Retour sur l'Horizon: l'antho
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Retour sur l'Horizon: l'antho
Vite fait, cette humeur pour frimer, quelques remarques entièrement subjectives mais qui, je l’espère, aideront peu le lecteur, voire le fourvoieront, à propos de « Retour sur l’horizon ».
« Ce qui reste du réel » de Fabrice Colin, suivi de Emmanuel Werner, « Effondrement partiel d’un univers en deux jours ».
Les deux textes sont volontairement accolés par l’anthologiste. Cela semble être une sorte d’hommage à Philip K. Dick. L’intérêt m’a totalement échappé, je passe…
Eric Holstein, « Tertiaire ». De la SF satirique. Un régal. On rit beaucoup aux malheurs d’Abel MS Office Vision (COPYRIGHT) (je ne sais plus où est la touche du C dans le cercle…), en attendant que ça nous arrive.
Catherine Dufour, « Une fatwa de mousse de tramway ». Tout bien pesé, ça pourrait se passer dans le même monde que celui du pauvre Abel (le nôtre, dans quelques mois…). Un seul défaut, c’est bien court ! Mon père disait souvent : « Le chocolat, c’est bon quand on en a plein la bouche ! ». Un peu plus de chocolat, Mme Dufour ! En attendant, elle a dû en baver pour faire un truc qui fait (très fugitivement) l’impression de « hard technologie » à l’américaine. Merci à Jean-Philippe Perrot, de toute évidence un homme savant, patient et courageux.
Jean-Claude Dunyach, « Les fleurs de Troie ». A force de se dire que la novella est une forme idéale pour la SF, on finit par s’en convaincre. Eh bien, je trouve que cette novella montre qu’il faut se méfier. Il y a là toutes les qualités de JCD, notamment son art très SF d’immerger le lecteur dans l’univers qu’il décrit. Seulement, là, justement, j’ai nettement l’impression que ce texte aurait dû être un roman pour être vraiment réussi. Cela va à l’encontre de mes avis habituels, mais c’est que je ressens : le décor est plus intéressant que les états d’âme télescopés du personnage principal. Un roman aurait permis de caler tout cela plus harmonieusement (et nous aurait peut-être épargné la scène finale inutilement mélodramatique). Un bon texte, cependant.
Maheva-Stephan Bugni, « Pirate ». En effet, comme le suggère Lehman, on se croirait un peu revenu au temps de Kafka. L’administration restera toujours l’administration… Une atmosphère oppressante, avec je ne sais quoi de Jacques Sternberg par moments (mais l’auteur semble plus… humain que Jacques Sternberg… trop de lumière, pour du Sternberg…). Il y a vraiment du style, il n’est pas impossible que ce texte se retrouve plus tard dans d’autres anthologies, à supposer que l’auteur donne d’autres choses pour acquérir une vraie réputation.
Laurent Kloetzer, « Trois singes ». J’ai pensé un moment au bon roman de MacAuley, « Glyphes ». Agréable, mais l’effet de chute ne fonctionne pas sur un vieux roublard de lecteur comme moi… et puis, c’est terrible, mais on n’arrive pas à croire que ça puisse être français (comme se le dit bêtement la CIA dans le récit…).
Thomas Day, « Lumière Noire ». Une sorte de post-apocalyptique avec IA cinglée. Il y a du rythme, c’est bien mené, mais pas du tout mon type d’histoire.
André Ruellan, « Temps Mort ». Si vous croyiez ne pas avoir peur de la mort, vous changerez d’avis après lecture. Si vous croyiez avoir peur de la mort, vous vous apercevrez que vous étiez très en dessous de ce que vous pouviez ressentir. Encore un texte qui se retrouvera dans d’autres anthos.
Léo Henry, « Les trois livres qu’Absalon Nathan n’écrira jamais ». Après André Ruellan (j’ai lu tout ça dans l’ordre choisi par l’anthologiste…), on pense qu’il est difficile de voir son moral baisser davantage. Et paf, encore un coup sur la tête. Un chef-d’œuvre, qui mène au bord des larmes. Des écrivains tueraient pour écrire un truc comme ça (d’ailleurs… je me comprends). Troisième texte d’anthologie, au grand sens du terme.
Daylon, « Penché sur le berceau des géants ». Belle ambiance, belle écriture, mais ça ne débouche pas sur grand chose, selon ma modeste compréhension.
Philippe Curval, « Dragonmarx ». Du grand Curval, qui rend l’absurde logique, qui réifie l’inréifiable (ces descriptions !) . Il est étonnant de voir comment ce texte entre en profonde résonance avec « La Brigade Chimérique » de Colin, Lehman, Gess et Bessoneau. Mais Curval fait ça uniquement avec des mots ! comment fait-il ? Quatrième grand texte, qui mettra du temps à vieillir.
Jérôme Noirez, « Terre de fraye ». encore un champion de l’atmosphère. C’est bien beau, mais ça tourne complètement à vide pour moi (je dis : pour moi).
David Calvo, « Je vous prends tous un par un ». Lehman écrit en présentation : « un texte qui n’est peut-être pas de la science-fiction ». Il devait être fatigué ce jour-là, je ne vois pas ce qu’il y a de non-SF dans ce texte… La comparaison avec les vieux récits BD d’épouvante des années soixante est poignante, par contre, et m’amène mille images à l’esprit, dans le ton de Calvo. Un tour de force : cinquième récit d’anthologie.
Xavier Mauméjean, « Hilbert hôtel ». Xavier Mauméjean m’énerve, avec sa manière de tourner autour de la SF en faisant comme si ça n’existait pas (je sais, l’image est absurde..). Mais il a un truc, qui doit être le talent de l’intelligence, ou l’intelligence du talent. Bon, on est plutôt du côté de Kafka, tout de même. Sixième texte.
A cet instant, pas lu la préface de Lehman, on verra plus tard.
A lire absolument, pour nous, donc. Maintenant, il y aura pas mal de chose à dire sur la démarche, je crois. Un truc est sûr : on est dans l’élitisme dur, sans concession. C’est illisible pour un (trop) jeune public (ou plutôt pour un public peu aguerri, l'âge n'a pas forcément à voir avec l'affaire) . Ou alors, je me trompe complètement. POURVU QUE JE ME TROMPE COMPLETEMENT !
Oncle Joe
PS édité: puisqu'un camarade me l'a demandé en privé, je confirme que je n'ai VRAIMENT pas encore lu l'intro de Lehman, ce n'est pas une pose de plus pour faire encore plus le malin... mais ça va être fait dans peu de temps...
« Ce qui reste du réel » de Fabrice Colin, suivi de Emmanuel Werner, « Effondrement partiel d’un univers en deux jours ».
Les deux textes sont volontairement accolés par l’anthologiste. Cela semble être une sorte d’hommage à Philip K. Dick. L’intérêt m’a totalement échappé, je passe…
Eric Holstein, « Tertiaire ». De la SF satirique. Un régal. On rit beaucoup aux malheurs d’Abel MS Office Vision (COPYRIGHT) (je ne sais plus où est la touche du C dans le cercle…), en attendant que ça nous arrive.
Catherine Dufour, « Une fatwa de mousse de tramway ». Tout bien pesé, ça pourrait se passer dans le même monde que celui du pauvre Abel (le nôtre, dans quelques mois…). Un seul défaut, c’est bien court ! Mon père disait souvent : « Le chocolat, c’est bon quand on en a plein la bouche ! ». Un peu plus de chocolat, Mme Dufour ! En attendant, elle a dû en baver pour faire un truc qui fait (très fugitivement) l’impression de « hard technologie » à l’américaine. Merci à Jean-Philippe Perrot, de toute évidence un homme savant, patient et courageux.
Jean-Claude Dunyach, « Les fleurs de Troie ». A force de se dire que la novella est une forme idéale pour la SF, on finit par s’en convaincre. Eh bien, je trouve que cette novella montre qu’il faut se méfier. Il y a là toutes les qualités de JCD, notamment son art très SF d’immerger le lecteur dans l’univers qu’il décrit. Seulement, là, justement, j’ai nettement l’impression que ce texte aurait dû être un roman pour être vraiment réussi. Cela va à l’encontre de mes avis habituels, mais c’est que je ressens : le décor est plus intéressant que les états d’âme télescopés du personnage principal. Un roman aurait permis de caler tout cela plus harmonieusement (et nous aurait peut-être épargné la scène finale inutilement mélodramatique). Un bon texte, cependant.
Maheva-Stephan Bugni, « Pirate ». En effet, comme le suggère Lehman, on se croirait un peu revenu au temps de Kafka. L’administration restera toujours l’administration… Une atmosphère oppressante, avec je ne sais quoi de Jacques Sternberg par moments (mais l’auteur semble plus… humain que Jacques Sternberg… trop de lumière, pour du Sternberg…). Il y a vraiment du style, il n’est pas impossible que ce texte se retrouve plus tard dans d’autres anthologies, à supposer que l’auteur donne d’autres choses pour acquérir une vraie réputation.
Laurent Kloetzer, « Trois singes ». J’ai pensé un moment au bon roman de MacAuley, « Glyphes ». Agréable, mais l’effet de chute ne fonctionne pas sur un vieux roublard de lecteur comme moi… et puis, c’est terrible, mais on n’arrive pas à croire que ça puisse être français (comme se le dit bêtement la CIA dans le récit…).
Thomas Day, « Lumière Noire ». Une sorte de post-apocalyptique avec IA cinglée. Il y a du rythme, c’est bien mené, mais pas du tout mon type d’histoire.
André Ruellan, « Temps Mort ». Si vous croyiez ne pas avoir peur de la mort, vous changerez d’avis après lecture. Si vous croyiez avoir peur de la mort, vous vous apercevrez que vous étiez très en dessous de ce que vous pouviez ressentir. Encore un texte qui se retrouvera dans d’autres anthos.
Léo Henry, « Les trois livres qu’Absalon Nathan n’écrira jamais ». Après André Ruellan (j’ai lu tout ça dans l’ordre choisi par l’anthologiste…), on pense qu’il est difficile de voir son moral baisser davantage. Et paf, encore un coup sur la tête. Un chef-d’œuvre, qui mène au bord des larmes. Des écrivains tueraient pour écrire un truc comme ça (d’ailleurs… je me comprends). Troisième texte d’anthologie, au grand sens du terme.
Daylon, « Penché sur le berceau des géants ». Belle ambiance, belle écriture, mais ça ne débouche pas sur grand chose, selon ma modeste compréhension.
Philippe Curval, « Dragonmarx ». Du grand Curval, qui rend l’absurde logique, qui réifie l’inréifiable (ces descriptions !) . Il est étonnant de voir comment ce texte entre en profonde résonance avec « La Brigade Chimérique » de Colin, Lehman, Gess et Bessoneau. Mais Curval fait ça uniquement avec des mots ! comment fait-il ? Quatrième grand texte, qui mettra du temps à vieillir.
Jérôme Noirez, « Terre de fraye ». encore un champion de l’atmosphère. C’est bien beau, mais ça tourne complètement à vide pour moi (je dis : pour moi).
David Calvo, « Je vous prends tous un par un ». Lehman écrit en présentation : « un texte qui n’est peut-être pas de la science-fiction ». Il devait être fatigué ce jour-là, je ne vois pas ce qu’il y a de non-SF dans ce texte… La comparaison avec les vieux récits BD d’épouvante des années soixante est poignante, par contre, et m’amène mille images à l’esprit, dans le ton de Calvo. Un tour de force : cinquième récit d’anthologie.
Xavier Mauméjean, « Hilbert hôtel ». Xavier Mauméjean m’énerve, avec sa manière de tourner autour de la SF en faisant comme si ça n’existait pas (je sais, l’image est absurde..). Mais il a un truc, qui doit être le talent de l’intelligence, ou l’intelligence du talent. Bon, on est plutôt du côté de Kafka, tout de même. Sixième texte.
A cet instant, pas lu la préface de Lehman, on verra plus tard.
A lire absolument, pour nous, donc. Maintenant, il y aura pas mal de chose à dire sur la démarche, je crois. Un truc est sûr : on est dans l’élitisme dur, sans concession. C’est illisible pour un (trop) jeune public (ou plutôt pour un public peu aguerri, l'âge n'a pas forcément à voir avec l'affaire) . Ou alors, je me trompe complètement. POURVU QUE JE ME TROMPE COMPLETEMENT !
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- Don Lorenjy
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Pas encore convaincu d'acheter cette anthologie. On dirait que ça part dans tous les sens. J'attends d'avoir plus d'échos sur ce fil pour me décider.
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Auteurs préférés : Banks, Hamilton, Simmons, Heinlein, Reynolds, Vance, Weber, Bordage, P. Anderson, Eddings
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- thomasday
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J'ai un peu le même sentiment, en toute franchise...Lensman a écrit :Tel que je vois tes goûts en SF, Marc, je ne suis pas sûr que tu y trouves ton compte. Mais je peux me tromper...marc a écrit :Pas encore convaincu d'acheter cette anthologie. On dirait que ça part dans tous les sens. J'attends d'avoir plus d'échos sur ce fil pour me décider.
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Non, pas vu! Je baisse de plus en plus pour les trucs astucieux...Patrice a écrit :Salut,
Lecture en cours. Je me régale. Marc: ne l'achète pas! Ou alors juste par philanthropie.
La préface va faire du bruit.
Et notre cher Lensman n'a pas vu l'astuce pour Colin / Werner. C'est là le sel de cette histoire pourtant. Du grand art.
A+
Patrice
Oncle Joe
Lu l'intro. Bof, toujours les trucs pseudo-métaphysiques un peu foireux, Lehman dernière manière. Je ne vois pas de nouveauté... mais je suis peut-être passé à côté de l'astuce.
Le deuxième cerveau de Lehman fait une méningite depuis un moment, mais ça ne grève pas ses capacités à trouver de bons textes, heureusement!
Oncle Joe
Le deuxième cerveau de Lehman fait une méningite depuis un moment, mais ça ne grève pas ses capacités à trouver de bons textes, heureusement!
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Si tu me dis que ça ne colle pas à mes gouts, c'est que tu as certainement raison !Lensman a écrit :Tel que je vois tes goûts en SF, Marc, je ne suis pas sûr que tu y trouves ton compte. Mais je peux me tromper...marc a écrit :Pas encore convaincu d'acheter cette anthologie. On dirait que ça part dans tous les sens. J'attends d'avoir plus d'échos sur ce fil pour me décider.
Disons que je suivrai ce fil au cas où je me lancerais dans l'aventure.
Merci pour ce conseilthomasday a écrit :J'ai un peu le même sentiment, en toute franchise...
C'est rassurant de savoir qu'on peut compter sur les autres membres du forum pour un conseilPatrice a écrit :Marc: ne l'achète pas! Ou alors juste par philanthropie.
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oui mais ya des romans courts non ?
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