Science-Fiction 2006
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Science-Fiction 2006
Bon, ben je viens de finir la revue/Anthologie Science-fiction 2006.
Et je suis assez dubitatif. Il y a d'excellentes nouvelles. Celle de Robert Reed (Les Rémoras) notamment ou Peter Crowther. Il y a aussi Karen Traviss et son texte Morceau par morceau avec une planète colonisé par les humains qui ont bien du mal à comprendre les populations locales.
Mais il y a aussi pas mal de textes qui semblent inaboutis. Ken MacLEOD a fait une novella qui commence très bien : Le Front pour l'humanité. Une uchronie avec une troisième guerre mondial et un jeune homme très attiré par le communisme. Malheureusement, la fin est vraiment décevante. Même constat pour Laurent McAllister et Un homme seul, avant la conjonction dont la fin est là carrément baclée.
Bref, une antho/revue en demi-teinte...
Et je suis assez dubitatif. Il y a d'excellentes nouvelles. Celle de Robert Reed (Les Rémoras) notamment ou Peter Crowther. Il y a aussi Karen Traviss et son texte Morceau par morceau avec une planète colonisé par les humains qui ont bien du mal à comprendre les populations locales.
Mais il y a aussi pas mal de textes qui semblent inaboutis. Ken MacLEOD a fait une novella qui commence très bien : Le Front pour l'humanité. Une uchronie avec une troisième guerre mondial et un jeune homme très attiré par le communisme. Malheureusement, la fin est vraiment décevante. Même constat pour Laurent McAllister et Un homme seul, avant la conjonction dont la fin est là carrément baclée.
Bref, une antho/revue en demi-teinte...
Jérôme
'Pour la carotte, le lapin est la parfaite incarnation du Mal.' Robert Sheckley
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- marc
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La nouvelle de Robert Reed "Les remoras" m'a donné envie d'acheter "Le grand vaisseau". Cela annonce un univers interessant. J'avais déjà lu "La jungle hormone" de reed.
La nouvelle "Le front de l'humanité" de Ken McLeod est celle que je préfère. Peut-être justement à cause de cette fin inattendue. Je l'attendais au tournant après "La divison cassini"
La plus grosse déception pour moi a été "je rêvais d’étoiles" de Peter Hamilton (qui est un de mes auteurs préférés) avec ce mélange de fantasy et de SF qui ne colle pas vraiment.
Par contre je n'ai pas aimé "Continium" de James Lovegrove. Je me demande ce que cet auteur vient faire dans ce livre.
Ou sinon, je suis d'accord avec toi jerome quand tu dis qu'il y a pas mal de textes inaboutis. Mais Brag a le mérite de se lancer dans la SF avec l'arrivée de Jean-Claude Dunyach. Donc je me dis que cela s'améliorera au fil des années. Hamilton, Reed, bientôt Banks et McLeod, ça donne envie.
La nouvelle "Le front de l'humanité" de Ken McLeod est celle que je préfère. Peut-être justement à cause de cette fin inattendue. Je l'attendais au tournant après "La divison cassini"
La plus grosse déception pour moi a été "je rêvais d’étoiles" de Peter Hamilton (qui est un de mes auteurs préférés) avec ce mélange de fantasy et de SF qui ne colle pas vraiment.
Par contre je n'ai pas aimé "Continium" de James Lovegrove. Je me demande ce que cet auteur vient faire dans ce livre.
Ou sinon, je suis d'accord avec toi jerome quand tu dis qu'il y a pas mal de textes inaboutis. Mais Brag a le mérite de se lancer dans la SF avec l'arrivée de Jean-Claude Dunyach. Donc je me dis que cela s'améliorera au fil des années. Hamilton, Reed, bientôt Banks et McLeod, ça donne envie.
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Auteurs préférés : Banks, Hamilton, Simmons, Heinlein, Reynolds, Vance, Weber, Bordage, P. Anderson, Eddings
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Moi aussi.marc a écrit : La nouvelle de Robert Reed "Les remoras" m'a donné envie d'acheter "Le grand vaisseau". Cela annonce un univers interessant.
Et merde...kibu a écrit : Ceci dit, Le grand vaisseau est très en dessous des autres romans de Reed.

Moué... pas convaincu. Je trouve que ça arrive un peu comme un cheveux sur la soupe.marc a écrit : La nouvelle "Le front de l'humanité" de Ken McLeod est celle que je préfère. Peut-être justement à cause de cette fin inattendue. Je l'attendais au tournant après "La divison cassini"
L'idée de départ est bonne mais le traitement n'y est pas... Très très décevant.marc a écrit : La plus grosse déception pour moi a été "je rêvais d’étoiles" de Peter Hamilton (qui est un de mes auteurs préférés) avec ce mélange de fantasy et de SF qui ne colle pas vraiment.
Pareil...marc a écrit : Par contre je n'ai pas aimé "Continium" de James Lovegrove. Je me demande ce que cet auteur vient faire dans ce livre.
Tout ce que j'espère c'est que l'antho n'est pas le symbole de ce qui va suivre... Mais en même temps, ça n'a quand même rien à voir. Ca donne juste une idée du style et éventuellement de l'imagination des auteurs. Mais c'est tout. Ca ne présume en rien de la qualité de la collection. Par contre, je ne suis pas tout à fait d'accord avec toi. Brage se lance dans la SF, c'est bien. Mais comme là pour cette antho, ils ont acheté des nouvelles étrangères, l'excuse des premiers pas en sf ne tient pas. Ce n'est parce qu'ils commencent qu'on peut être indulgent. C'est de la traduction, donc ça pourrait être bien dès maintenantmarc a écrit : Ou sinon, je suis d'accord avec toi jerome quand tu dis qu'il y a pas mal de textes inaboutis. Mais Brag a le mérite de se lancer dans la SF avec l'arrivée de Jean-Claude Dunyach. Donc je me dis que cela s'améliorera au fil des années. Hamilton, Reed, bientôt Banks et McLeod, ça donne envie.

Jérôme
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Je ne l'avais pas vu sous cet angle-là, mais je suis entièrement d'accord avec toi !jerome a écrit :Par contre, je ne suis pas tout à fait d'accord avec toi. Brage se lance dans la SF, c'est bien. Mais comme là pour cette antho, ils ont acheté des nouvelles étrangères, l'excuse des premiers pas en sf ne tient pas. Ce n'est parce qu'ils commencent qu'on peut être indulgent. C'est de la traduction, donc ça pourrait être bien dès maintenant
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Le contraire aurait été étonnantJean-Claude Dunyach a écrit :Ce n'est pas du tout mon aviskibu a écrit :Ceci dit, Le grand vaisseau est très en dessous des autres romans de Reed.

Néanmoins, je suis d'accord avec kibu.
En particulier, je trouve que Reed a du mal avec l'immensité de son vaisseau. Elle le dépasse, il ne parvient jamais à faire ressentir cette vastitude. Ceci dit, le titre original est Marrow, ce qui pourrait signifier que le sujet du roman n'est pas la grandeur du Vaisseau mais son coeur.
Toute la partie après la reconnection de Marrow au Grand Vaisseau est confuse. Tout le monde s'agite beaucoup, ça court partout, mais les tenants et les aboutissants sont présentés et enchainés un peu mécaniquement et déservis par le brouhaha de l'action, elle-même trop hâchée.
Les personnages principaux se ressemblent tous dans leurs réactions, leurs défauts, leurs obsessions, leurs désirs, etc. Leurs liens de parenté sont insipides alors que ce sujet était si bien traité, des personnages si humains, dans son dyptique Le Voile de l'espace/Béantes portes du ciel.
Là, j'avais l'impression d'assister à la querelle familiale stérile d'Immortels rendus fous par leur longévité et qui patinent dans des passions que ces post-humains auraient dû transcender depuis longtemps. Les résolutions des drames en tombent à plat, parce qu'on sent bien qu'ils ne résoudront rien, parce qu'ils ne placent pas leurs acteurs dans des trajectoires de libération mais des cercles vicieux.
Je crois que ça vient du fait que Reed ne fait qu'effleurer, qu'évoquer (je ne trouve pas de terme vraiment adéquat) ses personnages, entre autres. Tout comme la partie strictement Marrow, qui m'a fait penser à un "mini"-Creuset du Temps de Brunner. Elle aurait gagné à être approfondie, elle tient sur quand même 5000 ans !
Du coup, elle perd un peu en crédibilité. Et qu'une civilisation si avancée puisse s'épanouir sur un monde à l'écologie aussi éprouvante, à la composition si exotique et extrème, ça a eu du mal à passer. Très beau, très fun, très NSO, mais il faut bien suspendre son incrédulité pour que ça passe. AMHA, il faut être un Hard Scientist pour faire tenir Marrow debout, et Robert Reed ne l'est peut-être pas assez.
Enfin les grandes révélations cosmologico-métaphysiques sur la véritable nature du Grand Vaisseau m'ont déçu. Trop vagues, mentionnées au lieu d'être exposées, a fortiori mises en scène, elles donnent l'impression qu'elles sont là parce qu'il le faut bien. Reed semble botter en touche, noyer le poisson. Quant au Morne, il porte magnifiquement son nom ; jamais vu un deus ex machina si transparent.
Un roman frustrant, donc, en ce qui me concerne parce qu'il laisse l'impression que son auteur ne s'y est pas investi à 100 % ou qu'un ou deux jets supplémentaires n'auraient pas été de trop.
Il y a bien sûr de bons morceaux : Marrow malgré ce que j'en ai dit est un passage plutôt magique, à la fois rude et gracieux. Comment Pamier est arrivé sur le Grand Vaisseau est une chouette histoire, elle a un petit côté Schismatrice qui m'a bien plû. Miocène est très réussie, l'Habitat des Sangsues saisissant. Et les Rémoras fascinants (d'ailleurs la nouvelle éponyme dans SF 2006 est ma préférée du recueil). Assez en tout cas pour que je lise la suite que vous nous promettez.
Moi de même !Je vous poutoune,
- Eric
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Mais dites-moi, ce NSO, ça ne ressemblerait pas un peu à ces catégories fourre-tout comme la "Fantasy Urbaine", le "Post Moderne", etc...
Bref toutes ces expressions souvent assez moches qu'on colle sur une etiquette toute blanche dont le vide est toujours vaguement insultant pour quiconque se targue d'avoir une opinion pertinente ?
Bref toutes ces expressions souvent assez moches qu'on colle sur une etiquette toute blanche dont le vide est toujours vaguement insultant pour quiconque se targue d'avoir une opinion pertinente ?
"Ueeuuggthhhg", laissa échapper Caity. Ce qui aurait pu vouloir dire n’importe quoi.
- Eric
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Que ces définitions soit étayées et disposent d'un appareil critique, c'est une chose, mais je pense à des auteurs comme China Miéville, James Flint ou même dans une moindre mesure Charles Stross, bref autant d'auteurs qui me semble avoir plus de valeur pour leur imaginaire et leur écriture que pour l'étiquette qu'on leur colle.
Le sens de ma remarque était plutôt celui-ci : est-ce que vouloir à tout prix inventer de nouvelles étiquettes ne parasite pas le ressenti d'une oeuvre vaguement inclassable (ex: Les Scarifiés)pour ce qu'elle est, à savoir un bon ou un mauvais bouquin - et en l'occurence ici, un bon ?
Est-ce que finalement, tout cela n'est-il pas une simple commodité de critique ?
Le sens de ma remarque était plutôt celui-ci : est-ce que vouloir à tout prix inventer de nouvelles étiquettes ne parasite pas le ressenti d'une oeuvre vaguement inclassable (ex: Les Scarifiés)pour ce qu'elle est, à savoir un bon ou un mauvais bouquin - et en l'occurence ici, un bon ?
Est-ce que finalement, tout cela n'est-il pas une simple commodité de critique ?
"Ueeuuggthhhg", laissa échapper Caity. Ce qui aurait pu vouloir dire n’importe quoi.