Imaginales 2010 : Conf. "Écrire pour le grand public...

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jerome
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Message par jerome » mar. juin 08, 2010 8:38 am

fabrice a écrit :On attaque et on défend des idées, ici. Pas des personnes.
Exactement.

Comme sur d'autres fils précédemment, j'aimerai qu'on reste sur les idées et pas les personnes...

Merci à tous.
Jérôme
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Eric
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Message par Eric » mar. juin 08, 2010 8:43 am

Oh putain ! Y'a comme un froid là !

En fait je suis pas certain que ça signifie quelque chose, mais j'ai cru comprendre que c'était la formule rituelle appropriée quand un écrivain répondait à un confrère, alors...

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Lensman
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Message par Lensman » mar. juin 08, 2010 8:47 am

Erion a écrit :Je devrais pas aller dormir, je rate les feux d'artifices.

Bon bon bon.

Analysons le style.

Style clair, nerveux, incisif et dynamique. Un certain talent dans la progression narrative, avec un joli coup de théâtre final.

Et y'en a qui disent que ce n'est pas un écrivain ? Allons, allons. L'intention est claire, les moyens employés adéquats, l'effet obtenu est saisissant.

M'est avis que certains ont eu raison d'intervenir sur le fil alors que le débat était bien engagé, ils sont pas venus pour rien.
On dirait du van Vogt, avec même le truc incompréhensible à la fin qui intrigue le lecteur (cette histoire de Besancenot???)

Oncle Joe

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dracosolis
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Message par dracosolis » mar. juin 08, 2010 8:55 am

Eric a écrit :Oh putain ! Y'a comme un froid là !

En fait je suis pas certain que ça signifie quelque chose, mais j'ai cru comprendre que c'était la formule rituelle appropriée quand un écrivain répondait à un confrère, alors...
non la formule appropriée c'est "si tu viens pas me chier dessus, j'en ferai autant"

version littéraire de "pas les habits, pas la famille"
l'ennui, c'est que certains ici ont dépassé la frontière depuis si longtemps qu'ils ne se rendent plus compte qu'ils arrachent les boutons des copains, alors videmment quand Lebrac se fait choper par l'Aztec des Gués, ça fait tout drôle :lol:
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Lensman
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Message par Lensman » mar. juin 08, 2010 8:58 am

Il n'y a que moi qui n'ai rien compris à cette affaire de Besancenot?
Oncle Joe

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Anne
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Message par Anne » mar. juin 08, 2010 8:59 am

Eric a écrit :Oh putain ! Y'a comme un froid là !

En fait je suis pas certain que ça signifie quelque chose, mais j'ai cru comprendre que c'était la formule rituelle appropriée quand un écrivain répondait à un confrère, alors...
Tant que les esprits s'échauffent, c'est encore la meilleure, non?

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dracosolis
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Message par dracosolis » mar. juin 08, 2010 8:59 am

Lensman a écrit :Il n'y a que moi qui n'ai rien compris à cette affaire de Besancenot?
Oncle Joe
oui mon chou^^
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Nébal
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Message par Nébal » mar. juin 08, 2010 9:04 am

Lensman a écrit :Il n'y a que moi qui n'ai rien compris à cette affaire de Besancenot?
Oncle Joe
Je n'y ai pas compris grand'chose non plus, mais je crois que ça n'a pas grand'chose à voir avec la choucroute alors bon...

Très digne, la réponse.

Et comme disait Jeanne d'Arc : "Froid, moi ? Jamais !"

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Lensman
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Message par Lensman » mar. juin 08, 2010 9:05 am

dracosolis a écrit :
Lensman a écrit :Il n'y a que moi qui n'ai rien compris à cette affaire de Besancenot?
Oncle Joe
oui mon chou^^
OK. Je me mets à la Fantasy, ça a l'air plus facile (si on a une carte).
Oncle Joe

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Anne
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Message par Anne » mar. juin 08, 2010 9:09 am

Eric a écrit :Oh putain ! Y'a comme un froid là !

En fait je suis pas certain que ça signifie quelque chose, mais j'ai cru comprendre que c'était la formule rituelle appropriée quand un écrivain répondait à un confrère, alors...
En outre, je ne vois pas pourquoi tu parles de "confrère".
Depuis le début, le débat porte sur qui a le droit d'être un écrivain, qui n'a pas le droit, qui peut se revendiquer et qui le décide.

Je suis désolée d'en rire, Eric.

J'aime bien Henri, j'aime bien Fabrice, si tant est que l'affect a quelque chose à voir là-dedans.

Et il y a quelque chose dont je me garde bien, moi qui suis littéraire, depuis toujours, prof de français, écrivain, ne comprenant que les livres et n'aimant que les livres, c'est d'énoncer publiquement qui a des droits sur un statut, qui a des devoirs et ce qu'ils sont.
Et non, Eric, ce n'est ni de la camaraderie, ni de la tiédeur, ça s'appelle juste du respect, du doute et un peu d'humilité. Et un intérêt pour toutes les formes de littérature et du plaisir aussi.

Vous balancez à la tête d'Henri qu'il écrit de la merde, il renvoie des paquets de merde à la tête de celui qu'il considère comme chef de file ou dont il a été proche (qu'en sais-je?) et vous arrivez avec un drapeau blanc en prônant le dialogue.

Donc oui, moi, je rigole et j'apprécie l'intervention d'Henri, d'autant si ça choque certaines personnes se pensant tellement anti-conformistes (je ne parle pas de Fabrice qui a plutôt l'image d'un garçon classique) alors qu'ils énoncent des théories de petits fachos littéraires depuis un moment.

Cette vision de la littérature me débecte depuis un moment: je la trouve bête, restrictive, triste... Elle ne correspond pas du tout à la diversité que je défends et que j'apprécie dans tout ce que je lis, n'étant pas monomaniaque mais plutôt curieuse de ce qui m'entoure.

Alors oui, j'applaudis Henri sur ce coup-là. Vous vouliez du spectacle, il vous en a donné.

Sinon, il a rien sorti, Aubenque, ces derniers temps? Parce qu'un nouveau petit pugilat pourrait égayer notre mois de juin non?

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Roland C. Wagner
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Message par Roland C. Wagner » mar. juin 08, 2010 9:11 am

fabrice a écrit :Fondamentalement, même, je ne place pas le style au-dessus de l'histoire : chacun fait comme bon lui semble. Je persiste à penser, néanmoins, que la jauge penche toujours d'un côté ou de l'autre. Quand elle penche trop du côté du style, ça donne des bouquins chiants à lire. Quand elle penche trop du côté de l'efficacité narrative, ça donne BW - tout aussi impossible à avaler pour moi. Quand elle est à peu près au milieu, ça donne, pour citer des exemples récents, La Horde du contrevent ou La Route de McCarthy : des chefs-d'œuvre littéraire, et qui se vendent.
Ah, merci de m'avoir fait rire, j'en avais bien besoin.

Tu devrais régler le curseur de ta jauge, camarade écrivain, il est à eu près aussi fiable qu'une montre Mao.

La Horde est l'exemple même du livre rendu illisible par son écriture ampoulée. Il est clairement dans la catégorie bouquin chiant à lire. En tout cas, moi, je me suis fait chier comme ça m'est rarement arrivé. C'est l'exemple même de ce qu'il ne faut pas faire, sauf pour vendre beaucoup de livres aux gens qui aiment les phrases pleines de virgules et l'alpinisme horizontal.

Quand la jauge est au milieu, ça donne des livres équilibrés, dont le plus souvent ça ne se voit pas qu'ils sont bien écrits. La ligne claire entre l'indigence et la boursouflure stylistique, le fil du rasoir entre l'histoire et l'écriture, cet étroit chemin où l'intelligence peut pleinement s'exprimer tant à travers l'un (l'histoire) que l'autre (l'écriture).

C'est ça, le juste milieu.

Albert Camus disait que le roman est une philosophie mise en images. Le jour où j'ai lu cette phrase, il y a bien longtemps, j'ai compris ce que j'essayais de faire ; avant, je tâtonnais, comme tout le monde.

En parlant de Camus, je voudrais rappeler qu'il a aussi bien donné dans l'indigence apparente (et volontaire) que dans la boursouflure tortillonnée comme un scoubidou. Pour rebondir sur ce que disait quelqu'un, je trouve personnellement qu'il y a plus de beauté dans le style simple et quasiment parlé de L'Étranger que dans le déluge verbal maîtrisé de La Chute. Mais ces deux livres ont du sens, et leur forme renforce le sens en question. La narration et la forme s'unissent au service de l'intelligence.

Voilà pourquoi certains auteurs de science-fiction sont capables de passer d'un extrême à l'autre du spectre littéraire, voilà pourquoi quelqu'un qui produisait à la chaîne comme Robert Silverberg a pu devenir un auteur de littérature littéraire. Voilà pourquoi Emmanuel Jouanne, chef de file des littératurants des années 80, était aussi fier de sa collection complète du Masque Science-Fiction que d'avoir commencé sa carrière en publiant dans Minuit.

Pour conclure, je voudrais citer ce que disait un auteur (populaire) en 1974 :

Il y a quelque chose que je ne veux pas faire : c'est une certaine qualité de rêve que je me refuse à provoquer, parce que je me suis rendu compte que c'était une chose... je ne dirai pas politique, je n'aime pas ce mot, mais disons que c'est une manière de combler un vide — un vide qu'il vaudrait mieux combler autrement. Il vaudrait mieux le combler par une certaine qualité de vie que par une certaine qualité de rêve...

Ça, c'est le point que je n'ai pas soulevé plus haut : le sens, le rôle social du livre. La quatrième composante qui est ces derniers temps soigneusement évacuée des débats.

Bon, je vais bosser. Alger m'attend.
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Roland C. Wagner
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Message par Roland C. Wagner » mar. juin 08, 2010 9:15 am

jerome a écrit :Comme sur d'autres fils précédemment, j'aimerai qu'on reste sur les idées et pas les personnes...
Tu aurais dû le rappeler au début de certain fil qui a quand même été lancé par deux messages comportant des attaques personnelles à mon encontre — et que, curieusement, personne n'a songé à locker.
« Regarde vers Lorient / Là tu trouveras la sagesse. » (Les Cravates à Pois)

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Sybille
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Message par Sybille » mar. juin 08, 2010 9:16 am

Lensman a écrit :Il n'y a que moi qui n'ai rien compris à cette affaire de Besancenot?
Moi, j'ai compris, mais je m'en fous.
Je vois des gens qui se déchirent, des gens qui prennent parti, des gens qu'ont l'air content, des gens qu'ont l'air pas content... et j'ai l'impression d'être au boulot.
Cela dit, ma mère dirait ('fin, elle le dit du boulot) que c'est intéressant, que ça nous apprend des choses sur les gens (au sens large, hein, pas genre dossier secret, mais comportements de groupes).

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Message par rmd » mar. juin 08, 2010 9:16 am

Lensman a écrit :Il n'y a que moi qui n'ai rien compris à cette affaire de Besancenot?
Oncle Joe
Le seul truc à comprendre, c'est que rapporter des propos privés dans un forum public, ca ne se fait pas.
Après des années de cérémonie du Thé, il n’y a rien de meilleur que de vomir de la Bière.

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Roland C. Wagner
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Message par Roland C. Wagner » mar. juin 08, 2010 9:20 am

rmd a écrit :
Lensman a écrit :Il n'y a que moi qui n'ai rien compris à cette affaire de Besancenot?
Oncle Joe
Le seul truc à comprendre, c'est que rapporter des propos privés dans un forum public, ca ne se fait pas.
Ouaip.

C'est d'ailleurs pourquoi certaines discussions ne peuvent se développer tout à fait, parce que ceux-qui-savent ne peuvent pas expliquer ce qu'ils savent à ceux-qui-ne-savent-pas.

Oui, je sais, je devrais bosser, mais j'attends le facteur.
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