les imaginales 2008 en direct

[jlavadou]

Et pour clore cette première journée (et surtout en attendant de m'habituer à cette putain d'odeur de clope dans la chambre d'hôtel), dernière série de photo, sur nos amis les livres.

Installation des stands ce matin :








Les livres d'Actusf (profitons-en pour faire un peu de pub !) :




La mascotte des éditions Organic :


Sous les feux de la rampe :




Bonne nuit !

[Daylon]

Vas-y, fait ton malin, avec ton bokeh de rigolo

[jerome]

De retour ce matin aux Imaginales. La journée d'hier fut... surprenante par rapport au premier jour du salon. D'habitude c'est un jour totalement mort. Et là... le public était (relativement) présent. Sans que ce soit la foule des grands jours non plus. Mais enfin, c'était la première bonne surprise.

Pour commencer la journée, on vous propose une première galerie de photo. L'année dernière Dylan Pelot (le fils de...) avait pris des photos d'auteurs pour monter des affiches bidon de films d'horreur. En voici quelques unes. Désolé pour les reflets, c'est juste pour vous donner une idée de son travail. Saurez-vous reconnaître Claude Ecken, Pierre Bordage, Marc Caro, Sarah Doke, Thomas Bauduret, Sylvie Lainé, David Calvo, Manon Fargetton ou bien encore Gudule dans ces photos ?

[jerome]

Des nouvelles de la fresque des illustrateurs... Ce matin, ils en sont là :

[Eric]

L'année dernière Dylan Pelot (le fils de...) avait pris des photos d'auteurs pour monter des affiches bidon de films d'horreur. En voici quelques unes. Désolé pour les reflets, c'est juste pour vous donner une idée de son travail.

On a le droit de dire que c'est naze, ou Dylan est un ami ?

Parce que là, moi, comme ça, je serais plutôt désolé pour les affiches, mais bon...

[jerome]

Petite tounée d'auteurs

Gilles Servat entouré de Lucie Chenu et Mélanie Fazi


Jean-Claude Dunyach au travail


Cédric Ponge, plasticien


Magalie Duez des éditions Griffe d'Encre


Manu de fantasy.fr


Christophe Thill et Thomas Bauduret, les éminences grises des éditions Malpertuis


Claude Ecken


Karim Berrouka et Barbara (un peu navré...)


Une célébrité chez les lecteurs, George Borman


La vie sur le stand...

[jerome]

Petite expo d'illustrations des memrbres d'Art & Fact. Désolé pour la qualité des photos...

[jerome]

Des auteurs, encore des auteurs

Ange


Don Lorenjy


Sylvie Miller


Marc Vassart


Mélanie Fazi et Jean-Marc Ligny


Philippe Ward

[Patrice]

Salut,

Une célébrité chez les lecteurs, George Borman

A ce propos, Georges achète-t-il toujours tout ce qui lui tombe sous la main?

A+

Patrice

[jlavadou]

Conférence sur l'uchronie et les histoires alternatives.
Avec Johan Heliot, Christophe de Jerphanion (animateur), Michel Pagel, Alain Grousset.

Question : quelle est pour vous la définition de l'uchronie ?

JH : il s'agit de s'amuser avec l'histoire, plutôt la petite (les anecdotes, les figures historiques réelles ou littéraires) que la grande. Dans ses livres, sa vision de l'Histoire est d'ailleurs différente de celle enseignée.

MP : il s'agit d'une Histoire alternative, avec un point de rupture, un événement qui fait que l'Histoire prend un tour différent. On se projette alors à 1, 10, 100 années de ce point de rupture et on regarde ses conséquences. Le point de rupture a intérêt à un connu un minimum du lecteur pour capter son intérêt.

AG : il parle plus de point de divergence (par rapport à son anthologie qui sort bientôt chez Flammarion, Divergence 01). Pour lui il y a deux sortes d'uchronie :
- l'uchronie historique : exemple : Hitler a gagné la guerre
- l'uchronie technologique : apparition (ou non) d'une technologie à un moment donné
AG, avec sa nouvelle collection jeunesse chez Flammarion (Ukronie), souhaite en faire un genre à part entière et réunir des amateurs aussi bien d'Histoire que de SF/F/F.


Question : les auteurs doivent-ils faire confiance au lecteur pour faire la part des choses entre l'Histoire réelle et les inventions de l'auteur ?

JH : il ne se pose pas la question de savoir si le lecteur va confondre ses livres avec l'Histoire, car cela pourrait le bloquer. Eventuellement, il peut lui arriver, à la demande de l'éditeur, d'ajouter une note en fin d'ouvrage. Mais le plus important est que l'intrigue du livre soit cohérente.


Question : Michel Pagel, vous avez parlé de la civilsiation sumérienne en lui ajoutant un aspect magique. Cette civilisation ne se suffisait-elle pas à elle-même en terme de potentiel imaginaire ?

MP : il existe très peu d'informations sur cette civilisations. Il n'a fait que supposer dans son livre que la magie était réelle chez un peuple qui, dans la réalité, pratiquait des rites magiques et croyait à la magie.


Question : c'était aussi la découverte d'une civilisation peu connue qui vous intéressait ?

MP : l'idée de base était de faire un feuilleton des sumériens à nos jours, avec les mêmes haros (donc immortels). Une espèce de soap opera sur 5000 ans.


Question : Alain Grousset, quand on s'adresse aux jeunes, faut-il s'imposer des limites dans ce jeu avec l'Histoire ?

AG : non. La seule limite à s'imposer est de faire plaisir au lecteur. Pour les jeunes, on ne va pas trop aller dans le détail. De plus, on n'a pas forcément le recul nécessaire pour juger si ce que l'on sait de l'Histoire est exact ou non.
Cela dit, pour l'intrigue, on peut réinventer. Mais il faut un minimum de précision sur la grande Histoire.


Question : ne risque-t-on pas d'inculquer aux lecteurs de fausses idées sur l'Histoire ?

AG : on n'y peut rien si les gens prennent pour argent comptant ce qu'on leur raconte.


Question : Johan Heliot, est-ce qu'on ne s'amuse pas plus quand on connaît l'Histoire, en tant que lecteur ?

JH : il y a deux types de lecteurs :
- les connaisseurs, qui repèrent les clins d'oeil et donc s'amusent effectivement plus
- les autres, qui se satisfont de l'intrigue
Il faudrait trouver un juste milieu, mais sans trop se contraindre non plus : il écrit avant tout de la fiction. Il existe un contrat tacite enter l'auteur et le lecteur à ce sujet : il s'agit de fiction.

AG : le danger se trouve chez ceux qui utilisent l'uchronie pour réviser l'Histoire. Pour les autres, ce n'est qu'un jeu intellectuel.

MP : de plus les romans d'uchronie sont publiés dans des collections SF/F/F bien identifiées : on ne ment pas au lecteur.


Question : Alain Grousset, dans votre définition de l'uchronie, incluez-vous les romans qui se contentent de combler les failles historiques ?

AG : non. Avant tout, il s'agit du plaisir d'acrire et de plonger le lecteur dans un univers alternatif.


Question : c'est subversif, l'uchronie ?

AG : l'Histoire elle-même est subversive : chaque historien oriente ses recherches en fonction de ses idées, de son époque.

JH : il ne faut pas oublier que l'Histoire officielle progresse sans cesse, se réécrit en fonction de l'évolution des pensées ou de nouvelles découvertes.


Question : Johan Heliot, les héros de votre série d'uchronies (La Lune seule le sait, La Lune n'est pas pour nous, La Lune vous salue bien) sont des écrivains. Est-ce un moyen pour vous de rendre hommage à des écrivains qui vous ont marqué ?

JH : oui. Par exemple Jules Verne, Léo Mallet, Albert Londres, Vernon Sullivan (aka Boris Vian), qui l'ont marqué dans sa jeunesse de lecteur.


Question : avec une réflexion également sur le progrès et la technologie ?

JH : oui, par la force des choses, même si "réflexion" est un bien grand mot. La fin du 19ème siècle a vu de grands bouleversements technologiques et idéologiques, le sujet était donc immanquable, mais il n'a pas chercher à pousser la réflexion très loin.


Question : Michel Pagel, le choix des summériens n'était pas un hasard, vouliez-vous parler aussi d'un tournant de civilisation ?

MP : c'est une civilisation qui a laissé des traces écrites, mais pas sur des grands bouleversements, plutôt sur des choses du quotidien. Faut-il obligatoirement choisir un tournant historique ? Pour les summériens, on ne sait pas grand chose, ni si leur civilsiation constituait un tournant de l'Histoire. Alors pas forcément. Le principal est de faire oeuvre d'imagination, tout en étant fidèle à ce que l'Historie nous dit.


Question : Alain Grousset, les travaux sur l'Histoire sont-ils un moyen d'y intéresser le jeune public ?

AG : si on y réussit, tant mieux, mais ce n'est aps essentiel, il faut avant tout divertir. Les auteurs ne sont pas des enseignants.


Question : en quoi l'Historie réelle est-elle un jeu différent de la SF, qui réinvente complètement ?

JH : à partier du moment où on fait quelques recherches, l'Histoire nous livre tout clé en main, c'est beaucoup plus facile. Il n'y a pas besoin de tout réinventer, sauf pour l'intrigue elle-même.


Question : les recherches archéologiques continuent. Michel Pagel, continuez-vous à les suivre maintenant que votre livre est écrit.

MP : non, il ne s'y intéresse plus maintenant que le livre est sorti. Sauf s'il décide d'écrire un autre livre dessus, alors il se replongera dans les recherches. Et si ce qu'il a écrit dans son premier livre s'avère inexact, alors cela deviendra vraiment de l'uchronie !


Question : l'Histoire peut-elle rattarper l'uchronie ?

AG : c'est intéressant de voir si ce qu'on invente se produit ensuite.

MP : il arrive que l'Histoire rattrape aussi la SF.

AG : mais il n'est pas nécessaire de vouloir imaginer ce qu'il va se passer, il faut avant tout raconter une histoire.*


Question : Johan Heliot, pour le choix des personnages, c'est d'abord une question de goût. Mais avez-vous réfléchi à leur rôle historiqaue ? Par exempel Boris Vian n'a pas eu une grande influence sur l'Histoire...

JH : déjà il s'agit de Vernon Sullivan, pas vraiment Vian. Mais oui, le choix des personnages est précis. Sullivan est d'ailleurs une uchronie en lui-même.


Question : l'uchronie, c'est aussi faire évoluer le futur, et attirer l'attention du public sur les dangers de l'Histoire ?

AG : il s'agit plutôt de montrer la fragilité de l'Histoire. Le point de divergence est intéressant en lui-même, c'est lui qui démarre la réflexion de l'auteur et du lecteur, qui ouvre le champ des possibles.

MP : c'est un peu comme une expérience de chimie amusante : on teste plein de produits ensemble et on regarde ce qui se passe.

AG : l'uchronie peut aussi attirer des lecteurs rebutés par la SF pure.


Question : les enseignants doivent-ils préparer leurs élèves à la lecture d'une uchronie ?

JH : aux USA, on enseigne l'uchronie dans les écoles. Mais ce n'est pas le cas en France.


Galerie de photos :

Johan Heliot et Christophe de Jerphanion :


Christophe de Jerphanion, Michel Pagel et Alain Grousset :


Johan Heliot :


Michel Pagel :


Alain Grousset :


Et en invité surprise...

Eh oui, la conférence était filmée par 4 caméras !

[jlavadou]

Petite série...

Simon Sanahujas


Olivier Girard (le boss du Bélial)


Michel Robert


Adriana Lorusso


Célia Chazel (La directrice de Mnémos)


Philippe Curval interviewé par Ketty à propos de Lothar Blues. La vidéo sera rapidement en ligne...


Côté ambiance, ça se passe plutôt bien. Il y a pas mal de monde. Seul bémol, il fait chaud. Très chaud. Si quelqu'un avait des glaçons pour l'apéro...

[Monkey]

Olivier Girard est également le boss de Kurokawa ?

[Epikt]

Olivier Girard est également le boss de Kurokawa ?

Non.

(juste pour info, c'est Grégoire Hellot le boss de Kurokawa)

[Sand]

Salut,

Une célébrité chez les lecteurs, George Borman

A ce propos, Georges achète-t-il toujours tout ce qui lui tombe sous la main?

A+

Patrice

Presque, mais il manque de place chez lui, alors il commence à sélectionner ses achats.

[Aldaran]

Salut,

Une célébrité chez les lecteurs, George Borman

A ce propos, Georges achète-t-il toujours tout ce qui lui tombe sous la main?

A+

Patrice

Presque, mais il manque de place chez lui, alors il commence à sélectionner ses achats.

Mouhahahaha ! On nage en pleine science-fiction !