Sympathique vernisssage, donc, hier soir, de l'exposition Cottier dans le très beau
Parc Valrose de la faculté des sciences de Nice. Une cinquantaine de personnes, dont les suspects habituels, mais aussi pas mal d'étrangers.
La vice-présidente "recherche" de l'Université, Sylvie Mellet, a rappellé l'implication de celle-ci à la fois dans l'accès des étudiants, y compris en sciences, à la culture et à l'art contemporain, et dans les études en science-fiction (depuis les années 1980, où ce n'était encore pas si courant en France, jusqu'aux actuelles journées "Sciences & Fictions" de Peyresq et "Enseignement & SF" de l'ESPE de Nice), et remercié Estelle Blanquet, principale organisatrice de cette expo et du "Jaradin des sciences" dans lequel elle s'inscrit, avec plusieurs milliers d'enfants attendus la semaine prochaine sur le campus, également sur le thème de la SF.
Elle a inscrit l'œuvre de Didier Cottier dans une tradition bien établie de l'art contemporain, qui devient « un pouvoir d’affecter et d’être affecté ». L’ancienne dialectique platonicienne du moule et de la brique, de la “forme” s’imposant à la “matière”, fait place à un genre de coopération, à un couplage entre forces et matériaux, à la mise en rapport de différents types “d’énergie”. Pour le plasticien, « il ne s’agit plus de reproduire ou d’inventer des formes, mais de capter des forces », comme l'explique quelque part Deleuze. Mais son ancrage dans la SF permet à Didier de refuser la dissociation trop fréquente entre "objet d'art" et "objet technique", qui détourne parfois l'attention de « l'intention esthétique ” qui permet à tous, savants, techniciens, hommes d'action, de communiquer.
Le dernier orateur "officiel", sur un mode plus passionnel, était un historien du droit local, amateur de "pédagogies innovantes", un certain Ugo Bellagamba.
L'expo proprement dite avait lieu dans
l'arrière-scène un beau volume surplombé par les machineries de l'ancien opéra du "grand château". Elle comportait cinq
grandes statues et plusieurs petites, dont le terrible
Conspiracy cher à Roland Wagner, ainsi qu'une douzaine de reliefs, donc certains inédits, comme cet étonnant
Au bord du vortex, et autant de dessins, grands et petits.