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Nécro ici.
JDB

comme on l'aura compris, Kurt Vonnegut s'est donc éteind à l'âge de 84 ans. Il faisait partie des grands anciens.

On se souviendra particulièrement du Breakfast du champion et Abattoir 5. Apparemment il y aurait une demi-douzaine de romans qui n'auraient pas été traduit en français (quelqu'un les a lu ? Ils ne valent vraiment pas le coup ?)

Je vous mets la bio qu'on trouve sur Wikipédia.

Kurt Vonnegut, Jr., est un écrivain américain né le 11 novembre 1922 à Indianapolis, dans l'état de l'Indiana aux États-Unis. Il meurt le 12 avril 2007 à New York des suites d'une blessure crânienne consécutives à une chute.

Il s'est engagé dans l'armée américaine pendant la Seconde Guerre mondiale. Il a participé à l'offensive des Ardennes, a été prisonnier de guerre à Dresde et a subi le bombardement de cette ville par les alliés. Ces expériences ont été décrites dans Abattoir 5. A son retour aux États-Unis, il épouse Jane Mary Cox et se lance dans des études d'anthropologie à l'université de Chicago.Il se tourne ensuite vers le journalisme et exerce différents métiers.

Il crée, à l'occasion, le personnage de Kilgore Trout, auteur de science-fiction des plus ringards, clone parodique de l'auteur. Il apparaîtra dans plusieurs romans et finira par obtenir le prix Nobel dans Le Breakfast du champion. L'écrivain Philip José Farmer l'introduira dans le monde réel en publiant sous ce pseudonyme le roman Venus on the half-shell (Le Privé du cosmos).

Trop, c'est trop.
Oncle Joe, triste

Alors ça, c'est une très triste nouvelle.

Vonnegut Jr était l'une des voix les plus originales de la SF, même si il récusait ce terme. Et à vrai dire, il faisait surtout de fantastiques bouquins, d'une modernité et d'une inventivité incroyable.

Après le Breakfast des champions, ces livres ont plus volontiers été classés en blanche (à sa demande), puis dans les années 80 il s'était surtout consacré à la peinture. Cela dit, il était devenu une sorte de patriarche pour toute une communauté d'aspirants écrivains, et n'avait rien perdu de sa verve. En février 2005 il avait essoré l'administration Bush dans un édito paru dans le San Francisco Chronicle. Et comme toujours avec lui, tout le monde en prenait pour son grade.

Il n'avait pas une vision très reluisante de ses semblables, et le disait avec énormément de talent. Peut-être même du génie.

Sale début de journée.

C'est la vie.


(en passant, "le breakfast du champion" est un film plutot réussi qui donne une légère idée de l'oeuvre de l'écrivain)

Vonnegut mort! je sais plus quoi dire – C’est la fin du monde, c’est sur!

Oui, c'est la fin du monde.
Une télé repassera peut-être "Abattoir 5", une adaptation que je trouve très réussie (ce n'est pas si courant), et puis après, il ne restera plus que nous pour entretenir la flamme, jusqu'à notre mort définitive.
Et jusque là, courage!
Oncle Joe

J'ai beau chercher, je ne trouve pas le mot « science-fiction » dans la dépêche de Reuters.

C'est des buses, chez Reuters.

Je vous invite à leur envoyer des courriels de protestation.

Et en plus, comme le remarque Roland, personne ne nous aime...
Joe

Roland C. Wagner a écrit :J'ai beau chercher, je ne trouve pas le mot « science-fiction » dans la dépêche de Reuters.

C'est des buses, chez Reuters.

Peut-être, simplement, respectent-ils les volontés de K.V.Jr qui "récusait" le terme science-fiction...

En tout cas, ce vendredi 13, dans "Libération", Frédérique Roussel parle bien de science-fiction dans son article hommageà Vonnegut intitulé... "Science Friction".
Et dans le gratuit "Métro", on trouve un article, "Kurt Vonnegut libéré de la vie", signé "J.L. avec AFP", où il est aussi question de science-fiction.
Nous sommes moins seuls que je le croyais...
Joe

Faut pas montrer d’images pornographiques à un enfant innocent comme moi!

Je reviens sur la disparition de Kurt Vonnegut
car je me sens infiniment plus triste que pour n'importe quelle autre écrivain
Pour beaucoup d'ancien comme moi, pour beaucoup de ceux qui ont eu vingts ans dans les années 70 Vonnegut n'était pas seulement un écrivain de génie,
il était véritablement le porte-parole de toute une génération, celui qui exprimait le mieux notre conception de la vie. Le message délivré par ses romans ( "Abattoir 5" et "Le breakfast du champion" par exemple) était exactement celui que l'on aurait souhait exprimer nous même si on avait possédé le talent littéraire.
Ce qui explique sans doute son succès sur les Campus de années 60/70. Je ne sais pas si les générations actuelles mesurent complètement l'emprise qu'avait Vonnegut notre imaginaire, sur nos conception morales et politiques.
Cette pourquoi son décès me touche profondément. C'est comme-ci, un peu de la conscience du monde venait de disparaître.

Un lien sur le Washington Post
http://www.washingtonpost.com/wp-dyn/co ... 00946.html