dracosolis a écrit :Stéphane a écrit :Se revendiquant premier auteur de fiction « réaliste fantastique »
J'hésite entre le ptdr moqueur et le lol d'exaspération.
il a pas tort
essaie un peu de dire que tu écris de la sf...
moi depuis la worldcon, j'ai trouvé la formule : je fais dans l'horrible scientifique

Bon, en France il y a trois possibilités:
écrire de la SF signifie revendiquer explicitement le parrainage des Grands Anciens (HPL, AEVV, RAH) et l'appartenance à l'un ou l'autre des courants de la WSFS;
on peut aussi revendiquer les grands auteurs de la littérature française "fantastique" ou "merveilleux scientifique", de Rosny Aîné à René Barjavel, en passant par Renard, Spitz, Moselli et tant d'autres qui, parfois sans ignorer l'existence de la SF américaine, ont des prétentions "littéraires" et cherchent à réintégrer le corpus général de la littérature (aujourd'hui ceux-là s'intitulent sovent auteurs de "transfictions");
enfin on peut réinventer l'eau tiède et annoncer qu'on a inventé un nouveau "genre" qu'on baptisera, par exemple, "fiction réaliste scientifique".
Est-il nécessaire de répéter que cette prétention est ridicule à souhait et que les deux autres façons, tellement proches qu'il est souvent impossible de les séparer, ont en commun la reconnaissance de l'ancienneté de la branche, qu'on la baptise science-fiction, fiction spéculative, merveilleux scientifique, roman scientifique, transficiction ou concombre démasqué?
Et que le seul fait que l'auteur ait rangé son oeuvre dans la catégorie "prétentieux ignorant" suffit à donner au lecteur un a priori négatif sur l'oeuvre qu'il n'a pas encore lue?

Et que la seule lecture d'une telle affirmation rend immanquablement le critique persifleur?

"If there is anything that can divert the land of my birth from its current stampede into the Stone Age, it is the widespread dissemination of the thoughts and perceptions that Robert Heinlein has been selling as entertainment since 1939."