Programme de parutions Pygmalion/J'ai lu 2e semestre 2008
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- orcusnf
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les armureries de shannara ?rmd a écrit :Bon sang, van vogt + bragelonne + SF/Fantasy dans la même journée, vous êtes gourmand.
http://www.fantastinet.com l'actualité de la littérature de l'imaginaire
Bon, je reviens là-dessus, parce que quand-même, il y a des choses à dire.gutboy a écrit :Mais tu as parfaitement choisi tes mots, pourtant. La Fantasy ne s'interesse pas à l'histoire, mais au passé. C'est très différent.Lucie a écrit :Je respecte ton goût, mais AMA l'argument ne vaut rien ! L'histoire avertit du présent et de l'avenir, justement.gutboy a écrit :Voilà pourquoi j'aime pas. Ca ne nous apprend/fait imaginer/prévient/averti en rien de notre futur.Lucie a écrit :La fantasy, historiquement, s'intéresse au passé.
La fantasy, contrairement à ce que toi et d'autres semblez croire, est elle aussi une métaphore du présent, du quotidien. De nombreux thèmes très actuels y sont exploités. Je pense par exemple à l'altérité, à l'exclusion, à l'exploitation des minorités ou de la femme, au racisme, au fascisme, à la liberté à l'égalité et à la fraternité, voire à la sororité. Ce sont des sujets très fréquemment abordés en fantasy, entre autres auteurs par Robin Hobb (et Retour au pays en est un exemple), par Nathalie Dau (Contes Myalgiques), Elisabeth Lynn (Les Chroniques de Tornor), Francis Berthelot (Le Coeur à trois temps), pour ne citer que ceux qui me viennent à l'esprit à l'instant
Ce qui ne veut pas dire que ces thèmes ne sont pas traités en SF, bien entendu ! Ils le sont, la SF ne parle pas que de science et d'environnement, elle parle aussi de l'humain et de la société. Mais d'une façon différente. Joëlle Wintrebert mettra en scène des femmes ayant acquis un statut supérieur à celui des hommes (Pollen) là où Nathalie Dau peindra celles qui sont encore dans les chaines.
Ces deux voix sont indispensables, AMA, et complémentaires. Outre leur coloration (décor, personnages, etc).
Pas mal vu.Lucie a écrit :Joëlle Wintrebert mettra en scène des femmes ayant acquis un statut supérieur à celui des hommes (Pollen) là où Nathalie Dau peindra celles qui sont encore dans les chaines.
Quoique la palette des rapports entre les sexes soit nettement plus variée chez Joëlle, qui met par ailleurs en scène des femmes « encore dans les chaînes ». Il y a chez elle une volonté d'expérimentation sociale et psychologique, de remise en cause de paradigmes, surtout dans ses romans. J'en ai déjà parlé en détail ici, par exemple.
Le peu que j'ai lu de Nathalie Dau — et sans préjuger de ses qualités de romancière — m'incite à penser qu'elle ne joue pas dans la même catégorie conceptuelle.
[MODE TROLL ON]
La science-fiction invente, la fantasy répète.
(Bon, d'accord, les deux peuvent bégayer.)
[MODE TROLL OFF]
Oui, mais là, c'est pas du jeu ; c'est peut-être le seul cas où ça pourrait effectivement être pire.Lensman a écrit : (Si Nébal ajoute que ça ne peut pas être pire que l'original, il subira un sort encore pire que celui qui lui était destiné, ce qui donne le vertige).
Oncle Joe
Ce qui donne le vertige.


Hop : Cédric FERRAND, Wastburg
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Il fut un temps où les lecteurs de SF recherchaient à tout pris à découvrir des univers différents qui pouvaient aussi bien se situer dans l'espace que sur notre bonne vieille terre. Mais voilà la SF s'est mise à parler de notre présent et si j'ai envie que l'on me parle des ravages de l'ultra libéralisme ou du réchauffement climatique je n'ai pas besoin de la SF, la presse me suffit agrémenté de quelques essais. Il fut un temps aussi où des sujets de prospectives ou d'anticipation devaient passer quasi obligatoirement par la SF. Car la vulgarisation autant scientifique que socio politique était moins présente que de nos jours.
Gabriel Chouinard dans un article du site de Locus avait dit que la SF devait tirer les leçons du succès de la fantasy. Que la hard science et la spéculative n'étaient peut être pas ce que la majorité des lecteurs voulaient lire. Et surtout qu'aujourd'hui, écrire de la Sf c'est aussi raconter des histoires. Quand Richard Morgan dit que les auteurs de SF ne sont pas là pour changer le monde, ni pour mener un combat politique mais bel bien pour raconter des histoires, il a entièrement raison. La confusion entre la prospective et le récit de SF entretenue par beaucoup d'auteurs de SF n'est peut être qu'un cul de sac épistémologique. La SF, pour moi en tout cas, c'est une mythologie du futur.
Aujourd'hui depuis un peu plus de dix ans la fantasy change, devient de plus en plus intéressante, s'éloigne du canon tolkienien, et se met à se développer dans de nombreuses directions. On a comme l'impression d'un genre au début de son histoire, qui a terminé sa phase de lancement qui prend son envol. La SF commence tout juste à se réveiller avec de nouveaux auteurs qui modernisent les thèmes classiques du space opera en y ajoutant dee éléments modernes ou post modernes, ou qui osent aborder des thématiques philosophiques nouvelles. Des auteurs anglo saxons comme Elisbeth Bear ou Tobias Buckell ont l'air de constituer une nouvelle avant garde qui souhaite moderniser les thèmatique classique en les mettant au goût du jour plûtot qu'en cherchant à révolutionner le genre à tout prix. Il y a là une véritable refondation par les bases, un retour aux fondamentaux qui ne peut que refaire démarrer les choses. De même qu'en fantasy l'influence des auteurs pré Tolkien (Dunsany, Eddison, Cabell, Howard, CA Smith) et le retour aux mythes traditionnels (notamment Arthuriens) a amené un souffle nouveau dont nous commençons à récolter les fruits. Et curieusement c'est en fantasy que le livre univers repointe le bout de son nez.
Laissons la SF se refonder, elle est en train de le faire. Et n'coutons pas les intégristes du genres (ceux qui disent que Pierre Bordage écrit de la fantasy)
Gabriel Chouinard dans un article du site de Locus avait dit que la SF devait tirer les leçons du succès de la fantasy. Que la hard science et la spéculative n'étaient peut être pas ce que la majorité des lecteurs voulaient lire. Et surtout qu'aujourd'hui, écrire de la Sf c'est aussi raconter des histoires. Quand Richard Morgan dit que les auteurs de SF ne sont pas là pour changer le monde, ni pour mener un combat politique mais bel bien pour raconter des histoires, il a entièrement raison. La confusion entre la prospective et le récit de SF entretenue par beaucoup d'auteurs de SF n'est peut être qu'un cul de sac épistémologique. La SF, pour moi en tout cas, c'est une mythologie du futur.
Aujourd'hui depuis un peu plus de dix ans la fantasy change, devient de plus en plus intéressante, s'éloigne du canon tolkienien, et se met à se développer dans de nombreuses directions. On a comme l'impression d'un genre au début de son histoire, qui a terminé sa phase de lancement qui prend son envol. La SF commence tout juste à se réveiller avec de nouveaux auteurs qui modernisent les thèmes classiques du space opera en y ajoutant dee éléments modernes ou post modernes, ou qui osent aborder des thématiques philosophiques nouvelles. Des auteurs anglo saxons comme Elisbeth Bear ou Tobias Buckell ont l'air de constituer une nouvelle avant garde qui souhaite moderniser les thèmatique classique en les mettant au goût du jour plûtot qu'en cherchant à révolutionner le genre à tout prix. Il y a là une véritable refondation par les bases, un retour aux fondamentaux qui ne peut que refaire démarrer les choses. De même qu'en fantasy l'influence des auteurs pré Tolkien (Dunsany, Eddison, Cabell, Howard, CA Smith) et le retour aux mythes traditionnels (notamment Arthuriens) a amené un souffle nouveau dont nous commençons à récolter les fruits. Et curieusement c'est en fantasy que le livre univers repointe le bout de son nez.
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Je ne sais pas si ça atterrira chez Milady ou un autre éditeur français, mais Anderson a bien écrit une suite de 'A la poursuite des Slans', 'Slan Hunter'. Juste avant d'écrire 'The Last Days of Krypton'. Véridique.Lensman a écrit :Bull:
Par pitié, Bull, dis moi que c'est une blague!
(Si Nébal ajoute que ça ne peut pas être pire que l'original, il subira un sort encore pire que celui qui lui était destiné, ce qui donne le vertige).
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