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Posté : jeu. juin 17, 2010 1:16 pm
par Argemmios
Ben le roman et la nouvelle ne sont PAS éligibles, donc on ne peut pas avoir d'aide à la publication.

J'vois pas où c'était pas clair dès le premier message ^^

Posté : jeu. juin 17, 2010 1:19 pm
par marypop
Argemmios a écrit :Ben le roman et la nouvelle ne sont PAS éligibles, donc on ne peut pas avoir d'aide à la publication.

J'vois pas où c'était pas clair dès le premier message ^^
arf ! Pardon ça m'a paru tellement capillotracté que mes yeux n'ont pas lu "non éligibles" mais qu'est-ce qui est éligible alors oO ?

Les livres de cuisine ?

enfin dans tous les cas, cela n'a rien de spécifique aux littératures de genre ou de l'imaginaire, mais à la fiction en règle générale.

Posté : jeu. juin 17, 2010 1:24 pm
par Argemmios
Ben en fait c'est surtout parce que les éditeurs de l'imaginaire ont tendance à ne faire que du roman et/ou de la nouvelle. Alors que les éditeurs plus généralistes peuvent aussi publier d'autres types d'ouvrages, qui eux sont éligibles.

Après il y a la disparité au niveau des régions. Les éditeurs de l'imaginaire de la région PACA peuvent avoir des subventions (et j'en connais plusieurs qui en ont eues) même pour des oeuvres de fiction.

Le discours de la responsable de la DRAC Lorraine (ou Vosges ?) aux Imaginales laissait entendre une volonté d'ouverture pour l'aide aux littératures de l'imaginaire. Mais là encore, c'est au niveau d'une région. Pas au niveau national.

Posté : jeu. juin 17, 2010 1:27 pm
par Lensman
Pour les essais, ça peut fonctionner.
Je me demande aussi si ce n'est pas parce que les commissions ont peur de se voir submergée de fictions à lire et à juger. C'est BEAUCOUP plus problématique que pour les essais.
Oncle Joe

Posté : jeu. juin 17, 2010 1:36 pm
par Lucie
Les régions où la nouvelle et le roman d'expression française sont éligibles peuvent refuser systématiquement les nouvelles et romans de SFFF. Il y a donc un double barrage : primo, c'est de la fiction, deuzio, c'est de l'imaginaire...

Les essais, oui (no comment), les biographies, aussi, doivent être éligibles, les ouvrages de photos sur les vieux métiers, ça le fait bien aussi... En Haute Normandie, faut publier un recueil d'anecdotes sur le France ! Ça sera subventionné, et ça se vendra bien.

Posté : jeu. juin 17, 2010 4:30 pm
par Jean-Claude Dunyach
Le_navire a écrit : Alors ? une édition sous fonds publics et une édition sous fonds privés ? :twisted:
Il y a des tas de façons d'aider les auteurs locaux, ou l'édition "exigeante", etc. Un exemple : au Danemark, l'état achète systématiquement un certain nombre d'exemplaires (genre deux ou trois milles) des livres des auteurs Danois pour mettre dans les bibliothèques d'état (y compris scolaires). Du coup, un auteur local est d'entrée plus rentable qu'un auteur étranger traduit, et en plus le goût du public se forme, via les bibliothèques, autour de la production locale. Je ne sais pas si c'est encore vrai mais ça l'était il y a quelques années.
De la même façon, beaucoup d'états (y compris la France) subventionnent des revues (Galaxies ou Bifrost), la publication de livres "difficiles" (essais, etc.), voire la traduction de certaines oeuvres vers et depuis des langues dites minoritaires (j'en ai bénéficié via la Commission Européenne). Ce n'est pas suffisant et de loin, bien sûr, mais ce n'est pas non plus le désert complet.
A côté de ça, le marché (parce que c'est sa vocation dans le magnifique système libéral dans lequel nous baignons) inonde les étals d'objets culturels en nombre effarants, produits en masse, sans politique culturelle globale ni concertation ni quoi que ce soit d'organisé, et le public achète en fonction des goûts majoritaires à un instant donné, qui sont sans doute le résultat d'un ensemble de matraquages publicitaires éhontés, de bouche-à-oreilles mal maîtrisés, d'une absence d'éducation ou de sensibilité à la culture et au bon goût (ça se voit que j'ironise, là, rassurez-moi), voire de l'influence pernicieuse et néfaste des forums qui se posent en arbitre des élégances, non mais...
Notre problème est, paradoxalement, celui de l'abondance, ou plutôt de la surabondance de l'offre, pas celui de la qualité. Il y a "trop" de bons produits culturels pour le temps qu'un individu moyen peut y consacrer, et de très loin. Même si ces "bons produits" (et c'est une définition purement locale) sont noyés dans la masse, ils sont là et on peut les trouver beaucoup plus facilement qu'on veut bien le dire, y compris dans les supermarchés.
Si on réfléchissait plutôt à une façon de mettre en valeur les produits que nous aimons, au lieu de nous lamenter sur l'existence envahissante des autres ?

Je vous poutoune,

Posté : jeu. juin 17, 2010 5:11 pm
par Fabien Lyraud
Pour rajouter au post de Jean Claude :
- Il est normal que des ouvrages présentant des niveaux de lecture diverses soient présents dans les librairies. Le public est divers et éclectiques et donc plus l'offre est diversifiée plus un livre peut trouver son public.
- D'un autre coté il est clair que certaines niches sont négligées. Et quand on a pas fait un effort sur le secteur en question il est difficile d'évaluer son impact.
- Les goûts des individus sont relatifs. Et comme on le dit souvent il n'y a pas de mauvais genre il n'y a que de mauvais écrivains. Et les mauvais écrivains ne sont pas forcément ceux qui vendent le plus. En tout cas pas toujours même si certains auteurs de best sellers sont mauvais.
- Dans les genres que nous défendons, la littérature populaire et la littérature ambitieuse sont les deux faces d'une même pièce. Les auteurs populaires instillent souvent des idées nouvelles qui sont ensuite reprise par des auteurs plus ambitieux qui leur donneront leurs lettres de noblesse. Ca a quelques rétés chez nous comme tend à le faire remarquer Jean Marc Lofficier.