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L'IUFM de Nice organisera les 29 et 30 octobre 2010 deux journées d'étude et de formation
sur le thème "Enseignement et science-fiction. Un outil pour la démarche d'investigation ?"

Principalement destinées aux enseignants et futurs enseignants, elles se proposent de faire
le point sur diverses expériences d'utilisation de la SF en classe, du primaire au supérieur,
et dans différentes disciplines (sciences, philosophie, français, langues...)

Intervenants : Estelle Blanquet, Ugo Bellagamba, Claude Ecken, Jean-Luc Gautero,
Nathalie Labrousse, Eric Picholle, Philippe Ramoin, Timothée Rey


Entrée libre et gratuite.
IUFM de Nice, centre Stephen Liégeard.

Le programme sera prochainement mis en ligne sur le site de l'IUFM.
Contact : Estelle Blanquet, SF@unice.fr

tiens tu feras un gros bisou à Ugo de ma part

caliban a écrit :Le programme sera prochainement mis en ligne sur le site de l'IUFM.
Contact : Estelle Blanquet, SF@unice.fr

L'annonce officielle, donc, l'affiche et le programme.

caliban a écrit : Principalement destinées aux enseignants et futurs enseignants, elles se proposent de faire
le point sur diverses expériences d'utilisation de la SF en classe, du primaire au supérieur,
et dans différentes disciplines (sciences, philosophie, français, langues...)

Pauvres gamins ! pauvre SF !
Vive l'école buissonnière !
Oncle Joe

Lensman a écrit :

caliban a écrit : Principalement destinées aux enseignants et futurs enseignants, elles se proposent de faire
le point sur diverses expériences d'utilisation de la SF en classe, du primaire au supérieur,
et dans différentes disciplines (sciences, philosophie, français, langues...)

Pauvres gamins ! pauvre SF !
Vive l'école buissonnière !
Oncle Joe

Totalement gratuite, cette réaction a priori avant même de savoir quelles expériences vont être rapportées. Dis-le tout de suite, que tu considères la SF comme un genre débile et nuisible çà la santé mentale des jeunes.
(et encore plus à celle des adultes amateurs de littérature de fiction, je suppose).

bormandg a écrit :

Lensman a écrit :

caliban a écrit : Principalement destinées aux enseignants et futurs enseignants, elles se proposent de faire
le point sur diverses expériences d'utilisation de la SF en classe, du primaire au supérieur,
et dans différentes disciplines (sciences, philosophie, français, langues...)

Pauvres gamins ! pauvre SF !
Vive l'école buissonnière !
Oncle Joe

Totalement gratuite, cette réaction a priori avant même de savoir quelles expériences vont être rapportées. Dis-le tout de suite, que tu considères la SF comme un genre débile et nuisible çà la santé mentale des jeunes.
(et encore plus à celle des adultes amateurs de littérature de fiction, je suppose).

Si ça peut permettre d'éviter que la SF se retrouve à l'école, je veux bien dire partout, pour le principe, que c'est "un genre débile et nuisible à la santé mentale des jeunes". Mais ça ne suffira pas, regarde, le sport, qui correspond parfaitement à cette description, est enseigné à l'école...
Oncle Joe

Lensman a écrit :

bormandg a écrit :

Lensman a écrit :

caliban a écrit : Principalement destinées aux enseignants et futurs enseignants, elles se proposent de faire
le point sur diverses expériences d'utilisation de la SF en classe, du primaire au supérieur,
et dans différentes disciplines (sciences, philosophie, français, langues...)

Pauvres gamins ! pauvre SF !
Vive l'école buissonnière !
Oncle Joe

Totalement gratuite, cette réaction a priori avant même de savoir quelles expériences vont être rapportées. Dis-le tout de suite, que tu considères la SF comme un genre débile et nuisible çà la santé mentale des jeunes.
(et encore plus à celle des adultes amateurs de littérature de fiction, je suppose).

Si ça peut permettre d'éviter que la SF se retrouve à l'école, je veux bien dire partout, pour le principe, que c'est "un genre débile et nuisible à la santé mentale des jeunes". Mais ça ne suffira pas, regarde, le sport, qui correspond parfaitement à cette description, est enseigné à l'école...
Oncle Joe

Ca veut dire quoi, éviter que la SF se retrouve à l'école?veiller à ce que les élèves soient à jamais interdits de réflexion intelligente et astucieuse, à jamais confortés dans les codes archaïques et surannés (ce qui garantira la perpétuation du refus de penser qui s'exprime entre autres dans le déni de la SF)?

bormandg a écrit : Ca veut dire quoi, éviter que la SF se retrouve à l'école?veiller à ce que les élèves soient à jamais interdits de réflexion intelligente et astucieuse, à jamais confortés dans les codes archaïques et surannés (ce qui garantira la perpétuation du refus de penser qui s'exprime entre autres dans le déni de la SF)?

Pour moi, l'école donne des connaissances de base, des instruments d'analyse et la manière de les utiliser (dans le meilleur des cas...). Pour ce qui est de la valeur artistique, tu m'excuseras de bien me moquer de l'avis de l'école (je parle de l'école en tant que telle, pas des individus qui sont enseignants).
Je me moquerais aussi bien d'une absence de déni qui viendrait de l'obéissance à l'avis d'autorité des enseignants, concernant un problème d'ordre artistique.
Après, si un prof, dans le cadre de son enseignement (ou non) et à titre personnel, amène tel gamin à s'intéresser à de la SF, comme à n'importe quelle autre production culturelle, bien, mal ou pas vue par telle ou telle instance, je trouve ça très bien.
Mais je ne te cache pas que, la discussion de salle des profs où des collègues de français se demanderaient : "Tiens, et toi, Demain les chiens, tu le fais quand ?" "C'est marrant, ça passe bien avec Molière", etc, vraiment, non merci... Tu me diras que, comme j'ai déserté les salles de profs pour désormais semer la confusion dans les enquêtes de l'EN, ce spectacle pitoyable m'est épargné...

Oncle Joe

Ou alors, on fait des cours spécifiques sur la SF
Mais même là, mon but, c'est de montrer la diversité du genre, pas d'imposer mes goûts à mes étudiants. Je leur fais lire des textes de SF qu'ils n'imagineraient pas lire, mais je refuse d'être la statue du commandeur qui bénit ou sanctionne leurs lectures.

La SF est une lecture de détente, de plaisir, un truc perso qui n'est pas dans le cadre scolaire. Si j'arrive à encourager la curiosité de mes étudiants (et souvent, c'est leur principale demande que de savoir ce qui se publie), je suis content.

Lensman a écrit :Pauvres gamins ! pauvre SF !
Vive l'école buissonnière !

Nice est à une heure et quart de vol de Paris. Viens apporter la contradiction !

Lensman a écrit :je ne te cache pas que, la discussion de salle des profs où des collègues de
français se demanderaient : "Tiens, et toi, Demain les chiens, tu le fais quand ?"
"C'est marrant, ça passe bien avec Molière", etc, vraiment, non merci...

Pour une fois, c'est toi qui manques d'imagination. Tu n'aurais pas forcément tort
(en tout cas, je serais d'accord avec toi : j'ai mis des années à apprécier les œuvres
de SF qu'on m'avait fait "étudier" au collège et au lycée, genre Le Meilleur des
mondes et Ravage) s'il s'agissait simplement à intégrer la SF à une liste de lectures
obligées. Mais nous parlons, comme nous en sommes tous conscients et pas peu
fiers, de l'un des rares genres littéraires qu'on ne saurait limiter à des considérations
exclusivement littéraires, à l'usage exclusif des "collègues de français" !

bormandg a écrit : Totalement gratuite, cette réaction a priori avant même de savoir quelles
expériences vont être rapportées.

Pour ce que j'en sais, il s'agit bien de l'utilisation de la SF comme outil pédagogique,
dans diverses disciplines, et non comme objet d'étude.

Estelle est formatrice "sciences" en IUFM, et adepte de l'expérimentation directe à chaque
fois que c'est possible, y compris avec les (tout-)petits. Mais il y a des cas où ça ne l'est
pas : le passage par la fiction est une alternative à l'argument d'autorité lorqu'il s'agit
de faire sentir que le référentiel géocentrique n'a pas de statut provilégié (c'est Kepler
qui a commencé !), ou de faire l'expérience de l'apesanteur (pareil)...

Il y aura aussi pas mal d'exemples d'emploi de la SF en philo (il me semble que ça va
presque de soi).

Oui , grosso modo , c'est ça , d'autant plus que les mômes , ils ont baigné dans la S.F. depuis tout petits , pour les ados , des auteurs comme Westerfeld , ça marche rudement bien ; et puis , la semaine dernière , des gamines que je pensais perdues pour la lecture m'ont demandé le 3ème tome de Twilight , ayant lu les 2 premiers , je lme suis empressé de satisfaire leur demande , espérant les amener petit à petit à des lectures plus substantielles...

Je vais préciser un peu plus ma pensée.
Les meilleures discussions que j'ai eues sur la SF avec un collègue de lettres, c'était avec un collègue qui avait une méfiance vis à vis de la SF (qu'il connaissait, il m'a fait un beau texte sur Lovecraft et la philosophie, que j'ai publié quelque part), pour des raisons philosophiques (esthétiques, aussi, mais à un niveau bien moindre, sur lequel il transigeait sans problème). Je l'ai vu travailler, j'ai vu la qualité de son travail (et la manière dont il était reçu par ses élèves). Le moins que l'on puisse dire, c'est que son enseignement, d'une qualité extraordinaire, ne risquait pas de porter le discrédit sur tel ou tel genre, même le plus farfelu et qu'en aucun cas, ses élèves n'étaient amenés au "déni" de quoi que ce soit. Après, leurs goûts, ils se le formaient eux-mêmes, même si, évidemment, il y a les suggestions de lecture, de spectacles, etc que peut donner le prof, et que peuvent demander les élèves (on est dans le monde...). Ils avaient juste acquis (selon leurs possibilités) des petites bases de connaissance et de réflexion.
L'école, ce n'est pas une agence de publicité culturelle. En tout cas, pas pour moi.

Oncle Joe

Lensman a écrit :Je vais préciser un peu plus ma pensée.
Les meilleures discussions que j'ai eues sur la SF avec un collègue de lettres, c'était avec un collègue qui avait une méfiance vis à vis de la SF (qu'il connaissait, il m'a fait un beau texte sur Lovecraft et la philosophie, que j'ai publié quelque part), pour des raisons philosophiques (esthétiques, aussi, mais à un niveau bien moindre, sur lequel il transigeait sans problème). Je l'ai vu travailler, j'ai vu la qualité de son travail (et la manière dont il était reçu par ses élèves). Le moins que l'on puisse dire, c'est que son enseignement, d'une qualité extraordinaire, ne risquait pas de porter le discrédit sur tel ou tel genre, même le plus farfelu et qu'en aucun cas, ses élèves n'étaient amenés au "déni" de quoi que ce soit. Après, leurs goûts, ils se le formaient eux-mêmes, même si, évidemment, il y a les suggestions de lecture, de spectacles, etc que peut donner le prof, et que peuvent demander les élèves (on est dans le monde...). Ils avaient juste acquis (selon leurs possibilités) des petites bases de connaissance et de réflexion.
L'école, ce n'est pas une agence de publicité culturelle. En tout cas, pas pour moi.

Oncle Joe

Mais comme l'ont fait remarquer Caliban et Hoel, ce n'est pas du tout de ça qu'il s'agit, encore que personnellement je voie la SF comme l'application au roman du programme établi par notre Hugo national dans la Préface de Cromwell! Et l'emploi des méthodes de la SF pour aider à l'enseignement des sciences me paraît une excellente méthode.

bormandg a écrit : Mais comme l'ont fait remarquer Caliban et Hoel, ce n'est pas du tout de ça qu'il s'agit

Ah bon? Je n'ai rien dit alors... on laisse donc tomber le côté "littérature".
J'ai enseigné la SF dans une école (oui!) d'ingénieurs (Erion m'a succédé). C'est très amusant, c'est dans le cadre d'un "alibi" culturel (il faut tout de même que ces jeunes gens aient un peu de culture...). Tu vois, on est loin du "déni", à ce niveau, c'est pour des gens qui s'en fichent bien, des questions de "déni".. C'est la SF, comme ça pourrait être le cinéma japonais, la poésie romantique anglaise, le dessin animé, le manga, le rock alternatif (j'aime cette dénomination), le "nose art" des avions de la Seconde Guerre mondiale, que sais-je, les cuirassés japo... (non, OK, pas ça...)
A un certain niveau, tout est culture, à partir du moment où on sait l'exposer et en montrer l'intérêt à différents niveaux (on essaie). Mais ce n'est pas l'"école".
Je trouve ça très chouette ! Mais pas à l'école...

Oncle Joe

Tiens, j'y pense... on ne doit pas les fermer, les IUFM ?
Oncle Joe