Page 1 sur 1

Coûte que coûte de David Weber (H. Harrington 11)

Posté : dim. déc. 27, 2009 11:37 am
par Hoêl
J'ai terminé hier la lecture des deux pavés (environ 500p. chacun) des dernières avanies de Lady Harrington chez l'Atalante .
Soyons clairs , il y a 1 volume de trop . Weber tire à longueur de temps à la ligne . Pour ce qui me concerne , l'intérêt de la série réside essentiellement dans les passages qui se situent dans l'espace , Weber a su comme nul autre évoquer ce que pourrait être une flotte du futur , et tout amateur de jeux de stratégie ne peut qu'apprécier la clarté avec laquelle il met en scène des batailles spaciales . En revanche , les relations entre les personnages sur les différentes planètes sont d'un simplisme affligeant , proposant grosso modo 2 types de caractères : les gens remarquables , pétris de talent et ausens de l'honneur sans faille d'une part , et les médiocres , aigris et envieux des premiers d'autre part .
Si bien qu'on se lasse vite des interminables pages de dialogues souvent redondantes et répètitives et qui ne font quasiment pas avancer l'action . Or , Weber amorce ce que je qualifierai de vorkosiganisation de la série . En effet , tout comme dans la saga de Mc Master Bujold à partir de Komarr , les affres amoureuses des personnages prennent le pas sur le reste de l'intrigue et vu la subtilité de la palette psychologique mentionnée plus haut , on nage dans le méga-lourd .
Mais Weber ne s'en tient pas là ! cerise sur le pompon , voilà qu'il nous invite à l'"accouchement" d'Harrington dont l'héritier a passé sa gestation en machine , l'émotion ressentie par les personnages confine ici au grotesque . Pourtant , le comble n'a pas été atteint , sachez que vous serez ensuite conviés au baptême dudit héritier , lequel s'étend de la p.213 à la p.217 ! je ne résiste pas au plaisir de vous en livrer les premières et les dernières lignes , pour des raisons évidentes , on ne saurait me poursuivre pour violation des droits d'auteur :
Telmachi hocha la tête :
"-Bien-aimés dans le Christ , puisque notre Sauveur a déclaré "Nul n'entrera au royaume de Dieu s'il n'est régénéré...................................................................................................
je te baptise au nom du Père , du Fils et du Saint Esprit , amen.
-Amen" les points de suspension représentent 4 pages de lithurgie ! Argh !
Voilà , j'ai cédé à plusieurs reprises à la tentation de shunter des pages et des pages de verbiage oiseux pour sauter sur celles de batailles dans l'espace qui , je le répète , demeurent de mon point-de-vue ce qui se fait de mieux dans le genre -et à cet égard , la dernière est un modèle -, mais tout de même , balancer 42 euros pour n'avoir au bout du compte que 500p. potables , ça me paraît plus qu'exagéré .

Posté : dim. déc. 27, 2009 1:03 pm
par Papageno
Ha , tu m'inquiète, du coup je ne sais pas si je vais acheter ces livres !

En général, j'aimais bien les "Honnor" ! Malgré le coté largement "réac" et militariste de la série !
Le coté simplisme et manichéen des personnages ne me gêne pas du tout (mais me fait plutôt sourire). Cette série me rappelle, assez plaisamment les vieux Space-opéra d'antan. D'ailleurs, à mon avis, les "Honnor" sont plus du SO a l'ancienne, que du NSO comme chez Peter Hamilton (ou chez Reynolds), la psychologie des personnages est nettement plus ambigüe chez eux.
Bref, un style simple, mais claire, des scènes de bataille haute et en couleur en faisait une lecture agréable et distrayante. Mais si (en plus), il se dirige maintenant vers des intrigues amoureuses à l'eau de rose digne d'un roman photo. Alors la, c'est trop, cela va devenir terriblement gonflant et je crois que je vais laisser tomber.

Re: Coûte que coûte de David Weber (H. Harrington 11)

Posté : dim. déc. 27, 2009 1:55 pm
par Eons
Hoêl a écrit :J'ai terminé hier la lecture des deux pavés (environ 500p. chacun) des dernières avanies de Lady Harrington chez l'Atalante.
Il fallait que tu termines coûte que coûte, donc. :lol:

Posté : dim. déc. 27, 2009 6:55 pm
par marc
Je viens de le commencer. Je sens que je vais passer les chapitres qui ne font pas avancer l'histoire (la guerre entre le royaume de Manticore et la république de Havre). Avant je sautais tous les passages sur le chat. Je ferai la même chose avec tout ce qui touche la maternité d'Harrington.

Ce weekend j'ai eu l'avis d'un lecteur qui a terminer les deux tomes. Il n'avait pas l'air très content.

Posté : lun. déc. 28, 2009 10:08 am
par Lensman
marc a écrit :Je ferai la même chose avec tout ce qui touche la maternité d'Harrington.

Ce weekend j'ai eu l'avis d'un lecteur qui a terminer les deux tomes. Il n'avait pas l'air très content.
Signe de la féminisation du public… les hommes n'ont aucun intérêt pour ce type d'événement, dans lequel ils voient, à juste titre, le signe fort (comme on dit aujourd'hui) d'une lourde série de problèmes sans fin...
Oncle Joe

Posté : lun. déc. 28, 2009 1:06 pm
par dracosolis
Tonton...
tu finiras déchiqueté par les ménades...

Posté : lun. déc. 28, 2009 2:34 pm
par bormandg
Lensman a écrit :
marc a écrit :Je ferai la même chose avec tout ce qui touche la maternité d'Harrington.

Ce weekend j'ai eu l'avis d'un lecteur qui a terminer les deux tomes. Il n'avait pas l'air très content.
Signe de la féminisation du public… les hommes n'ont aucun intérêt pour ce type d'événement, dans lequel ils voient, à juste titre, le signe fort (comme on dit aujourd'hui) d'une lourde série de problèmes sans fin...
Oncle Joe
Tiens, tu as vu la discussion sur le même sujet sur un autre fil suite à une affirmation dépassée de GK? :lol: