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- bormandg
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Lensman a écrit :Je caricature? ça alors! Qu'est-ce qui peut te faire penser ça!
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"If there is anything that can divert the land of my birth from its current stampede into the Stone Age, it is the widespread dissemination of the thoughts and perceptions that Robert Heinlein has been selling as entertainment since 1939."
Il y a une question qui me parait très intrigante: pourquoi, justement, ces exceptions sont tolérées? Il faut aller jusqu'au bout de l'analyse: souvent, les "exceptions" sont significatives de quelque chose de précis, et pas seulement des aberrations.bormandg a écrit : exceptions tolérées: Ursula Kroeber (Le Guin) et Lois McMaster Bujold)...
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Je constate le fait et serais aussi désireux que toi d'en trouver une explication; mais à ce jour je n'ai pas de réponse à la question qui reste ouverte.Lensman a écrit :Il y a une question qui me parait très intrigante: pourquoi, justement, ces exceptions sont tolérées? Il faut aller jusqu'au bout de l'analyse: souvent, les "exceptions" sont significatives de quelque chose de précis, et pas seulement des aberrations.bormandg a écrit : exceptions tolérées: Ursula Kroeber (Le Guin) et Lois McMaster Bujold)...
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"If there is anything that can divert the land of my birth from its current stampede into the Stone Age, it is the widespread dissemination of the thoughts and perceptions that Robert Heinlein has been selling as entertainment since 1939."
J'en propose une. Il s'agit d'un quiproquo auto-entretenu. Les auteurs féminins croient que les éditeurs croient qu'elles ne sont pas capables d'écrire de la SF. Donc, elles évitent d'en écrire. Mais en fait, quand elles en écrivent, et que ça satisfait les exigences des éditeurs (et des lecteurs...), les éditeurs les publient, tout simplement... C'est d'ailleurs ce qui arrive, finalement!
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Oui, mais ils les publient systématiquement sous l'étiquette fantasy; que ce soit MZB (qui a AUSSI écrit de la fantasy), Cherryh, Clayton, Czerneda, McCaffrey (qui proteste régulièrement), Nagata ou Tepper (qui a commencé par de la fantasy, non traduite, avant de passer à la SF) et je ne cite que celles qui me viennent immédiatement à l'esprit!Lensman a écrit :J'en propose une. Il s'agit d'un quiproquo auto-entretenu. Les auteurs féminins croient que les éditeurs croient qu'elles ne sont pas capables d'écrire de la SF. Donc, elles évitent d'en écrire. Mais en fait, quand elles en écrivent, et que ça satisfait les exigences des éditeurs (et des lecteurs...), les éditeurs les publient, tout simplement... C'est d'ailleurs ce qui arrive, finalement!
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Modifié en dernier par bormandg le lun. juil. 14, 2008 9:24 am, modifié 2 fois.
"If there is anything that can divert the land of my birth from its current stampede into the Stone Age, it is the widespread dissemination of the thoughts and perceptions that Robert Heinlein has been selling as entertainment since 1939."
- bormandg
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Je ne sais pas, j'ai calé avant la fin du premier essai de lectureLensman a écrit :Tiens, Bujold, j'avais oublié! Voilà un auteur dont les livres me tombent des mains. Mais est-ce qu'on peut dire que c'est "gnangnan"?
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"If there is anything that can divert the land of my birth from its current stampede into the Stone Age, it is the widespread dissemination of the thoughts and perceptions that Robert Heinlein has been selling as entertainment since 1939."
Un petit détail amusant, concernant le Japon.Lensman a écrit :J'en propose une. Il s'agit d'un quiproquo auto-entretenu. Les auteurs féminins croient que les éditeurs croient qu'elles ne sont pas capables d'écrire de la SF. Donc, elles évitent d'en écrire. Mais en fait, quand elles en écrivent, et que ça satisfait les exigences des éditeurs (et des lecteurs...), les éditeurs les publient, tout simplement... C'est d'ailleurs ce qui arrive, finalement!
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On ne peut pas dire que ce pays soit le champion du féminisme. Et, effectivement, les éditeurs japonais rechignent à faire signer des dessinatrices. Leur argument n'est pas "ça se vend pas", mais "une femme, ça pleure, ça crie, dès qu'on leur met la pression", en gros, ça fait des histoires, alors qu'un dessinateur, il fait son boulot, point.
Dans ce contexte, quand l'éditeur estime que la dessinatrice peut tenir le rythme de travail, alors pas de problème. Et ainsi, le dessinateur le plus payé au monde est... une femme.
A comparer avec la situation de la BD française, pays quand même moins macho que le Japon, où signer des femmes relève de l'exploit éditorial (Satrapi, Cestac, Bretecher).
L'argument "une femme, ça ne vend pas" n'est pas suffisant, cela signifierait que la France serait plus discriminatoire qu'un pays comme le Japon (ce qui est faux, même en affublant la France de pas mal de défauts, il n'est pas le pire sur ce point). Y'a aussi la structure éditoriale, les méthodes de ventes, le créneau du public visé, etc. Mais le coup de "on y peut rien, ça se vend pas", c'est pas suffisant. Y'a 20 ans, les éditeurs français de BD disaient "le noir et blanc, ça se vend pas", juste avant l'arrivée des manga....
C'est un peu vite dit... Il me semble que Connie Willis, par exemple, écrit des textes de SF publiés dans des revues et des collections de SF. Quand c'est de la SF de chez SF (c'est ce dont je parle, en tout cas), ça paraît en SF!bormandg a écrit :Oui, mais ils les publient systématiquement sous l'étiquette fantasy; que ce soit MZB (qui a AUSSI écrit de la fantasy), Cherryh, Clayton, Czerneda, McCaffrey (qui proteste régulièrement), Nagata ou Tepper (qui a commencé par de la fantasy, non traduite, avant de passer à la SF) et je ne cite que celles qui me viennent immédiatement à l'esprit!
Je doute beaucoup que l'affaire McCaffrey que tu évoques soit vraiment liée au "sexe" de l'auteur. Ce serait plutôt lié, à mon sens, à l'idée un peu "carrée" et restrictive que se font (peut-être) de la SF certains éditeurs, et à l'inquiétude de l'éditeur, qui a peur que les lecteurs de base soient décontenancés par le changement d'une étiquette à laquelle ils sont supposés habitués... Des raisons très pragmatiques et un peu bêtes, sans doute, mais qui n'ont rien de fondamental, ni d'insurmontable. Les contre exemples sont tellement nombreux que cela n'a plus de sens aujourd'hui d'évoquer une situation passée... qui a fait son temps depuis des années! (si tant est que ça ait jamais été bien tranché, tout cela, sauf dans les simplifications exagérées de certains commentateurs...)
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Les éditeurs et, plus encore, les distributeurs, décident de ce qui se vend ou ne se vend pas en fonction de leurs a priori et indépendamment, voire contrairement, aux résultats constatés des ventes. Quand ils n'ont pas mis en vente un livre, ils sont confirmés dans leur opinion: il ne se vend effectivement pas. Quand ils ont mis en vente un livre dont ils étaient sûrs qu'il allait "faire un tabac" et que, six mois plus tard, les retours excèdent presque les envois, ils se demandent pourquoi le public s'est trompé. Eux ont toujours raison.Erion a écrit :Un petit détail amusant, concernant le Japon.Lensman a écrit :J'en propose une. Il s'agit d'un quiproquo auto-entretenu. Les auteurs féminins croient que les éditeurs croient qu'elles ne sont pas capables d'écrire de la SF. Donc, elles évitent d'en écrire. Mais en fait, quand elles en écrivent, et que ça satisfait les exigences des éditeurs (et des lecteurs...), les éditeurs les publient, tout simplement... C'est d'ailleurs ce qui arrive, finalement!
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On ne peut pas dire que ce pays soit le champion du féminisme. Et, effectivement, les éditeurs japonais rechignent à faire signer des dessinatrices. Leur argument n'est pas "ça se vend pas", mais "une femme, ça pleure, ça crie, dès qu'on leur met la pression", en gros, ça fait des histoires, alors qu'un dessinateur, il fait son boulot, point.
Dans ce contexte, quand l'éditeur estime que la dessinatrice peut tenir le rythme de travail, alors pas de problème. Et ainsi, le dessinateur le plus payé au monde est... une femme.
A comparer avec la situation de la BD française, pays quand même moins macho que le Japon, où signer des femmes relève de l'exploit éditorial (Satrapi, Cestac, Bretecher).
L'argument "une femme, ça ne vend pas" n'est pas suffisant, cela signifierait que la France serait plus discriminatoire qu'un pays comme le Japon (ce qui est faux, même en affublant la France de pas mal de défauts, il n'est pas le pire sur ce point). Y'a aussi la structure éditoriale, les méthodes de ventes, le créneau du public visé, etc. Mais le coup de "on y peut rien, ça se vend pas", c'est pas suffisant. Y'a 20 ans, les éditeurs français de BD disaient "le noir et blanc, ça se vend pas", juste avant l'arrivée des manga....

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Simplification, oui; effectivement Connie Willis s'ajoute à la courte liste des auteurs féminins reconnus comme auteurs de SF par les éditeurs et les distributeurs.Lensman a écrit :C'est un peu vite dit... Il me semble que Connie Willis, par exemple, écrit des textes de SF publiés dans des revues et des collections de SF. Quand c'est de la SF de chez SF (c'est ce dont je parle, en tout cas), ça paraît en SF!bormandg a écrit :Oui, mais ils les publient systématiquement sous l'étiquette fantasy; que ce soit MZB (qui a AUSSI écrit de la fantasy), Cherryh, Clayton, Czerneda, McCaffrey (qui proteste régulièrement), Nagata ou Tepper (qui a commencé par de la fantasy, non traduite, avant de passer à la SF) et je ne cite que celles qui me viennent immédiatement à l'esprit!
Je doute beaucoup que l'affaire McCaffrey que tu évoques soit vraiment liée au "sexe" de l'auteur. Ce serait plutôt lié, à mon sens, à l'idée un peu "carrée" et restrictive que se font (peut-être) de la SF certains éditeurs, et à l'inquiétude de l'éditeur, qui a peur que les lecteurs de base soient décontenancés par le changement d'une étiquette à laquelle ils sont supposés habitués... Des raisons très pragmatiques et un peu bêtes, sans doute, mais qui n'ont rien de fondamental, ni d'insurmontable. Les contre exemples sont tellement nombreux que cela n'a plus de sens aujourd'hui d'évoquer une situation passée... qui a fait son temps depuis des années! (si tant est que ça ait jamais été bien tranché, tout cela, sauf dans les simplifications exagérées de certains commentateurs...)
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Excessive ou ayant fait son temps, non. Hélas.
Et certainement pire aux USA qu'en France.

"If there is anything that can divert the land of my birth from its current stampede into the Stone Age, it is the widespread dissemination of the thoughts and perceptions that Robert Heinlein has been selling as entertainment since 1939."
Dans un domaine anciennement machiste un peu comparable, comme disait à peu près Herbert von Karajan:Erion a écrit : Un petit détail amusant, concernant le Japon.
On ne peut pas dire que ce pays soit le champion du féminisme. Et, effectivement, les éditeurs japonais rechignent à faire signer des dessinatrices. Leur argument n'est pas "ça se vend pas", mais "une femme, ça pleure, ça crie, dès qu'on leur met la pression", en gros, ça fait des histoires, alors qu'un dessinateur, il fait son boulot, point.
Dans ce contexte, quand l'éditeur estime que la dessinatrice peut tenir le rythme de travail, alors pas de problème. Et ainsi, le dessinateur le plus payé au monde est... une femme.
A comparer avec la situation de la BD française, pays quand même moins macho que le Japon, où signer des femmes relève de l'exploit éditorial (Satrapi, Cestac, Bretecher).
L'argument "une femme, ça ne vend pas" n'est pas suffisant, cela signifierait que la France serait plus discriminatoire qu'un pays comme le Japon (ce qui est faux, même en affublant la France de pas mal de défauts, il n'est pas le pire sur ce point). Y'a aussi la structure éditoriale, les méthodes de ventes, le créneau du public visé, etc. Mais le coup de "on y peut rien, ça se vend pas", c'est pas suffisant. Y'a 20 ans, les éditeurs français de BD disaient "le noir et blanc, ça se vend pas", juste avant l'arrivée des manga....
"Je prendrai des femmes dans mon orchestre quand elles joueront mieux que les hommes".
Il a fini par prendre des femmes dans son orchestre...
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Ce n'est pas de la SF, c'est de la fantasy.Patrice a écrit :Tu oublies la collection de chez Harlequin, là...
http://www.harlequin.fr/livres/?collection=63
mon blog SF: http://justinesf.blogspot.com/
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