Modérateurs : Estelle Hamelin, Eric, jerome, Jean, Travis, Charlotte, tom, marie.m, Mathilde Marron, sebastieng
systar ? oui, je l'avais vue!Charlotte a écrit :Non ! Sérieux, tu l'avais vue ? Elle était magnifique, montée d'abord au Palais des Papes à Avignon, ça devait valoir son pesant de cacahouètes. Ceci dit, ellerendait très bien aussi aux Amandiers. Et Lorenzaccio est une pièce magnifique. Allez, je ne résiste pas :systar a écrit : Le Lorenzaccio avec Jérôme Kircher, je l'avais vu.
MA pièce préférée, depuis.
Même devant Le soulier de satin (c'est dire).
Inoubliable, ce Lorenzaccio..
de Musset a écrit :Lorenzo — Suis-je un Satan ? Lumière du ciel ! je m'en souviens encore ; j'aurais pleuré avec la première fille que j'ai séduite, si elle ne s'était mise à rire. Quand j'ai commencé à jouer mon rôle de Brutus moderne, je marchais dans mes habits neufs de la grande confrérie du vice, comme un enfant de dix ans dans l'armure d'un géant de la Fable. Je croyais que la corruption était un stigmate, et que les monstres seuls le portaient au front. J'avais commencé à dire tout haut que mes vingt années de vertu étaient un masque étouffant ; ô Philippe ! j'entrai alors dans la vie ; et je vis qu'à mon approche tout le monde en faisait autant que moi ; tous les masques tombaient devant mon regard ; l'humanité souleva sa robe, et me montra, comme à un adepte digne d'elle, sa monstrueuse nudité. J'ai vu les hommes tels qu'ils sont, et je me suis dit : Pour qui est-ce donc que je travaille ?
Lorsque je parcourais les rues de Florence, avec mon fantôme à mes côtés, je regardais autour de moi, je cherchais les visages qui me donnaient du cœur, et je me demandais : Quand j'aurai fait mon coup, celui-là en profitera-t-il ? J'ai vu les républicains dans leurs cabinets ; je suis entré dans les boutiques ; j'ai écouté et j'ai guetté. J'ai recueilli les discours des gens du peuple, j'ai vu l'effet que produisait sur eux la tyrannie ; j'ai bu dans les banquets patriotiques le vin qui engendre la métaphore et la prosopopée ; j'ai avalé entre deux baisers les larmes les plus vertueuses ; j'attendais toujours que l'humanité me laissât voir sur sa face quelque chose d'honnête. J'observais comme un amant observe sa fiancée en attendant le jour des noces.
[/quote]Lorenzo- Tu me demandes pourquoi je tue Alexandre ? Veux-tu donc que je m’empoisonne, ou que je saute dans l’Arno ? veux-tu donc que je sois un spectre, et qu’en frappant sur ce squelette (Il frappe sa poitrine) il n’en sorte aucun son ? Si je suis l’ombre de moi-même, veux-tu donc que je m’arrache le seul fil qui rattache aujourd’hui mon cœur à quelques fibres de mon cœur d’autrefois ? Songes-tu que ce meurtre, c’est tout ce qui me reste de ma vertu ? Songes-tu que je glisse depuis deux ans sur un mur taillé à pic, et que ce meurtre est le seul brin d’herbe où j’aie pu cramponner mes ongles ? Crois-tu donc que je n’aie plus d’orgueil, parce que je n’ai plus de honte ? et veux-tu que je laisse mourir en silence l’énigme de ma vie ? Oui, cela est certain, si je pouvais revenir à la vertu, si mon apprentissage du vice pouvait s’évanouir, j’épargnerais peut-être ce conducteur de bœufs. Mais j’aime le vin, le jeu et les filles ; comprends-tu cela ? Si tu honores en moi quelque chose, toi qui me parles, c’est mon meurtre que tu honores, peut-être justement parce que tu ne le ferais pas. Voilà assez longtemps, vois-tu, que les républicains me couvrent de boue et d’infamie ; voilà assez longtemps que les oreilles me tintent et que l’exécration des hommes empoisonne le pain que je mâche ; j’en ai assez d’entendre brailler en plein vent le bavardage humain ; il faut que le monde sache un peu qui je suis et qui il est. Dieu merci ! c’est peut-être demain que je tue Alexandre ; dans deux jours j’aurai fini. Ceux qui tournent autour de moi avec des yeux louches, comme autour d’une curiosité monstrueuse apportée d’Amérique, pourront satisfaire leur gosier et vider leur sac à paroles. Que les hommes me comprennent ou non, qu’ils agissent ou n’agissent pas, j’aurai dit tout ce que j’ai à dire ; je leur ferai tailler leur plume, si je ne leur fais pas nettoyer leurs piques, et l’humanité gardera sur sa joue le soufflet de mon épée marqué en traits de sang. Qu’ils m’appellent comme ils voudront, Brutus ou Erostrate, il ne me plaît pas qu’ils m’oublient. Ma vie entière est au bout de ma dague, et que la Providence retourne ou non la tête en m’entendant frapper, je jette la nature humaine à pile ou face sur la tombe d’Alexandre ; dans deux jours les hommes comparaîtront devant le tribunal de ma volonté.
)Avec "glou glou glou"???kibu a écrit :Pour voir Spiderman, je préfère me faire une toile.
C'était la blague vaseuse de ma journée.
Oui, j'aime bien! J'en relis des passages de temps à autres.dracosolis a écrit :
tu aimes le soulier de satin ?
y'a des gens dans ce monde pour aimer ça?
c'est possible ça ?
sans tentacules?
(bon et ne confondons pas le texte et le jeu siouplé)
je peux passer des heures à me plonger dans mes shakespeare à la maison et mourir d'ennui sur l'henri (collez ici le numéro que vous voudrez) de Mnouchkine
je l'ai vu mis en scène par vitez dans les années 80/90, c'était juste supportablesystar a écrit :Oui, j'aime bien! J'en relis des passages de temps à autres.dracosolis a écrit :
tu aimes le soulier de satin ?
y'a des gens dans ce monde pour aimer ça?
c'est possible ça ?
sans tentacules?
(bon et ne confondons pas le texte et le jeu siouplé)
je peux passer des heures à me plonger dans mes shakespeare à la maison et mourir d'ennui sur l'henri (collez ici le numéro que vous voudrez) de Mnouchkine
J'ai jamais eu l'occasion de le voir joué, contrairement à Partage de Midi, que j'avais vu avec Marina Hands et Eric Ruf. Je m'étais régalé.
je ne crois pas, ne sois pas si absoluPapageno a écrit :Une piece est écrite pour Jouée! La lire seulement,c'est comme lire le scénario d'un film. c'est une amputation.Alors que j'apprécie régulièrement de lire une pièce, pas de problème à ce niveau.
A mon sens, il manquera toujours quelque chose, peut-être même qu'il lui manquera le principal!
Il y a quelques temps on a eu le film avec Vandamme qui revenait en Belgique et qui assistait à un casse dans une banque. Et voilà l'araignée qui n'arrive pas à obtenir un document du chômage (demande d'allocations) malgré ses pouvoirs. Ca doit être marrant à voir.jerome a écrit :Spider-Man débarque à Broadway !
Et puis, à noter cette pièce de théâtre à Paris jusqu'au 25 octobre à l'atelier 210 : L'HÉROÏSME AUX TEMPS DE LA GRIPPE AVIAIRE (Prix du théâtre 2007-2008 du Meilleur comédien). Le spectacle se joue du mardi au samedi à 20h30.
Un jeune homme, célibataire et en charge de sa mère malade, devient Spiderman après avoir été piqué par une araignée mutante ! Mais ses super-pouvoirs semblent inefficaces pour obtenir un formulaire c42 bis à l’Onem…
Dans ce texte drôle et amer, Thomas Gunzig dresse le portrait émouvant d’un super-héros un peu gauche, fan de films de kung-fu et des musiques de John Williams, chômeur tentant de survivre à la misère sociale ordinaire. A la fois hommage à une culture populaire et évocation d’une Belgique désenchantée, L’héroïsme aux temps de la grippe aviaire nous conte les rêves et les frustrations d’un héros du quotidien.
Visionnez les bandes-annonces !
Le Monsieur a dit que c'était une mise en scène de Chéreau. Le tôlier d'avant. Qui représente pour moi tout ce que le théâtre peut avoir de caricatural dans sa mise en scène pseudo-avant-gardiste chiant, héritière des théâtreux soixante-huitards qui allaient jouer Arrabal dans les cours d'usines.Charlotte a écrit :
Rhoooo, il avait une excellente programmation aux Amandiers quand Jean-Pierre Vincent était directeur du théâtre.
Mais on a le droit de s'emmerder au théâtre. C'est un art vivant ou du moins qui est sensé l'être. Quand il ne l'est pas, c'est chiant. J'ai par exemple un souvenir horrible d'un "Oh le beaux jours"de Beckett (qui n'est déjà pas l'auteur le plus funky du répertoire), joué au Rond Point par Renaud et Barrault. Oui, je sais, c'est sacrilège, mais désolé, c'était au final un pièce mettant en scène des personnages qui ne bougent pas, et jouée par deux vieux comédiens moitié grabataires (ce en quoi, on peut, au moins saluer la pertinence du casting).Nébal a écrit :Mais le fait est que le théâtre m'a toujours (ou presque) fait suer.
