rmd a écrit :Princesse Chaos a écrit :Cela dit, sur le fond, ça n'a pas grande importance puisque le fond du débat est plutôt : est-ce que cette nouvelle collection nuit ou pas ?
Et, perso, je ne pense pas qu'une nouvelle collection puisse nuire en quoi que ce soit.
J'ai l'impression de boucler, mais cette nouvelle collection va forcément prendre la place en rayonnage au détriment d'autres éditeurs. Et pour les éditeurs faisant des bouquins moins vendeurs ca va etre plus difficile. Combien de fois as tu vu un bouquin des moutons electriques mis en avant dans une fnac ou une grande surface ?
J'ai par ailleurs lu (gerard klein dans bifrost ?) que le noyau dur des lecteurs achetant toutes les nouveautés avait baissé et n'était certainement plus suffisant pour assurer la rentabilité d'un livre, donc j'en déduis que la visiblité dans les librairies devient cruciale pour la survie des livres a faible potentiel commercial.
Je suis peut-etre (certainement) un connard elitiste, mais je pense que les moutons (ou le belial) ont plus à (m')apporter que milady.
Une nouvelle collection prend peut-être (ou pas) les lecteurs d'une autre... mais c'est comme ça. Je veux dire : demain, si je décide de lancer un truc quelconque, je n'ai pas à me demander si je vais concurrencer ou non les autres. Je le ferais parce que j'en aurais envie.
Bragelonne aurait pu augmenter sa production sous un label unique, z'en ont créé un autre. C'était leur choix et ils n'ont pas à se demander si ça va couler quelqu'un à côté.
Leur attitude n'est pas immorale ; ils ont une entreprise à faire tourner, ils font leur job.
Par contre, s'ils allaient faire imprimer leurs bouquins par des enfants chinois, mettons, là, ça choquerait ma morale.
Ensuite... chacun voit midi à sa porte : je publie des nouvelles et les diffuse gratuitement. On pourrait dire que je nuis aux éditeurs qui publient des nouvelles, vu que je fais la même chose qu'eux "moins cher".
Sauf que je pense qu'on est beaucoup à estimer que ce n'est "pas la même chose". Y'a des gens qui vont chercher des nouvelles sur le net, d'autres qui voudront un beau bouquin, etc.
Et, en plus, je crois que chaque publication émule les autres : celui qui va lire un truc ici, si ça lui plait, voudra retrouver d'autres machins du même genre.
Pour les librairies, désolée si je ne suis pas en phase avec la majorité, mais je crois que c'est un métier appelé à disparaître ; dans cette optique, à mes yeux, le débat sur la taille du rayon est vain puisque je l'attends, à terme, nul...
Et, pour ta dernière phrase, tu connais la réponse : tes choix de lecteur n'ont forcément rien d'absolu...