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Nébal a écrit :
Ah, j'oubliais : je hais le théâtre.

dracosolis a écrit : assis en espérant pas ronfler trop fort pour pas déranger les voisins (si par hasard tu arrives à dormir, parce qu'en plus les autres en face, ils gueulent)

Charlotte a écrit :

Nébal a écrit :
Ah, j'oubliais : je hais le théâtre.

*S'étouffe en lisant ces mots-là... *

Eric a écrit :
Ah merde, c'était toi qui étais assise à côté de moi quand on m'avait traîné aux Amandiers voir Oedipe roi mis en scène par Chéreau.

J'espère que je ne t'ai pas empêché de comprendre pourquoi il y avait une pyramide de chaise accrochée à l'envers au plafond ? Ça devait être hyper fort au niveau symbolique, mais je me suis endormi en y réfléchissant.

Trop chauffé les Amandiers.

Charlotte a écrit :

Eric a écrit :
Ah merde, c'était toi qui étais assise à côté de moi quand on m'avait traîné aux Amandiers voir Oedipe roi mis en scène par Chéreau.

J'espère que je ne t'ai pas empêché de comprendre pourquoi il y avait une pyramide de chaise accrochée à l'envers au plafond ? Ça devait être hyper fort au niveau symbolique, mais je me suis endormi en y réfléchissant.

Trop chauffé les Amandiers.

Rhoooo, il avait une excellente programmation aux Amandiers quand Jean-Pierre Vincent était directeur du théâtre. J'y ai vu quelques très belles mises en scène comme celle de Lorenzaccio (une de mes pièces préférées, et qui devrait te plaire Nébal) par ledit J-P Vincent ou Le Prince de Machiavel, certes un peu chiant mais visuellement magnifique. Bon, depuis que Martinelli a pris la direction, je suis moins fan (je me souviens avec ennui d'un Platonov, La Mouette, je crois... )

Eric a écrit :

dracosolis a écrit : assis en espérant pas ronfler trop fort pour pas déranger les voisins (si par hasard tu arrives à dormir, parce qu'en plus les autres en face, ils gueulent)

Ah merde, c'était toi qui étais assise à côté de moi quand on m'avait traîné aux Amandiers voir Oedipe roi mis en scène par Chéreau.

J'espère que je ne t'ai pas empêché de comprendre pourquoi il y avait une pyramide de chaise accrochée à l'envers au plafond ? Ça devait être hyper fort au niveau symbolique, mais je me suis endormi en y réfléchissant.

Trop chauffé les Amandiers.

systar a écrit : Le Lorenzaccio avec Jérôme Kircher, je l'avais vu.
MA pièce préférée, depuis.
Même devant Le soulier de satin (c'est dire).
Inoubliable, ce Lorenzaccio..

de Musset a écrit :Lorenzo — Suis-je un Satan ? Lumière du ciel ! je m'en souviens encore ; j'aurais pleuré avec la première fille que j'ai séduite, si elle ne s'était mise à rire. Quand j'ai commencé à jouer mon rôle de Brutus moderne, je marchais dans mes habits neufs de la grande confrérie du vice, comme un enfant de dix ans dans l'armure d'un géant de la Fable. Je croyais que la corruption était un stigmate, et que les monstres seuls le portaient au front. J'avais commencé à dire tout haut que mes vingt années de vertu étaient un masque étouffant ; ô Philippe ! j'entrai alors dans la vie ; et je vis qu'à mon approche tout le monde en faisait autant que moi ; tous les masques tombaient devant mon regard ; l'humanité souleva sa robe, et me montra, comme à un adepte digne d'elle, sa monstrueuse nudité. J'ai vu les hommes tels qu'ils sont, et je me suis dit : Pour qui est-ce donc que je travaille ?
Lorsque je parcourais les rues de Florence, avec mon fantôme à mes côtés, je regardais autour de moi, je cherchais les visages qui me donnaient du cœur, et je me demandais : Quand j'aurai fait mon coup, celui-là en profitera-t-il ? J'ai vu les républicains dans leurs cabinets ; je suis entré dans les boutiques ; j'ai écouté et j'ai guetté. J'ai recueilli les discours des gens du peuple, j'ai vu l'effet que produisait sur eux la tyrannie ; j'ai bu dans les banquets patriotiques le vin qui engendre la métaphore et la prosopopée ; j'ai avalé entre deux baisers les larmes les plus vertueuses ; j'attendais toujours que l'humanité me laissât voir sur sa face quelque chose d'honnête. J'observais comme un amant observe sa fiancée en attendant le jour des noces.