Galaxies NS n°5
Posté : mer. août 12, 2009 8:50 pm
Salut,
Fini de lire aujourd'hui la totalité de Galaxies NS n°5.
Un bon numéro. On sent l'arrivée de notre cher Oncle Joe à la relecture, même s'il reste des scories (dont notamment le fait que certaine traductions de titres dans l'article sur la SF tchèque sont restés en anglais - langue d'origine du texte?).
"Nuit noir, sol froid" de Laurent Queyssi réexploite un postulat utilisé déjà par Gene Roddenberry pour Star Trek - Le film, mais en trouvant une belle astuce qui renouvelle bien la question. Ecrit à la manière de Cordwainer Smith (plutôt que des Simak et Asimov invoqués dans le chapeau) il manque toutefois un peu de punch.
"La Vie synchrone" d'Alain Dartevelle m'a laissé plus froid. Ce texte va trop vite et du coup perd de son efficacité. Qu'est-ce que cette vie synchrone? Ca n'est pas assez expliqué pour être pertinent.
"Instinct grégaire" de Jay Caselberg est sympathique, sans plus, mais se laisse lire sans déplaisir.
"Première ligne" de Carlos Gardini est extra. Du souffle et du sens. La nouvelle que Sylvie Miller avait insérée dans son Dimension Latino était déjà extra. Celle-ci confirme que Gardini est un bon, à traduire encore.
Idem pour "Improbable" de Will McIntosh. Cet auteur était déjà présent dans Galaxies n°2. Ici, il récidive avec un sujet tout bête, mais très bien mené: et si nous étions gouvernés par les statistiques? Un auteur à suivre.
"La porte" d'Elise Fontenaille est un bon texte fantastique, bien fichu et sans faille, mais curieusement, il m'a bien trop rappelé une nouvelle de Sylvie Miller parue dans Noir Duo (tiens, déjà deux fois Sylvie Miller dans cette critique?) pour me satisfaire pleinement.
Le dossier sur Catherine Dufour m'a un peu laissé sur ma faim. L'effet "charlotte", sans doute (les lecteurs comprendront). Je ne sais que penser de la nouvelle, par ailleurs. Est-ce bon, est mauvais? Je ne sais pas. Ca doit être bon alors. En tout cas j'aime bien la phrase "Je croyais qu'on était près de Dalieko" (les russisants comprendront).
Le petit dossier sur la SF tchèque est un peu décevant: pourquoi revenir sur Čapek, Kafka et Meyrinck? C'est intéressant bien sûr, mais j'aurais préféré qu'on s'étende beaucoup plus sur les auteurs actuels, ceux susceptibles (qui sait?) d'être traduits.
Une belle découverte que le dossier sur la SF arabe, où l'on peut découvrir un tout autre point de vue sur le monde (et cette intime persuasion que le Nord veut absolument exploiter le Sud, qui semble indéracinable...)
Le dossier des critiques tient la route. Juste une question concernant La Caverne des Diatchenko: David Claes écrit (p. 166): "L'histoire a du mal à s'installer dans un genre. Ca démarre fantasy, ça continue fantastique, ça passe par la contre-utopie pour enfin frôler la science-fiction [...]".
Mais où donc David Claes a-t-il pu trouver des éléments de Fantasy dans ce roman? Nous n'avons pas dû lire le même.
Voili Voilou.
Patrice
Fini de lire aujourd'hui la totalité de Galaxies NS n°5.
Un bon numéro. On sent l'arrivée de notre cher Oncle Joe à la relecture, même s'il reste des scories (dont notamment le fait que certaine traductions de titres dans l'article sur la SF tchèque sont restés en anglais - langue d'origine du texte?).
"Nuit noir, sol froid" de Laurent Queyssi réexploite un postulat utilisé déjà par Gene Roddenberry pour Star Trek - Le film, mais en trouvant une belle astuce qui renouvelle bien la question. Ecrit à la manière de Cordwainer Smith (plutôt que des Simak et Asimov invoqués dans le chapeau) il manque toutefois un peu de punch.
"La Vie synchrone" d'Alain Dartevelle m'a laissé plus froid. Ce texte va trop vite et du coup perd de son efficacité. Qu'est-ce que cette vie synchrone? Ca n'est pas assez expliqué pour être pertinent.
"Instinct grégaire" de Jay Caselberg est sympathique, sans plus, mais se laisse lire sans déplaisir.
"Première ligne" de Carlos Gardini est extra. Du souffle et du sens. La nouvelle que Sylvie Miller avait insérée dans son Dimension Latino était déjà extra. Celle-ci confirme que Gardini est un bon, à traduire encore.
Idem pour "Improbable" de Will McIntosh. Cet auteur était déjà présent dans Galaxies n°2. Ici, il récidive avec un sujet tout bête, mais très bien mené: et si nous étions gouvernés par les statistiques? Un auteur à suivre.
"La porte" d'Elise Fontenaille est un bon texte fantastique, bien fichu et sans faille, mais curieusement, il m'a bien trop rappelé une nouvelle de Sylvie Miller parue dans Noir Duo (tiens, déjà deux fois Sylvie Miller dans cette critique?) pour me satisfaire pleinement.
Le dossier sur Catherine Dufour m'a un peu laissé sur ma faim. L'effet "charlotte", sans doute (les lecteurs comprendront). Je ne sais que penser de la nouvelle, par ailleurs. Est-ce bon, est mauvais? Je ne sais pas. Ca doit être bon alors. En tout cas j'aime bien la phrase "Je croyais qu'on était près de Dalieko" (les russisants comprendront).
Le petit dossier sur la SF tchèque est un peu décevant: pourquoi revenir sur Čapek, Kafka et Meyrinck? C'est intéressant bien sûr, mais j'aurais préféré qu'on s'étende beaucoup plus sur les auteurs actuels, ceux susceptibles (qui sait?) d'être traduits.
Une belle découverte que le dossier sur la SF arabe, où l'on peut découvrir un tout autre point de vue sur le monde (et cette intime persuasion que le Nord veut absolument exploiter le Sud, qui semble indéracinable...)
Le dossier des critiques tient la route. Juste une question concernant La Caverne des Diatchenko: David Claes écrit (p. 166): "L'histoire a du mal à s'installer dans un genre. Ca démarre fantasy, ça continue fantastique, ça passe par la contre-utopie pour enfin frôler la science-fiction [...]".
Mais où donc David Claes a-t-il pu trouver des éléments de Fantasy dans ce roman? Nous n'avons pas dû lire le même.
Voili Voilou.
Patrice