Du sense of wonder à la SF métaphysique

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Lem

Message par Lem » lun. nov. 02, 2009 9:24 pm

Je vais essayer de résumer ma position.

Je me souviens avoir déclaré ici et là qu'à mes yeux, une bonne définition de la science-fiction ne pouvait être qu'une définition de science-fiction, c'est à dire une définition en actes. C'est la raison pour laquelle j'ai situé cette préface dans un monde très légèrement parachronique.

Dans ce monde, la SF française est un club littéraire né au début du siècle, où se sont cotoyés Charles Cros, Villiers de l'Isle-Adam, Camille Flammarion, Jules Verne, J.-H. Rosny, Theillard de Chardin, Maupassant, Jarry, Robida, etc. Ce n'est pas une uchronie, je ne postule aucun point de divergence, simplement une lecture enrichie d'un passé qui a eu lieu. L'énergie née de cette réécriture traverse le XXème siècle, sans qu'il soit besoin de rien inventer : la proximité constante des différentes avant-gardes avec la SF (les Surréalistes, la Pataphysique, l'Oulipo, le Nouveau Roman, Perpendiculaire, etc.), l'Hypermonde de Messac, la relation de Rosny avec les pionniers français de l'astronautique (pour lesquels il invente le mot), l'existence d'un cercle assez bizarre autour de mage Gurdjieff où circulent les noms de René Daumal, René Barjavel et, il me semble, le jeune Louis Pauwels, le rôle après-guerre de Vian et Queneau – tout cela est bien arrivé et à l'idée que cette histoire reste à écrire, il m'arrive d'écarquiller les yeux. Une telle saga, impliquant des personnages aussi structurants et des domaines aussi variés que la littérature, la philosophie, la religion, les sciences, l'image est un sujet en or pour un auteur de SF.

L'effet escompté est le suivant : créer un sentiment de réinscription dans l'histoire culturelle (le phénomène dépasse l'histoire littéraire, même si elle est centrale). Car ce sentiment (qu'on pourrait résumer par "je me sens chez moi ici ; ça m'appartient aussi") n'est rien d'autre que la réinscription elle-même. A partir du moment où on l'éprouve, où on cesse de sentir une contradiction insoluble entre Littérature d'un côté et SF de l'autre (et où on cesse de se poser la question des nationalités), le problème de la légitimité disparaît.

Je comprends qu'on puisse être en désaccord avec ce projet pour des raisons théoriques ("la SF est réellement inconciliable avec la littérature et n'a rien à gagner à son contact ; c'est tout à fait autre chose qui mérite une analyse spécifique"etc) mais ce n'est qu'une position comme une autre, on n'est pas obligé de la suivre. Après tout, du côté de la littérature non-genre, les auteurs dont les noms reviennent constamment, Pynchon, Murakami, etc, se sent, eux, parfaitement "chez eux" quand ils abordent la SF. Et ils tirent de cette aisance des livres parfois puissants.

Un tel projet resterait lettre morte s'il n'impliquait la mise en œuvre d'une esthétique appropriée. C'est probablement là que j'échoue mais ce n'est pas grave. Réinscrire la SF dans l'histoire culturelle me semble conduire logiquement à accepter aussi son côté obscur. Transposé sur un exemple familier (et simplifié), Céline, voici ce que ça donne : 1) Céline est un grand écrivain et, par pudeur, je tais ce qui fâche (ERROR) ; 2) Céline est une pourriture, il ne peut pas être un grand écrivain (ERROR) ; 3) Céline est un grand écrivain et aussi une ordure (EXACT). Disons que je considère ça comme un signe de maturité.

Dans le cas de la SF, ça consiste entre autre à accepter, à côté de tout le reste, sa façade métaphysique. Réduisons là encore le phénomène à son squelette simplifié. Depuis le spiritisme jusqu'aux aspects les plus ouvertement "religieux" de la théorie de la Singularité (immortalité, intelligence supérieure et inhumaine se manifestant sur Terre etc) en passant par les mythes modernes comme l'Atlantide, les monstres cryptozoologiques, les OVNIS, les pouvoirs psi, la SF a toujours eu "quelque chose à voir" avec la métaphysique. Après tout, c'est à ma connaissance la seule forme littéraire récente qui ait servi de matrice à des mouvements religieux (disons : qui se présentent comme tels). Ça ne me plaît pas spécialement mais on n'est plus des enfants, on ne met plus les haricots verts sur le bord de l'assiette en espérant que personne ne nous remarquera. La SF a produit des représentations qui ont eu une grande influence sur l'histoire de la conquête spatiale ; ces représentations devaient donc avoir du sens pour ceux qui les ont reçues, les scientifiques, les ingénieurs. De la même manière, la Sf a produit des représentations qui ont suscité des affects religieux. Donc, etc.

Traditionnellement, la critique spécialisée prend très grand soin de revendiquer le premier phénomène et de nier le second. Moi, ce qui m'intéresse, c'est de comprendre la nature de ces représentations. Comment elles parviennent à être à la fois marginales au point d'en être invisibles – et assez puissantes pour agir sur le réel à une échelle que je trouve personnellement impressionnante. Il me semble qu'une telle puissance est digne d'être étudiée. Au dossier, j'ajoute cette coïncidence qui peut difficilement être écartée d'un revers de main – à savoir la remarque de Klein et le livre de Lardreau concernant le monopole métaphysique de la SF au XXème siècle. Il y a peu, j'ai lu un très bon (mais fatigant) traité de Frédéric Nef intitulé Qu'est-ce que la métaphysique ? (Folio essais n°447, 2004). Titre de la première partie : "La métaphysique n'est pas morte." Si l'auteur, dont c'est le métier, juge utile de commencer ainsi (et de prouver ce qu'il dit), c'est qu'il cherche à liquider la représentation ambiante : "la métaphysique est désormais réduite à un corpus de textes à jamais clos".

Pourquoi insisté-je sur ce point ? Contrairement à ce que j'ai beaucoup lu concernant la préface, je ne fais pas de cet aspect de la SF la raison de son rejet mais une variable cachée. Je ne reviens pas sur les analyses d'il y a onze ans (guerre de 14, désenchantement des intellectuels, haine de la science, réutation de pauvreté littéraire, de sous-produit de l'entertainment US, etc.) ; je constate que ces analyses ne suffisent pas à décoincer la situation et j'en déduis l'existence d'une variable cachée – d'une raison supplémentaire. Il me semble qu'elle explique pourquoi, alors que le genre n'a cessé, dès ses débuts, de traiter des questions comme le destin à long terme de l'espèce humaine, l'altération de sa nature par la technoscience, la possibilité d'un contact avec une forme de vie radicalement étrangère, etc., il a été constamment stigmatisé comme infantile, connerie pour ados attardés.

C'est la raison pour laquelle je dis que Roland répond, dans sa critique, à côté des questions posées. Refaire la généalogie de la réception de Lovecraft, dans ce cadre, c'est assimiler les images métaphysiques produites par la SF à une erreur générale de réception. Je connais aussi bien que Roland les travaux de Meurger et Oncle sur la question. Mais celle-ci n'est pas : Lovecraft était-il rationnaliste ? (oui). La question est : pourquoi, s'il était rationaliste et n'a jamais émis le moindre signal en faveur d'une interprétation hétéroclite de son œuvre, les choses se sont-elles passées comme ça ? Quelle est la puissance qui sourd des dieux-monstres de Lovecraft ? Nier le phénomène, ce n'est pas la meilleure manière de le comprendre.

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Lensman
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Message par Lensman » lun. nov. 02, 2009 9:41 pm

Lem a écrit : Quelle est la puissance qui sourd des dieux-monstres de Lovecraft ? Nier le phénomène, ce n'est pas la meilleure manière de le comprendre.
Ce que veut bien y mettre le lecteur... le temps de la lecture.
De quel phénomène parles-tu? du processus créatif de Lovecraft? de la manière dont il est reçu? par les lecteurs? (selon les lieux et les époques) (je te rappelle que ça varie) ? par les critiques?
Ce n'est pas une variable cachée, qui manque (expression que, personnellement, je trouve parfaite pour ne rien dire tout en laissant entendre que l'on veut dire quelque chose), ce sont des centaines de variables cachées. qui manquent. Que dis-je, une par lecteur... (j'exagère un peu, mais bon...).
Mais je crois que je vais attendre que tu sortes un texte un peu plus argumenté et construit sur le sujet. Rien ne presse, la SF en a vu d'autre...
C'est une antho très agréable, par ailleurs! (je le rappelle.. pour ceux qui n''auraient pas vu que l'on parle de la préface...)
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systar
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Message par systar » mar. nov. 03, 2009 1:26 am

@ Lem:

Le livre de Nef est en outre très réducteur quant à sa compréhension du mot "métaphysique", dans laquelle il n'inclut par exemple rien de la phénoménologie.
Il évoque d'ailleurs plus des querelles internes récentes à la chapelle philosophique professionnelle mondiale (quelques milliers de gus à tout casser) (entre phénoménologie et philo analytique, entre phéno et métaphysique, le rapport à la déconstruction, etc.).
Je ne sais pas trop si tu peux utiliser ces guéguerres microscopiques pour en conclure quoi que ce soit sur la place de la (ou du) métaphysique dans les représentations collectives... Qu'en penses-tu?

Je n'ai pas bien compris, comment tu passes du vocable "métaphysique", à la face obscure de la SF, disons le paranormal et les religions de pacotille d'invention récente.

J'ai l'impression qu'il y a plein de flottements entre les mots suivants: métaphysique, théologie (rationnelle/révélée), ésotérisme, gnose, paranormal, occultisme...
Peux-tu clarifier?
(car s'il s'agit de trouver une pensée métaphysique sans dieu, sans religiosité, sans transcendance, sans substance, sans arrière-monde, on en trouvera sans problème, et c'est aussi ça, et surtout ça d'ailleurs, l'intérêt de faire de la métaphysique).

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Roland C. Wagner
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Message par Roland C. Wagner » mar. nov. 03, 2009 3:17 am

Lem a écrit :je ne fais pas de cet aspect de la SF la raison de son rejet mais une variable cachée.
Comment quelque chose qui est évident pourrait-il être caché ?
Lem a écrit :La question est : pourquoi, s'il était rationaliste et n'a jamais émis le moindre signal en faveur d'une interprétation hétéroclite de son œuvre, les choses se sont-elles passées comme ça ?
Quand tu es mort, tu as du mal à rectifier les bêtises qu'on dit sur toi.

De plus, les pistes explicatives existent et tu le sais parfaitement puisque tu connais les travaux de Meurger aussi bien qu'Onc' Joe ou moi.
Lem a écrit :Quelle est la puissance qui sourd des dieux-monstres de Lovecraft ?
Le fait que tu enchaînes cette question avec la précédente me renforce dans l'idée que j'ai bien fait d'insister sur HPL.
Lem a écrit :Nier le phénomène, ce n'est pas la meilleure manière de le comprendre.
Mais qui nie quoi ?
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Message par Sand » mar. nov. 03, 2009 1:29 pm

je vais mettre tout le monde d'accord : HPL c'est mal écrit, c'est chiant, et aussi original qu'un pot de fleur. La sombre puissance qui sourd des dieux-monstres, c'est l'Ennui.

Ca va mieux ?

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Roland C. Wagner
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Message par Roland C. Wagner » mar. nov. 03, 2009 1:39 pm

Sand a écrit :HPL c'est mal écrit, c'est chiant, et aussi original qu'un pot de fleur.
Toi, tu l'as lu en français.

:wink:
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Message par Erion » mar. nov. 03, 2009 1:41 pm

Sand a écrit :je vais mettre tout le monde d'accord : HPL c'est mal écrit, c'est chiant, et aussi original qu'un pot de fleur. La sombre puissance qui sourd des dieux-monstres, c'est l'Ennui.
Hm.

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Message par Lensman » mar. nov. 03, 2009 1:45 pm

Sand a écrit :jLa sombre puissance qui sourd des dieux-monstres, c'est l'Ennui.

Ca va mieux ?
J'admets que c'est assez drôle... Versins disait à peu près que Lovecraft lui faisait penser à quelqu'un qui s'évanouissait d'horreur en lisant le petit Larousse... cela ne l'empêchait pas de beaucoup apprécier l'auteur..
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Message par Nicky » mar. nov. 03, 2009 2:08 pm

Lensman a écrit :Versins disait à peu près que Lovecraft lui faisait penser à quelqu'un qui s'évanouissait d'horreur en lisant le petit Larousse...
:lol: :lol: :lol:

J'adore !
Tous avec moi pour fonder le fan club de Kevin J Anderson et du communisme, le meilleur auteur de SF de tous les temps et le meilleur système social jamais appliqué de tous les temps ! \o/

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Message par Sand » mar. nov. 03, 2009 2:36 pm

C'est tellement ça !

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Message par Sand » mar. nov. 03, 2009 2:37 pm

Roland C. Wagner a écrit :
Sand a écrit :HPL c'est mal écrit, c'est chiant, et aussi original qu'un pot de fleur.
Toi, tu l'as lu en français.

:wink:
L'explication de la traduction ne vaut que pour l'écriture.

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Message par Lensman » mar. nov. 03, 2009 2:40 pm

Sand a écrit :
Roland C. Wagner a écrit :
Sand a écrit :HPL c'est mal écrit, c'est chiant, et aussi original qu'un pot de fleur.
Toi, tu l'as lu en français.

:wink:
L'explication de la traduction ne vaut que pour l'écriture.
..... mais pas pour la lecture, c'est exact...
Oncle Joe

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Message par MF » mar. nov. 03, 2009 3:20 pm

Sand a écrit :je vais mettre tout le monde d'accord : HPL c'est mal écrit, c'est chiant, et aussi original qu'un pot de fleur.
Pourquoi, mais pourquoi ai-je immédiatement pensé à un pot de bégonia et à un cachalot ?
Le message ci-dessus peut contenir des traces de second degré, d'ironie, voire de mauvais esprit.
Son rédacteur ne pourra être tenu pour responsable des effets indésirables de votre lecture.

Lem

Message par Lem » mar. nov. 03, 2009 4:26 pm

systar a écrit :Peux-tu clarifier ?
Je reprends ta formule, elle me paraît bonne : la métaphysique, branche non-vérifiable empiriquement de la philosophie.
Et à propos de Nef : je suis conscient (après lecture) des "guéguerres microscopiques" dont il se fait l'écho mais je ne leur fais aucune part. Je cite ce traité parce qu'à l'orée de sa démonstration, il croit nécessaire de rappeler que "la métaphysique n'est pas morte". C''est donc que, dans l'esprit du temps, la représentation inverse domine, cqfd.
Je n'ai pas bien compris, comment tu passes du vocable "métaphysique", à la face obscure de la SF, disons le paranormal et les religions de pacotille d'invention récente.
J'ai prévenu en liminaire que je simplifiais le problème jusqu'au squelette. Dans son papier, Roland ramène en gros mon hypothèse à une lecture erronnée. D’un côté, il y aurait la science-fiction dont « l’un des principaux messages (pourrait être) : rien au-delà de la physique, pas de transcendance, pas de « surnature ». (…) Même chez les plus « mystiques » des écrivains de science-fiction, la métaphysique est réductible à la physique. » De l’autre côté, (« diamétralement opposée »), il y aurait mon hypothèse.
Remarque en passant : chez Dick, la métaphysique n’est pas du tout réductible à la physique. Quant à la proposition « postuler que, s’il y a un dieu, ou quelque chose d’approchant, c’est par les mathématiques qu’on peut le trouver, revient à évacuer la notion de transcendance », elle me paraît exprimer un choix et non un fait. Ça fait deux mille cinq cents ans que Platon est mort mais le débat n’est pas tranché : le monde mathématique pourrait être transcendant.
Les religions de pacotille, le paranormal sont convoqués parce qu’ils sont la matérialisation la plus basse et la plus spectaculaire du phénomène.
Pour le dire en termes clairs : ce qui me paraît significatif chez Lovecraft, ce n’est pas que ses monstres soient des êtres naturels mais qu’il ait jugé bon de les nommer des dieux. Après tout, si ce point avait été anecdotique, il aurait très bien pu les naturaliser totalement sans toucher à l’architecture de son cycle : des entités extraterrestres très anciennes s’affrontent ici et nous gouvernent à notre insu. Mais toute son esthétique – noms des monstres, récupération des panthéons anciens, contacts avec les hommes au moyen des rêves, rituels et cérémonies occultes, abductions mentales, folie au moment du contact – prouve que tel n’était pas son projet. Je ne dis pas « qu’il y croyait ». Je dis qu’il a jugé, avec un instinct d’artiste, que là résidaient les effets cognitifs les plus spectaculaires : dans cette zone de clair-obscur où les prodiges (métaphysique populaire) semblent plausibles, à un cheveu de la vérification – et où on retrouve aussi la pacotille susmentionnée.

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Lensman
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Message par Lensman » mar. nov. 03, 2009 5:33 pm

On pourrait aussi dire (on pourrait plutôt dire) que Lovecraft propose une explication naturelle à des phénomènes surnaturels. Non? (Etant entendu, évidemment, que l'on reste dans le cadre d'une fiction...)
Quoi qu'il en soit, Lovecraft, tout passionnant qu'il soit (ce n'est pas moi qui vais dire le contraire) n'est qu'un auteur de SF parmi d'autres, dans un corpus pour le moins varié. Il ne me semble pas spécialement typique, s'il s'agit de faire ressortir ta "variable cachée" du genre. Pourquoi ne pas plutôt décortiquer H.G. Wells, nettement plus fondateur, me semble-t-il?
Oncle Joe
Modifié en dernier par Lensman le mar. nov. 03, 2009 5:34 pm, modifié 1 fois.

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