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L'Epouse de bois - Windling
Posté : lun. mai 10, 2010 11:21 am
par Stéphane
Poète et écrivain, Maggie Black reçoit en héritage une maison dans l’Arizona par l’un de ses amis qui vient de mourir. Lui aussi poète, David Cooper avait su sublimer le désert dans ses poèmes et percer les mystères du lieu. Des mystères que Maggie ne va pas tarder à découvrir en s’y installant avec l’intention d’écrire un livre sur son ami. Dans l’immensité et la solitude, elle découvre vite un drôle de folklore peuplé de créature étranges, effrayantes et attirantes... En risquant de se perdre, Maggie en découvrira un peu plus sur elle même et fera avancer sa vie.
"Une vraie réussite à découvrir rapidement."

Posté : mar. mai 11, 2010 8:43 am
par Lucie
Ce bouquin est encore plus génial que ce que dit Jérôme. Sublimissime.
Posté : lun. août 23, 2010 11:42 am
par Hoêl
Je l'ai terminé hier et c'est vraiment très bien , avec des personnages attachants que j'aurais aimé côtoyer plus longtemps -le roman est assez court- , un joli brin de plume , y compris pour les poèmes qui émaillent le bouquin , et la découverte d'un décor assez fascinant . Le thème est peu original mais traité avec finesse ; bref , un bon moment de lecture d'une Fantasy light rafraîchissante , sans l'attirail clinquant habituel , une de mes meilleures lectures de cet été avec Des nouvelles du Tibbar de Thimothée Rey , également aux Moutons électriques , décidemment un éditeur en dehors des courants .
Posté : lun. août 23, 2010 6:41 pm
par arsenie

ces 2 la, ils me font de l'oeil - je ne vais résister longtemps
Posté : mar. août 24, 2010 10:18 am
par Shagmir
J'avoue que pour ma part, j'ai trouvé le début tellement mauvais que j'ai abandonné au bout d'une trentaine de pages. Et ce que j'ai feuilleté de la suite ne m'a pas vraiment donné l'impression que j'avais raté quelque chose.
Le point de départ est prometteur : mélange d'enquête sur une mort suspecte, confrontation de personnages artistes (des écrivains, un peintre), résurgence de mythes oubliés dans le décor inattendu d'Arizona. Mais la maladresse l'emporte à tous les niveaux ; cela commence par des dialogues d'exposition complètement téléphonés où les personnages échangent à voix haute des informations que l'un et l'autre connaissent déjà, du genre « Tu te souviens que... — ah oui, tu as raison, c'est même le jour où nous avons... — Exactement, et tu as sûrement vu aux infos que... » ; cela se poursuit avec un enchaînement de clichés (première scène du roman : une rencontre fortuite dans un aéroport, entre l'héroïne et son ex-mari), notamment autour de l'écriture, de la création, de la vie d'artiste (les écrivains qui correspondent entre eux, les artistes qui choisissent un lieu isolé pour réussir à créer…) ; le pire étant la difficulté qu'éprouve l'auteur avec son personnage principal en qui elle se projette manifestement (l'héroïne est censée être écrivain mais comme l'auteur n'a pas osé se projeter en grand écrivain, elle en fait un petit écrivain qui enquête sur un grand, dont on découvre que lui-même correspondait avec Henry Miller…). On a d'ailleurs le privilège de lire quelques-unes de ces lettres à Henry Miller et qui n'ont absolument aucun intérêt. Il y a, à l'évidence, une part de jeu littéraire dans ce roman, mais le résultat est très décevant et même pénible.
Pour ceux qui s'intéressent vraiment à la littérature sous toutes ses formes, les meilleures comme les pires, le début de se roman mériterait presque le détour comme exemple rare de constante médiocrité...
Posté : mar. août 24, 2010 10:39 am
par Mélanie
Shagmir a écrit :cela se poursuit avec un enchaînement de clichés (première scène du roman : une rencontre fortuite dans un aéroport, entre l'héroïne et son ex-mari), notamment autour de l'écriture, de la création, de la vie d'artiste (les écrivains qui correspondent entre eux, les artistes qui choisissent un lieu isolé pour réussir à créer…)
Je viens de le commencer et je trouve justement que ce qui touche à la création est plutôt bien rendu, pour ce que j'ai pu en voir pour l'instant. Je trouve l'ambiance assez prenante en tout cas.
Posté : mar. août 24, 2010 12:12 pm
par Hoêl
Pour ceux qui s'intéressent vraiment à la littérature sous toutes ses formes, les meilleures comme les pires, le début de se roman mériterait presque le détour comme exemple rare de constante médiocrité...
Heu , comment dire , c'est un peu mon cas , et si les dialogues téléphoniques sont effectivement peu intéressant , ils traduisent justement la vacuité de la vie sociale de Maggie Black avant son arrivée à Tucson , la suite prend une toute autre dimension , entrecoupée d'appels téléphoniques de son musicien d'ex-mari qui rappellent cette vacuité par leur forme et leur fond .
C'est bien de vouloir donner des leçons de lecture mais encore faut-il s'astreindre à dépasser 30 pages avant d'asséner que le début est d'une "constante médiocrité" .
Posté : mar. août 24, 2010 2:35 pm
par Eons
Hoêl a écrit :C'est bien de vouloir donner des leçons de lecture mais encore faut-il s'astreindre à dépasser 30 pages avant d'asséner que le début est d'une "constante médiocrité" .
D'un autre côté, on pourrait dire qu'au-delà des 30 premières pages, ce n'est plus le début.
Posté : mar. août 24, 2010 2:39 pm
par bormandg
Eons a écrit :Hoêl a écrit :C'est bien de vouloir donner des leçons de lecture mais encore faut-il s'astreindre à dépasser 30 pages avant d'asséner que le début est d'une "constante médiocrité" .
D'un autre côté, on pourrait dire qu'au-delà des 30 premières pages, ce n'est plus le début.
Bon, je connais un titre qui démarre à la page 650... et la partie introductive a obtenu un Hugo.

Posté : mar. août 24, 2010 3:06 pm
par Shagmir
Peut-être suis-passé à côté de quelque chose... après tout, je dis rarement des choses exactes.
Mais pour le principe, je plaide pour le droit à dire du mal d'un livre qu'on a abandonné, au titre que si l'on décroche, c'est que quelque chose, d'une façon ou d'une autre, n'a pas fonctionné.
Ceux qui, pour le principe, veulent plaider pour le droit à s'emmerder pendant quelques dizaines de pages avant de commencer à ressentir un plaisir de lecture sont également les bienvenus...

Posté : mar. août 24, 2010 3:26 pm
par arsenie
et je rajoute : tout avis est bon à prendre - surtout quand on n'a pas de bibliothèque dans le secteur
- au delà de 20 € - je n' apprécie pas du tout la déception si je n'ai trouvé que des éloges
Posté : mar. août 24, 2010 3:27 pm
par Soslan
shagmir a écrit :... après tout, je dis rarement des choses exactes.
_________________
« Je dis rarement, malheureusement, des choses exactes. » (Georges Limbour)
C'est fait exprès, j'imagine ?

Posté : mar. août 24, 2010 3:51 pm
par JDB
Shagmir a écrit :Mais pour le principe, je plaide pour le droit à dire du mal d'un livre qu'on a abandonné, au titre que si l'on décroche, c'est que quelque chose, d'une façon ou d'une autre, n'a pas fonctionné.
Ceux qui, pour le principe, veulent plaider pour le droit à s'emmerder pendant quelques dizaines de pages avant de commencer à ressentir un plaisir de lecture sont également les bienvenus...

Synchronicité :
Cette première partie d’une comédie si vraie, et qui nous invite tous à faire notre examen de conscience, ne paraîtra pas sans défaut à des lecteurs français. Et par exemple il est possible que des Parisiens qui veulent maintenant au théâtre des scènes rapides et brutales s’étonnent un peu de la lenteur du début. Je les prie de ne pas s’impatienter et de permettre qu’on les prépare aux belles scènes crépusculaires où l’on va les conduire. Il faut s’installer paisiblement dans le réel avant de partir vers les fantômes.
Extrait d'un texte de 1911 (je vous dis pas d'où ça vient, c'est une surprise).
JDB
Posté : mar. août 24, 2010 3:59 pm
par Hoêl
JDB a écrit :Shagmir a écrit :Mais pour le principe, je plaide pour le droit à dire du mal d'un livre qu'on a abandonné, au titre que si l'on décroche, c'est que quelque chose, d'une façon ou d'une autre, n'a pas fonctionné.
Ceux qui, pour le principe, veulent plaider pour le droit à s'emmerder pendant quelques dizaines de pages avant de commencer à ressentir un plaisir de lecture sont également les bienvenus...

Synchronicité :
Cette première partie d’une comédie si vraie, et qui nous invite tous à faire notre examen de conscience, ne paraîtra pas sans défaut à des lecteurs français. Et par exemple il est possible que des Parisiens qui veulent maintenant au théâtre des scènes rapides et brutales s’étonnent un peu de la lenteur du début. Je les prie de ne pas s’impatienter et de permettre qu’on les prépare aux belles scènes crépusculaires où l’on va les conduire. Il faut s’installer paisiblement dans le réel avant de partir vers les fantômes.
Extrait d'un texte de 1911 (je vous dis pas d'où ça vient, c'est une surprise).
JDB
On purge Bébé ?
Messieurs les Ronds-de-cuir ?
Posté : mar. août 24, 2010 4:09 pm
par Sand
Ca veut juste dire qu'on n'a pas trouvé d'autre argument en faveur des bouquins chiants depuis 1911, ce qui ne rajeunit personne, mais n'a aucun rapport avec le droit de décrocher au bout de 30 pages et d'envoyer au diable le pavé à ce titre.
Et sinon la couverture est vraiment sublime.