Non. On peut faire de la spéculation ET avoir des propos politiques. L'un n'exclut pas l'autre sans pour autant que le propos politique soit spéculatif. Ca dépend de chaque auteur et ils sont libres de faire ce qu'ils veulent.caliban a écrit :Un auteur de polar ou de SF peut, en tant que citoyen, tenir des propos politiquesErion a écrit : Et alors ? C'est quoi le rapport avec le propos politique ?
de toutes natures. En tant qu'auteur de polar ou de SF publiant chez un éditeur
spécialisé, il me semble qu'on peut s'attendre à ce qu'il leur applique les normes
du genre.
Pourquoi ? Y'a une charte de la profondeur exigée dans chaque oeuvre ? Un auteur a pas le droit d'exprimer son ressenti politique ? Je vois pas en quoi, le fait d'écrire de la SF obligerait fatalement les auteurs à s'abstenir de commenter la vie politique au nom de je ne sais quelle responsabilité.Erion a écrit : Certes. Mais lorsque le propos politique se réduit à "j'aime pas Sarko et son élection
m'inquiète", il semble bienvenu qu'un soupçon de profondeur supplémentaire soit
discernable dans un autre aspect de l'œuvre au moins.
Tous les auteurs ont le droit d'avoir des propos politiques, profonds ou pas, et si, dans le tas, y'a un auteur qui a une réflexion plus approfondie, tant mieux, c'est lui qu'on retiendra.
Dans ce cas, pas la peine de faire une émission sur la SF. Y'a qu'à dire "allez dans une librairie et débrouillez-vous". Les auditeurs de France Culture sont si intelligents qu'ils n'ont pas besoin qu'on les guide. Tu as raison, ne parlons pas de SF sur France Culture, ne donnons pas des noms d'auteurs à chercher dans les rayons, c'est beaucoup mieux. Dès fois que ça inciterait des auditeurs à acheter de la SF française, on est jamais trop prudent.Erion a écrit :Je revendiquais, pour moi et pour l'essentiel du public en question, la capacité de
trouver mon chemin dans les rayons d'une librairie ou d'une bibliothèque, y compris
bien sûr en dehors de mes domaines de prédilection.
De mon expérience à France Culture, je sais une chose, c'est que les auditeurs s'en servent PRECISEMENT pour se guider et faire des listes d'achat. A "Mauvais Genres", il y a de nombreux courriers demandant les références de telle ou telle oeuvre citée dans l'émission. Certains achètent même toute oeuvre évoquée.
Ce que je voulais dire, c'est qu'il était dans le commentaire politique, pas dans la spéculation. Quand on lit du Heinlein, on voit de la doctrine politique, pas de la théorie.Erion a écrit : Ca... Quand il analysait les possibles conséquences politiques d'un événement
cinq ou dix ans avant qu'il ne se produise, il lui arrivait de tomber moins juste dans
le détail marquant que les commentateurs a posteriori.