Laurent McAllister - Suprématie
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Laurent McAllister - Suprématie
Salut,
En voilà une bonne littérature pour les vacances: Laurent McAllister (Jean-Louis Trudel et Yves Meynard), Suprématie, 2009, Bragelonne SF.
Un énorme pavé, 663 pages, idéal pour une semaine de voyage.
Que dire. Que ce n'est pas un chef-d'oeuvre, là encore? C'est certain. D'abord parce que 200 pages de moins n'auraient pas été de trop: une multitudes d'anecdotes et certains flash back n'apportent rien ou peu à l'intrigue. Ensuite parce que l'éditeur aurait pu faire un minimum son travail sur le texte. Non pas qu'il croule sous les coquilles, mais simplement au niveau de la rédaction. Quand on a trois fois le mot "torpille" dans un paragraphe de huit lignes, ça commence à faire. Et c'est très très fréquent. Il ne faut donc pas chercher ici du grand style. Ca se lit quand même tout seul, même si sur certaines pages on peut quand même buter sur les répétitions et les maladresses. Passons.
Suprématie sera un régal pour ceux qui ne recherchent pas un cours de physique dans les romans de Science Fiction, comme moi par exemple. Ici, c'est de la physique à la Star Trek, avec un "surespace" bien commode, qui permet de se moquer totalement des effets relativistes. Tant mieux. L'intrigue y gagne, étant donné qu'elle est assez complexe comme ça.
Résumons donc. La Suprématie est une tyrannie insidieuse. Utilisant l'immense potentiel des implants neuronaux, elle permet à ses adhérents de se coordonner entre eux et de n'avoir jamais d'opinions déviantes. Si ces opinions venaient à apparaître, des filtres les empêcheraient de s'exprimer. Mais ces filtres ne sont pas parfaits, et c'est ainsi que Konstantin Alcaino bascule. Ancien soldat suprémate, puis prisonnier car "incurable", il s'évade, se fait mercenaire avant de se retrouver à bord de la dernière grande nef de guerre en activité, au sein de laquelle il gravira tous les échelons, jusqu'à en devenir le capitaine et s'activer à se venger des Suprémates contre lesquels il est le seul à pouvoir combattre (la puissance de feu de la nef étant en effet colossale).
Au delà d'une certaine mise à jour des éléments narratifs (par exemple, les batailles spatiales s'inspirent à la fois de Star Trek - avec des torpilles et des lasers - mais aussi de celles de la Mélancolie des immortels de Walter Jon Williams, dont on attend d'ailleurs toujours la traduction de la suite), Suprématie se pose comme un homme évident... à Albator!
Qu'on en juge: un capitaine aux commandes du seul vaisseau de guerre capable de faire face à l'armada suprémate, un vaisseau de mercenaires dont certains portent comme insigne une tête de mort. Mieux encore: ledit capitaine se retrouve un moment éborgné et son oeil est recouvert d'un cache circulaire noir... Enfin ce vaillant héros est aussi bon pilote qu'il manie l'épée.
Bref, même si c'est plein de défaut, ça ne pouvait que me plaire. Pour les vacances, du moins.
A+
Patrice
En voilà une bonne littérature pour les vacances: Laurent McAllister (Jean-Louis Trudel et Yves Meynard), Suprématie, 2009, Bragelonne SF.
Un énorme pavé, 663 pages, idéal pour une semaine de voyage.
Que dire. Que ce n'est pas un chef-d'oeuvre, là encore? C'est certain. D'abord parce que 200 pages de moins n'auraient pas été de trop: une multitudes d'anecdotes et certains flash back n'apportent rien ou peu à l'intrigue. Ensuite parce que l'éditeur aurait pu faire un minimum son travail sur le texte. Non pas qu'il croule sous les coquilles, mais simplement au niveau de la rédaction. Quand on a trois fois le mot "torpille" dans un paragraphe de huit lignes, ça commence à faire. Et c'est très très fréquent. Il ne faut donc pas chercher ici du grand style. Ca se lit quand même tout seul, même si sur certaines pages on peut quand même buter sur les répétitions et les maladresses. Passons.
Suprématie sera un régal pour ceux qui ne recherchent pas un cours de physique dans les romans de Science Fiction, comme moi par exemple. Ici, c'est de la physique à la Star Trek, avec un "surespace" bien commode, qui permet de se moquer totalement des effets relativistes. Tant mieux. L'intrigue y gagne, étant donné qu'elle est assez complexe comme ça.
Résumons donc. La Suprématie est une tyrannie insidieuse. Utilisant l'immense potentiel des implants neuronaux, elle permet à ses adhérents de se coordonner entre eux et de n'avoir jamais d'opinions déviantes. Si ces opinions venaient à apparaître, des filtres les empêcheraient de s'exprimer. Mais ces filtres ne sont pas parfaits, et c'est ainsi que Konstantin Alcaino bascule. Ancien soldat suprémate, puis prisonnier car "incurable", il s'évade, se fait mercenaire avant de se retrouver à bord de la dernière grande nef de guerre en activité, au sein de laquelle il gravira tous les échelons, jusqu'à en devenir le capitaine et s'activer à se venger des Suprémates contre lesquels il est le seul à pouvoir combattre (la puissance de feu de la nef étant en effet colossale).
Au delà d'une certaine mise à jour des éléments narratifs (par exemple, les batailles spatiales s'inspirent à la fois de Star Trek - avec des torpilles et des lasers - mais aussi de celles de la Mélancolie des immortels de Walter Jon Williams, dont on attend d'ailleurs toujours la traduction de la suite), Suprématie se pose comme un homme évident... à Albator!
Qu'on en juge: un capitaine aux commandes du seul vaisseau de guerre capable de faire face à l'armada suprémate, un vaisseau de mercenaires dont certains portent comme insigne une tête de mort. Mieux encore: ledit capitaine se retrouve un moment éborgné et son oeil est recouvert d'un cache circulaire noir... Enfin ce vaillant héros est aussi bon pilote qu'il manie l'épée.
Bref, même si c'est plein de défaut, ça ne pouvait que me plaire. Pour les vacances, du moins.
A+
Patrice
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Re: Laurent McAllister - Suprématie
La premere phrase annule les reproches qui suivent, parce que le francais .... aye aye aye... bon, moi avec mon clavier canadien sur lequel je ne trouve pas e accent grave et c cédille je ne devrais pas trop la ramener, mais c'est plus fort que moi: les pages de moins qui ne sont pas de trop m'ont fait bondir au-dessus du plafond.Patrice a écrit :D'abord parce que 200 pages de moins n'auraient pas été de trop: une multitudes d'anecdotes et certains flash back n'apportent rien ou peu à l'intrigue. Ensuite parce que l'éditeur aurait pu faire un minimum son travail sur le texte. Non pas qu'il croule sous les coquilles, mais simplement au niveau de la rédaction. Quand on a trois fois le mot "torpille" dans un paragraphe de huit lignes, ça commence à faire. Et c'est très très fréquent. Il ne faut donc pas chercher ici du grand style. Ca se lit quand même tout seul, même si sur certaines pages on peut quand même buter sur les répétitions et les maladresses. Passons.

En attendant de revenir a mon avatar habituel
- M le maudit
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Salut,
N'empêche, sans être un livre important, Suprématie est un bon livre. Un peu plus de retour à ce sujet ne ferait pas de mal.
A+
Patrice
C'était fait exprès. Par contre les coquilles, après, non. Groumph... Mea culpa. Voilà ce que que c'est de taper trop vite juste après le petit déjeuner.(j'ai trouvé ça drôle aussi, et je pense que c'est fait exprès - ou du moins ça pourrait).
N'empêche, sans être un livre important, Suprématie est un bon livre. Un peu plus de retour à ce sujet ne ferait pas de mal.
A+
Patrice
- bormandg
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Vous savez que je suis un shadok: pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué?
Il m'a fallu une semaine pour penser a utiliser "Mot de passe oublié"
Ceci pour dire que georges_prov est devenu inutile...
Bon, vu que je vais rencontrer les deux incarnations de Laurent Mc Allister, je pense revenir avec les deux livres dans mon sac...
Il m'a fallu une semaine pour penser a utiliser "Mot de passe oublié"
Ceci pour dire que georges_prov est devenu inutile...

Bon, vu que je vais rencontrer les deux incarnations de Laurent Mc Allister, je pense revenir avec les deux livres dans mon sac...

"If there is anything that can divert the land of my birth from its current stampede into the Stone Age, it is the widespread dissemination of the thoughts and perceptions that Robert Heinlein has been selling as entertainment since 1939."
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Bon, rien que pour toi, je le reutiliserai a l'occasion (oui, j'ai encore change de clavier, j'ai reperdu les accents aigusVirprudens a écrit :C'est con, j'aimais bien. A chaque fois, ma dyslexie me faisait lire gorge_prof.bormandg a écrit :Ceci pour dire que georges_prov est devenu inutile...![]()


"If there is anything that can divert the land of my birth from its current stampede into the Stone Age, it is the widespread dissemination of the thoughts and perceptions that Robert Heinlein has been selling as entertainment since 1939."
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Re: Laurent McAllister - Suprématie
Je l'ai lu, et j'ai créé ma chronique sur Phénix (mais elle n'est pas encore publiée). Effectivement j'ai trouvé ce livre trop long. Le super vaisseau, tout seul contre les autres, c'est particulièrement grossier comme idée. Mais ce qui m'a le plus ennuyé, ce sont les kilosencondes et autre fantaisies des auteurs.Patrice a écrit :Un énorme pavé, 663 pages, idéal pour une semaine de voyage.
Que dire. Que ce n'est pas un chef-d'oeuvre, là encore? C'est certain. D'abord parce que 200 pages de moins n'auraient pas été de trop: une multitudes d'anecdotes et certains flash back n'apportent rien ou peu à l'intrigue. Ensuite parce que l'éditeur aurait pu faire un minimum son travail sur le texte. Non pas qu'il croule sous les coquilles, mais simplement au niveau de la rédaction. Quand on a trois fois le mot "torpille" dans un paragraphe de huit lignes, ça commence à faire. Et c'est très très fréquent. Il ne faut donc pas chercher ici du grand style. Ca se lit quand même tout seul, même si sur certaines pages on peut quand même buter sur les répétitions et les maladresses. Passons.
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Auteurs préférés : Banks, Hamilton, Simmons, Heinlein, Reynolds, Vance, Weber, Bordage, P. Anderson, Eddings
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Re: Laurent McAllister - Suprématie
À mettre des kilos partout, ça finit logiquement par être lourd.marc a écrit :Mais ce qui m'a le plus ennuyé, ce sont les kilosencondes et autre fantaisies des auteurs.

Les beaux livres, c’est aussi par ici : www.eons.fr
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Nope.Lensman a écrit :As-tu bien pris la mesure de ce que tu as écrit?Virprudens a écrit :C'est con, j'aimais bien. A chaque fois, ma dyslexie me faisait lire gorge_prof.bormandg a écrit :Ceci pour dire que georges_prov est devenu inutile...![]()
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Je ne le fais jamais. Si je le faisais, je ne dirais plus rien. Ce serait triste.
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Bon, j'ai fini ma lecture de Suprématie. Voila du NSO digne des américains (défauts compris). L'histoire est classique, mais bien menée, pas vraiment aisée à raccourcir (les flashbacks sont utiles, même si parfois trop découpés et étirés); le thème de l'homme seul contre une force irrésistible peut déplaire, et puis savoir comment, après son départ, les autres vont se dépétrer après qu'il leur laisse une situation impossible à assumer à la fin du livre, il y a de quoi écrire une saga en 28 volumes, enfin c'est bien une histoire de héros de la liberté.Les unités en secondes et multiples, et les distances en secondes-lumière et mutiples posent certainement des problèmes de lecture; je suppose que les auteurs avaient d'abord écrit les durées et longueurs en unités actuelles, avant de les transformer; encore que je ne suis pas sûr qu'il n'y ait pas eu des erreurs de transformation, certaines kilosecondes-lumière me posent des problèmes de crédibilité (300 millions de km = 2 U.A.!). Que dans une civilisation éloignée dans le futur et l'espace on ait simplifié les unités de cette façon n'a rien d'invraisemblable, sauf que pour les durées on mélange les megasecondes et les journées (standardisées comment? Je n'imagine pas une journée de 86,4 ks).
Mais le thème de base me dérange, dans la mesure où j'ai peine à imaginer que la Suprématie n'apparaisse que lontemps après la dispersion. Enfin c'est du space opera, pas de la fiction spéculative...
Mais le thème de base me dérange, dans la mesure où j'ai peine à imaginer que la Suprématie n'apparaisse que lontemps après la dispersion. Enfin c'est du space opera, pas de la fiction spéculative...

"If there is anything that can divert the land of my birth from its current stampede into the Stone Age, it is the widespread dissemination of the thoughts and perceptions that Robert Heinlein has been selling as entertainment since 1939."
Je l'ai lu il y a un mois , effectivement , c'est un très bon bouquin , bourré d'idées , avec une narration bien ficelée qui vous emporte .
Au passage , il y a quelque chose d'amusant , c'est qu'à chaque début de chapitre , on trouve un mot de cet univers futuriste qui est expliqué et dont on donne l'origine terrestre . Or , il y a des mots d'origine française , russe , allemande , latine , etc... mais , curieusement , aucun d'origine anglaise ...
Au passage , il y a quelque chose d'amusant , c'est qu'à chaque début de chapitre , on trouve un mot de cet univers futuriste qui est expliqué et dont on donne l'origine terrestre . Or , il y a des mots d'origine française , russe , allemande , latine , etc... mais , curieusement , aucun d'origine anglaise ...
"Tout est relatif donc rien n'est relatif !"