C'est peut-être juste que la fabrication est le moment qui demande le plus d'énergie, et que c'est souvent indissociable, pour moi, de la trouille de ne pas y arriver. Je commence à avoir assez d'expérience pour savoir que j'y arrive toujours d'une manière ou d'une autre, mais ça n'empêche pas. C'est vrai que trouver la phrase est franchement jouissif, mais assez souvent, ça intervient avant ou après (je prends plein de notes pendant la période de maturation, dont beaucoup de phrases qui se retrouvent telles quelles dans le texte).Sybille a écrit :Je crois volontiers que tu n'es pas la seule, forcément, statistiquement... mais... y'a vraiment un truc qui me laisse perplexe.
Le moment de la rédaction, c'est le moment où ce qui n'était qu'idées dans ta tête devient mot. Ecrire, c'est ce moment là précis.
Imaginer des histoires, tout le monde le fait et n'est pas écrivain pour autant. Corriger, relire, c'est nécessaire, mais comme on vernit le meuble qu'on a fini de fabriquer.
Mais la rédaction, surtout la première, est le moment précis de la création, de ce qui fait qu'on ne se contente pas d'imaginer des histoires, mais qu'on leur donne corps.
Imaginales 2010 : Conf. "Écrire pour le grand public...
Modérateurs : Estelle Hamelin, Eric, jerome, Jean, Travis, Charlotte, tom, marie.m, Mathilde Marron, sebastieng
C'est pas Jourdain que ça s'écrit ?Le_navire a écrit :"La forme est un élément, mais si après avoir lu un livre un lecteur sait quelque chose qui lui permettra de nourrir les conversations ou les dîner, c'est quand même un intérêt de la lecture." (notez : pour être un bon écrivain, sachez faire de votre lecteur un monsieur Jourdin en puissance. Accessoirement, notez : faites la gueule à l'orthographe.)

L'affaire Herbefol
Au sommaire : La pointe d'argent de Cook, Black Man de Morgan, Navigator de Baxter, Cheval de Troie de Wells & The Labyrinth Index de Stross.
Au sommaire : La pointe d'argent de Cook, Black Man de Morgan, Navigator de Baxter, Cheval de Troie de Wells & The Labyrinth Index de Stross.
Arf si ! Le persiflage, mon ami, voilà le mal... On en oublie de se paillepoutrer soi-même...^^ (merci !)Herbefol a écrit :C'est pas Jourdain que ça s'écrit ?Le_navire a écrit :"La forme est un élément, mais si après avoir lu un livre un lecteur sait quelque chose qui lui permettra de nourrir les conversations ou les dîner, c'est quand même un intérêt de la lecture." (notez : pour être un bon écrivain, sachez faire de votre lecteur un monsieur Jourdin en puissance. Accessoirement, notez : faites la gueule à l'orthographe.)
"Ils ne sont grands que parce que vous êtes à genoux"
Je comprends mieux.Mélanie a écrit :C'est peut-être juste que la fabrication est le moment qui demande le plus d'énergie, et que c'est souvent indissociable, pour moi, de la trouille de ne pas y arriver. Je commence à avoir assez d'expérience pour savoir que j'y arrive toujours d'une manière ou d'une autre, mais ça n'empêche pas. C'est vrai que trouver la phrase est franchement jouissif, mais assez souvent, ça intervient avant ou après (je prends plein de notes pendant la période de maturation, dont beaucoup de phrases qui se retrouvent telles quelles dans le texte).Sybille a écrit :Je crois volontiers que tu n'es pas la seule, forcément, statistiquement... mais... y'a vraiment un truc qui me laisse perplexe.
Le moment de la rédaction, c'est le moment où ce qui n'était qu'idées dans ta tête devient mot. Ecrire, c'est ce moment là précis.
Imaginer des histoires, tout le monde le fait et n'est pas écrivain pour autant. Corriger, relire, c'est nécessaire, mais comme on vernit le meuble qu'on a fini de fabriquer.
Mais la rédaction, surtout la première, est le moment précis de la création, de ce qui fait qu'on ne se contente pas d'imaginer des histoires, mais qu'on leur donne corps.
Et les phrases que tu avais déjà prêtes font quand même partie de la rédaction AMHA
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Damn ! Touché en pleine course par une attaque de politiquement correct.MF a écrit :Considèrer que c'est de la "merde", est-ce ou pas méprisant vis-à-vis des lecteurs de cette "merde" ?Eric a écrit :Je me contrefout qu'il fasse du pognon en écrivant de la merde. Grand bien lui fasse, il ne sera pas le premier et pas le dernier. En revanche, je rejoins plutôt l'avis d'Hélène.
Je me contrefout aussi, de savoir si un éventuel lecteur puisse prendre mal la brutale révélation d'une vérité objective.
une question n'est ni correcte ni incorrecteEric a écrit :Damn ! Touché en pleine course par une attaque de politiquement correct.MF a écrit :Considèrer que c'est de la "merde", est-ce ou pas méprisant vis-à-vis des lecteurs de cette "merde" ?Eric a écrit :Je me contrefout qu'il fasse du pognon en écrivant de la merde. Grand bien lui fasse, il ne sera pas le premier et pas le dernier. En revanche, je rejoins plutôt l'avis d'Hélène.
Je me contrefout aussi, de savoir si un éventuel lecteur puisse prendre mal la brutale révélation d'une vérité objective.
c'est juste l'occasion offerte à des réponses
il est aussi possible d'ouvrir un débat stérile sur vérité et objectivité
sans doute aussi stérile que celui qui agite, avec une périodicité affligeante, le nanocosme sur BW vs. SF
Le message ci-dessus peut contenir des traces de second degré, d'ironie, voire de mauvais esprit.
Son rédacteur ne pourra être tenu pour responsable des effets indésirables de votre lecture.
Son rédacteur ne pourra être tenu pour responsable des effets indésirables de votre lecture.
Quel défi ?Le_navire a écrit :Question qui tue : on a déjà essayé de les inviter sur le site pour une discussion, les garçons en question ? Je serai curieuse de voir s'ils sont capables de relever le défi...
Style Jack Beauregard face à la Horde Sauvage ?
"There's an old Earth saying, Captain. A phrase of great power and wisdom. A consolation to the soul, in times of need : Allons-y !" (The Doctor)
http://melkine.wordpress.com/
http://melkine.wordpress.com/
L'idée est intéressante...Le_navire a écrit :Question qui tue : on a déjà essayé de les inviter sur le site pour une discussion, les garçons en question ? Je serai curieuse de voir s'ils sont capables de relever le défi...
M'sieur Werber, j'ai une première question, ça vous fait quoi d'écrire de la merde et d'avoir du succès avec ?
M'sieur Werber, j'ai une autre question, depuis votre premier bouquin, vous n'avez pas progressé d'un pouce, vous le faîtes exprès pour éviter de surcharger les quelques neurones de vos lecteurs ou c'est juste parce que vous êtes incapable de vous améliorer ?
M'sieur Werber, j'ai encore une question, vous trouvez pas que votre encyclo machin chose sur le relatif et l'absolu, c'est un gros tas de conneries ?
M'sieur Werber, j'ai une dernière question, pourquoi vous répondez pas à mes questions ?
(ne me cherchez pas, je suis déjà dehors)
Modifié en dernier par Algernon le ven. juin 04, 2010 10:13 pm, modifié 1 fois.
Je viens d'écouter la conférence (les 17 pages du fil sont bien consacrées à ça non ?). je l'avais zappé sur le site des imaginales.
j'en retiens que :
- deux auteurs de best-sellers se plaignent de la critique, des forums, de certains éditeurs, pleurent et geignent à tour de bras (alors qu'ils ne sont quand même pas les plus mal lotis : ils ont des lecteurs, on parle d'eux ou de leurs livres et ils vivent confortablement de leur plume, font vivre leur éditeur et leur attaché de presse). la palme de la mauvaise fois revient à BW. HL a quelques arguments de poids (avec lesquels je suis d'accord : certains journalistes ne lisent pas les livres; l'imaginaire n'a pas bonne presse etc...)
- un auteur confirmé qui reste humble tente de prendre de la hauteur et d'élever le débat
- un auteur prometteur bien dans sa tête et pas prise de tête
- une modératrice impeccable (nan parce qu'à sa place j'en aurais pris un pour taper sur l'autre comme disait ma grand mère)
bref merci à actuSF de l'avoir enregistré. je ne regrette pas d'avoir fait une grasse mat' ce dimanche là
j'en retiens que :
- deux auteurs de best-sellers se plaignent de la critique, des forums, de certains éditeurs, pleurent et geignent à tour de bras (alors qu'ils ne sont quand même pas les plus mal lotis : ils ont des lecteurs, on parle d'eux ou de leurs livres et ils vivent confortablement de leur plume, font vivre leur éditeur et leur attaché de presse). la palme de la mauvaise fois revient à BW. HL a quelques arguments de poids (avec lesquels je suis d'accord : certains journalistes ne lisent pas les livres; l'imaginaire n'a pas bonne presse etc...)
- un auteur confirmé qui reste humble tente de prendre de la hauteur et d'élever le débat
- un auteur prometteur bien dans sa tête et pas prise de tête
- une modératrice impeccable (nan parce qu'à sa place j'en aurais pris un pour taper sur l'autre comme disait ma grand mère)
bref merci à actuSF de l'avoir enregistré. je ne regrette pas d'avoir fait une grasse mat' ce dimanche là

Malheureusement, les progrès de la science sont souvent comme une hache dans les mains d’un criminel pathologique - Albert Einstein
Moi de BW, objectivement je peux parler des dimensions de ses bouquins (avec un mètre en ruban) et de leur masse (avec une balance).
Eventuellement, si je m'approche suffisamment près, je peux lire le titre et même - comme je suis fou - le numéro d'isbn.
Autant dire que l'objectivité, dans un sens flatteur comme critique, ça me fait marrer et ça fait sans doute pirouetter les drosophiles.
Eventuellement, si je m'approche suffisamment près, je peux lire le titre et même - comme je suis fou - le numéro d'isbn.
Autant dire que l'objectivité, dans un sens flatteur comme critique, ça me fait marrer et ça fait sans doute pirouetter les drosophiles.
Oui, ok. Si on veut. Mais le Riton se plaint qu'on se cache sous des pseudos et qu'on n'a pas soi-disant le courage de dire les choses en face. Ben, y a qu'à. Moi, je veux bien dire tout ce que je répète ailleurs directement, en donnant mon nom dès le départ pour que les choses soient claires pour ceux qui ne savent pas qui je suis.Eric a écrit :Voilà...
En fait, l'idée m'a titillée, mais ça risque d'être du tir au pigeons.
De plus, soyons honnêtes, on ne parle pas de la même façon aux gens quand on s'adresse directement à eux, et il suffit de prévoir une modération sévère et un temps de dialogue plus limité pour que les modos se relaient non stop. Et s'ils viennent, ils savent ce qu'ils risquent, le persiflage included : ce sont censés être des gens capables de répondre au persiflage avec brio, du moment que les insultes et les attaques directes sont interdites dans la règle du jeu.
Et s'ils ne viennent pas, ça leur fera un truc en moins contre quoi râler...^^
Au moins, on arrêterait de nous dire qu'on fait rien qu'à les embêter alors qu'ils ne peuvent pas se défendre. Parce que du coup, plus ils se défendent, plus ils nous énervent, c'est vraiment un combat de taureaux peints en rouges.
Les questions ne seront pas forcément agréables, mais par contre, elles peuvent être posées de manière civile, quand même...
"Ils ne sont grands que parce que vous êtes à genoux"
BW ferait effectivement un assez beau biset.Eric a écrit :En fait, l'idée m'a titillée, mais ça risque d'être du tir au pigeons.
En serait-il de même avec HL ?
Parce que si depuis plus de 15 pages, nous tapons allègrement sur les qualités littéraires (inexistantes ?) de BW et son aspiration (affichée ?) pour une table à la terrasse du Flore , il me semble que ceci ne fait que laisser dans l'ombre les questions posées par HL qui sont, elles, autrement plus intéressantes (même si aussi vieille que l'invention de la presse) :
- peut-on être juge et partie, i.e. éditeur et critique ?
- peut-on viser à promouvoir les littératures de l'imaginaire et en rejeter une partie ?
Car c'est bien de cela dont il s'agit dans son intervention, qui m'a paru ciblée sur ActuSF.
S'en prendre, ad hominem (HL n'a pas cité Bifrost) au razzieurs en tant que razzié relève du jeu de rôle. On met 100 balles dans le bastringue et c'est reparti pour un tour. Tout razzié se doit de le faire, ça entretient le buzz comme l'on dit aujourd'hui.
Par contre, et cela m'a semblé assez nouveau, HL a eu ce propos visant à remettre en cause l'indépendance d'ActuSF au motif de ses activités plurielles.
(Le CC n'était, me semble-t-il, qu'un faux nez du discours, HL ne pouvant ignorer que le CC ne fait pas dans l'édition ; je n'imagine pas, par ailleurs, que HL visait là l'introduction de la publicité sur le site du CC).
Ça mériterait sans doute de l'inviter à en débattre. Mais je comprends que vous puissiez préférer le faire en privé.
Le message ci-dessus peut contenir des traces de second degré, d'ironie, voire de mauvais esprit.
Son rédacteur ne pourra être tenu pour responsable des effets indésirables de votre lecture.
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