Oui, moi aussi je préférais son petit bonhomme vert. Ça ressemblait plus à Rolandsystar a écrit :Roland, ce chat, ça me perturbe.
Je préférais ton petit bonhomme vert.

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Oui, moi aussi je préférais son petit bonhomme vert. Ça ressemblait plus à Rolandsystar a écrit :Roland, ce chat, ça me perturbe.
Je préférais ton petit bonhomme vert.
Tout ceci étant à relier:Lem a écrit :ARCHEOLOGIES DU FUTUR
Le désir nommé utopie
par Fredric Jameson
(Traduit de l'anglais par N. Vieillescazes et F. Ollier)
Editions Max Milo, octobre 2007.
4ème de couve :
Quel type d'humanité conviendrait à une société radicalement différente des nôtres ? Nous faut-il inventer un nouveau concept d'homme ? Mais qui croit encore à l'utopie ? Discréditée par le naufrage totalitaire, méprisée par la gauche comme par la droite, éclipsée par les politiques pragmatiques et oubliée par un mouvement altermondialiste qui, dans l'ensemble, se satisferait d'un aménagement plus juste et plus égalitaire du système capitaliste mondialisé, l'utopie semble bel et bien morte.
Fredric Jameson ne nous propose nullement une utopie supplémentaire. Cet ouvrage nous invite au contraire à rconsidérer l'utopie en tant que pensée (et pratique) de la Différence radicale. Différence spatiale, d'une part – dès le geste inaugural de Thomas More, l'utopie se voit définir comme un monde séparé obéissant à ses lois propres. Différence temporelle d'autre part – la mise en place d'une société utopique constituant la négation de l'histoire humaine.
Jameson ose chercher du côté de la science-fiction les indices d'une pensée de l'Altérité radicale : Philip K. Dick, Ursula Le Guin ou William Gibson sont entre autres convoqués. La littérature dite d'anticipation s'est en effet souvent demandé comment on pourrait vivre dans une utopie réalisée, autrement dit dans un monde où il n'y aurait plus rien à espérer que la perpétuation éternelle du Même.
Cet ouvrage majeur nous met finalement face à la faillite de notre imaginaire politique. Cet oubli de l'utopie a un prix : la résignation au monde "comme il va".
Fredric Jameson est né en 1934. Il est professeur à l'université de Duke. Il est connu à travers le monde pour ses analyses du postmodernisme et de la colonisation de la sphère culturelle par le capitalisme.
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Je n'ai pas encore lu cet ouvrage qui a l'air intéressant, mais il me semble qu'il fournit des élements de réponse contradictoires à la question d'Ugo.
1) La SF n'est pas à la mode parce que son processus intime a quelque chose à voir avec la pensée utopique (voir ci-dessus).
2) La SF est la mode (puisqu'un tel livre paraît). C'est juste que la mode ne le sait pas.
Au niveau sémiotique il y a relation entre le plan du contenu et celui de l'expression. En théorie le plan des idées est le plan du contenu et celui des images le plan de l'expression. Mais en SF certains auteurs arrivent à inverser le paradigme et faire primer l'image et l'idée n'est plus qu'au service de l'image. Finalement les relations sémiotiques entre les deux plans sont assez brouillées quelque part. Et c'est vrai que la sémiotique de la SF mériterait vraiment d'être traitée. Cela apporterait un éclairage interessant sur le genre à mon avis.Même si, par ailleurs, elles ne sont pas substituables rigoureusement l'une à l'autre. Le mauvais lecteur de SF serait celui qui tenterait d'identifier, derrière chaque image, LE concept, ou l'idée, qui lui correspond. Il n'y a pas de traductibilité univoque du langage de l'imaginaire en langage des idées. Mais un jeu constant de déplacements de sens, de reformulations... d'un langage vers et par l'autre.
dire simplement des choses compliquées, ça fait du bien, quel que soit le genre, AMHAFabien Lyraud a écrit :
Au niveau sémiotique il y a relation entre le plan du contenu et celui de l'expression. En théorie le plan des idées est le plan du contenu et celui des images le plan de l'expression. Mais en SF certains auteurs arrivent à inverser le paradigme et faire primer l'image et l'idée n'est plus qu'au service de l'image. Finalement les relations sémiotiques entre les deux plans sont assez brouillées quelque part. Et c'est vrai que la sémiotique de la SF mériterait vraiment d'être traitée. Cela apporterait un éclairage interessant sur le genre à mon avis.
Euh...bah, je vois pas le problème...Fabien Lyraud a écrit : On se retrouve quelque part dans la situation d'une voiture qui se retrouverait à rouler sur deux roue. [...] Et là la voiture SF, elle n'avance plus très vite.
Bonne résolution, Xavier. Bonne année et bienvenue sur ActuSF.Xavier Mauméjean a écrit :Bonjour à tous,
Je me suis dit que le 1er janvier était une date comme une autre pour envoyer mon premier post sur Actu Sf.
Autrement dit les scénarios soit-disant scientifiques déservent les politiciens qui nous dirigent. Est-ce que je n'ai pas entendu ou lu quelque part que l'administration américaine utilisaient des auteurs de SF à ses fins.Xavier Mauméjean a écrit :Le discours politique, notamment en Amérique, est devenu fiction autour de la science. Le méchant Saddam et ses missiles, ou ses virus, justifie l'action de l'administration Bush. On invente des histoires au présent pour justifier des prises de position engageant le futur. De préférence avec un habillage scientifique, à la fois pour crédibiliser la chose et faire peur. Et quand une histoire ne fonctionne plus trop, eh bien on en invente une nouvelle. Ce qu'un analyste américain a appelé "stratégie de Schéhérazade".
Bien sûr, la politique et la propagande ont toujours fait bon ménage. Mais j'ai l'impression qu'avant, et même si on peut m'objecter quantité d'exemples, la politique utilisait davantage des mythes fondateurs, ancrés dans le passé, pour envisager l'avenir. Aujourd'hui, la fiction au vernis scientifique, telle qu'en use le politique, met en scène directement le futur.
Avant, l'action était davantage justifiée par la permanence du passé. Maintenant elle l'est par l'instabilité du futur.
QUel rapport avec le sujet ? Eh bien que les conseillers politiques écrivent des fictions teintées de science, qui ne sont pas présentées comme fictions mais comme réelles.
Je dirai donc que la science-fiction est à la mode. Hélas.
Bonne année à tous,
Xavier
Un certain Nicolas est tellement peu crédible qu'il nous en fourgue une chaque semaine ou à peu près...Xavier Mauméjean a écrit :Et quand une histoire ne fonctionne plus trop, eh bien on en invente une nouvelle.
Heureux de te voir entrer dans l'arène à ton tour Xavier.Xavier Mauméjean a écrit : les conseillers politiques écrivent des fictions teintées de science, qui ne sont pas présentées comme fictions mais comme réelles.
+ 1. non: + 1000, plutôt.Fabien Lyraud a écrit :Au niveau sémiotique il y a relation entre le plan du contenu et celui de l'expression. En théorie le plan des idées est le plan du contenu et celui des images le plan de l'expression. Mais en SF certains auteurs arrivent à inverser le paradigme et faire primer l'image et l'idée n'est plus qu'au service de l'image. Finalement les relations sémiotiques entre les deux plans sont assez brouillées quelque part. Et c'est vrai que la sémiotique de la SF mériterait vraiment d'être traitée. Cela apporterait un éclairage interessant sur le genre à mon avis.Même si, par ailleurs, elles ne sont pas substituables rigoureusement l'une à l'autre. Le mauvais lecteur de SF serait celui qui tenterait d'identifier, derrière chaque image, LE concept, ou l'idée, qui lui correspond. Il n'y a pas de traductibilité univoque du langage de l'imaginaire en langage des idées. Mais un jeu constant de déplacements de sens, de reformulations... d'un langage vers et par l'autre.