Je me renseigne… ah, ils ont utilisé le thé… redoutable…Gérard Klein a écrit :
Hélas, le Service l'a repéré et liquidé à l'arme biologique.
Avec l'aide du climat britannique…
Je sens que je vais m'occuper du Service, un de ces jours.
Oncle Joe
Modérateurs : Eric, jerome, Jean, Travis, Charlotte, tom, marie.m
yopLensman a écrit :+ 42silramil a écrit : (incidemment, c'est parce qu'ils recréent à partir de zéro le principe de la science-fiction que beaucoup d'auteurs "généraux" font des textes d'imagination scientifique décevants ; ils proposent un objet d'art qui raffine sur des enjeux esthétiques distincts de ceux de la science-fiction, ou alors qui apparaît naïf au regard des évolutions contemporaines dans la science-fiction).
Oncle Joe
Eh bien : nous sommes d'accord.silramil a écrit :Je ne fais que passer...
puisqu'il y a là-dessous essentiellement une querelle terminologique (progrès est-il le mot juste?) je proposerais volontiers de parler de "raffinement" en art, plutôt que de progrès, qui fait penser que les éléments nouveaux sont comme des augmentations des éléments précédents.
Le progrès scientifique consiste en grande partie à adapter de manière toujours plus juste les théories et les techniques aux objets du réel qu'il s'agit de décrire, déclencher, contrer. Laquelle justesse se mesure à des caractéristiques objectives, en termes de performances et de résultats concrets / et aussi subjectives (confort, éthique...).
En art, l'évolution prend la forme d'un raffinement toujours plus important, jusqu'au moment où l'espèce littéraire a tellement changé qu'elle devient autre chose.
Par raffinement, j'entends ici les tentatives pour rendre les objets d'art de plus en plus fins et complexes, souvent par une amélioration des techniques employées pour une même fin.
Un exemple simple, et insuffisant pour régler la question : dans la statuaire grecque, les sculpteurs ont développé au fil des siècles des techniques pour suggérer le mouvement ; ils ont notamment travaillé des techniques pour simuler des effets de drapé sur des corps de pierre, pour donner l'impression qu'un tissu flottait et recouvrait les corps.
Il y a un "progrès" entre les kouroi archaïques et les statues hellénistiques, au sens où, pour produire le même genre de statues (humanoïdes, paraissant vivantes), les sculpteurs ont raffiné peu à peu leurs techniques. (et on est passé par une période de bronze, tout ça, mais je passe les détails que j'ignore).
Si j'étends ceci au domaine qui nous occupe, le fait que des techniques toujours plus subtiles pour obtenir le même genre d'effet (en gros, l'émerveillement participatif devant des mondes concrets alternatifs) se soient développées dans la Sf relève du raffinement. Chaque objet d'art vaut pour lui-même, mais porte la trace d'explorations antérieures et se distingue par des innovations esthétiques, c'est-à-dire des essais de raffinement supplémentaire.
On peut dire que la mise en place des situations et des objets s'est "améliorée" entre les pulps et greg egan, mais ce n'est pas un "progrès", c'est le signe que des réponses différentes à certains enjeux esthétiques ont été apportées à diverses époques, et que greg egan a probablement pris en compte la longue chaîne d'essais précédents, depuis les pulps (enfin, ce qu'il en connaît) quand il a mis au point son propre texte.
Il a aussi pris en compte le contexte de réception tel qu'il le percevait : ce n'est pas pareil d'écrire en 1930 et en 1990, parce qu'un répertoire et des techniques ont vu le jour entretemps ; les auteurs de 1930, pour autant, faisaient des textes qui plaisaient à leur public, le fait qu'ils aient mal vieilli pour beaucoup d'entre eux ne veut pas dire que l'écriture a "progressé", mais que le lien entre cette époque et les conceptions de notre époque s'est singulièrement aminci.
On avance!Transhumain a écrit : Eh bien : nous sommes d'accord.
Ah, mais ça je suis bien d'accord avec toi.Transhumain a écrit :En avant vers quoi ? Dans le temps ? Le progrès, c'est juste le temps qui passe ? Sans direction, pas de sens. Les oeuvres s'accumulent, le corpus de la littérature s'étoffe, se complexifie, mais parler de progrès est extrêmement abusif.MF a écrit :Alors je vais la refaire.
Lorsque je sélectionne dans PROGRES. - A.Marche en avant, mouvement dans une direction définie. "Les progrès de la criminalité, de l'alcoolisme." , le noyau de la définition Marche en avant, mouvement dans une direction définie, y-a-t-il un verbe conjugué et un sujet de ce verbe ?
Je crois que tu n'as pas bien compris ma position, MF, ni peut-être celle de GK... Ce n'est pas grave.MF a écrit :Ah, mais ça je suis bien d'accord avec toi.Transhumain a écrit :En avant vers quoi ? Dans le temps ? Le progrès, c'est juste le temps qui passe ? Sans direction, pas de sens. Les oeuvres s'accumulent, le corpus de la littérature s'étoffe, se complexifie, mais parler de progrès est extrêmement abusif.MF a écrit :Alors je vais la refaire.
Lorsque je sélectionne dans PROGRES. - A.Marche en avant, mouvement dans une direction définie. "Les progrès de la criminalité, de l'alcoolisme." , le noyau de la définition Marche en avant, mouvement dans une direction définie, y-a-t-il un verbe conjugué et un sujet de ce verbe ?
Si tu as une plainte à déposer sur le sujet, le bon guichet c'est S.
Et moi aussi...Transhumain a écrit :Eh bien : nous sommes d'accord.silramil a écrit :Je ne fais que passer...
puisqu'il y a là-dessous essentiellement une querelle terminologique (progrès est-il le mot juste?) je proposerais volontiers de parler de "raffinement" en art, plutôt que de progrès, qui fait penser que les éléments nouveaux sont comme des augmentations des éléments précédents.
Le progrès scientifique consiste en grande partie à adapter de manière toujours plus juste les théories et les techniques aux objets du réel qu'il s'agit de décrire, déclencher, contrer. Laquelle justesse se mesure à des caractéristiques objectives, en termes de performances et de résultats concrets / et aussi subjectives (confort, éthique...).
En art, l'évolution prend la forme d'un raffinement toujours plus important, jusqu'au moment où l'espèce littéraire a tellement changé qu'elle devient autre chose.
Par raffinement, j'entends ici les tentatives pour rendre les objets d'art de plus en plus fins et complexes, souvent par une amélioration des techniques employées pour une même fin.
Un exemple simple, et insuffisant pour régler la question : dans la statuaire grecque, les sculpteurs ont développé au fil des siècles des techniques pour suggérer le mouvement ; ils ont notamment travaillé des techniques pour simuler des effets de drapé sur des corps de pierre, pour donner l'impression qu'un tissu flottait et recouvrait les corps.
Il y a un "progrès" entre les kouroi archaïques et les statues hellénistiques, au sens où, pour produire le même genre de statues (humanoïdes, paraissant vivantes), les sculpteurs ont raffiné peu à peu leurs techniques. (et on est passé par une période de bronze, tout ça, mais je passe les détails que j'ignore).
Si j'étends ceci au domaine qui nous occupe, le fait que des techniques toujours plus subtiles pour obtenir le même genre d'effet (en gros, l'émerveillement participatif devant des mondes concrets alternatifs) se soient développées dans la Sf relève du raffinement. Chaque objet d'art vaut pour lui-même, mais porte la trace d'explorations antérieures et se distingue par des innovations esthétiques, c'est-à-dire des essais de raffinement supplémentaire.
On peut dire que la mise en place des situations et des objets s'est "améliorée" entre les pulps et greg egan, mais ce n'est pas un "progrès", c'est le signe que des réponses différentes à certains enjeux esthétiques ont été apportées à diverses époques, et que greg egan a probablement pris en compte la longue chaîne d'essais précédents, depuis les pulps (enfin, ce qu'il en connaît) quand il a mis au point son propre texte.
Il a aussi pris en compte le contexte de réception tel qu'il le percevait : ce n'est pas pareil d'écrire en 1930 et en 1990, parce qu'un répertoire et des techniques ont vu le jour entretemps ; les auteurs de 1930, pour autant, faisaient des textes qui plaisaient à leur public, le fait qu'ils aient mal vieilli pour beaucoup d'entre eux ne veut pas dire que l'écriture a "progressé", mais que le lien entre cette époque et les conceptions de notre époque s'est singulièrement aminci.
C'est surtout qu'il s'est placé sur le plan de la terminologie, il a soigneusement évité d'expliquer pourquoi il est facile de lire n'importe quel livre de littérature générale, alors qu'il n'en va pas de même en science-fiction si on ne maîtrise pas les objets et concepts du genre.dracosolis a écrit : sil' est agaçant de consensualisme
il va finir par nous empêcher de nous battre tu vas voir
Ben ça ressemble fortement à la préface d'Escales.silramil a écrit :Erion, pourrais-tu donner la référence complète du texte de Serge Lehman de 1998?