univers très empreint de couleurs, de mouvement, de chair.

Je le conseille vivement

A signaler par ailleurs que son premier roman traduit, La caverne des idées (Babel), est aussi un étrange polar, situé en Grèce antique, usant d'un jeu sur la narration des plus réjouissant qui lui vaut d'ailleurs de figurer dans le guide de Francis Berthelot sur les transfictions en Folio SF, et que son troisième et dernier à ce jour, La dame n°13 (Actes Sud), est du pur fantastique et un petit chef d'oeuvre. Excellent écrivain!

Oui, fabuleux écrivain, assez méconnu ! Je n'ai pas encore lu son dernier roman, mais "La caverne des idées" est un de mes plus grands chocs de lectrice, j'ai lu les dernières pages quasiment en apnée ! Vraiment extraordinaire... Pour les deux premiers, on ne peut pas parler ni de de fantastique, ni de science-fiction (mais encore moins de polar, amha...), c'est étrange, original, du jamais vu !

Petite précision du libraire, c'est paru chez J'ai Lu et non chez Babel, même si en grand format c'était chez Actes Sud.

sophie a écrit :La différence avec le monde dans lequel nous vivons, est que la peinture se fait désormais non plus sur des toiles, mais sur des êtres humains, pliés, soumis à la volonté de l'artiste.

Ah ouais ! Y'avait ça aux Imaginales !