Speed Dating jeunes auteurs / Editeurs.

[Bouse Bleuâtre]

Bref, une fois encore, si tous les râleurs et détracteurs mettaient autant d'énergie à prodiguer de judicieux conseils aux futurs auteurs qui fréquentent le forum, c'est sûr que ce "speed-dating" n'aurait aucune raison d'être !

N'ayant jamais été avare en conseils avec les p'tits jeunes (1), j'en conclus que je peux râler autant que je veux ?

(1) Du moins avec ceux qui possèdent le nombre minimal de neurones pour comprendre lesdits conseils ; je laisse les cas désespérés à mon ami Lehman qui a du temps à perdre.

[jlavadou]

Et malgré cela, ils n'auraient pas de quoi garnir leurs catalogues, obligés qu'ils sont de se mettre en quête ?

C'est vrai ça, ils n'ont qu'à s'asseoir dans leur bureau toute la journée, mettre les jambes sur la table les doigts de pieds en éventail, et attendre que les manuscrits atterrissent sur leur bureau, apportés par des stagiaires dévoués qui auront dépouillé le courrier...

Si tu crois qu'être éditeur c'est uniquement lire des manuscrits et attendre sagement que les choses se passent, je pense que tu te trompes (mais bon, je ne suis pas éditeur, alors si je me trompe dites-le moi). Chercher proactivement des manuscrits me semble faire partie de leur travail, et les salons sont un moyen comme un autre, et ce "speed-dating" (qui, je le concède, est bien mal nommé) en est un autre.

Et +1 avec Johan.

[Patrice]

Salut,

Enfin, je trouve qu'on devrait se réjouir que 4 éditeurs aussi divers et variés que ceux impliqués dans le projet acceptent de jouer le jeu, plutôt que de s'en gausser. Ils ne sont évidemment pas là pour faire signer des contrats, ils n'ont pas besoin de ça pour trouver des auteurs. Mais, et certains pros ne s'en rendent peut-être pas compte parce que ça ne les concerne heureusement plus, il est primordial de rappeler certains principes de bases, aujourd'hui plus que jamais, à nombre d'auteurs en herbe (certaines discussions tenues dans d'autres rubriques de ce forum ces derniers temps le prouvent !). Bref, une fois encore, si tous les râleurs et détracteurs mettaient autant d'énergie à prodiguer de judicieux conseils aux futurs auteurs qui fréquentent le forum, c'est sûr que ce "speed-dating" n'aurait aucune raison d'être ! Mais on en est encore pas là, loin s'en faut...

En soit ça n'est pas l'idée même de rencontre auteur potentiel / éditeur qui est choquante, mais simplement le temps imparti. 10 min. Même après sélection, ça reste extrêmement court pour présenter quelque chose et discuter de quoi que ce soit. Donc en fait le terme de speed dating est carrément approprié.

A+

Patrice

[Bouse Bleuâtre]

Je voudrais juste rappeler un truc dont pas mal de gens n'ont apparemment pas conscience : ça n'a jamais été aussi facile de publier un premier roman de SF ou de fantasy.

Ceux qui en doutent n'ont qu'à emprunter une machine à voyager dans le temps et retourner dans la deuxième moitié des années 80, quand il n'y avait que cinq collections, dont deux ne publiaient pas d'inédits français.

[Fred Combo]

Pour les amateurs de Chuck Palahniuk, il y a un article sur ce genre de procédé dans Le festival de la couille.

[Fabien Lyraud]

Je voudrais juste rappeler un truc dont pas mal de gens n'ont apparemment pas conscience : ça n'a jamais été aussi facile de publier un premier roman de SF ou de fantasy.

Ceux qui en doutent n'ont qu'à emprunter une machine à voyager dans le temps et retourner dans la deuxième moitié des années 80, quand il n'y avait que cinq collections, dont deux ne publiaient pas d'inédits français.

.... et dont une ne publiait que des inédits français avec jusqu'à sept titres par mois en 1987.

Je me demande si cette impression de facilité n'est pas une illusion. Il faudrait compter le nombre d'inédits francophones de l'époque. Avec l'importance qu'avait pris FNA à l'époque je pense qu'il y en avait autant qu'aujourd'hui avec moind de collections au compteur. Aujourd'hui les éditeurs qui publient 100% de francophone sont des éditeurs indépendants comme Rivière Blanche ou Mille Saisons. Des structures qui ont une faible visibilité.
La publication d'inédits francophones se heurte à la réalité économique. Tout simplement parce que les jeunes auteurs français n'intéressent que le noyeau dur du lectorat. Les casual SFF readers, eux ne jurent que par les anglo saxons. C'est l'interprétation que j'en ai en tout cas.

[MF]

Et malgré cela, ils n'auraient pas de quoi garnir leurs catalogues, obligés qu'ils sont de se mettre en quête ?

C'est vrai ça, ils n'ont qu'à s'asseoir dans leur bureau toute la journée, mettre les jambes sur la table les doigts de pieds en éventail, et attendre que les manuscrits atterrissent sur leur bureau, apportés par des stagiaires dévoués qui auront dépouillé le courrier...

Si tu crois qu'être éditeur c'est uniquement lire des manuscrits et attendre sagement que les choses se passent, je pense que tu te trompes (mais bon, je ne suis pas éditeur, alors si je me trompe dites-le moi). Chercher proactivement des manuscrits me semble faire partie de leur travail, et les salons sont un moyen comme un autre, et ce "speed-dating" (qui, je le concède, est bien mal nommé) en est un autre.

Deux commentaires.

1°) Merci de lire mon post en entier.
La phrase que tu cites est précédée de "Je ne doute pas un seul instant que les éditeurs fassent leur boulot. Qu'ils exsudent tout le suc des piles de tapuscrits qui encombrent les espaces détente de leurs locaux. Qu'ils lancent des nanoprogrammes intelligents explorer les fora d'écritures pour repérer les talents naissants."
Je pensais avoir mis l'accent sur la proactivité de certains éditeurs (dont les 4 cités) en évoquant leur travail de prospection sur les fora. Manifestement, il était trop grave et pas assez aigu.

2°) Merci de lire mon post au degré convenable.
Moi, ce matin, c'est 37°

[Lucie]

Après, l'idée de ces speed-dating est aussi intéressante car certains jeunes auteurs, pas trop dans le trip "fanzinat / salons-conventions / milieu d'émulation", n'oseraient même pas approcher un éditeur tant le métier leur apparaît auréolé.

Mais il n'y a besoin d'approcher personne dans un premier temps, il suffit d'envoyer son bouquin chez un éditeur susceptible de le publier (évidemment, la plupart des apprentis auteurs visent à côté). Avant tout, les éditeurs jugent le texte, pas la bouille de l'auteur ou ses qualités de présentation...

Après quand ça "accroche", l'auteur rencontre l'éditeur, parle des conditions du contrat, voire de la promotion, négocie... Mais "après", pas "avant".

Pas d'accord. Il peut y avoir des bouquins suffisamment borderline pour que l'auteur ne se rende pas compte s'il rentre bien dans une ligne éditoriale, et puis même dans le cas d'un roman très classique, l'auteur est, par définition, celui qui est le moins à même d'avoir un regard extérieur sur son livre. Une rencontre, un contact, peut l'aider à viser le bon éditeur et à ne pas gaspiller du temps, de l'argent, et le temps et l'argent des autres éditeurs, à photocopier et poster vingt manuscrits à vingt endroits superflus.

Enfin, je trouve qu'on devrait se réjouir que 4 éditeurs aussi divers et variés que ceux impliqués dans le projet acceptent de jouer le jeu, plutôt que de s'en gausser. Ils ne sont évidemment pas là pour faire signer des contrats, ils n'ont pas besoin de ça pour trouver des auteurs. Mais, et certains pros ne s'en rendent peut-être pas compte parce que ça ne les concerne heureusement plus, il est primordial de rappeler certains principes de bases, aujourd'hui plus que jamais, à nombre d'auteurs en herbe (certaines discussions tenues dans d'autres rubriques de ce forum ces derniers temps le prouvent !). Bref, une fois encore, si tous les râleurs et détracteurs mettaient autant d'énergie à prodiguer de judicieux conseils aux futurs auteurs qui fréquentent le forum, c'est sûr que ce "speed-dating" n'aurait aucune raison d'être ! Mais on en est encore pas là, loin s'en faut...

En soit ça n'est pas l'idée même de rencontre auteur potentiel / éditeur qui est choquante, mais simplement le temps imparti. 10 min. Même après sélection, ça reste extrêmement court pour présenter quelque chose et discuter de quoi que ce soit. Donc en fait le terme de speed dating est carrément approprié.

10 minutes peuvent largement suffire pour recadrer un auteur qui a mal compris une ligne éditoriale, ne se rend pas compte de ce qu'est la littérature jeunesse, ce genre de choses. Et peuvent aussi suffire pour prendre RV à un autre moment du festival, ou plus tard in vivo ou par mail.

[Le_navire]

On ne court après les manuscrits que quand on démarre. A ce moment-là, on hante en effet les forums pour annoncer l'existence d'une nouvelle collection/ maison d'édition.

Parce que franchement, après, on croule sous les textes. Et comme dit Gilles, on a largement de quoi faire, d'autant que même si on continue à recevoir tout un tas de grosses merdes, le niveau général est quand même en sérieuse hausse.

Quant aux salons, on y fait surtout du charme à des auteurs confirmés pour qu'ils veuillent bien venir renforcer votre catalogue de débutants...

[Heliot]

Là, mine de rien, Roland (qui peut évidemment, qui a mêle le devoir de râler jusqu'à extinction de voix) pose LE problème : sans avoir encore sa longue expérience (hé hé), je suis de plus en plus effaré par les préjugés / croyances des aspirants auteurs que je rencontre, de plus en plus nombreux, ici ou là. D'où ma conviction que toute initiative, qu'elle qu'en soit la forme, visant à les aider à ne pas se planter dans leurs démarches est bonne. Et je me souviens, non sans une pointe de nostalgie (là, j'écrase une larme sur mon clavier), du fabuleux accueil qu'un déjà vieux routard du système SF hexagonal m'avait réservé alors que, jeune fan naïf, je débarquai dans ma première convention de SF au tout début des années 1990 – le type en question signait du pseudo de Red Deff ces derniers bouquins, alors...

Et oui, chère Navire, plein de bonnes choses arrivent directement par la poste, et tant mieux. Une fois encore, cette rencontre ne me semble pas faite pour signer des auteurs (encore que, on sait jamais), mais pour les mettre sur les bons rails. Franchement, quinze ans en arrière, j'aurais aimé avoir cette opportunité.

[Bouse Bleuâtre]

Une fois encore, cette rencontre ne me semble pas faite pour signer des auteurs (encore que, on sait jamais), mais pour les mettre sur les bons rails.

Tu veux dire leur conseiller d'écrire de la science-fiction ?

Difficile, dans un festival de fantasy.

[Cibylline]

Bref, une fois encore, si tous les râleurs et détracteurs mettaient autant d'énergie à prodiguer de judicieux conseils aux futurs auteurs qui fréquentent le forum, c'est sûr que ce "speed-dating" n'aurait aucune raison d'être !

N'ayant jamais été avare en conseils avec les p'tits jeunes (1), j'en conclus que je peux râler autant que je veux ?

(1) Du moins avec ceux qui possèdent le nombre minimal de neurones pour comprendre lesdits conseils ; je laisse les cas désespérés à mon ami Lehman qui a du temps à perdre.

Pareil pour moi

[Wandhero]

Bref, une fois encore, si tous les râleurs et détracteurs mettaient autant d'énergie à prodiguer de judicieux conseils aux futurs auteurs qui fréquentent le forum, c'est sûr que ce "speed-dating" n'aurait aucune raison d'être !

N'ayant jamais été avare en conseils avec les p'tits jeunes (1), j'en conclus que je peux râler autant que je veux ?

(1) Du moins avec ceux qui possèdent le nombre minimal de neurones pour comprendre lesdits conseils ; je laisse les cas désespérés à mon ami Lehman qui a du temps à perdre.

+1
Je pense que, justement, ceux qui râlent ici, ont largement participé à aider des p'tits jeunes ou des moins jeunes d'ailleurs dans leur démarche artistique littéraire. Alors oui, on peut râler jusqu'à s'en casser la voix (mdr) mais, en fin de compte, ce serait intéressant de savoir comment les éditeurs impliqués imaginent ce processus de speed dating. Parce que, franchement, les procès d'intention, là, ils vont dans les deux sens (même si on peut, amha, justement forcer la dose dans un des deux sens pour avoir enfin une réaction sur ce que ça recouvre).

[Heliot]

Dois-je en conclure que les vieux râleurs sont comme les héros : fatigués ?
Dans ce cas, nous hurlerons dans le désert à leur suite, jusqu'à rupture des cordes vocales – ou de notre bonne volonté, ou jusqu'à ce que l'âge nous accable, nous aussi !
Sérieusement, oui, OK avec Wandhero : ce sont les premiers concernés qui sauraient le mieux nous dire ce qu'ils en pensent, au final.
Attendons de voir ce que ça donnera sur place, aussi - je veux même bien me renseigner pour savoir si les auteurs inscrits proposent seulement de la fantasy, ou bien si quelques pervers s'amènent avec de la SF sous le bras...

[Don Lorenjy]

Attendons de voir ce que ça donnera sur place, aussi - je veux même bien me renseigner pour savoir si les auteurs inscrits proposent seulement de la fantasy, ou bien si quelques pervers s'amènent avec de la SF sous le bras...

J'abonde vigoureusement dans le sens de Johan.
C'est quoi, cette manie de casser toutes les initiatives un peu hors des clous ? Rock'n roll is alive and well in Epinal !

(qui s'occupe des webcam dans les "confessionnaux" éditeur/wanabe ?)