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En 1996, les éditions DLM faisaient paraître, dans leur collection Cyberdreams, L’État des Arts, traduction de la novella L’Essence de l’Art, extraite du recueil The State of Art paru en 1991 en Angleterre (réunissant des textes dont les premières parutions ont eu lieu entre 1987 et 1989).
Il a fallu attendre quinze ans pour que soit éditée l’intégralité de cet ouvrage en France. Intitulé L’Essence de l’Art, ce recueil paraît au Bélial’ et contient, en sus de la novella précédemment citée, sept nouvelles inédites dans l’hexagone qui prennent place, pour deux d’entre elles, au sein de l’univers de la Culture.

J'ai trouvé le recueil décevant. Banks n'est clairement pas un écrivain de nouvelles. Seules la nouvelles Descente et la novella L'Essence de l'Art sortent du lot, à mon avis.

Bon , ben je me contenterai de relire L'essence de l'art alors , si mes souvenirs sont bons , yavait une chouette couv. à la Magritte .

Ne l'écoute pas malheureux !
Rien que pour l'humour, le recueil vaut d'être lu. La palme en ce domaine revenant à Nettoyage.
Et puis Fragment, dans le genre raison versus foi, est très bien, avec un dénouement qui

Certes, il y a beaucoup d'humour dans les nouvelles du recueil.

Stéphane a écrit :J'ai trouvé le recueil décevant. Banks n'est clairement pas un écrivain de nouvelles. Seules la nouvelles Descente et la novella L'Essence de l'Art sortent du lot, à mon avis.

Je suis sensiblement du même avis. Ce recueil n'apporte rien de neuf à un lecteur habitué à la Culture. Par contre la nouvelle qui m'a le plus convaincue, c'est un cadeau de la Culture. La chronique se trouve sur mon blog.

marc a écrit : Par contre la nouvelle qui m'a le plus convaincue, c'est un cadeau de la Culture.

Elle t'a même fait changer de sexe?

Je partage plus ou moins le même avis (je n'ai pas aimé le cadeau de la culture)

Pour autant, la seule novella justifie de se débrouiller pour avoir le bouquin entre les mains.

Le reste est parfois agréable, parfois moins, mais semble surtout ... comment dire, un peu "niais" c'est à dire qu'on voir que l'auteur n'est pas adepte de la nouvelle, et soit il essaie de faire un texte à chute et échoue, soit il développe assez maladroitement une idée.

Ce n'est pas que les textes sont nuls, mais ils ont vraiment l'air d'être écrits par un novice alors que c'est Banks quand même quoi bordel !

Et pour un lecteur qui ne connaît pas la Culture, le recueil est-il une bonne porte d'entrée ?

erispoe a écrit :Et pour un lecteur qui ne connaît pas la Culture, le recueil est-il une bonne porte d'entrée ?

Intuitivement, je dirais plutôt non.

Tu as deux portes d'entrée :
- une forme de guerre
- l'homme des jeux

l'usage des armes est envisageable mais plus hard.

Et banks, c'est bon lisez en !

Le reste est parfois agréable, parfois moins, mais semble surtout ... comment dire, un peu "niais" c'est à dire qu'on voir que l'auteur n'est pas adepte de la nouvelle, et soit il essaie de faire un texte à chute et échoue, soit il développe assez maladroitement une idée.

Ce serait sympa de développer.

erispoe >> Certains te répondront non, d'autres oui. Moi, j'ai commencé par L'homme des jeux, et je ne m'en porte pas plus mal. Par contre, si tu fais le choix de commencer par le recueil, ne lis surtout pas la préface.

kibu a écrit :

Le reste est parfois agréable, parfois moins, mais semble surtout ... comment dire, un peu "niais" c'est à dire qu'on voir que l'auteur n'est pas adepte de la nouvelle, et soit il essaie de faire un texte à chute et échoue, soit il développe assez maladroitement une idée.

Ce serait sympa de développer.

Et bien je pensais avoir été claire mmmmm

En gros, ce n'est pas tant que les nouvelles sont mauvaises, c'est qu'elles ressemblent à une oeuvre de débutant, ce que n'est pas Banks.
Le premier texte "la route des crânes" en est un excellent exemple.
Tu as un texte avec une seule idée, amené vers une pseudo chute. Le texte est peu intéressant et, à mon sens, maladroitement construit.

Je ne sais pas trop ce que tu veux que je développe.
Je vais reprendre les termes d'Erion (petitpatapon).
Pourquoi ces textes ont-ils été écrit ?
Que l'auteur essaie-t-il de dire ?

Le premier texte "la route des crânes" en est un excellent exemple.
Tu as un texte avec une seule idée, amené vers une pseudo chute. Le texte est peu intéressant et, à mon sens, maladroitement construit.

Peu intéressant, je le concède, voir même anecdotique. Pourtant, j'ai apprécié le côté absurde de la remise en perspective finale.
Pour autant, ce texte est-il emblématique des autres nouvelles du recueil ? Si l'on parcourt le sommaire qu'observe-t-on ?
- Trois textes que l'on peut rattacher à la Culture : Descente (à mon sens le meilleur texte du recueil), L'Essence de l'art (incontournable) et Un Cadeau de la Cuture (ok, un peu plus faible ou du moins déjà-vu si l'on connaît le cycle)
- Un texte non SF : Fragment (raison versus foi avec une construction et une chute très fine, je trouve)
- Un texte expérimental : Eclat.
- Trois textes ouvertement humoristiques dans des registres différents : La route des crânes ( à mon sens une pochade usant de l'absurde), Nettoyage (pour les amateurs d'humour décalé) et Curieuse jointure (pour ceux appréciant l'humour grinçant).

Au final, cela nous fait un recueil assez hétérogène. Je me demande si son principal problème n'est pas d'être publié trop tard... Trop d'attente de la part de lecteurs habitués à l'excellence. (Heureusement, il reste la préface qui est très éclairante)

kibu a écrit :Trop d'attente de la part de lecteurs habitués à l'excellence

Il y a peut-être de ça. Découvrir les débuts d'un grand auteur, ce n'est pas toujours la panacée...

Stéphane a écrit :

kibu a écrit :Trop d'attente de la part de lecteurs habitués à l'excellence

Il y a peut-être de ça. Découvrir les débuts d'un grand auteur, ce n'est pas toujours la panacée...

Les débuts , ce serait plutôt Le seigneur des guêpes que j'avais beaucoup aimé même si la fin était un peu faiblarde par rapport au début hallucinant , et puis , il y a Entrefer , une sorte de double histoire très onirique avec une réflexion sur la mort en toile de fond .

Stéphane a écrit :

kibu a écrit :Trop d'attente de la part de lecteurs habitués à l'excellence

Il y a peut-être de ça. Découvrir les débuts d'un grand auteur, ce n'est pas toujours la panacée...

Ce n'est ni plus ni moins ce que j'ai ressenti.
C'est pas "nul" mais pour Banks, je suis déçue.

Et en effet le seul texte court que j'ai vraiment aimé, c'est Descente, qui est pour le coup, et pour moi une très belle réussite, je te rejoins dans l'analyse.

Et je dirais que le principal problème du recueil, c'est d'être exhaustif de la production en nouvelles de Banks.
Je prends deux contre-exemple : Gaiman et Egan qui pour moi maîtrisent l'art de la nouvelle.
Ils ont donc publié plusieurs recueils, qui "évoluent" dans le temps et en qualité en même temps que l'auteur progresse.

Pour moi Banks est un auteur au top, ce que je n'ai pas retrouvé dans ce recueil fort justement hétérogène.