Pas besoin d'avoir une définition pour avoir un objectif. L'inverse est vrai aussi.jlavadou a écrit : Comment peux-tu prétendre connaître les objectifs d'un terme dont tu dis toi-même qu'il n'a pas de définition ? Là je ne te suis plus...
On attend toujours. C'est bien gentil de dire que "l'imaginaire" existe, sans émettre le moindre début d'élément qui puisse le différencier (à part le fait qu'il engloberait des genres. C'est d'ailleurs son unique objectif). C'est une sorte de grosse étiquette, comme un vaste panier à salade, un super mezzé. Ca n'empêche aucun élément d'être bon, mais ça ne constitue pas un plat à lui tout seul.En tout cas ce n'est pas la façon dont je le vois. Pour moi, l'imaginaire (en tant que genre) a des limites.
Si ca n'avait pas de sens, on aurait pas cru utile de créer le genre de "l'imaginaire". Et vu le traitement parfois réservé à Ballard, ou les critiques de livres encore assez récentes qui disent "c'est tellement bien écrit que ça ne peut pas être de la SF", on se rend bien compte que l'opposition est toujours bien là et vivace de la part des "instances légitimatrices"."opposition", "adversaires",... cela a-t-il encore un sens aujourd'hui ? En tout cas pas pour moi. Je ne lis pas de la SF parce qu'elle s'oppose à quelque chose, mais parce que c'est un genre qui me parle, me touche. Définir un genre en opposition à autre chose ne me paraît pas la meilleure solution, mais je ne suis pas spécialiste des genres. Dans mon esprit, la SF serait un sous-genre de l'imaginaire, lui-même un sous-genre de la fiction.
Ensuite, le principe même de définir un corpus, implique d'éliminer ce qui n'en fait pas partie. Ca ne vaut pas QUE pour les genres, ça vaut pour tout groupe/communauté. On n'existe QUE parce qu'on peut exclure (et accepter/intégrer, mais pour intégrer, il faut être en mesure de distinguer le Nous et Les Autres).
Et enfin, avec ce terme, on appauvrit la richesse de ces sous-genres, on diminue la diversité. C'est ce que je disais avec l'hommage de Ballard sur France Culture, mais pour les émissions qui sont spécialisées dans le "mauvais genre", ça devient de plus en plus difficile parce que tout ce qui s'y apparente est phagocyté par le mainstream et confié à des gens qui n'y connaissent rien et appliquent leur grille de lecture et de jugement.