Une interview de Maxime Chattam
Modérateurs : Estelle Hamelin, Eric, jerome, Jean, Travis, Charlotte, tom, marie.m, Mathilde Marron, sebastieng
je ne voulais pas aller par là mais tant pis: c'est tout simplement de l'élitisme littéraire.
souvent dans ce forum, on (tu n'es pas le seul visé Erion mais je trouve que tu pousses le bouchon un peu loin) crache sur les auteurs à succès ou des ouvrages comme jurassic park, Harry Potter parce que ça n'attend pas les sommets du genre et que c'est populaire !
et oui mais le petit peuple qui n'a pas votre grande culture littéraire a aussi le droit de lire !!!
je lis pas mal de bouqins et de tout style et parfois je ne m'arrête pas au fait que ça aurait pu mieux être écrit mais j'apprécie l'histoire.
si on ne publiait que des gens qui sont au sommet de l'art de l'écriture, je pense que d'une part on finirait par se faire chier sur la forme primait sur le fond et que deux, on aurait pas beaucoup de choses à lire !!
voilà c'était mon coup de gueule du jour !
souvent dans ce forum, on (tu n'es pas le seul visé Erion mais je trouve que tu pousses le bouchon un peu loin) crache sur les auteurs à succès ou des ouvrages comme jurassic park, Harry Potter parce que ça n'attend pas les sommets du genre et que c'est populaire !
et oui mais le petit peuple qui n'a pas votre grande culture littéraire a aussi le droit de lire !!!
je lis pas mal de bouqins et de tout style et parfois je ne m'arrête pas au fait que ça aurait pu mieux être écrit mais j'apprécie l'histoire.
si on ne publiait que des gens qui sont au sommet de l'art de l'écriture, je pense que d'une part on finirait par se faire chier sur la forme primait sur le fond et que deux, on aurait pas beaucoup de choses à lire !!
voilà c'était mon coup de gueule du jour !
Modifié en dernier par céline B le jeu. nov. 06, 2008 2:33 pm, modifié 1 fois.
I have a cunning plan
"Je me suis permis de féconder votre caviar" docteur Zoiberg - futurama
Venez découvrir mon univers: www.domaine-cypreyhall.com
"Je me suis permis de féconder votre caviar" docteur Zoiberg - futurama
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Ce n'est pas de l'élitisme littéraire. On parlait de King dans le fil, et King ce n'est pas du tout ça : il sait écrire.
Si je lis du Harry Potter, je n'ai pas cette impression de contrebande. C'est de la littérature populaire, écrite avec maîtrise.
Après, on peut être ou ne pas être sensible à ce type d'ouvrage, mais ce n'est pas mon propos.
Hervé Bazin a eu la tendance inverse. Au début, il avait un style enlevé, plutôt simple. Puis, la respectabilité littéraire aidant, il s'est mis à boursoufler son écriture jusqu'à rendre obligatoire l'usage du dictionnaire pour lire. (et je ne parle pas de Léa Silhol).
Maxime Chattam, ce que je lui reproche, ce n'est pas d'écrire, c'est de vouloir faire celui qui écrit bien. Le style blanc, ça ne me dérange pas. Mais faire des comparaisons pour faire des comparaisons parce qu'il faut le faire et pas parce qu'on veut le faire, non.
A mes élèves, je leur fais faire principalement deux exercices d'écriture. Le premier c'est une banale description en utilisant les 5 sens (histoire qu'ils prennent conscience qu'on a du toucher et du goût). Le deuxième, c'est un exercice du Clarion. C'est écrire une narration sans adjectif et adverbe. Si on sait ce qu'on veut écrire, c'est un exercice facile, sinon, c'est une tannée. Mon but, ce n'est pas d'en faire des écrivains merveilleux, juste qu'ils prennent conscience que l'écriture c'est un travail et qu'on doit savoir ce qu'on veut.
J'appelle pas ça de l'élitisme littéraire. Je peux trouver mille raisons au succès de Chattam, je ne dis même pas qu'il écrit mal, mais il enlèverait toutes les boursouflures, toute la déco, que ça serait pareil (en fait non, ça serait mieux). C'est un peu comme avoir Valérie Damidot chez soi. Quand je lis un roman, je veux pas avoir des stickers fluos un peu partout.
Pour ma part, j'adore les styles super simples, limpides, avec le moins de fioritures. Ce que je recherche, c'est le sentiment d'avoir un écrivain qui me parle directement, qui sait ce qu'il a à dire et utilise les moyens qu'il faut, pas qu'il cherche à me plaire avec des bijoux, du maquillage, des boutons de manchette qui brillent et des talonnettes.
Je vois très bien pourquoi Maxime Chattam plait, comme Labro, comme PPDA. Ca ne m'étonne pas, et même ça ne me dérange pas. Maintenant, ca ne m'enlève pas toute capacité de critique. Il ne parle pas au lecteur, il parle au modèle d'écriture légitime qu'il a dans la tête. Moi, si un écrivain me parle pas, je vais pas l'acheter. C'est mon truc.
Si je lis du Harry Potter, je n'ai pas cette impression de contrebande. C'est de la littérature populaire, écrite avec maîtrise.
Après, on peut être ou ne pas être sensible à ce type d'ouvrage, mais ce n'est pas mon propos.
Hervé Bazin a eu la tendance inverse. Au début, il avait un style enlevé, plutôt simple. Puis, la respectabilité littéraire aidant, il s'est mis à boursoufler son écriture jusqu'à rendre obligatoire l'usage du dictionnaire pour lire. (et je ne parle pas de Léa Silhol).
Maxime Chattam, ce que je lui reproche, ce n'est pas d'écrire, c'est de vouloir faire celui qui écrit bien. Le style blanc, ça ne me dérange pas. Mais faire des comparaisons pour faire des comparaisons parce qu'il faut le faire et pas parce qu'on veut le faire, non.
A mes élèves, je leur fais faire principalement deux exercices d'écriture. Le premier c'est une banale description en utilisant les 5 sens (histoire qu'ils prennent conscience qu'on a du toucher et du goût). Le deuxième, c'est un exercice du Clarion. C'est écrire une narration sans adjectif et adverbe. Si on sait ce qu'on veut écrire, c'est un exercice facile, sinon, c'est une tannée. Mon but, ce n'est pas d'en faire des écrivains merveilleux, juste qu'ils prennent conscience que l'écriture c'est un travail et qu'on doit savoir ce qu'on veut.
J'appelle pas ça de l'élitisme littéraire. Je peux trouver mille raisons au succès de Chattam, je ne dis même pas qu'il écrit mal, mais il enlèverait toutes les boursouflures, toute la déco, que ça serait pareil (en fait non, ça serait mieux). C'est un peu comme avoir Valérie Damidot chez soi. Quand je lis un roman, je veux pas avoir des stickers fluos un peu partout.
Pour ma part, j'adore les styles super simples, limpides, avec le moins de fioritures. Ce que je recherche, c'est le sentiment d'avoir un écrivain qui me parle directement, qui sait ce qu'il a à dire et utilise les moyens qu'il faut, pas qu'il cherche à me plaire avec des bijoux, du maquillage, des boutons de manchette qui brillent et des talonnettes.
Je vois très bien pourquoi Maxime Chattam plait, comme Labro, comme PPDA. Ca ne m'étonne pas, et même ça ne me dérange pas. Maintenant, ca ne m'enlève pas toute capacité de critique. Il ne parle pas au lecteur, il parle au modèle d'écriture légitime qu'il a dans la tête. Moi, si un écrivain me parle pas, je vais pas l'acheter. C'est mon truc.
"There's an old Earth saying, Captain. A phrase of great power and wisdom. A consolation to the soul, in times of need : Allons-y !" (The Doctor)
http://melkine.wordpress.com/
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Aaaah, j'adore les champs lexicaux. J'au une passion pour les champs lexicaux ! Des heures d'amusement avec des petits papiers partout, yorg yorg. Le champs lexical est la seule façon de se prendre pour un biohacker quand on n'a pas de laboratoire, ni de ciseaux assez fins pour découper l'ADN suivant les pointillés.
Jean-Claude Van Damme ?Bouse Bleuâtre a écrit :Tout comme la musique est une organisation de sons dans le temps, l'écriture est une organisation de mots dans l'espace.adunaphel a écrit :Qu'est-ce que savoir écrire .?

Zurglob, alias Sgroumpf, Graoumpf, HydreAuMiel, Kidordinn, Scorngluff, un jour il faudra que je songe à ne pas changer de pseudo et à utiliser le même sur tous les forums que je visite...
Tout à fait d'accord avec l'ensemble.Erion a écrit :Ce n'est pas de l'élitisme littéraire. On parlait de King dans le fil, et King ce n'est pas du tout ça : il sait écrire.
Si je lis du Harry Potter, je n'ai pas cette impression de contrebande. C'est de la littérature populaire, écrite avec maîtrise.
Après, on peut être ou ne pas être sensible à ce type d'ouvrage, mais ce n'est pas mon propos.
Hervé Bazin a eu la tendance inverse. Au début, il avait un style enlevé, plutôt simple. Puis, la respectabilité littéraire aidant, il s'est mis à boursoufler son écriture jusqu'à rendre obligatoire l'usage du dictionnaire pour lire. (et je ne parle pas de Léa Silhol).
Maxime Chattam, ce que je lui reproche, ce n'est pas d'écrire, c'est de vouloir faire celui qui écrit bien. Le style blanc, ça ne me dérange pas. Mais faire des comparaisons pour faire des comparaisons parce qu'il faut le faire et pas parce qu'on veut le faire, non.
A mes élèves, je leur fais faire principalement deux exercices d'écriture. Le premier c'est une banale description en utilisant les 5 sens (histoire qu'ils prennent conscience qu'on a du toucher et du goût). Le deuxième, c'est un exercice du Clarion. C'est écrire une narration sans adjectif et adverbe. Si on sait ce qu'on veut écrire, c'est un exercice facile, sinon, c'est une tannée. Mon but, ce n'est pas d'en faire des écrivains merveilleux, juste qu'ils prennent conscience que l'écriture c'est un travail et qu'on doit savoir ce qu'on veut.
J'appelle pas ça de l'élitisme littéraire. Je peux trouver mille raisons au succès de Chattam, je ne dis même pas qu'il écrit mal, mais il enlèverait toutes les boursouflures, toute la déco, que ça serait pareil (en fait non, ça serait mieux). C'est un peu comme avoir Valérie Damidot chez soi. Quand je lis un roman, je veux pas avoir des stickers fluos un peu partout.
Pour ma part, j'adore les styles super simples, limpides, avec le moins de fioritures. Ce que je recherche, c'est le sentiment d'avoir un écrivain qui me parle directement, qui sait ce qu'il a à dire et utilise les moyens qu'il faut, pas qu'il cherche à me plaire avec des bijoux, du maquillage, des boutons de manchette qui brillent et des talonnettes.
Je vois très bien pourquoi Maxime Chattam plait, comme Labro, comme PPDA. Ca ne m'étonne pas, et même ça ne me dérange pas. Maintenant, ca ne m'enlève pas toute capacité de critique. Il ne parle pas au lecteur, il parle au modèle d'écriture légitime qu'il a dans la tête. Moi, si un écrivain me parle pas, je vais pas l'acheter. C'est mon truc.
Et sur les élèves (je viens d'apprendre un nouveau truc,merci Erion) et sur l'écriture (tu me fais penser qu'il faut que je traque la comparaison dans mon roman, j'en ai collé 5 ou 6 en 300 000 signes, de mémoire et ça m'a fait chier sur le coup).
- Don Lorenjy
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- Enregistré le : jeu. mars 09, 2006 9:03 am
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Des exercices de français pour dégoûter de pauvres élèves de la littérature.Don Lorenjy a écrit :C'est quoi, un champ lexical ? On y fait pousser quoi ?
Souvenirs horribles.
Hop : Cédric FERRAND, Wastburg
- Don Lorenjy
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- Enregistré le : jeu. mars 09, 2006 9:03 am
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Je ne connais pas la dame ni ses goûts, mais ça émoustille, c'est sûr.Seb a écrit :Un truc qui fait faire yorg yorg à Katioucha. Ça distille un parfum d'étrangeté don't you find ?
Modifié en dernier par Don Lorenjy le jeu. nov. 06, 2008 1:01 pm, modifié 1 fois.
Les marques Don Lorenjy et Don Lo sont retirées des rayons
Je confirme, surtout que les dits élèves, en général, savent reconnaitre les champs lexicaux et mais pas quoi en faire après (les opposer, les comparer, etc...).Nébal a écrit :Des exercices de français pour dégoûter de pauvres élèves de la littérature.Don Lorenjy a écrit :C'est quoi, un champ lexical ? On y fait pousser quoi ?
Souvenirs horribles.
Ca ne sert qu'à confirmer les grands thèmes d'un texte, parce que les profs de français sont des cons et veulent des preuves.
Ce n'est donc pas tout à fait inutile.