Les Auteurs français à l'export
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- Eric
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Ouaip ! Un collectif, évidemment bénévole, de traducteurs émérites qui seraient intéressés par l'exercice (traduire du français à l'anglais, plutôt que l'inverse), et qui signeraient avec l'auteur une sorte de contrat sur le partage de sous après les achats éventuels à l'étranger.
Allez, chiche on le fait !
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"Ueeuuggthhhg", laissa échapper Caity. Ce qui aurait pu vouloir dire n’importe quoi.
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Y'a plus qu'à ! 
chiche...
Question, quelqu'un a une idée des tarifs pratiqués par les anglo-saxons ?

chiche...
Est-ce que ça ce ne sont pas des conditions impossibles à concilier ?Eric a écrit :Ouaip ! Un collectif, évidemment bénévole, de traducteurs émérites
Question, quelqu'un a une idée des tarifs pratiqués par les anglo-saxons ?
Jérôme
'Pour la carotte, le lapin est la parfaite incarnation du Mal.' Robert Sheckley
'Pour la carotte, le lapin est la parfaite incarnation du Mal.' Robert Sheckley
C'est-à-dire que les traducteurs émérites à temps plein, ceux qui ne gagnent leur vie qu'avec la traduction, n'ont pas forcément beaucoup de temps à consacrer à ce genre d'activité. Déjà, traduire une nouvelle d'anglais en français, ça fait souvent perdre du temps et donc de l'argent, même quand on est rémunéré, dans le sens où on passe plus de temps sur cette nouvelle que sur un extrait de roman de longueur équivalente. Ça casse un peu le rythme de boulot, quoi. Et deuxièmement, je fais partie des personnes convaincues qu'on ne peut bien traduire que vers sa langue maternelle. Personnellement, je me sens incapable de traduire mes propres textes, raison pour laquelle ils ont été traduits par des anglo-saxons (j'ai eu un gros, gros coup de bol, sur ce point).jerome a écrit :Est-ce que ça ce ne sont pas des conditions impossibles à concilier ?
Pour les ventes de nouvelles ? La plus grosse somme que j'aie touchée jusqu'ici pour un de mes textes vendu à l'étranger, c'était 150 dollars. Un peu moins pour les autres. Mais je ne connais pas bien le tarif des autres supports. On m'avait dit que le site Sci-Fiction, par exemple, payait vraiment très bien, mais il a fermé l'an dernier.jerome a écrit :Question, quelqu'un a une idée des tarifs pratiqués par les anglo-saxons ?

Modifié en dernier par Mélanie le mer. oct. 18, 2006 12:29 pm, modifié 1 fois.
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Oué globalement, ça resterait donc de l'ordre du bénévolat.Mélanie a écrit : Pour les ventes de nouvelles ? La plus grosse somme que j'aie touchée jusqu'ici pour un de mes textes vendu à l'étranger, c'était 150 dollars. Un peu moins pour les autres. Mais je ne connais pas bien le tarif des autres supports. On m'avait dit que le site Sci-Fiction, par exemple, payait vraiment très bien, mais il a fermé l'an dernier.
et Mélanie tu as raison, est-ce que ce n'est pas difficile de traduire pour nous français uen nouvelle du français vers l'anglais ? Est-ce qu'il ne vaudrait mieux pas des traducteurs de langue anglaise ?
Jérôme
'Pour la carotte, le lapin est la parfaite incarnation du Mal.' Robert Sheckley
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C'est mon opinion en tout cas. Après, je n'ai pas vraiment de solution. J'ai vaguement essayé de glisser l'idée aux personnes qui m'ont publiée en anglais : quand on me demande si j'ai d'autres textes à soumettre, je souligne qu'il y a ce petit problème de traduction à résoudre avant. Pas sûre que ça ait servi, mais ça ne fait pas de mal de le signaler.jerome a écrit :et Mélanie tu as raison, est-ce que ce n'est pas difficile de traduire pour nous français uen nouvelle du français vers l'anglais ? Est-ce qu'il ne vaudrait mieux pas des traducteurs de langue anglaise ?
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Tu l'avais toi-même traduite ta nouvelle ?Mélanie a écrit :C'est mon opinion en tout cas. Après, je n'ai pas vraiment de solution. J'ai vaguement essayé de glisser l'idée aux personnes qui m'ont publiée en anglais : quand on me demande si j'ai d'autres textes à soumettre, je souligne qu'il y a ce petit problème de traduction à résoudre avant. Pas sûre que ça ait servi, mais ça ne fait pas de mal de le signaler.
Jérôme
'Pour la carotte, le lapin est la parfaite incarnation du Mal.' Robert Sheckley
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Non, c'est là que je dis avoir eu un monstrueux coup de bol, c'est Brian Stableford qui m'a proposé lui-même de le faire (je l'avais croisé à une convention il y a trois ans). En fait, j'étais persuadée comme pas mal de gens que les anglo-saxons ne jetteraient même pas un oeil à un texte s'il s'agissait d'une traduction, donc l'idée de traduire et proposer mes nouvelles ne me serait jamais venue spontanément.jerome a écrit :Tu l'avais toi-même traduite ta nouvelle ?
- Eric
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Je sais que, normalement, on traduit toujours d'une langue étrangère vers sa langue maternelle, mais je sais aussi que certains traducteurs trouveraient l'exercice intéressant. C'est ce qui s'est passé pour Jean-Daniel Brèque quand il a traduit HPL, et il me semble bien que c'est quelque chose que Sylive Miller a déjà fait du français vers l'espagnol, et que Thierry Marignac a fait du français vers le russe.
Après, c'est presque une question de foi, et je comprends aussi le point de vue de Mélanie.
Après, c'est presque une question de foi, et je comprends aussi le point de vue de Mélanie.
"Ueeuuggthhhg", laissa échapper Caity. Ce qui aurait pu vouloir dire n’importe quoi.
Bonne question. J'ai essayé une fois et j'ai trouvé l'exercice intéressant mais déstabilisant : on n'écrit pas de la même façon dans les deux langues, ne serait-ce que parce qu'on *pense* les phrases différemment. Je ne sais pas trop si je me sens de recommencer. Perso, je ne suis pas tentée par le fait d'écrire un texte en le destinant directement au marché anglo-saxon, mais c'est une démarche possible, oui. Je crois que Jean-Daniel Brèque, justement, l'a fait au moins une fois (un texte retraduit ensuite dans "Ténèbres", le titre m'échappe).Papageno a écrit :Et écrire, pour ce marché, directement en anglais, sans passer par la case traduction, est-ce, pour toi, la même chose que de traduire à partir du texte français?
Tu m'étonnes.Jean-Claude Dunyach a écrit :Côté humain, j'ai rencontré des gens adorables côté auteurs, et des éditeurs que j'ai eu envie de découper à la hache avant de les arroser d'essence tellement ils étaient insupportables de suffisance vis-à-vis des étrangers. Quand un éditeur de revue américaine te dis : "je ne comprends pas pourquoi les étrangers s'obstines à écrire de la SF, la SF c'est un truc américain comme le cinéma", tu as envie de cogner.

Juste pour nuancer tes propos sur les éditeurs : j'ai sans doute eu beaucoup de chance, et tu as une expérience nettement plus grande que la mienne à ce niveau, mais je dois dire que le contact avec ceux qui m'ont publiée s'est vraiment très bien passé. Je n'ai pas spécialement perçu de suffisance par rapport aux auteurs étrangers, mais je me suis au contraire sentie plutôt encouragée. Ce qui m'a surprise car ce n'était pas le type de réaction que j'attendais. Cela dit, là, je ne parle que de trois personnes... j'imagine qu'il y en a plein d'autres avec qui c'est loin de se passer aussi bien.

Bonjour
Personnellement, un de mes romans a été publié aux USA, pour 2 raisons :
1) j'ai payé l'adaptation
2) l'éditeur est un copain
Je dois dire que l'adapation n'est pas terrible, que les ventes sont négligeables, que personne ne me connait aux USA et que si le bouquin s'est vendu à quelques exemplaires c'est parce qu'il y avait le nom de Jules de Grandin sur la couverture.
Je peux dire que c'était de l'auto-édition et cela ne m'a rien apporté qu'une satisfaction personnelle.
Disons que je me suis fait plaisir pour mon anniversaire et que je peux offrir ce livre à des anglo-saxons. Pour le reste 0.
Avec Sylvie Miller, nous essayons depuis plusieurs années de faire publier notre roman Le Chant de Montségur en Espagne et malgré des contacts, il est toujours en instance. A noter que certains auteurs français (comme Pierre Pevel) ont vu leur roman publié en Espagne par de grandes maisons d'édition.
Jean-Marc Lofficier publie des ouvrages aux USA, des auteurs français comme Féval par exemple, mais c'est très très ciblé pour un public averti. Par contre ce qui marche relativement vien c'est son anthologie Tales of Shadowmen qui va voir le numéro 3 sortir. Rivière Blanche sortira la version française. Dans cette anthologie on trouve des auteurs français.
Philippe petite expérience à l'export Ward
Personnellement, un de mes romans a été publié aux USA, pour 2 raisons :
1) j'ai payé l'adaptation
2) l'éditeur est un copain
Je dois dire que l'adapation n'est pas terrible, que les ventes sont négligeables, que personne ne me connait aux USA et que si le bouquin s'est vendu à quelques exemplaires c'est parce qu'il y avait le nom de Jules de Grandin sur la couverture.
Je peux dire que c'était de l'auto-édition et cela ne m'a rien apporté qu'une satisfaction personnelle.
Disons que je me suis fait plaisir pour mon anniversaire et que je peux offrir ce livre à des anglo-saxons. Pour le reste 0.
Avec Sylvie Miller, nous essayons depuis plusieurs années de faire publier notre roman Le Chant de Montségur en Espagne et malgré des contacts, il est toujours en instance. A noter que certains auteurs français (comme Pierre Pevel) ont vu leur roman publié en Espagne par de grandes maisons d'édition.
Jean-Marc Lofficier publie des ouvrages aux USA, des auteurs français comme Féval par exemple, mais c'est très très ciblé pour un public averti. Par contre ce qui marche relativement vien c'est son anthologie Tales of Shadowmen qui va voir le numéro 3 sortir. Rivière Blanche sortira la version française. Dans cette anthologie on trouve des auteurs français.
Philippe petite expérience à l'export Ward
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- Enregistré le : dim. sept. 10, 2006 10:28 am
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Suite a une remarque de Marc qui déplorer de ne pas trouver à Bruxelles le livre qu’il cherchait, je me demande, comment (ou si) les éditeurs français diffusent leurs livres dans d’autres pays francophones (je pense en particulier au Canada).
Par extension, est-ce que ce serait idiot (ou utopique) de traduire et de diffuser eux-mêmes leurs livres - en Allemagne par exemple.
PS : Désolé si mes questions sont idiotes ou absurdes – mais je connais vraiment rien de rien à la diffusion des livres
Par extension, est-ce que ce serait idiot (ou utopique) de traduire et de diffuser eux-mêmes leurs livres - en Allemagne par exemple.
PS : Désolé si mes questions sont idiotes ou absurdes – mais je connais vraiment rien de rien à la diffusion des livres
Ils le font.comment (ou si) les éditeurs français diffusent leurs livres dans d’autres pays francophones (je pense en particulier au Canada).
De manière très classique, via un diffuseur, parfois celui qui diffuse sur le territoire français (c'est généralement le cas vers la Belgique, la Suisse, le Luxembourg), parfois un autre.