Première INTERVIEW de MG Dantec à propos d'Artefact
Posté : ven. août 17, 2007 5:30 pm
Première INTERVIEW de MG Dantec à propos d'Artefact
Artefact, sous-titre Machines à écrire 1.0. Expliquez-nous ?
Chacun des romans de cette trilogie est une machine à écrire. Donc du hardware. Donc, dans une logique éminemment moderne, chaque « machine », chaque livre-machine est un produit. J’ai voulu faire le premier livre-machine, la première « série » de livres-machines. Chaque cycle porte le numéro de version informatique afférent, comme tout logiciel du commerce, comme l’ordinateur posé sur votre bureau que vous utilisez chaque jour. La technique, c’est le réel. Je suis un écrivain du réel, donc de la technique. Cela n’a rien à voir avec de la science-fiction.
Peut-on, à propos de ce livre, parler de Trinité ?
Le thème central du livre est le Sujet, l’Individu, observé par les microscopes du futur. Trois récits structurés comme un cerveau qui enferment chacun des lecteurs dans une terrible machine : la Machine du 11 septembre, la Machine de l’identité et la Machine du Mal. Le premier, Vers le Nord du ciel, est la partie droite de votre cerveau, le second, Artefact, son corps calleux, le dernier, Le Monde de ce Prince, son hémisphère gauche. La lumière, les limbes et l’enfer pour catapulter le lecteur du rayon de lumière pure qu’est la grâce jusqu’au dernier cercle de l’Enfer.
Vous êtes un maître du polar, de la peur, de l’effroi. Vous aviez à nouveau envie de glacer le sang de vos lecteurs ?
Pendant des années, des centaines de lecteurs m’ont demandé de faire un livre dans l’esprit des Racines du Mal. Mais à quoi bon refaire le même livre. Finalement, j’ai admis que j’étais en mesure de franchir le mur des Racines du mal, que j’étais en mesure de faire glisser la Peur dans l’orbite terroriste de la Terreur.
Pourquoi avoir placé le 11 septembre au cœur de votre premier récit ?
Parce que la meilleure façon de réaliser ce qu’était le 11 septembre était d’installer mes lecteurs directement dans les Tours.
Vous avez écrit : « Je n’ai pas le choix, j’ai signé un contrat avec le Diable en dehors de celui que j’ai signé avec mon éditeur ». Ce contrat est-il à l’origine du troisième roman de cette trilogie ?
Ne pas oublier qu’on ne passe réellement aucun véritable contrat avec le Diable. Je pense avoir dépassé une certaine limite avec ce roman. De nombreux « écrivains » jouent avec le mal dans des polars insoutenables de drôlerie. J’ai vu la mort en direct à moins d’un mètre de moi en ex-Yougoslavie, des enfants découpés à la mitrailleuse. Alors, j’ai tenté une expérience littéraire unique, une expérience de vérité, manier des forces instables, en mouvement, ne pas jouer avec la vérité. Pour que chaque lecteur prenne conscience que le Diable ne cessera jamais de les fixer de son regard jubilatoire pendant qu’ils tourneront les pages de ce roman.
Ce livre est beaucoup moins gros que vos précédents.
Après avoir été accusé de faire les plus gros volumes de la littérature contemporaine française, j’ai voulu démontrer que je pouvais la faire exploser en plein vol sur le court également. Une manière de diversifier mes munitions pour un résultat que l’on jugera sur pièce.
Renouez-vous ici avec le genre des titres qui ont fait votre notoriété ?
Je ne renoue pas avec un genre, je poursuis mon travail.
(source : http://www.rentree-litteraire.com/pages/dantec.htm)
Artefact, sous-titre Machines à écrire 1.0. Expliquez-nous ?
Chacun des romans de cette trilogie est une machine à écrire. Donc du hardware. Donc, dans une logique éminemment moderne, chaque « machine », chaque livre-machine est un produit. J’ai voulu faire le premier livre-machine, la première « série » de livres-machines. Chaque cycle porte le numéro de version informatique afférent, comme tout logiciel du commerce, comme l’ordinateur posé sur votre bureau que vous utilisez chaque jour. La technique, c’est le réel. Je suis un écrivain du réel, donc de la technique. Cela n’a rien à voir avec de la science-fiction.
Peut-on, à propos de ce livre, parler de Trinité ?
Le thème central du livre est le Sujet, l’Individu, observé par les microscopes du futur. Trois récits structurés comme un cerveau qui enferment chacun des lecteurs dans une terrible machine : la Machine du 11 septembre, la Machine de l’identité et la Machine du Mal. Le premier, Vers le Nord du ciel, est la partie droite de votre cerveau, le second, Artefact, son corps calleux, le dernier, Le Monde de ce Prince, son hémisphère gauche. La lumière, les limbes et l’enfer pour catapulter le lecteur du rayon de lumière pure qu’est la grâce jusqu’au dernier cercle de l’Enfer.
Vous êtes un maître du polar, de la peur, de l’effroi. Vous aviez à nouveau envie de glacer le sang de vos lecteurs ?
Pendant des années, des centaines de lecteurs m’ont demandé de faire un livre dans l’esprit des Racines du Mal. Mais à quoi bon refaire le même livre. Finalement, j’ai admis que j’étais en mesure de franchir le mur des Racines du mal, que j’étais en mesure de faire glisser la Peur dans l’orbite terroriste de la Terreur.
Pourquoi avoir placé le 11 septembre au cœur de votre premier récit ?
Parce que la meilleure façon de réaliser ce qu’était le 11 septembre était d’installer mes lecteurs directement dans les Tours.
Vous avez écrit : « Je n’ai pas le choix, j’ai signé un contrat avec le Diable en dehors de celui que j’ai signé avec mon éditeur ». Ce contrat est-il à l’origine du troisième roman de cette trilogie ?
Ne pas oublier qu’on ne passe réellement aucun véritable contrat avec le Diable. Je pense avoir dépassé une certaine limite avec ce roman. De nombreux « écrivains » jouent avec le mal dans des polars insoutenables de drôlerie. J’ai vu la mort en direct à moins d’un mètre de moi en ex-Yougoslavie, des enfants découpés à la mitrailleuse. Alors, j’ai tenté une expérience littéraire unique, une expérience de vérité, manier des forces instables, en mouvement, ne pas jouer avec la vérité. Pour que chaque lecteur prenne conscience que le Diable ne cessera jamais de les fixer de son regard jubilatoire pendant qu’ils tourneront les pages de ce roman.
Ce livre est beaucoup moins gros que vos précédents.
Après avoir été accusé de faire les plus gros volumes de la littérature contemporaine française, j’ai voulu démontrer que je pouvais la faire exploser en plein vol sur le court également. Une manière de diversifier mes munitions pour un résultat que l’on jugera sur pièce.
Renouez-vous ici avec le genre des titres qui ont fait votre notoriété ?
Je ne renoue pas avec un genre, je poursuis mon travail.
(source : http://www.rentree-litteraire.com/pages/dantec.htm)