La Ligue de l'imaginaire...

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Roland C. Wagner
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Message par Roland C. Wagner » lun. juin 01, 2009 9:33 am

MF a écrit :Et je n'aurais certainement pas choisi Neuromancien comme chainon manquant entre la SF prè-70 et le cyberpunk. Tout simplement parce que c'est déjà dans Le genre intégré ^^
J'ai pris comme exemple un roman généralement considéré comme l'un des textes fondateurs du cyberpunk.

Bon, faut que je relise "Le Genre intégré". Mais en guise de chaînon manquant, je verrais bien Sur l'onde de choc, de Brunner.
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Gérard Klein
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Message par Gérard Klein » lun. juin 01, 2009 4:05 pm

Erion a écrit :
Hoêl a écrit :C'est quand même bizarre cette manie de vouloir tout étiqueter , définir , enfermer dans des cases ; je ne compte plus le nombre de débats sur "Qu'est-ce que la S.F.? Le fantastique ? la Fantasy ? etc..." Voilà maintenant qu'on s'attaque à l'imaginaire ! Pour moi , l'important , c'est qu'il s'agisse de littérature ! Les ghettos , non merci ! et quand ceux qui les fabriquent s'y enferment de leur propre chef , je crie :"Au fou !"
Les ghettos sont une force pour le lecteur, cela a un sens.
Ton raisonnement serait légitime s'il n'existait qu'une dizaine de livres parus par an. Mais dans la pléthore d'ouvrages, l'absence de repères est une plaie.
Chaque genre a des particularités, une grammaire, des outils. Ca lui permet d'être très réactif (parce qu'il peut utiliser ces outils pour traduire un phénomène de société) et de faire passer des choses qui ne seraient pas évidentes sans ça. Nier ces outils, c'est enlever tout cela, toute cette capacité.

Si on veut une théorie du complot, je peux en sortir une (il se trouve qu'elle en a presque des effets). Les "instances de légitimation littéraire" n'ont pas réussi à détruire les "mauvais genres" en les excluant, en les marginalisant, bien au contraire, c'est ce qui les a fait prospérer (le mauvais genre s'opposant au "bon goût", au goût bourgeois). Aussi, elles procèdent différemment, elles légitiment certaines oeuvres, certains auteurs (dernier en date, Ballard) pour lui enlever toute particularité, toute spécificité et ne garder que l'écume ("c'est trop bien pour être de la SF"). En diluant les particularités, on détruit tout potentiel, toute force, tout aspect subversif. La grande bourgeoise se fait un léger frisson en lisant le mot "bite" ou "couille", et voilà.

Lors de la mort de Ballard, sur France Culture, il y a eu deux émissions d'hommage, réalisées par des personnes qui n'avaient jamais lu du Ballard (ou quasiment pas) pour la simple raison que comme c'était de la littérature, on allait pas demander à des spécialistes de la SF de parler de choses qu'ils connaissaient parfaitement. Dès qu'un mauvais genre n'est pas assez extrème, il est phagocyté, digéré, et on lui coupe tout ce qui dépasse et pourrait être intéressant. Au nom de la "littérature".

Et en tant qu'agent aliéné par la bourgeoisie (c'est amusant les gros mots, mais les discussions de ce type me semble relever de ce genre de logomachie) vous encouragez la domination de celle-ci sur le champs littéraire, en vous positionnant par rapport à ses critères de jugement à elle, plutôt qu'aux vôtres (qui sont tout aussi légitimes).

La peinture et la photo existent, mais l'expression "arts de la vision" n'a pas englobé le tout et n'est pas le vocable normal pour désigner ces arts.
Je plussoie. Il me semble du reste que c'est à peu près ce que j'ai écrit dans: Le Procès en dissolution de la science-fiction par la culture dominante.

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MF
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Message par MF » lun. juin 01, 2009 4:19 pm

Roland C. Wagner a écrit :
MF a écrit :Et je n'aurais certainement pas choisi Neuromancien comme chainon manquant entre la SF prè-70 et le cyberpunk. Tout simplement parce que c'est déjà dans Le genre intégré ^^
J'ai pris comme exemple un roman généralement considéré comme l'un des textes fondateurs du cyberpunk.

Bon, faut que je relise "Le Genre intégré". Mais en guise de chaînon manquant, je verrais bien Sur l'onde de choc, de Brunner.
Ne perds pas ton temps à relire Le genre intégré, ce n'est pas du cyberpunk ; c'était juste pour placer un mauvais jeu de mot.

Et j'abonde dans ton sens pour Brunner, en tendant une radicelle vers L'orbite déchiquetée.

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Message par MF » lun. juin 01, 2009 4:27 pm

Gérard Klein a écrit :Je plussoie. Il me semble du reste que c'est à peu près ce que j'ai écrit dans: Le Procès en dissolution de la science-fiction par la culture dominante.
Mouais...
Je crois que le débat tourne autour du mode de construction de ce "genre" qu'est la SF.
On peut se construire contre ou ou se construire avec.
Par séparation ou par absorption. Par dichotomie ou par amalgame.
Tu viens, me semble-t-il, de démontrer qu'une construction de la SF par la deuxième méthode, par l'enrichissement, est possible en éditant le Quatuor de Jérusalem.

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Roland C. Wagner
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Message par Roland C. Wagner » lun. juin 01, 2009 4:36 pm

Gérard Klein a écrit :Il me semble du reste que c'est à peu près ce que j'ai écrit dans: Le Procès en dissolution de la science-fiction par la culture dominante.
Du coup, je viens de relire l'article en question, et la conclusion que j'en tire, c'est que tous les participants à ce fil devraient en prendre connaissance. C'est bourré de citations toutes plus pertinentes (dans le cadre de cette discussion) les unes que les autres.

J'aime bien celle-ci, par exemple :
Gérard Klein a écrit :Pour [la classe dominante], la science doit être dissociée de la culture (humaniste, littéraire), et confinée dans un domaine extra-humain, celui des choses, technique, sur lequel son pouvoir peut s'exercer sans réserve et d'autant mieux qu'il ne susciterait la passion que de spécialistes. Pour la subculture SF, la science existe terriblement, est humaine, a des effets sociaux, est un moyen de réalisation du désir.
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Papageno
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Message par Papageno » lun. juin 01, 2009 4:36 pm

Gérard Klein a écrit :
Erion a écrit :
Hoêl a écrit :C'est quand même bizarre cette manie de vouloir tout étiqueter , définir , enfermer dans des cases ; je ne compte plus le nombre de débats sur "Qu'est-ce que la S.F.? Le fantastique ? la Fantasy ? etc..." Voilà maintenant qu'on s'attaque à l'imaginaire ! Pour moi , l'important , c'est qu'il s'agisse de littérature ! Les ghettos , non merci ! et quand ceux qui les fabriquent s'y enferment de leur propre chef , je crie :"Au fou !"
Les ghettos sont une force pour le lecteur, cela a un sens.
Ton raisonnement serait légitime s'il n'existait qu'une dizaine de livres parus par an. Mais dans la pléthore d'ouvrages, l'absence de repères est une plaie.
Chaque genre a des particularités, une grammaire, des outils. Ca lui permet d'être très réactif (parce qu'il peut utiliser ces outils pour traduire un phénomène de société) et de faire passer des choses qui ne seraient pas évidentes sans ça. Nier ces outils, c'est enlever tout cela, toute cette capacité.

Si on veut une théorie du complot, je peux en sortir une (il se trouve qu'elle en a presque des effets). Les "instances de légitimation littéraire" n'ont pas réussi à détruire les "mauvais genres" en les excluant, en les marginalisant, bien au contraire, c'est ce qui les a fait prospérer (le mauvais genre s'opposant au "bon goût", au goût bourgeois). Aussi, elles procèdent différemment, elles légitiment certaines oeuvres, certains auteurs (dernier en date, Ballard) pour lui enlever toute particularité, toute spécificité et ne garder que l'écume ("c'est trop bien pour être de la SF"). En diluant les particularités, on détruit tout potentiel, toute force, tout aspect subversif. La grande bourgeoise se fait un léger frisson en lisant le mot "bite" ou "couille", et voilà.

Lors de la mort de Ballard, sur France Culture, il y a eu deux émissions d'hommage, réalisées par des personnes qui n'avaient jamais lu du Ballard (ou quasiment pas) pour la simple raison que comme c'était de la littérature, on allait pas demander à des spécialistes de la SF de parler de choses qu'ils connaissaient parfaitement. Dès qu'un mauvais genre n'est pas assez extrème, il est phagocyté, digéré, et on lui coupe tout ce qui dépasse et pourrait être intéressant. Au nom de la "littérature".

Et en tant qu'agent aliéné par la bourgeoisie (c'est amusant les gros mots, mais les discussions de ce type me semble relever de ce genre de logomachie) vous encouragez la domination de celle-ci sur le champs littéraire, en vous positionnant par rapport à ses critères de jugement à elle, plutôt qu'aux vôtres (qui sont tout aussi légitimes).

La peinture et la photo existent, mais l'expression "arts de la vision" n'a pas englobé le tout et n'est pas le vocable normal pour désigner ces arts.
Je plussoie. Il me semble du reste que c'est à peu près ce que j'ai écrit dans: Le Procès en dissolution de la science-fiction par la culture dominante.

c'est bien à cela que je pensais depuis le tout début de ce fil, mais je n'osez le rappeler de peur de me faire traiter de vieux.

Je suis bien content que vous soyez intervenu pour le rappeler, et qu' Olivier ait mit les points sur les i beaucoup mieux que je n'aurais su le faire.

PS: je n'avais pas vue le post de Roland mais je suis bien d'accord avec lui :

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MF
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Message par MF » lun. juin 01, 2009 5:00 pm

Pour le plaisir, deux citations qui ne nous rajeunissent pas...
Alors que l'homme fait son premier pas hors de son berceau la Terre, pour commencer une conquête de l'espace qui durera l'éternité, alors que dans ce monde étroit qui est encore le sien tout s'ébranle, craque, fume et va peut-être exploser, alors que tout commence ou que tout va finir, alors que non seulement la vie de l'espèce humaine, mais la Vie elle-même, sous toutes ses formes, est mise en question, alors qu'elle va s'épandre jusqu'au fond de l'espace, se transformer mille fois ou entièrement disparaître en un instant, il se trouve encore des écrivains pour écrire que « la marquise sortit à cinq heures », et de graves professeurs et critiques pour prétendre que c'est la seule chose à écrire.
En réalité le roman traditionnel est mort. Il n'a plus de lecteurs car le monde qu'il décrit est mort lui aussi et n'intéresse plus personne. Le lorgnon de Proust a rejoint dans la tombe la barbe de Karl Marx, la cravache de Sade et la Tour Montparnasse. Nous ne construisons que du passé, L'avenir va fondre sur nous avec une soudaineté et une violence inimaginables. Tout va changer. L'hier va se détacher de la nef et nous emporter dans son épave. Demain n'admettra que les hommes de demain.
La grandeur de la littérature de science-fiction c'est d'abandonner le vain examen au microscope des cellules cérébrales ou des tranches de poils de sexe des momies périmées que nous sommes, pour essayer d'imaginer l'inimaginable, c'est-à-dire ce que seront et ce que feront nos fils.

La science-fiction n'est pas un genre littéraire. Elle les contient tous: l'épopée, la poésie, l'analyse, la satire, la métaphysique, l'érotisme, la tragédie, la farce, l'amour, le feuilleton, le génie et les barbouilleurs. Mais c'est une littérature tournée, dans tous ses genres, vers le réel, c'est à-dire vers ce qui sera. Car ce qui est et ce qui commence à être n'est déjà plus. Il est beaucoup plus difficile d'y réussir que dans la littérature classique. Il y faut non seulement du talent, mais une grande générosité de cœur et d'imagination. Il faut aimer les hommes et les étoiles et savoir l'écrire comme à une femme. Il faut être né jeune, curieux, enthousiaste, et le rester.
Quelques anonymes, bien introduits dans la confidence des augures littéraires, répètent à tout va et à tout un chacun: la science-fiction se meurt, la science-fiction est morte.
Lorsqu'ils trouvent encore digne d'en parler.
La plupart préfèrent conserver un silence décent plutôt que d'argumenter à ce propos.
Peu d'entre eux, d'ailleurs, en seraient capables, dans leur ignorance absolue de l'histoire, des hommes et des œuvres. Normal, c'est un genre qui a fait son temps, même bien plus que son temps avant d'entacher les causeries universitaires. Le ridicule salvateur a fini par tuer.
Chacun sait qu'il n'y a aucun avenir à parler de futur.
En surface donc, grâce à l'appui des journaux mal pensés, des T.V. évidées, des radios libérées, de l'ânerie officialisée, des colloques ensomnolés, tout se passe comme si, effectivement, la science-fiction n'existait plus.
Liquidée.

On évite même de prononcer le mot, ce serait risquer de mettre le pied dedans. Quelques notules en bas de pages littéraires dans la presse la moins sclérosée ou la moins snob ressemblent à s'y méprendre à des notices nécrologiques : la rédaction a le douloureux regret de vous faire part de la publication du dernier volume de la collection Machin. Point final. En ces temps de disette, il faut parfois arroser d'un commentaire les pavés publicitaires.
Cette anthologie en est le brutal démenti.
Quelques brèves dans la presse, un prière d'insérer dans ... afin de demander à de jeunes écrivains de.produire de la S.-F. Résultat: plus de 600 nouvelles déferlent en quelques mois sur mon bureau. Plus de trois fois et demie la masse de textes que j'ai reçus il y a huit ans pour .... C'est dire qu'il y a du monde à l'enterrement.
En profondeur, l'évolution du syndrome se présente d'une manière toute différente qu'elle n'apparaît au niveau médiatique. Cet afflux enthousiaste le confirme: en tant que littérature, la S.F. a toujours prouvé sa vraie vigueur grâce à constante progression de sa diffusion. Mais devant la vulgarisation massive de son image par des films de seconde zone, de clips vidéo, devant son appropriation par la publicité, elle est entrée dans la clandestinité. Un terrain de combat qu'elle n'aurait jamais dû quitter. La guérilla est déclarée. Forte de sa sous-culture, elle étend son mycélium à travers l'humus des jeunes générations. Des passionnés attendent l'heure de l'explosion. Elle jaillira. je l'espère, sous forme de champignon (nucléaire ?).
Il y a juste à retrouver les auteurs et les dates. Et constater que rien ne change derrière La muraille Occident que j'ai parfois le sentiment d'avoir en autoréférence à une certaine forme de défense de la SF.

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Roland C. Wagner
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Message par Roland C. Wagner » lun. juin 01, 2009 5:05 pm

1970 pour la première citation.

1986 pour la deuxième.

Si l'on défend la science-fiction d'une manière assez constante, c'est peut-être parce que les arguments de ses détracteurs ne changent pas avec le temps…

Ignorance.

Enfermement.

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Don Lorenjy
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Message par Don Lorenjy » lun. juin 01, 2009 5:42 pm

En tant que lecteur, je me fous un peu du genre, et encore plus du sous-genre, ce qui me rend très peu performant (l'argument d'Erion) je le reconnais.
La pléthore est un fait, la répartition en genres ne m'aide pas à sélectionner, vu qu'au sein d'un genre, même très réduit, la pléthore est encore là. Parfois, une critique, voire plusieurs, et les réactions sur un forum, me donnent envie d'un livre, mais jamais la référence à un genre quelconque.

En revanche, que la défense d'un genre passe par sa définition... peut-être.
Les marques Don Lorenjy et Don Lo sont retirées des rayons

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Message par Eons » lun. juin 01, 2009 5:50 pm

La science-fiction n'est pas un genre littéraire. Elle les contient tous: (...)
Je ne connaissais pas ces citations, mais là, c'est exactement ce que je dis dans l'émission « L’Odyssée de la SF » diffusée en 2003 sur la chaîne TV Game One. :D
Les beaux livres, c’est aussi par ici : www.eons.fr

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Message par MF » lun. juin 01, 2009 7:32 pm

Roland C. Wagner a écrit :1970 pour la première citation.

1986 pour la deuxième.
C'est FFC qui décroche la queue du Mickey ^^
Si l'on défend la science-fiction d'une manière assez constante, c'est peut-être parce que les arguments de ses détracteurs ne changent pas avec le temps…

Ignorance.

Enfermement.

Procès en dissolution.
Quels détracteurs ?

J'ai le sentiment (mais je me trompe sans doute et tu me corrigeras) que depuis 10-15 ans, la SF n'en a plus de ces détracteurs.

Que le renouveau -tout partiel j'en conviens-du fantastique et l'émergence de la fantasy redonnent à la SF -j'allais dire des lettres de noblesse mais ce n'est pas ça- un rôle éminent. Primordial. Celui de montrer les chemins de l'avenir dans les mondes de l'imaginaire.
Et les lecteurs qui viennent à la SF par ces voies détournées lui reconnaissent ce rôle.

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Message par Erion » lun. juin 01, 2009 7:57 pm

MF a écrit : J'ai le sentiment (mais je me trompe sans doute et tu me corrigeras) que depuis 10-15 ans, la SF n'en a plus de ces détracteurs.

Que le renouveau -tout partiel j'en conviens-du fantastique et l'émergence de la fantasy redonnent à la SF -j'allais dire des lettres de noblesse mais ce n'est pas ça- un rôle éminent. Primordial. Celui de montrer les chemins de l'avenir dans les mondes de l'imaginaire.
Et les lecteurs qui viennent à la SF par ces voies détournées lui reconnaissent ce rôle.
Hm, il me semble que nous vivons dans deux mondes parallèles. Lequel est le vrai ?
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Message par bormandg » lun. juin 01, 2009 8:43 pm

Eons a écrit :
La science-fiction n'est pas un genre littéraire. Elle les contient tous: (...)
Je ne connaissais pas ces citations, mais là, c'est exactement ce que je dis dans l'émission « L’Odyssée de la SF » diffusée en 2003 sur la chaîne TV Game One. :D
Elle ne les contient pas, elle les partage; dans la mesure où il existe des oeuvres qui ne sont pas de SF dans chacun de ces "genres". Sinon, cela fait aussi des années que je le dis. Mais il y a une citation analogue dans un temps modernes de Nov 1951, sous le titre trompeur "un genre nouveau appelé science-fiction". Si personne ne l'avait écrit avant 1951 en France, c'est parce que le nom et la prétention à être un genre n'étaient pas encore arrivés en France.
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Message par MF » lun. juin 01, 2009 9:54 pm

Erion a écrit :
MF a écrit : J'ai le sentiment (mais je me trompe sans doute et tu me corrigeras) que depuis 10-15 ans, la SF n'en a plus de ces détracteurs.

Que le renouveau -tout partiel j'en conviens- du fantastique et l'émergence de la fantasy redonnent à la SF -j'allais dire des lettres de noblesse mais ce n'est pas ça- un rôle éminent. Primordial. Celui de montrer les chemins de l'avenir dans les mondes de l'imaginaire.
Et les lecteurs qui viennent à la SF par ces voies détournées lui reconnaissent ce rôle.
Hm, il me semble que nous vivons dans deux mondes parallèles. Lequel est le vrai ?
Et si les deux l'étaient ?

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Message par bormandg » lun. juin 01, 2009 10:05 pm

MF a écrit :
Erion a écrit :
MF a écrit : J'ai le sentiment (mais je me trompe sans doute et tu me corrigeras) que depuis 10-15 ans, la SF n'en a plus de ces détracteurs.

Que le renouveau -tout partiel j'en conviens- du fantastique et l'émergence de la fantasy redonnent à la SF -j'allais dire des lettres de noblesse mais ce n'est pas ça- un rôle éminent. Primordial. Celui de montrer les chemins de l'avenir dans les mondes de l'imaginaire.
Et les lecteurs qui viennent à la SF par ces voies détournées lui reconnaissent ce rôle.
Hm, il me semble que nous vivons dans deux mondes parallèles. Lequel est le vrai ?
Et si les deux l'étaient ?
Tu serais pas dans une boîte de Schrödinger? Attention quand l'observateur va ouvrir la boîte. :wink:
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