L'imaginaire au féminin : utopie et science-fiction

[Lensman]

Moi, j'aime le positivisme.

Moi aussi, surtout la période où Auguste Comte est devenu complètement fou, et que ça se transforme en une religion farfelue !
Oncle Joe

[silramil]

Moi, j'aime le positivisme.

Moi aussi, surtout la période où Auguste Comte est devenu complètement fou, et que ça se transforme en une religion farfelue !
Oncle Joe

Oui, c'est super. j'adore la religion de l'humanité !

[Erion]

Tss, le seul vrai positiviste ne fut pas Comte, mais Littré. Mais les gens préfèrent les individus folkloriques

[bormandg]

Comme le signale Silramil, il faudrait distinguer le sujet et le moyen. Que Le Guin aborde les questions sous l'angle anthropologique, ne fait pas de ses romans des romans sur la science.

Mais la question envisagée n'est pas celle des romans SUR la science, elle est celle, plus large, des romans dans un cadre scientifique et technologique. Qui inclut les romans de Ursula Kroeber (Le Guin).

ben si on fait une équation entre "romans ayant un cadre scientifique et technologique" et "roman montrant une société technocratique", autant dire que la quasi-totalité de la SF est technocratique.

Bon, en voulant éviter une confusion, on arrive à la confusion opposée. tous les deux, du coup.
Ceci étant, il y a une graduation qui va du roman totalement non technocratique qu'est Le Fils de l'Homme à celui totalement technocratique qu'est Les Monades urbaines, en passant (entre autres) par L'Oreille interne, L'Homme dans la labyrinthe, La Fin de l'Hiver, Majipoor, La Tour de verre... (c'est exprès que je prends des livres d'un seul auteur à la gamme étendue)...
Reste à savoir où nous mettons la limite que nous voulons étudier....

[bormandg]

Donc aux sciences du langage...

Hm, non. Enfin, je vois ce que tu veux dire, mais il n'y a pas de démarche de hard science chez Le Guin. Elle ne fait "que" de la SF. Elle pose une hypothèse, et elle regarde ce qui se passe. On ne voit pas de méthodologie des sciences du langage à l'oeuvre, c'est bien le récit qui guide le roman.
A ce compte, Guy Gavriel Kay, dans Tigane ou Sarance, fait de la hard science politique.
Si j'ai aussi cité le dit d'Aka, c'est que, dans son principe, il n'est guère éloigné de Terremer. C'est un peu le même continent qui est étudié.
Comme elle a des connaissances anthropologiques (mais je rappelle que ce n'est absolument pas sa formation. Elle n'est ni historienne, ni anthropologue, elle a fait des études de français, sur Ronsard.), elle évite les gros écueils, mais c'est pas non plus une véritable démarche scientifique. Elle a de superbes intuitions au demeurant, mais c'est parce que c'est une très bonne romancière, pas parce que ce serait une scientifique de haute volée.

Autrement dit c'est un auteur de science-fiction, pas un auteur de science. Quelle surprise!

[MF]

Incidemment, il me semble plus difficile de trouver du "technocratique", pour autant que ce terme ait un sens...

Il a un sens polémique. Du coup, le thème n'est directement reconnaissable que chez
les auteurs qui se voient comme anti-technocratiques...

Pierre Boulle : Les jeux de l'esprit ; technocratique ou pas ?

[dracosolis]

bon alors la question c'est quoi ?

[Nébal]

Quelle est la prochaine mouche ?

[Soslan]

Cinq pages rien qu'à cause de ma petite remarque, vous me gâtez là.
Allez, plus que 691autres.

[Crapougnette]

De retour d'une (éprouvante) soutenance de thèse à Paris, je découvre les 9 pages du fil et j'avoue qu'il m'insipre un peu les mêmes réactions que ce que j'ai entendu cet après-midi dans la bouche de certains collègues. La communauté s'amenuise, et elle est en butte à des difficultés extérieures, en particulier des difficultés économiques - elle risque de réagir par le durcissement, la méfiance, l'intolérance latente, le sectarisme et le dogmatisme. Ces nouveaux périls-là me paraissent aussi grave que les premiers. Les auteurs de SF et les chercheurs ont au moins un point commun : ils devraient se définir par un esprit ouvert, une curiosité toujours en éveil, une capacité à remettre en cause leurs certitudes. Chez les chercheurs (au moins dans mon domaine) je crains que l'on ne s'en éloigne de plus en plus. J'espère qu'on n'en fera pas autant ici. La SF, c'est d'abord et avant tout ce qu'on n'a pas encore lu et qui va nous surprendre. Bien plus que le carcan de ce qu'elle a déjà produit et qui en fermerait les frontières.
Et puis, bien sûr, il y a le plaisir des rencontres humaines dans des espaces vivants, avec des gens différents qu'on ne connait pas encore, ou qu'on retrouve un peu autrement. On ne sait pas ce qui va se passer avec eux mais on peut s'en réjouir à l'avance. Et on va essayer de leur raconter un peu le goût de nos gourmandises, avec des mots qu'on va essayer de trouver justes, pour eux. (Ce qu'on ne peut pas faire dans un jury de soutenance, où le plaisir n'est pas convié à siéger).
A bientôt à Genève ou ailleurs
Bises
Sylvie

[dracosolis]

euh y'a que moi qui n'est pas bien sûre de suivre de quoi tu parles?

[Soslan]

euh y'a que moi qui n'est pas bien sûre de suivre de quoi tu parles?

Pour ma pomme disons que je n'ai pas du tout suivi le rapport avec le fil, mais je plussoie tout à fait le propos en lui-même.

[Eons]

Trollesse, peut-être.

Plutôt "drôlesse", alors !

Étymologiquement, c’est la même chose.

[jerome]

Voici quelques photos de la journée de samedi, en attendant les audios et les vidéos.

Marc Atallah (vous noterez la subtilité du dispositif pour l'enregistrement audio...).


Sylvie Lainé


Les organisatrices, Stéphanie Bessard (de la bibliothèque Filigrane) et Susanne Hagemann de l'association Kyrielle.


Michelle, qui a fait de très belles lectures des livres de Sylvie Lainé.

[jerome]

Voici les vidéos et les mp3 des deux interventions de Marc Atallah de la Maison d'Ailleurs et Sylvie Lainé
Sylvie : http://www.actusf.com/spip/spip.php?article11268
Marc : http://www.actusf.com/spip/spip.php?article11265