Lensman a écrit :Au fond, pour chercher les livres, je n'ai pas besoin qu'on me les classe: j'ai des décennies d'expérience, je sais trouver des trucs qui m'intéressent chez les éditeurs les plus invraisemblables, et dans toutes les époques.
Oh, sans déconner ? Des fois tu agis comme un lecteur, en t'appuyant sur ton expérience plutôt que sur une définition ou sur des étiquettes. ^^
Joe, j'ai le sentiment que dans cette discussion, c'est d'abord et avant tout un problème de posture qui génère des débats inutiles.
Je vais tenter une autre analogie. Je vais prendre les enseignants-chercheurs
[message à caractère informatif]
C'est une analogie. A-NA-LO-GIE.
Je suis parfaitement conscient que je ne parle pas de la totalité de la problématique des enseignants-chercheurs et que ce que je raconte c'est complément partial, partiel et sans rapport avec la vraie vie.
Il est donc inutile que les enseignants, les chercheurs et les enseignants-chercheurs de tout poil, passé, présent et futur sur ce forum, perdent du temps à me l'expliquer et en profite pour rajouter un couplet sur la LRU.
Merci aussi aux ratiocineurs, céphalocaptateurs, exégètes, antirotondogyrateurs, lexicographes et autres diptérosodomites, de ne pas me faire remarquer combien mon analogie est con. Je le sais et ils risqueraient en tentant, bien inutilement, de m'en faire prendre conscience, d'augmenter, douloureusement, leur taux d'acidité gastrique. De la robustesse comparée de l'ovoantégallinadoxie et de l'ovopostégallinadoxie, il n'est point ici question. Ce n'est qu'une analogie.
Je signale par ailleurs aux sémiologues et sémioticiens des diverses engeances qu'il est vain de vouloir mettre en avant l'erreur/horreur conceptuelle que je commets en utilisant, à tort, le terme analogie. En gros, je m'en bats par avance les couilles car ce message à caractère informatif est autoréférent.
[/message à caractère informatif]
Donc, les enseignants-chercheurs.
Il s'avère que, pendant plusieurs années, j'ai eu à encadrer et diriger des enseignants-chercheurs.
A quoi ai-je passé le plus clair de mon temps ? A leur rappeler que le plus important dans leurs fonctions était de réussir à gérer leur schizophrénie. Ou, plus exactement, la schizophrénie inhérente à l'enseignant-chercheur.
En tant qu'enseignant, pour exposer une théorie, il faut être assuré de sa robustesse. Il faut en admettre les prémisses et être capable d'en faire reconnaître la valeur. Pour être convaincant, il faut être convaincu.
En tant que chercheur, il faut, sur cette même théorie, être sceptique, dubitatif. Il ne faut pas hésiter à rejeter les prémisses dans les limbes pour en découvrir, éventuellement, d'autres jusque là cachés.
Je suis oiseau, voyez mes ailes... Je suis souris, vive les rats.
Enseignant, chercheur, ce sont des postures différentes face à un même sujet : la connaissance.
Les deux postures sont indispensables. Mais l'important, l'essentiel, lest de pouvoir passer sans heurt de l'une à l'autre. De ne pas se figer, se statufier en une posture.
[HS fin du pensum analogique]
A la relecture de cette discussion, j'analyse la plupart des arguments (y compris les miens) comme issus de postures. Je retrouve ces positionnements symptomatique de l'enseignant ou du chercheur.
J'aurai aussi pu prendre nomade<->sédentaire ou chasseur-cueilleur<->éleveur-agriculteur.
Partant, la discussion n'avance que fort peu. Voire pas. Donc elle m'ennuie.
Je me propose d'aller espionner cette soit-disant “ligue de l'imaginaire” afin de savoir ce qu'eux en pensent. Ça ne fera peut-être pas avancer le schmilblick, mais, sait-on jamais, on pourra peut-être les noyauter pour le plus grand bien de la SF.