Cher Vinx,
VinX a écrit :Merci Xavier et RMD pour vos retours (merci quand même psykotik malgré la tournure maladroite de ta "surprise").
Au fond c'est vrai que c'est un récit assez lent, en tous cas au départ. Ta remarque sur le dénuement de l'histoire Xavier rejoint celle du blog Mes Imaginaires qui a fait une critique récemment. Peut-être est-ce lié aux attentes ou aux goûts ?
C'est effectivement un récit assez lent, dans la mesure où, à proprement parler, en tous cas dans le premier tiers du récit, il n'y a pas d'action réelle à part le mouvement restreint des personnages, qui se fait bien plus, d'ailleurs, à l'intérieur d'eux-mêmes que sur un plan purement géographique.
Ou alors tu t'attardes sur des éléments géographiques immédiats, notamment les objets, avec une vision que je trouve assez animiste...
Après, me concernant, je ne crois pas que ce soit lié à une attente particulière, je m'adapte en règle générale assez vite au rythme d'un roman (tel le caméléon gnagnagna^^), et j'apprécie tout style de rythme.
VinX a écrit :Pour ma part j'ai voulu entrecroiser les histoires et en faire des récits d'errance chacun à leur manière,
Voilà, que tu utilises le mot errance fait rejoindre la perception que j'en ai, et que je décris plus haut
VinX a écrit :où les significations émergent par un jeu de métaphores distillées tout du long et qui contribuent autant que la narration à dire ce qu'il se passe. Je comprends très bien que cela ne soit pas pour tous les goûts et que cela puisse laisser une impression étrange
Mais oui, le lecteur comprend parfaitement ce que tu as voulu faire.
VinX a écrit :Bref, Cygnis, c'est comme la Suisse (Pardon Vincent je m'adapte) : l'apparence est neutre, mais est truffée de faux-semblants
C'est une remarque curieuse. "Neutre" ? Pour moi c'est synonyme de fade, insipide. C'est ce que tu as ressenti ?
Pas du tout, je trouve le style particulièrement raffiné, je l'ai dit, il est parfois très proche de la poésie en prose, ce n'est pas un reproche. Quand je parle de neutralité, je l'associe à "apparence" ; c'est une apparence qui cache, dans ses dimensions métaphoriques et rythmiques, toute la subtilité du récit, et aussi toute sa force.
Quand je dis que je ne sais pas si j'ai aimé, c'est aussi parce que Cygnis est le genre de texte qui laisse une impression totalement inhabituelle, en tous cas suffisamment pour laisser un temps de latence entre la lecture proprement dite et l'appréciation globale du récit. Même si toutes ces interrogations donnent déjà une bonne base pour un élément de réponse