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Posté : mar. juin 08, 2010 11:11 am
par Le_navire
MF a écrit : Plutôt comme une méprise.
Ouaip, je viens de piger. Ok, oui, je considère qu'il y a des choses qui sont supérieures à d'autres (dans le sens qualitatif du terme). Ce qui n'induit pas de ma part un sentiment de supériorité (dans le sens psychologique du terme) puisque je n'éprouve pas de mépris pour elles.
On est donc d'accord.

Pour Henri :

(bon à part que tu prends pour toi ce que Fabrice adresse à Denis - tu l'as lu trop vite là)
je n'avais pas lu ton dernier message avant de poster celui qui précède, donc je réagissais sur ta première intervention.
Et ben voilààààààà ! On va pouvoir commencer à échanger comme des grands, là ! (je dis ça pour tout le monde, ne va pas te vexer...)
Mettons Fabrice de côté, tu veux ?
Je fais une pause, j'ai un fils à nourrir, et je reviens sur le détail.

Posté : mar. juin 08, 2010 11:19 am
par Erion
Le_navire a écrit : En gros, ils veulent qu'on consacre dans la presse spécialisée autant de place à l'analyse de leurs livres qu'à celle des ouvrages des grands auteurs auxquels Werber se compare dans l'interview et ailleurs. Sans tenir compte du fait qu'en choisissant de réduire la complexité de leurs ouvrages à une simple ligne narrative, la conclusion ne peut être que : bah, y a pas grand chose à analyser là dedans.
Non, ils demandent à ce qu'on critique leurs livres parce que ce sont des livres, pas parce que ce sont des phénomènes éditoriaux (ré-écoute la conférence des Imaginales). C'est la même chose que demande Lehman & Co.
Si on compare les manières, c'est pareil. Ils chouinent de la même façon. Sauf que dans un cas, ils se prennent une minorité du fandom dans la gueule, et dans l'autre, ils sont encensés par cette même minorité.

Deux poids, deux mesures.

Posté : mar. juin 08, 2010 11:28 am
par Argemmios
En tout cas, j'ai trouvé très beau l'extrait de son roman posté par Henri. La mention de Pernelle... le narrateur est donc Nicolas Flamel ? C'est quel ouvrage, exactement ?

Et effectivement, nombre d'entre nous ont progressé, en 10 ans. Et nous n'avons pas fini de progresser encore, car nous sommes tous, absolument tous, perfectibles.

Posté : mar. juin 08, 2010 11:30 am
par henri
@ Le Navire : tu dis : "Sans tenir compte du fait qu'en choisissant de réduire la complexité de leurs ouvrages à une simple ligne narrative, la conclusion ne peut être que : bah, y a pas grand chose à analyser là dedans. "

Tu vois, ça, c'est clairement ce qui me gonfle. Grave.
T'as lu quoi, de moi, pour estimer avoir raison de dire ça de mes bouquins ? Lequel de mes romans réduit sa complexité à une simple ligne narrative ? Lequel ? Et puis ça veut dire quoi, une simple ligne narrative ?

@ Fabrice : désolé, en effet, ma tendance mégalomaniaque m'avait fait prendre pour moi ce que tu adressais à Denis. Mais ça change rien. Tu te fous de ma gueule quand même. :-)

@ Les autres : est-ce qu'il y en a parmi vous qui se demandent pourquoi BW et moi on vient encore, aujourd'hui, aux Imaginales, en sachant pertinemment qu'on est tout de même en milieu un peu hostile (pas majoritairement hostile, hein, mais ya des minorités vachement agressives) ? Je vous promets une chose, ce n'est pas pour vendre des livres.

Bon, putain, je me casse, bordel... Je suis vraiment désolé, le prenez pas mal, hein, mais j'ai du boulot, vraiment. Les simples lignes narratives, ça s'écrit pas en zonant sur un forum.

Posté : mar. juin 08, 2010 11:31 am
par bormandg
Erion a écrit :
Le_navire a écrit : En gros, ils veulent qu'on consacre dans la presse spécialisée autant de place à l'analyse de leurs livres qu'à celle des ouvrages des grands auteurs auxquels Werber se compare dans l'interview et ailleurs. Sans tenir compte du fait qu'en choisissant de réduire la complexité de leurs ouvrages à une simple ligne narrative, la conclusion ne peut être que : bah, y a pas grand chose à analyser là dedans.
Non, ils demandent à ce qu'on critique leurs livres parce que ce sont des livres, pas parce que ce sont des phénomènes éditoriaux (ré-écoute la conférence des Imaginales). C'est la même chose que demande Lehman & Co.
Si on compare les manières, c'est pareil. Ils chouinent de la même façon. Sauf que dans un cas, ils se prennent une minorité du fandom dans la gueule, et dans l'autre, ils sont encensés par cette même minorité.

Deux poids, deux mesures.
+1 8)

Posté : mar. juin 08, 2010 11:34 am
par Travis
Bon ben,c'était sympa à Henri d'être venu expliquer certaines choses. Merci à lui.

Posté : mar. juin 08, 2010 11:37 am
par Fabien Lyraud
@ Le Navire : tu dis : "Sans tenir compte du fait qu'en choisissant de réduire la complexité de leurs ouvrages à une simple ligne narrative, la conclusion ne peut être que : bah, y a pas grand chose à analyser là dedans. "
Pour avoir fait de la sémiotique pendant presque trois an à la fac, ça me fait bien marrer. Justement la sémiotique a créé tout un tas d'outil pour analyser la "simple" narration. Et c'est beaucoup plus complexe que ça en à l'air. Il y en a certains à qui on devrait faire lire l'intégrale de l'oeuvre de AJ Greimas ici. :evil: :twisted:
Tout écrit comme toute image est sujet à analyse (qui peut être neutre, positive ou négative ce n'est pas le problème). Il suffit d'avoir la bonne grille d'analyse. En France l'école privilègie une grille : la rhétorique mais il y en a beaucoup d'autres. Tout n'est pas soluble dans une seule grille. Le monde est multipolaire et la littérature aussi.

Posté : mar. juin 08, 2010 11:37 am
par systar
henri a écrit :
Bon, putain, je me casse, bordel... Je suis vraiment désolé, le prenez pas mal, hein, mais j'ai du boulot, vraiment. Les simples lignes narratives, ça s'écrit pas en zonant sur un forum.
C'est déjà fini? Ah mince...
Rendez-nous Serge Lehman, lui au moins il sait faire durer le plaisir de la discussion houleuse!

Posté : mar. juin 08, 2010 11:39 am
par Nébal
Oué, le score à battre est quand même de 688 pages !

Posté : mar. juin 08, 2010 11:41 am
par Roland C. Wagner
systar a écrit :Rendez-nous Serge Lehman, lui au moins il sait faire durer le plaisir de la discussion houleuse!
Fayot.

Posté : mar. juin 08, 2010 11:45 am
par bormandg
henri a écrit :Ah merde, je savais bien que j'arriverais pas à ne pas répondre...
Bon…
Alors…
(je coupe, mais je suis d'accord)
L'infâme Henri Loevenbruck
Juste pour dire que, même si à ce jour je n'ai lu aucun de tes livres parce que les thèmes ne m'intéressaient pas, je suis d'accord avec ce que tu écris, avec une partie de ce que j'ai entendu sur l'enregistrement, et je considère que les attaques systématiques contre toi sont des attaques nuisibles à tout l'imaginaire, aussi bien à celui défendu par les clans qu prétendent organiser "le fandom" qu'à celui vendu en librairie. Aussi bien que BW, dont j'ai lu et de qui je conteste certains livres, Chattam qui me déplait avant lecture (comme Crichton, à qui je l'apparente), ou d'autres auteursd de la "Ligue" vus au salon du livre, tu fais partie de la littérature d'imagination, comme les auteurs aggréés par le "fandom", et les batailles de crabes entre auteurs "public" et auteurs "fandom" ne grandissent ni les participants d'aucun bord, ni les littératures "de l'imaginaire".

Posté : mar. juin 08, 2010 11:47 am
par bormandg
Nébal a écrit :Oué, le score à battre est quand même de 688 pages !
Dans lesquelles, en dehors des invectives stupides, il y a quand même eu un certain nombre de points théoriques importants de discutés. Et là, à part la question tactique des rapports entre littérature pour le public et littérature élitiste, déjà traitée dans l'autre fil, il n'y a pas de question "profonde" de posée. :twisted:

Posté : mar. juin 08, 2010 11:57 am
par Patrice
Salut,
Pour avoir fait de la sémiotique pendant presque trois an à la fac, ça me fait bien marrer. Justement la sémiotique a créé tout un tas d'outil pour analyser la "simple" narration. Et c'est beaucoup plus complexe que ça en à l'air. Il y en a certains à qui on devrait faire lire l'intégrale de l'oeuvre de AJ Greimas ici. Evil or Very Mad Twisted Evil
C'est fait. Greimas + Propp + Ivanov (en russe, et je m'en suis arraché les cheveux).

Je trouve ça glacial. Terrible, même. On ne m'y reprendra plus.

A+

Patrice

Posté : mar. juin 08, 2010 12:06 pm
par Lensman
bormandg a écrit :
Nébal a écrit :Oué, le score à battre est quand même de 688 pages !
Dans lesquelles, en dehors des invectives stupides, il y a quand même eu un certain nombre de points théoriques importants de discutés. Et là, à part la question tactique des rapports entre littérature pour le public et littérature élitiste, déjà traitée dans l'autre fil, il n'y a pas de question "profonde" de posée. :twisted:
Dans l'autre fil, il y avait aussi le problème de la "reconnaissance", de ce qu'était la reconnaissance, selon quels critères, par qui, etc. Ce n'était pas forcément, de mon point de vue, les parties les plus intéressantes du fil. Mais pour les auteurs, il est difficile de ne pas être titillé par ce problème.
Cependant, je suis toujours un peu étonné que cela turlupine des auteurs lorsque (cas rare) ils vendent des livres par dizaines de milliers. Dans ce cas, il y a reconnaissance de fait, par KO technique, il n'y a pas de problème. Le problème, c'est quand on vend peu de livres: là, je comprends que l'on essaie d'avoir de bons retours des quelques lecteurs, ça réchauffe un peu le coeur.
Mais si on a du succès, succès = reconnaissance. C'est un fait. Les livres ont été achetés et lus. Même si les critères de la reconnaissance "culturelle" change avec le temps, et cela arrive, cela n'enlèvera rien au fait que les livres ont été lus et vendus, ce qui est le seul critère objectif. Donc, pas de souci dans ce cas.

Oncle Joe

Posté : mar. juin 08, 2010 12:10 pm
par Patrice
Salut,
Lensman a écrit : Cependant, je suis toujours un peu étonné que cela turlupine des auteurs lorsque (cas rare) ils vendent des livres par dizaines de milliers. Dans ce cas, il y a reconnaissance de fait, par KO technique, il n'y a pas de problème. Le problème, c'est quand on vend peu de livres: là, je comprends que l'on essaie d'avoir de bons retours des quelques lecteurs, ça réchauffe un peu le coeur.
Mais si on a du succès, succès = reconnaissance. C'est un fait. Les livres ont été achetés et lus. Même si les critères de la reconnaissance "culturelle" change avec le temps, et cela arrive, cela n'enlèvera rien au fait que les livres ont été lus et vendus, ce qui est le seul critère objectif. Donc, pas de souci dans ce cas.

Oncle Joe
Voilà, tout pareil. D'où l'essentiel des critiques soulevées ici.

A+

Patrice