Transhumain a écrit :Silramil a écrit : je me contente de signaler que parler d'imaginaire est flou, relativement inutile et correspond à de la paresse intellectuelle.
Silramil a écrit :Je signale simplement que ton opinion revient à refuser toute réflexion sur le sujet
Rejeter, sans même faire mine de les considérer un seul instant, les arguments d'autrui (par exemple : ceux de jlavadou ou les miens), c'est pas ça plutôt, la paresse intellectuelle ?...
Je ne retiens pas de tes propres analyses le terme d' "imaginaire", que tu n'examines pas, mais celui de "métamorphose". j'ai le sentiment que tu ne parles pas de la même chose (mais je peux me tromper, et je suis plus ouvert à la discussion que je ne peux en donner l'air).
tes réflexions sur un dénominateur commun à la SF, au fantastique et à la fantasy me paraissent recevables et j'y réfléchis volontiers, mais elles ne me semblent pas liées à l'usage de l'étiquette "d'imaginaire", qui est au mieux une étiquette commode, mais sans substance, et au pire un faux-ami, comme je l'indiquais plus haut (je ne me positionnais donc pas par rapport à tes propositions).
c'est-à-dire que je ne rejette pas toute perspective qui envisagerait ensemble ces trois (et plus si affinités) catégories/espèces/types de textes, mais que je considère que le terme d'imaginaire cautionne une forme de facilité intellectuelle (= finalement, c'est un peu pareil, ces trucs qui n'ont pas de rapport à la réalité).
En revanche, je suis prêt à accepter comme hypothèse de départ la question de la métamorphose... mais je me demanderais alors en priorité s'il n'y a pas une illusion d'optique : la distinction à faire entre des fictions qui présentent une réalité déformée et celles qui prétendent fournir une image "fidèle" ne masque-t-elle pas des liens profonds existant entre tous les textes qui développent avec force détails leurs mondes fictifs, par opposition aux textes qui ne se préoccupent pas de donner une apparence "solide" à leurs mondes fictifs ?
Ce n'est pas une question de classement, ni de goût : j'ai tendance à considérer que ce qui rapproche SF et fantasy est exactement ce qui les rapproche des récits réalistes (type Balzac, Tolstoï, Zola) et les distingue des autres fictions.
La question du rapport au réel est posée dans ces trois catégories de fictions matérialistes, et elle est résolue d'une manière différente (pseudo-mimétisme, extrapolation, analogie/décalage). Peut-on considérer que la torsion imposée aux éléments matériels considérés en SF et fantasy est à la fois suffisamment distincte de celle opérée dans le réalisme, et en même temps suffisamment similaire dans les deux cas, pour qu'on puisse les rapprocher de manière fructueuse ?
Je suis prêt à étudier la question, en tout cas.