Angelier, Damasio, Dumay et Lehman à la radio
Posté : lun. août 15, 2011 8:22 am
Le forum de la Science-Fiction et de la Fantasy
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(Meilleur que moi, apparemment...). Appel d'air comme preuve de la capacité d'analyseErion a écrit : Bon, y'a eu des moment amusants, mais ça tenait bien la route dans l'ensemble
(ou je suis très bon public).
Ah ouais, mais si tu retiens uniquement les passages amusants.caliban a écrit : Appel d'air comme preuve de la capacité d'analyse de la société par la SF, une distinction entre une "hard science sur le retour" et, en gros,
tout le reste qui se fond progressivement dans la littérature générale, l'espace auquel il
n'est plus utile de rêver puisque, de toute façon, on n'ira jamais...
Ce n'est pas faux, mais ce n'est pas non plus pertinent. Pour moi (mais je ne l'ai pasErion a écrit : Objectivement, ce que dit Damasio sur "Appel d'Air" n'est pas faux.
Après le jugement qu'on peut avoir sur le résultat c'est tout autre chose. Il a voulu dire
par là que les auteurs de SF étaient intéressés par les phénomènes politiques, tout
autant que le polar.
Tu emploies ici "fantasy" dans le sens de "fantasmatique" ?Erion a écrit :Enfin sur le space-op (et non le soap-opéra), qui s'assimile de plus en plus à de
la fantasy, je ne suis personnellement pas d'accord, mais le propos ne m'a pas paru
aberrant. Il y a un aspect très "fantasy" dans le space-op classique, dans le sens où on
a pas l'impression que l'on voyagera dans l'espace de notre vivant.
Quel était son but ?Erion a écrit :Alors après, y'a des généralités, des simplifications, mais l'émission n'avait pas
pour but de donner une image définitive de la SF.
Superdupont , sauve-nous !Mais c'est de
l'anti-science-fiction.
Pourquoi il a tué Jules Verne ?Hoêl a écrit : Superdupont , sauve-nous !
Comme le polar. Est-ce que tous les propos politiques dans le polar sont intéressants ? C'est le problème de la place du politique dans la fiction, ce n'est pas spécifique à la science-fiction.caliban a écrit :Ce n'est pas faux, mais ce n'est pas non plus pertinent. Pour moi (mais je ne l'ai pasErion a écrit : Objectivement, ce que dit Damasio sur "Appel d'Air" n'est pas faux.
Après le jugement qu'on peut avoir sur le résultat c'est tout autre chose. Il a voulu dire
par là que les auteurs de SF étaient intéressés par les phénomènes politiques, tout
autant que le polar.
relu depuis), du point de vue de l'analyse politique, Appel d'air ne dépassait guère
le niveau Café du commerce. "Intéressés", certes. Intéressants ? Ca restait à prouver.
Ce qui est quand même un comble !
Je ne saisis pas trop le rapport. J'ai l'impression, à écouter l'émission, que les participants ont voulu passer le message suivant : "vous pouvez aller dans le rayon SF et vous pourrez trouver quelque chose susceptible de vous intéresser". Je n'ai pas vu beaucoup plus que cela. Sauf l'idée qu'à part Greg Egan, la SF d'avenir ne serait que celle utilisant les sciences humaines (ce qui est un programme bien restreint et bien trop définitif à mon goût). Gilles n'a pas dit "la SF doit devenir littéraire et se fondre dans la masse", mais "J'AI envie de publier de la SF littéraire". C'est un projet d'éditeur, ça ne dit même pas que les autres éditeurs ne font pas dans le littéraire, mais ça identifie sa collection. Je trouve ça honnête et bien clair.Je comprends ce qui a été dit et il me semble que c'est en effet assez représentatif de
tendances importantes, sinon majoritaires, de ce qui se fait actuellement dans le champ
SFF (le contraire eût été surprenant, avec ces invités). Pour autant, je ne suis pas prêt
à admettre que c'est représentatif de la science-fiction. Quels que soient ses prémisses
et ses projets, la SF est une littérature spéculative, exploratoire, d'avant-garde,
certainement pas un lieu d'expression de "préoccupations du grand public".
Avant l'émission nous avons été très rapidement briefés : soyez pédagogiques, pas trop techniques, ne vous adressez pas à des gens qui connaissent... D'où le fait que l'animateur (Nicolas Martin) m'ait demandé d'expliquer l'expression "speculative fiction". Même s'il s'est trompé sur soap opera / space opera, cet animateur connaît bien le genre et contrairement à d'autres animateurs d'émission où je suis allé, il a un vrai côté "fan", enthousiaste, joueur...caliban a écrit :Quel était son but ?Erion a écrit :Alors après, y'a des généralités, des simplifications, mais l'émission n'avait pas
pour but de donner une image définitive de la SF.
Je suis coupable de ce passage, mais c'est pas une analyse théorique, c'est un sentiment personnel ; je ne publie plus de space op' en Lunes d'encre parce que les textes de SF qui m'intéressent le plus ne relèvent pas de ce genre. Et encore, j'ai publié le Frank M. Robinson que je trouve formidable (mais pas pour son côté SF) et je vais rééditer le cycle d'Omale (avec du matériel inédit) parce que (par ricochet) ça me replonge dans la SF de Jack Vance que j'adorais quand j'avais treize ans.caliban a écrit : ... l'espace auquel il n'est plus utile de rêver puisque, de toute façon, on n'ira jamais...
Le polar n'affiche pas de vocation spéculative — ce qui est l'une des spécificités de la SF !Erion a écrit : Comme le polar. Est-ce que tous les propos politiques dans le polar sont intéressants ?
C'est le problème de la place du politique dans la fiction, ce n'est pas spécifique à la
science-fiction.
Assurément.Erion a écrit : Evidemment, on aurait pu évoquer le texte contre Hadopi, cité à l'Assemblée
nationale, ce qui aurait donné un autre éclairage.
Un peu court, quand même (je parle ici en auditeur de longtemps de France-Cul,Erion a écrit : J'ai l'impression, à écouter l'émission, que les participants ont voulu passer
le message suivant : "vous pouvez aller dans le rayon SF et vous pourrez trouver
quelque chose susceptible de vous intéresser". Je n'ai pas vu beaucoup plus que cela.
(...) Et pour le public de France Culture, je pense que ce message est plutôt pertinent.
C'est peu dire !Erion a écrit : Sauf l'idée qu'à part Greg Egan, la SF d'avenir ne serait que celle utilisant
les sciences humaines (ce qui est un programme bien restreint
Et alors ? C'est quoi le rapport avec le propos politique ? Comme il se trouve que la science-fiction est de la fiction, elle traite de tous les domaines du réel. Et parmi eux, y'a la vie politique. On est pas pour autant obligé de faire de la spéculation dès qu'on parle de politique. De la même manière qu'on est pas obligé de faire de la spéculation dès que deux individus s'embrassent dans un roman de SF, dès qu'ils ont des sentiments, etc...caliban a écrit :Le polar n'affiche pas de vocation spéculative — ce qui est l'une des spécificités de la SF !Erion a écrit : Comme le polar. Est-ce que tous les propos politiques dans le polar sont intéressants ?
C'est le problème de la place du politique dans la fiction, ce n'est pas spécifique à la
science-fiction.
Tu es un hyperconnaisseur de SF, pas du tout représentatif de l'auditeur de France Culture qui ne va pas dans les rayons de SF. Une émission ne doit pas se caler sur les 0,1 pour mille de l'élite des gens qui s'y connaissent dans un domaine.Un peu court, quand même (je parle ici en auditeur de longtemps de France-Cul,
qui n'a pas vraiment besoin qu'on lui explique comment trouver sa dose dans une
librairie).
Un auteur de polar ou de SF peut, en tant que citoyen, tenir des propos politiquesErion a écrit : Et alors ? C'est quoi le rapport avec le propos politique ?
Certes. Mais lorsque le propos politique se réduit à "j'aime pas Sarko et son électionErion a écrit : Comme il se trouve que la science-fiction est de la fiction, elle traite de tous les
domaines du réel. Et parmi eux, y'a la vie politique. On est pas pour autant obligé
de faire de la spéculation dès qu'on parle de politique.
Je revendiquais, pour moi et pour l'essentiel du public en question, la capacité deErion a écrit :Tu es un hyperconnaisseur de SF, pas du tout représentatif de l'auditeur decaliban a écrit : Un peu court, quand même (je parle ici en auditeur de longtemps de France-Cul,
qui n'a pas vraiment besoin qu'on lui explique comment trouver sa dose dans une
librairie).
France Culture qui ne va pas dans les rayons de SF.
Ca... Quand il analysait les possibles conséquences politiques d'un événementErion a écrit :Heinlen était un très mauvais spéculateur politique