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Singularité
Posté : jeu. févr. 18, 2010 7:00 pm
par jp jacquel
Je suis en train de terminer Accelerando de Charles Stross et si je suis séduit j'ai quand même quelques réserves. Il m'a semblé que le parallèle avec Schismatrice s'imposait au désavantage de Sterling, mais ça m'intéresserait d'avoir d'autres opinions.
Je me demande, par ailleurs, si le concept de Singularité a stimulé d'autres auteurs. Des suggestions?
Posté : jeu. févr. 18, 2010 9:42 pm
par Fifokaswiti
Ken McLeod, The Star Fraction et surtout ses suites The Stone Canal et The Cassini Division (le tome 4 de la série, The Sky Road, est une « uchronie » où un des personnages du premier tome a fait un choix différent. Assez fascinant.)
Si tu as aimé Accelerando, tu vas aimer.
(Aucune idée de si ça existe en français, par contre. Ce serait dommage que personne ne l'ait traduit, c'est très bon.)
Posté : jeu. févr. 18, 2010 10:06 pm
par bormandg
D'abord il faut citer l'inventeur du concept, Vernor Vinge, et sa
Captive du temps perdu.
Ensuite, en histoires post-Singularité, je crois que le dyptique
Ilios/Olympos de Dan Simmons se pose un peu là.
Avaleur de mondes, de Walter Jon Williams, a lui aussi un air post-Singularité (mais avec des héros qui n'ont pas changé de manière de penser). Même chose pour la trilogie de
l'Oecumène d'or, de John C. Wright

Posté : jeu. févr. 18, 2010 10:09 pm
par Lensman
bormandg a écrit :
Avaleur de mondes, de Walter Jon Williams, a lui aussi un air post-Singularité (mais avec des héros qui n'ont pas changé de manière de penser)
Vu le concept, c'est assez bizarre. Mais c'est la SF, au fond…
Oncle Joe
Posté : jeu. févr. 18, 2010 10:13 pm
par bormandg
Lensman a écrit :bormandg a écrit :
Avaleur de mondes, de Walter Jon Williams, a lui aussi un air post-Singularité (mais avec des héros qui n'ont pas changé de manière de penser)
Vu le concept, c'est assez bizarre. Mais c'est la SF, au fond…
Oncle Joe
Et puis c'est le paradoxe de base: s'ils avaient vraiment une manière de penser différente, ils ne seraient pas compréhensibles pour l'auteur, et moins encore pour le lecteur, non?
Essaye donc d'exprimer en neanderthalien de base les infos de la télé (je sais, on prétend qu'elles sont à ce niveau...

mais ce n'est pas vrai, Onkr te le confirmera quand on l'aura retrouvé.

).
Posté : ven. févr. 19, 2010 7:40 am
par sandrine.f
Fifokaswiti a écrit :Ken McLeod, The Star Fraction et surtout ses suites The Stone Canal et The Cassini Division (le tome 4 de la série, The Sky Road, est une « uchronie » où un des personnages du premier tome a fait un choix différent. Assez fascinant.)
Si tu as aimé Accelerando, tu vas aimer.
(Aucune idée de si ça existe en français, par contre. Ce serait dommage que personne ne l'ait traduit, c'est très bon.)
il n'y a que, bizarrement, le troisième qui ait été traduit avec une réception assez tiède sans doute due à la non conniassance du contexte et au personnage principal sans pitié.
(Orbit, 1998, couverture anonyme -Moore ?-)
Posté : ven. févr. 19, 2010 8:15 am
par Patrice
Salut,
D'abord il faut citer l'inventeur du concept, Vernor Vinge
Encore une fois, non: le concept est plus ancien et date de 1955. Pour preuve: il est abordé (certes pas sous ce nom) par Savtchenko au début des années 70.
A+
Patrice
Posté : ven. févr. 19, 2010 9:15 am
par rmd
En francais, "lumiere noire" de thomas day, dans "retour sur l'horizon".
Posté : ven. févr. 19, 2010 9:23 am
par Lensman
J'ai l'impression, mais on va peut-être me détromper, que si la singularité, c'est en gros l'idée que la gestion de tout sera confiée à des intelligences artificielles supérieures aux humains, cela fait beau temps que l'on trouve ça dans des textes de SF…
Oncle Joe
Posté : ven. févr. 19, 2010 9:38 am
par rmd
Tu n'as pas tort tonton. Si Vinge est celui qui a rendu le concept populaire, ca existait bien avant. La grosse différence c'est qu'avec Vinge ce n'est pas seulement un concept de science-fiction, mais une hypothèse possible pour le futur. La popularisation du terme "intelligence artificielle" dans les années 80/90 n'est certainement pas étrangère au succès de la singularité vingienne, les deux sont extrêmement liés.
Je me demande à partir de quand on trouve des IA dans des bouquins de SF. Est-ce qu'au début de la SF moderne, on avait pas plutôt peur d'une révolte de robot, ou d'un super-ordinateur devenant fou (comme HAL) ?
Posté : ven. févr. 19, 2010 9:59 am
par Transhumain
Lensman a écrit :J'ai l'impression, mais on va peut-être me détromper, que si la singularité, c'est en gros l'idée que la gestion de tout sera confiée à des intelligences artificielles supérieures aux humains, cela fait beau temps que l'on trouve ça dans des textes de SF…
Oncle Joe
Sauf que la Singularité, me semble-t-il, ce n'est pas tout à fait ça, mais plutôt le franchissement d'un point de non retour, lié à l'émergence et à la croissance des IA et des nanotechnologies, au-delà duquel le temps historique n'a plus cours, remplacé par une sorte de temps messianique, où l'homme ne maîtrise plus rien, ne comprend plus rien. Dans la nouvelle de Thomas Day,
Lumière Noire, on le voit, l'humanité survit encore sur les décombres de ses civilisations, mais s'efface peu à peu, anéantie ou absorbée par Lumière Noire. Après ou dans la Singularité, il n'y a plus d'avenir. Du moins ne nous regarde-t-il plus.
Posté : ven. févr. 19, 2010 9:59 am
par Lensman
rmd a écrit :Tu n'as pas tort tonton. Si Vinge est celui qui a rendu le concept populaire, ca existait bien avant. La grosse différence c'est qu'avec Vinge ce n'est pas seulement un concept de science-fiction, mais une hypothèse possible pour le futur. La popularisation du terme "intelligence artificielle" dans les années 80/90 n'est certainement pas étrangère au succès de la singularité vingienne, les deux sont extrêmement liés.
Je me demande à partir de quand on trouve des IA dans des bouquins de SF. Est-ce qu'au début de la SF moderne, on avait pas plutôt peur d'une révolte de robot, ou d'un super-ordinateur devenant fou (comme HAL) ?
La nouveauté, c'est effectivement la plausibilité à
courte échéance. Cependant, en SF, on trouve très vite des histoires de robots qui font le "bonheur" de l'humanité sans lui demander son avis…
Je suis toujours frappé par la manière dont de "vieux" concepts ressortent de temps à autre, comme si c'était des découvertes. Ici, c'est la plausibilité qui ferait le plus. Je veux bien… Dans les années quarante, cinquante, soixante, soixante-dix… beaucoup de gens étaient persuadés que les pouvoirs psi, c'était pour demain. La SF est pleine d'histoires comme ça. Si aujourd'hui, une "percée" scientifique est faite dans ce sens (ce serait drôle…), on lancerait sans doute une "nouvelle" thématique, celle des pouvoirs psi. Et il y aurait des vieux qui diraient, en faisant rire tout le monde: "vous savez, on en a déjà traité en SF". On leur répondrait: "mais pépé, c'était pas pareil, voyons!"
Oncle Joe
Posté : ven. févr. 19, 2010 10:10 am
par Lensman
Transhumain a écrit :Lensman a écrit :J'ai l'impression, mais on va peut-être me détromper, que si la singularité, c'est en gros l'idée que la gestion de tout sera confiée à des intelligences artificielles supérieures aux humains, cela fait beau temps que l'on trouve ça dans des textes de SF…
Oncle Joe
Sauf que la Singularité, me semble-t-il, ce n'est pas tout à fait ça, mais plutôt le franchissement d'un point de non retour, lié à l'émergence et à la croissance des IA et des nanotechnologies, au-delà duquel le temps historique n'a plus cours, remplacé par une sorte de temps messianique, où l'homme ne maîtrise plus rien, ne comprend plus rien. Dans la nouvelle de Thomas Day,
Lumière Noire, on le voit, l'humanité survit encore sur les décombres de ses civilisations, mais s'efface peu à peu, anéantie ou absorbée par Lumière Noire. Après ou dans la Singularité, il n'y a plus d'avenir. Du moins ne nous regarde-t-il plus.
Un présent perpétuel où les gens s'emmerdent? Si, si, ça a été traité…
Oncle Joe
Posté : ven. févr. 19, 2010 10:52 am
par Transhumain
Lensman a écrit :Un présent perpétuel où les gens s'emmerdent? Si, si, ça a été traité…
Oncle Joe
Et parfois, où le lecteur s'emmerde, aussi

Posté : ven. févr. 19, 2010 11:25 am
par Lensman
Transhumain a écrit :Lensman a écrit :Un présent perpétuel où les gens s'emmerdent? Si, si, ça a été traité…
Oncle Joe
Et parfois, où le lecteur s'emmerde, aussi

Dans ce genre, les réussites parfaites ne manquent pas!
Oncle Joe