Petit joueur! Et en plus, tu ne peux pas le prouver: aussi bien, tu t'en régaleras en cachette!MF a écrit :Personnellement, je m'arrêterai là et j'éviterai de continuer à lire tes messages.
Oncle Joe
Modérateurs : Estelle Hamelin, Eric, jerome, Jean, Travis, Charlotte, tom, marie.m, Mathilde Marron, sebastieng
Pas besoin, puisque sur les folio SF il y a le magnifique cachet en cire fantasy :Pascal a écrit :Zut, on m'aurait menti ? Bon, allez, zou, Folio Imaginaire. J'ai tout bien compris ?Travis a écrit :Si on prend la collection Folio SF, (que je trouve par ailleurs excellente), on a dans cette collection qui affiche en gros "SF" des livres qui ne sont pas de la SF.
On pourrait lancer un débat pour savoir si c'est "Folio Imaginaire" ou "Folio Imaginaires".Travis a écrit :EN GROS c'est ça.Pascal a écrit :Zut, on m'aurait menti ? Bon, allez, zou, Folio Imaginaire. J'ai tout bien compris ?Travis a écrit :Si on prend la collection Folio SF, (que je trouve par ailleurs excellente), on a dans cette collection qui affiche en gros "SF" des livres qui ne sont pas de la SF.
+1Lensman a écrit :C'est un état d'esprit, (que tout le monde n'est pas obligé de partager, mais que je tiens à encourager, histoire d'avoir des interlocuteurs...). C'est une construction humaine et culturelle (on peut ne pas aimer les construction humaines). Je fais confiance à mes goûts, mes ressentis et mes réflexions, et il s'avère qu'ils trouvent des échos dans mes lectures des essais de Versins, Klein ou Messac, etc (pour parler du monde francophone), de mes discussions avec Ruellan ou Curval, etc. J'arrive à m'y retrouver, assez largement, j'y trouve une logique et une cohérence qui me paraissent mériter d'être entretenues. Peut-être est-ce une illusion? Mais quelle fabrication culturelle n'est-elle pas une illusion? Si on en a assez, on peut faire autre chose... se lancer dans d'autres constructions intellectuelles, ou faire la sieste.MF a écrit :Joe wins !Lensman a écrit :Une collection consacrée à la SF.
Je résume la trentaine de pages : un livre de SF est un livre édité dans une collection de SF et une collection de SF est une collection éditant des livres de SF.
L'autoréférence posée en principe ?
"Ouroboros" ? Ah, non, zut, il vient d'être récupéré par les littératures de l’imaginaire dans le cadre de l'anthologie Dragons
"Que tout change pour que rien ne change" ? Impossible, le Bene Gesserit n'a fait que reprendre le principe énoncé par Lampedusa par la voix de Salina.
Comment faire coller ce principe d'intangibilité à la nécessaire évolution de la SF dans le temps et l'espace.
La SF, cet être littéraire étrange qui suit et précède les évolutions scientifiques, technologiques, sociales, morales. Ce fleuve dont le lit ne peut être cartographié car il est un des rares fleuves littéraires encore sauvage et divaguant, dessinant son propre réseau hydrographique par sa seule force d'érosion.
En faisant confiance aux directeurs de collection de SF ?
Dans ce cas particulier, je tiens à cette construction, elle me plait, et il me plait de l'encourager, et de fustiger les tentatives, volontaires ou non, de déconstruction.
Oncle Joe
C'est peut-être une fausse évidence.mon oncle a écrit :Lem nous dit que le vrai problème, c'est celui de la qualté. Cela ressemble à un truisme: c'est le vrai problème pour toute collection de quoi que ce soit qui ait une exigence intellectuelle! Tout le monde est évidemment d'accord là-dessus...
Trop bon.rmd a écrit :Pas besoin, puisque sur les folio SF il y a le magnifique cachet en cire fantasy :Pascal a écrit :Zut, on m'aurait menti ? Bon, allez, zou, Folio Imaginaire. J'ai tout bien compris ?Travis a écrit :Si on prend la collection Folio SF, (que je trouve par ailleurs excellente), on a dans cette collection qui affiche en gros "SF" des livres qui ne sont pas de la SF.
.
Pour parler de ce que je connais bien, le manga. Il a commencé à sortir du ghetto des connaisseurs quand "Elle" a fait un article sur "Ayako" de Tezuka. Jusqu'alors, le grand public connaissait Taniguchi, mais plutôt sous l'angle de "c'est trop bien pour être du manga, c'est de l'art". La réaction des éditeurs (et qui est payante) a été d'identifier précisément leurs collections et sous-collection, pour bien montrer qu'elles s'adressaient à des publics différents (en clair, que quelqu'un qui cherche un manga comme Ayako, ne tombe pas sur Naruto).Lem a écrit : Une autre façon d'aborder le problème est de regarder ce qui se passe dans les autres médias. Il n'y a pas de collections marquées au sens strict au cinéma ou en bande dessinée. Les œuvres de SF y ont leur signalétique propre mais elles ne sont pas spécifiquement désignées par leurs éditeurs et créateurs comme une chose tout à fait particulière, qui ne peut pas être abordée comme le reste de la production. Ça explique peut-être pourquoi elles franchissent mieux la barrière de la critique et du grand public (OK, quelqu'un me trouvera bien des contre-exemples mais je maintiens le sens général de cette assertion).
Mais au final, on en revient toujours au même point : qui juge de ce qui doit être porté à la connaissance du public ? Quand on lit régulièrement le webzine Ansible de Langford qui traite donc plutôt du domaine anglo-saxon, on voit bien qu'il y a une constante à rejeter tout marque SF vers les limbes de ce qui est inconvenant, sale et méprisable. Si pour être accepté du grand public, faut jeter tout ce qui est spécifique, tout ce qui est fun et foutraque, limite mauvais garçon, je vois pas l'intérêt. C'est la jouer roublard. Non pas écrire ce dont on a envie, mais ce qui pourrait plaire à un public spécifique (entendre, le grand public).Mais au bout d'un moment, ces instruments doivent être portés à la connaissance du public. Sinon, à quoi bon ?
Pour ma part, je plussoie la position de Lem, avec juste une remarque: les livres de SF qui ne provoquent plus de rejet sont ceux qui ont été reconnus; avant cette reconnaissance, ils n'auraient pas pu être appréciés en "collection blanche". L'étiquette sert aux nouveaux auteurs et aux nouveaux titres à bien rappeler qu'ils s'appuient sur le corpus existant et reconnu même si dans certains cas (je pense en particulier à la Horde du Contrevent) ils le transcendent. Ceci étant, le leceur non-SF qui lit la Horde ne perçoit pas ces références qui existent.Lensman a écrit :Cher Lem
Tu peux te tromper, je peux me tromper...
Pour ma part, je veux bien que des livres comme "La main gauche de la nuit" provoquent moins de scandale. Ce dont je doute, c'est qu'ils puissent être repérés dans la masse effarante des productions indifférenciées.
Si la situation de réception critique a changé, alors il n'y a aucune raison que le nouveau public, plus réceptif et moins pusillanime, s'arrête à s'offusquer devant l'étiquette SF (on ne peut pas tenir tous les raisonnements en même temps: dire que d'un côté, le public devient "adulte", et que de l'autre, il continue à frémir d'horreur devant la SF en tant qu'étiquette). Par contre, la présence de l'étiquette aide à repérer les textes.
La supprimer n'apporterait rien: autant la laisser.
Dans l'immense offre culturelle actuelle, il est impératif, d'après moi, d'arriver à se repérer.
Le débat est un peu biaisé parce que, sur certains sites (Cafard Cosmique ou Actusf pour ne pas les nommer), on tombe sur des gens qui ont assez de culture pour s'y retrouver, et qui ressortent la bonne vieille antienne: "A quoi sert cette étiquette ringarde?" Pour eux, à rien, certes. Mais pour très peu de gens...
De toute façon, il n'y a rien à perdre à travailler à la pérennité du genre. Je vois bien tout ce qu'il y a à perdre, pour un bénéfice douteux qui existe déjà: la littérature banale existe, inutile de l'encourager particulièrement.
Oncle Joe
Heu... ce que tu appelles "juste une remarque" est exactement la position que je defénds face à celle de Lem...bormandg a écrit : avec juste une remarque: les livres de SF qui ne provoquent plus de rejet sont ceux qui ont été reconnus; avant cette reconnaissance, ils n'auraient pas pu être appréciés en "collection blanche". L'étiquette sert aux nouveaux auteurs et aux nouveaux titres à bien rappeler qu'ils s'appuient sur le corpus existant et reconnu même si dans certains cas (je pense en particulier à la Horde du Contrevent) ils le transcendent. Ceci étant, le leceur non-SF qui lit la Horde ne perçoit pas ces références qui existent.
Les livres de "para-SF", c.a.d. les livres publiés directement en collection blanche avec des thèmes de type SF (La Route de McCarthy, par exemple) ne s'appuient pas sur ces références, sur ces bases défrichées par les collections de SF; en ce sens, elles ont encore une utilité.