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Posté : mer. juin 09, 2010 6:03 pm
par JDB
Gérard Klein a écrit :Je voudrais attirer l'attention ... [etc].
Rien à redire à cette analyse.
Sauf qu'elle ne porte que sur la presse écrite.
Quid des nouveaux média, comme les blogs littéraires, par exemple ?
JDB

Posté : mer. juin 09, 2010 6:06 pm
par dracosolis
Roland C. Wagner a écrit :
MF a écrit :
Roland C. Wagner a écrit :Est-ce que les eunuques matent des pornos ?
Si c'est le cas, ils ont un avantage manifeste pour décortiques les pistaches.
Il me semble discerner une puissante métaphore derrière ta phrase en apparence si anodine.
pas très puissante, non, justement^^
ou alors faut définir "puissance"^^

Posté : mer. juin 09, 2010 6:06 pm
par Roland C. Wagner
Lem a écrit :Si BW voulait promouvoir la SF en France, il a échoué, tout simplement.
J'aimerais bien qu'on me cite une seule personne qui ait réussi une promotion quantifiable de la science-fiction au cours… disons des vingt dernières années.

Il est interdit de citer les auteurs d'actions de promotion de la science-fiction qui ont contribué à augmenter le nombre de livres de fantasy ou de slipstream.

Posté : mer. juin 09, 2010 6:08 pm
par Don Lorenjy
Roland C. Wagner a écrit :
Don Lorenjy a écrit :Si on souhaite qu'elle soit lue par les mêmes lecteurs que le reste (ou au moins une partie).
Je ne vois pas pourquoi il faudrait souhaiter que la SF soit lue par des gens qui n'ont pas d'affinités avec elle.
Peut-être, mais ce manque d'affinité n'est pas forcément définitif et part trop souvent d'un manque d'exposition des lecteurs potentiels à la réalité des genres SFFF.
Ils fondent leur manque d'intérêt sur l'idée qu'ils s'en font, et tout ce qui pourrait corriger cette idée me paraît bon à prendre.

Quant aux eunuques, ils se matent certainement du porno, ne serait-ce que par nostalgie, mais n'ont pas besoin d'une critique de Michel Ciment pour se faire une idée du film qu'ils ont envie ou pas de voir. Pour un livre, ce n'est pas pareil, je pense.

Posté : mer. juin 09, 2010 6:09 pm
par Roland C. Wagner
dracosolis a écrit :
Roland C. Wagner a écrit :
MF a écrit :
Roland C. Wagner a écrit :Est-ce que les eunuques matent des pornos ?
Si c'est le cas, ils ont un avantage manifeste pour décortiques les pistaches.
Il me semble discerner une puissante métaphore derrière ta phrase en apparence si anodine.
pas très puissante, non, justement^^
ou alors faut définir "puissance"^^
Je faisais allusion à la transsubstantiation des pistaches.

Bon, je vais aller laisser un mot sur le fil où il faut laisser les trucs personnels.

Posté : mer. juin 09, 2010 6:15 pm
par MF
Lem a écrit :Ça fait vingt ans que BW "représente" auprès des médias et du grand public la SF française – disons qu'il en est l'auteur le plus connu.
(à mon tour ^^) Est-ce si sûr ?
Tu sais aussi bien que moi que BW se place (volontairement ?) juste à l'interface du "merveilleux scientifique" (les fourmis) et de l'ésotérique (le mystère des dieux).
Est-ce perçu comme de la SF par les médias et le grand public ? (je n'ai pas de réponse)
Peut-on dire que la cause de la SF a progressé en vingt ans ? Les livres se vendent-ils plus ? Les collections sont-elles en meilleure santé ?
Tu as répondu dans le débat aux Imaginales.
Et je crois que ta réponse est... qu'on ne peut pas répondre ?

Si BW voulait promouvoir la SF en France, il a échoué, tout simplement.
SF ? Ce serait La Ligue de la SF ?
Je ne pense pas du tout que c'était son but.
moi non plus ^^
Je le pense d'autant moins que pendant les dix premières années de sa carrière, il évitait soigneusement de s'associer au Label Maudit. Au minimum, l'effet est nul. Au pire, il est négatif.
Je crois qu'il n'est pas quantifiable

peut-on viser à promouvoir les littératures de l'imaginaire et en rejeter une partie ?
Je trouve cette question hallucinante. Rejeter, trier, hiérarchiser, c'est l'essence même du travail critique. Ou alors, on pose que "tout ce qui est publié sous le label est BIEN" mais ça me paraît un suicide.
Tu confonds promotion et analyse critique.
La promotion ce n'est pas "tout ce qui est publié sous le label est BIEN" mais "tout ce qui est publié sous le label est... publié sous le label".
A la louche, hein, je ne suis pas un adepte du marketing ou un professionnel de la promotion.
Erion passerait par là, il te dirait sans doute que les monstres à tentacules et yeux pédonculés, aussi mauvais que puisse être le récit qui les animent, sont publiés sous le label.

Est-ce que leur travail (BW/HL) de promotion de l'imaginaire est considéré par les tenants de la promotion de l'imaginaire à sa juste valeur (et je ne la connais pas) ou, plus exactement, ce qu'ils considèrent être sa juste valeur ?
Comme dit plus haut, je pense qu'une évaluation purement quantitative de ce "travail de promotion" laisserait songeur. Au minimum.
Comme dis plus haut, je pense qu'il n'est pas possible de faire une évaluation quantitative de ce "travail de promotion".
Donc, n'ayant aucun repère, on bascule dans l'affect et ça donne ce thread...

Posté : mer. juin 09, 2010 6:42 pm
par Lensman
Lem a écrit :Et si on transpose le problème au cinéma ?
2001 est-il un grand film parce qu'il traite les codes du cinéma de science-fiction de telle ou telle manière ou simplement un grand film ?
C'est un grand film, mais pas pour tout le monde...

Oncle Joe

Posté : mer. juin 09, 2010 6:54 pm
par Lem
MF a écrit :Tu sais aussi bien que moi que BW se place (volontairement ?) juste à l'interface du "merveilleux scientifique" (les fourmis) et de l'ésotérique (le mystère des dieux).
Est-ce perçu comme de la SF par les médias et le grand public ? (je n'ai pas de réponse)
Bah. A la Fnac Italie, près de chez moi, et dans la plupart des librairies grand public auxquelles je peux penser, il est au rayon SF – en tête de gondole. Il s'inscrit de lui-même dans une généalogie qui comprend Asimov et Dick (Dick !). Si quelqu'un de connu par les médias généralistes et le grand public peut être associé à l'étiquette SF, c'est bien lui. Il est d'ailleurs le seul de la bande. Les autres font du thriller ou de la fantasy.
Tu confonds promotion et analyse critique. La promotion ce n'est pas "tout ce qui est publié sous le label est BIEN" mais "tout ce qui est publié sous le label est... publié sous le label".
Ce n'est pas de la promotion, ça. C'est une tautologie. Je ne sais pas. Si quelqu'un qui n'y connaît rien te demande de lui conseiller un titre SF pour s'initier, tu lui réponds : "oh, n'importe quoi du moment que c'est publié sous le label. Tout se vaut." ?
Erion passerait par là, il te dirait sans doute que les monstres à tentacules et yeux pédonculés, aussi mauvais que puisse être le récit qui les animent, sont publiés sous le label.
Tu oublies les majuscules. Mais sinon, tu as raison. Il le fera, en menaçant de se mettre en colère et en rappelant que personne ne souhaite ça. C'est pourquoi j'exite.

Posté : mer. juin 09, 2010 6:59 pm
par Roland C. Wagner
La question, c'est de savoir si l'on veut revenir aux vraies valeurs futures ou bien aller vers un avenir qui rappelle un peu trop le passé.


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Posté : mer. juin 09, 2010 7:01 pm
par Sybille
Roland C. Wagner a écrit :Je ne vois pas pourquoi il faudrait souhaiter que la SF soit lue par des gens qui n'ont pas d'affinités avec elle.
Je passe juste le temps de plussoyer.
Et je rajoute ma couche à moi : je ne vois pas pourquoi il faudrait souhaiter que les gens lisent (des romans, hein).

Posté : mer. juin 09, 2010 7:11 pm
par Erion
Sybille a écrit :
Roland C. Wagner a écrit :Je ne vois pas pourquoi il faudrait souhaiter que la SF soit lue par des gens qui n'ont pas d'affinités avec elle.
Je passe juste le temps de plussoyer.
Et je rajoute ma couche à moi : je ne vois pas pourquoi il faudrait souhaiter que les gens lisent (des romans, hein).
Nan, mais la question, c'est pas de se préoccuper des lecteurs, c'est juste avoir une place au Flore. C'est pour ça que c'est vital.

Posté : mer. juin 09, 2010 7:18 pm
par Sybille
Erion a écrit :
Sybille a écrit :
Roland C. Wagner a écrit :Je ne vois pas pourquoi il faudrait souhaiter que la SF soit lue par des gens qui n'ont pas d'affinités avec elle.
Je passe juste le temps de plussoyer.
Et je rajoute ma couche à moi : je ne vois pas pourquoi il faudrait souhaiter que les gens lisent (des romans, hein).
Nan, mais la question, c'est pas de se préoccuper des lecteurs, c'est juste avoir une place au Flore. C'est pour ça que c'est vital.
Oui, mais, moi, je ne sais pas ce qu'est le Flore, alors...
(J'imagine que c'est un resto ? Perso, je vais juste au Quick et, plus rarement, au Buffalo :twisted: )

Posté : mer. juin 09, 2010 7:28 pm
par kibu

Posté : mer. juin 09, 2010 7:31 pm
par Lensman
Lem a écrit :
MF a écrit :Tu sais aussi bien que moi que BW se place (volontairement ?) juste à l'interface du "merveilleux scientifique" (les fourmis) et de l'ésotérique (le mystère des dieux).
Est-ce perçu comme de la SF par les médias et le grand public ? (je n'ai pas de réponse)
Bah. A la Fnac Italie, près de chez moi, et dans la plupart des librairies grand public auxquelles je peux penser, il est au rayon SF – en tête de gondole. Il s'inscrit de lui-même dans une généalogie qui comprend Asimov et Dick (Dick !). Si quelqu'un de connu par les médias généralistes et le grand public peut être associé à l'étiquette SF, c'est bien lui. Il est d'ailleurs le seul de la bande. Les autres font du thriller ou de la fantasy.
Bah ! Hitler se réclamait de Nietzsche... On n'y peut pas grand chose...

Oncle Joe

Posté : mer. juin 09, 2010 7:34 pm
par systar
Transhumain a écrit :
Lucie a écrit :D'autre part, l'extrait où il est question d'Onfray, le voilà :
« Le vrai art, il est toujours là où on ne l’attend pas », déclare Dubuffet au début de ­­L’Homme du ­­commun à ­­l’ouvrage1. Il en va de même pour la littérature. Elle n’est pas dans le panthéon masculiniste des vieux manuels ; elle ­­ n’est pas dans la ­­ culture parisianiste à couverture blanche. Elle ­­ n’est pas dans les « textes fondateurs » – fondateurs de quoi, au juste, sinon d’un discours normé qui vaut pour vérité indiscutable ? Elle n’est pas dans les stars autoproclamées de la piquette mondaine. La philosophie n’est pas dans les rassottements éternels sur Aristote, Socrate et Platon, sur la répétition inchangée des gloires et des références qui se répètent les unes les autres. Soulignons le phénomène Onfray : les auditeurs veulent autre chose, et se détournent de la ­­culture officielle et de sa prétendue légitimité2.
C'est encore pire que ce que j'imaginais.
Est-ce que l'auteur de ce truc l'a fait exprès, un peu comme Frédéric Pagès avec Jean-Baptiste Botul, ou... non?
C'est pas la peine d'être "universitaire" pour écrire des âneries pareilles sur la philosophie... (même si ce n'est pas l'objet principal du livre)