Les gagnants du prix Locus 2008

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Jean-Claude Dunyach
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Message par Jean-Claude Dunyach » sam. juin 28, 2008 7:57 am

dracosolis a écrit :
Papageno a écrit :Jean-chaude
8)
oups
pardon
(et je jure que j'ai retenu un bon million de jeu de mots à la'c)
Ne te retiens pas, Draco... C'est tellement bon, après...
Et avec le nombre de jeux de mots foireux de ma carrière, je suis blindé... Y compris ceux que j'ai fait sur moi-même... Tiens, tu veux un exemple :
En classe de mathématiques de terminale, au lycée Michelet de Montauban, je devais être en train de déconner avec mon voisin car le prof, impatienté, a lancé à haute voix:
- Chut, Dunyach !
Et j'ai ajouté (encore plus fort) : A ras !

Le prof était tellement écroulé qu'il ne m'a même pas puni...

Le poutou,
Je compte pour 1. Comme chacun de vous...
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dracosolis
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Message par dracosolis » sam. juin 28, 2008 8:25 am

Jean-Claude Dunyach a écrit :
dracosolis a écrit :
Papageno a écrit :Jean-chaude
8)
oups
pardon
(et je jure que j'ai retenu un bon million de jeu de mots à la'c)
Ne te retiens pas, Draco... C'est tellement bon, après...
Et avec le nombre de jeux de mots foireux de ma carrière, je suis blindé... Y compris ceux que j'ai fait sur moi-même... Tiens, tu veux un exemple :
En classe de mathématiques de terminale, au lycée Michelet de Montauban, je devais être en train de déconner avec mon voisin car le prof, impatienté, a lancé à haute voix:
- Chut, Dunyach !
Et j'ai ajouté (encore plus fort) : A ras !

Le prof était tellement écroulé qu'il ne m'a même pas puni...

Le poutou,
Tin dire que j'avais une. *XXX lac Victoria en classe toute cette année et que j'ai rien vu :cry:

bon faut dire qu'elle était quasi muette la pauvre chérie...

mais ça me console pas :?





* videmment je cache le début du nom hein?
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Eons
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Message par Eons » sam. juin 28, 2008 9:02 am

Jean-Claude Dunyach a écrit :Il y a des littératures de la connivence, ou la suspension d'incrédulité relève d'un "pacte" avec le lecteur du genre "n'aie pas peur, tout va s'expliquer très vite et rien d'important ne sera remis en question". Et d'autres littératures, dont une bonne partie de la SF, où c'est plutôt "accroche-toi, ça va secouer et tu n'en ressortiras pas intact".
Les lecteurs du premier genre ont du mal avec les textes du second genre (comme les amateurs de manège à chevaux de bois ont du mal avec les grand huit). Et ceux du second genre s'ennuient souvent avec les livres du premier genre.
C'est une qualification à la hache mais c'est comme ça que je le perçois, en gros.
Et c'est très bien vu. Image
Les beaux livres, c’est aussi par ici : www.eons.fr

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bormandg
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Message par bormandg » sam. juin 28, 2008 10:54 am

Jean-Claude Dunyach a écrit :
bormandg a écrit : Je conteste: la suspension d'incrédulité est au coeur de TOUTE littérature de fiction, fut elle prétendûment "mimétique" suivant la classification que je juge inacceptable de M. Todorov et de certains autres.
Euh, oui et non.
Il y a des littératures de la connivence, ou la suspension d'incrédulité relève d'un "pacte" avec le lecteur du genre "n'aie pas peur, tout va s'expliquer très vite et rien d'important ne sera remis en question". Et d'autres littératures, dont une bonne partie de la SF, où c'est plutôt "accroche-toi, ça va secouer et tu n'en ressortiras pas intact".
Les lecteurs du premier genre ont du mal avec les textes du second genre (comme les amateurs de manège à chevaux de bois ont du mal avec les grand huit). Et ceux du second genre s'ennuient souvent avec les livres du premier genre.
C'est une qualification à la hache mais c'est comme ça que je le perçois, en gros.
Comme je l'ai écrit, il s'agit de différencres quantitatives, pas d'une différence qualitative. Il y a les amateurs de grosses secousses (les lecteurs de Burroughs, de Pérec ou d'Egan) et les amateurs de faibles vaguelettes proustiennes ou starwarsiennes.... Et rien n'interdit à un même lecteur d'évoluer, soit vers une littérature plus secouante, soit au contraire de revenir vers le soporifique de fin de soirée. Je ne conteste pas l'existence de différences (qui traversent sans hésiter le prétendue "frontière de la SF"), je conteste la possibilité de classer et d'imaginer des genres à partir d'une typologie qui ferait ressortir les variations quantitatives des variables "description du monde réel" et "suspension d'incrédulité". 8)
"If there is anything that can divert the land of my birth from its current stampede into the Stone Age, it is the widespread dissemination of the thoughts and perceptions that Robert Heinlein has been selling as entertainment since 1939."

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Erion
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Message par Erion » sam. juin 28, 2008 12:02 pm

bormandg a écrit : Comme je l'ai écrit, il s'agit de différencres quantitatives, pas d'une différence qualitative. Il y a les amateurs de grosses secousses (les lecteurs de Burroughs, de Pérec ou d'Egan) et les amateurs de faibles vaguelettes proustiennes ou starwarsiennes....
Non.
Il y a des lecteurs pour qui Burroughs, Pérec et Egan seront chiants, et qui ne seront secoués que par StarWars ou Proust.
Le critère "secousse" c'est pas un terme objectif permettant de classifier la littérature (enfin en tout cas, ne permettant pas de classifier l'expérience de lecture).
Les auteurs le savent : on ne sait PAS ce qui peut secouer un lecteur. Parce que ça dépend de sa vie, de sa sensibilité, de son parcours de lecteur. En SFF, les lecteurs ne sont pas secoués au point d'écrire aux auteurs, alors qu'en littérature si. Annie Ernaux a des tombereaux de lettres de lectrices qui ont été bouleversés par ses romans, y'a pas d'équivalent en littérature SF.
C'est pareil pour tous les arts. Casablanca, c'est jamais qu'un grand mélo, ben désolé, mais sur moi ça marche (nonobstant le fait qu'avec Audrey Hepburn, Ingrid Bergman est un fantasme absolu). Idem pour la musique, la peinture (j'ai ressenti un choc en voyant un bleu de Klein à Beaubourg, tandis que l'Impressionnisme me laisse assez froid).

Tout ça pour dire que le fait d'être secoué, ne caractérise pas un type de littérature. Parce que nos sensibilités ne se rangent pas dans des cases.
Souvenez-vous des "Vestiges du jour" et du type de littérature qui émeut le majordome Stevens.

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Lensman
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Message par Lensman » sam. juin 28, 2008 12:09 pm

bormandg:
Mais pourquoi vouloir "contester"? C'est simplement un autre aspect des choses que tu exposes...
Et notamment en matière de littérature (pas vraiment un objet de science "exacte"...), je ne vois pas ce qu'il y a de gênant à avoir plusieurs descriptions d'un phénomène, lesquelles ne se recouvrent pas complètement...
Le fait qu'un texte de fiction ne se situe pas dans le monde tel que nous le connaissons est extrêmement déstabilisant ou gênant (ça ne leur plait pas) pour beaucoup de lecteurs. C'est assez flagrant (j'ai pas mal d'exemples perso, qui n'intéresseront personne...). Et la "difficulté" du texte (ou au film, ou à la simple image) n'intervient pas nécessairement dans ce rejet ou simple manque d'intérêt. Un simple épisode d'un feuilleton de SF pas trop compliqué est irregardable pour des tas de gens, parce qu'ils considèrent que ce qu'ils voient n'est pas le "vrai" monde, même si l'histoire racontée n'est pas du tout difficile à comprendre. C'est bien un phénomène intéressant à relever, et qui induit bien une classification (laquelle n'est sans doute pas hyper rigoureuse, mais tout de même parlante, me semble-t-il).
Il me semble pour le moins utile, quand on parle littérature, de tenir un peu compte du ressenti des lecteurs, du contexte, etc, et pas seulement du contenu prétendument "objectif" du texte littéraire. Sans interaction avec les lecteurs, qui en font leur lecture, le texte littéraire n'existe en fin de compte que très partiellement (à mon sens du moins...)
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dracosolis
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Message par dracosolis » sam. juin 28, 2008 12:13 pm

Erion a écrit :[

Non.
Il y a des lecteurs pour qui Burroughs, Pérec et Egan seront chiants, et qui ne seront secoués que par StarWars ou Proust.
Le critère "secousse" c'est pas un terme objectif permettant de classifier la littérature (enfin en tout cas, ne permettant pas de classifier l'expérience de lecture).
Les auteurs le savent : on ne sait PAS ce qui peut secouer un lecteur. Parce que ça dépend de sa vie, de sa sensibilité, de son parcours de lecteur.
alors jusque là, ça marche pour moi 8)
En SFF, les lecteurs ne sont pas secoués au point d'écrire aux auteurs, alors qu'en littérature si. .

et là
hihi
pardon

tu aimes le risque toi...
tu as pensé au saut à l'élastique :lol: sans élastique?


bon sinon tu affirmes un peu vite que les auteurs de sfff ne reçoivent pas des tombereaux de lettres de leurs lecteurs. :D
(faudrait demander à Werber et Loewembruck tiens 8) ok je sors------> )
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Erion
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Message par Erion » sam. juin 28, 2008 12:23 pm

ah oui, disons que j'en avais marre d'écrire "littérature générale", mais bon, les lecteurs les plus tolérants auront compris :)

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dracosolis
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Message par dracosolis » sam. juin 28, 2008 12:25 pm

Erion a écrit :ah oui, disons que j'en avais marre d'écrire "littérature générale", mais bon, les lecteurs les plus tolérants auront compris :)
8)
"la tolérance, il y a des maisons pour ça" disait l'autre...
et je trouve que tu as grand foi en l'homo forumus pour la lui attribuer si vite :lol:
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Papageno
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Message par Papageno » sam. juin 28, 2008 4:17 pm

Je suis encore d'accord avec "oncle Joe"
Quand je parlais de faire lire de la SF une personne allergique au genre
Je pensais a quelqu'un en particulier, plus précisément a une prof. de lettre!
Et c'est la qu'on voit que la complexité n'a rien a voir a l'affaire.
Je ne lui ferais pas l'injure de croire qu'un professeur, a la culture littéraire bien plus étendue que la mienne, puisse être gênée par des récits de structure aussi simple qu'un Asimov (Qu'elle a lue) par exemple. Non la question n'est pas la.
Mais, La SF lui reste complètement étrangère, cela n'appartient pas a son monde. Elle est déstabilisé, parce que son immense culture littéraire ne lui sert plus a rien. Quelque soit le livre de SF qu'elle lise (elle a lue aussi du Silverberg, Daniel Keyes et quelque autres) a chaque fois, le résultat est le même, une sorte de rejet instinctif. Pour elle cela ne peut ne pas être de la littérature. C'est parfois une bonne imitation (comme pour "Des fleurs pour Algernon" qu'elle n'a pas détesté), mais ce n'est qu'une imitation, elle réagi comme si elle avait lu un article scientifique déguisé en roman. Ses commentaires portent rarement sur l'aspect spéculatif des romans, mais plutôt sur les personnages, leurs relations, sur l'écriture etc... comme si on avait pas lu le même livre. En plus tout le contexte de la SF lui échappe.
Bon, Ce n'est qu'un exemple. Mais j'en ai d'autres a près semblable!

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bormandg
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Message par bormandg » dim. juin 29, 2008 8:32 am

Papageno a écrit :Je suis encore d'accord avec "oncle Joe"
Quand je parlais de faire lire de la SF une personne allergique au genre
Je pensais a quelqu'un en particulier, plus précisément a une prof. de lettre!
Et c'est la qu'on voit que la complexité n'a rien a voir a l'affaire.
Je ne lui ferais pas l'injure de croire qu'un professeur, a la culture littéraire bien plus étendue que la mienne, puisse être gênée par des récits de structure aussi simple qu'un Asimov (Qu'elle a lue) par exemple. Non la question n'est pas la.
Mais, La SF lui reste complètement étrangère, cela n'appartient pas a son monde. Elle est déstabilisé, parce que son immense culture littéraire ne lui sert plus a rien. Quelque soit le livre de SF qu'elle lise (elle a lu aussi du Silverberg, Daniel Keyes et quelque autres) a chaque fois, le résultat est le même, une sorte de rejet instinctif. Pour elle cela ne peut ne pas être de la littérature. C'est parfois une bonne imitation (comme pour "Des fleurs pour Algernon" qu'elle n'a pas détesté), mais ce n'est qu'une imitation, elle réagi comme si elle avait lu un article scientifique déguisé en roman. Ses commentaires portent rarement sur l'aspect spéculatif des romans, mais plutôt sur les personnages, leurs relations, sur l'écriture etc... comme si on avait pas lu le même livre. En plus tout le contexte de la SF lui échappe.
Bon, Ce n'est qu'un exemple. Mais j'en ai d'autres a près semblable!
On ne va pas éternellement rejouer la quetrelle des Anciens et des Modernes; mais une personne ("professeur de littérature") puisse limiter son acceptation de la littérature à la partie qui s'en tient aux recettes anciennes est à interpréter comme une forme de blocage dans la routine; et que cette personne trouve une justification dans l'"avis reconnu" de quarante académicanthropes verts d'usure, avis que sa profession devrait lui faire contester en se rappelant que la Querelle des Vieillards et des Nouveaux dure depuis au moins quatre sièclesd et que les Nouveaux ont gagné manche aoprès manche, n'est qu'un détail à-côté de l'essentiel: la volonté de se laisser figer dans une "littéraure" bornée et connue.
Alors, une fois ces bornes artificielles posées, on a beau jeu de parler d'"autres littératures" réservées à certains, et de prétendre séparer les livres écrits par des participants à telle ou telle école littéraire (Romantisme, Surréalisme, Science-fiction ou autres) ou ceux qui s'en sinspirent sans être vraiment inclus dans l'école. Mais toute école finit par se dissoudre dans le corpus général de la littérature. cela va plus ou moins vite selon que les académicanthropes verts d'une part, les théoriciens du "milieu" de l'autre, prétendent conserver l'exclusion-ghetto-forteresse. Maios cela ne durera pas éternellement, et les signes sont là, qui indiquent que l'étiquette SF, le regroupement dans des petits casiers et des rayons limités des bibliothèques, touche à sa fin. 8)
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Message par Lensman » dim. juin 29, 2008 9:18 pm

bormandg:
Mais il n'est pas question ici de la "qualité" de la personne en tant que prof de lettres. Je connais des profs de lettres qui aiment la SF, d'autres qui n'aiment pas. Et ça traverse toutes les corporations imaginables.
On parle là d'un sensibilité particulière, qui est de ne pas apprécier les fictions que ne se situent pas dans l'univers normal. Et cette attitude se rencontre quelle que soit la profession, le sexe, l'âge, etc. rien à voir avec les étiquettes: ces personnes arrivent à reconnaître la SF d'instinct, même lorsque est est dissimulée. Elles n'aiment pas, et c'est d'ailleurs leur droit le plus strict! Il serait mal élevé, et stupide de les forcer.
Mais c'est à prendre en compte dans les réflexions sur la SF.

Par ailleurs, mais c'est un autre problème, je parie à l'inverse de toi les étiquettes ne touchent pas à leur fin. A mon sens , c'est tout le contraire qui va arriver dans un monde où l'offre culturelle est tellement gigantesque que les étiquettes seront de plus en plus indispensable pour que les lecteurs (et autres) puissent s'y retrouver un peu. Mais on verra...
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Message par Thibaud E. » dim. juin 29, 2008 9:43 pm

Lensman a écrit :Par ailleurs, mais c'est un autre problème, je parie à l'inverse de toi les étiquettes ne touchent pas à leur fin. A mon sens , c'est tout le contraire qui va arriver dans un monde où l'offre culturelle est tellement gigantesque que les étiquettes seront de plus en plus indispensable pour que les lecteurs (et autres) puissent s'y retrouver un peu. Mais on verra...
+1
Dès cet été les FNAC vont segmenter le rayon imaginaire. D'un côté la SF, de l'autre la fantasy (aussi bien sur les tables de nouveautés que dans les linéaires). Encore un pas de plus vers le tout étiquette...

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Message par bormandg » lun. juin 30, 2008 8:54 am

Lensman a écrit :Par ailleurs, mais c'est un autre problème, je parie à l'inverse de toi les étiquettes ne touchent pas à leur fin. A mon sens , c'est tout le contraire qui va arriver dans un monde où l'offre culturelle est tellement gigantesque que les étiquettes seront de plus en plus indispensable pour que les lecteurs (et autres) puissent s'y retrouver un peu. Mais on verra...
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Autrement dit tu penses que le tribalisme, annoncé depuis les années septante comme la tendance qui montait et qui, dans la vie courante, est devenu respectable sous le nom de communautarisme, va aussi réduire à néant l'unité culturelle et que les lecteurs devront afficher leur badge (tribu academicolâtre, tendance Rinaldi; tribu MetroGoldwinMayer, tendance Michel Levy; tribu intellectocrate pithécanthropique, tendance Houellebecq; ou tribu SF américaine traduite en hexagonal verlan) avant d'entrer dans une librairie?
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Message par bormandg » lun. juin 30, 2008 8:58 am

Thibaud E. a écrit :
Lensman a écrit :Par ailleurs, mais c'est un autre problème, je parie à l'inverse de toi les étiquettes ne touchent pas à leur fin. A mon sens , c'est tout le contraire qui va arriver dans un monde où l'offre culturelle est tellement gigantesque que les étiquettes seront de plus en plus indispensable pour que les lecteurs (et autres) puissent s'y retrouver un peu. Mais on verra...
+1
Dès cet été les FNAC vont segmenter le rayon imaginaire. D'un côté la SF, de l'autre la fantasy (aussi bien sur les tables de nouveautés que dans les linéaires). Encore un pas de plus vers le tout étiquette...
Déjà que le rayon "imaginaire" exclut tout le reste de la littérature qui fait partie de l'imaginaire dès qu'elle publie autre chose qu'un livre de cours en fac de sciences ou un annuaire des téléphones. Passons sur ce changement de sens des vocables.
Après tout, peut être qu'Oncle Joe a raison; d'ici dix ans (sauf si l'Effet Vénus a agi entretemps, bien sûr), les livres ne paraitront plus qu'écrits en jargons tribaux variés et les FNACs demanderont des passeports de lecture pour orienter les acheteurs vers les livres écrits dans le jargon qu'ils connaissent. :twisted:
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