Les Utopiales 2008 en direct
Posté : jeu. oct. 30, 2008 2:58 pm
Bonjour,
nous voici arrivés à Nantes, après la traversée d'une campagne enneigée et sous un ciel gris qui ne nous empêchera pas d'en profiter - et de bosser, accessoirement.
Pour démarrer ce journal en ligne, voici des photos de la première conférence sur l'explosion des genres, avec, de gauche à droite :
Jérôme Vincent (modérateur), Pierre Bordage, Jack Campbell, Richard Morgan, Hal Duncan
Et en gros plan :
Richard Morgan, auteur notamment de Carbone Modifié chez Bragelonne
Jack Campbell, auteur de La Flotte perdue chez l'Atalante
Hal Dunca, auteur de Velum chez Denoël Lune d'Encre
Pierre Bordage, auteur de Wang, Les Guerriers du silence, La Fraternité du Panca...
Très sommairement, la conférence a traité de l'utilité des genres dans les littératures de l'imaginaire.
Un premier tour de table indique que chaque auteur pense avant tout à écrire une histoire qui fonctionne, sans l'associer consciemment à un genre précis.
Sur l'explosion des genres, Richard Morgan considère qu'il y a grossièrement deux catégories d'auteurs :
- les pionniers, qui dépassent les limiets des genres pour explorer de nouveaux territoires
- les colons, qui, trouvant les idées des pionners bonnes, suivent et enrichissent ces noveaux territoires littéraires
Richard Morgan se place lui-même dans la deuxième catégorie, ainsi que Pierre Bordage, dont l'un des principaux pionniers est Homère.
Il semble que les auteurs anglophones présents s'accordent sur une nouvelle appellation : le New Weird, qui serait tout ce qui est étrange mais ne rentrer pas dans les cases connues des lecteurs.
Une question précise est posée à Pierre Bordage : est-ce que ses lecteurs le suivent sur tous ses cycles, qui sont de genres différents, ou bien a-t-il un public différent pour chaque cycle ? Bordage répond qu'il a un public composé des deux catégories, mais il s'intéresse peu aux polémiques des purs et durs qui refusent de sortir de leur genre de prédilection (auteurs ou lecteurs). Pour lui, il y a un point commun à chaque livre : l'être humain, non rationnel et donc non catégorisable. A partir de là, la question des genres est pour lui futile. Il cite en exemple Bradbury et ses Chroniques martiennes, avant tout pure poésie.
Richard Morgan explique que SF et fantasy ont toujours été opposées, alors que pour lui la SF est une branche de la fantasy. Exeple avec le cycle Flandry de Poul Anderson, qui sous des atours de space opera est, pour lui, un récit de fantasy. D'autres exemples sont cités : Demain les chiens de Simak, Dune de Herbert... L'important est la suspension d'incrédulité commune à tous les récits de l'imaginaire, y compris la SF : quels que soient les efforts que l'on déploie pour expliquer scientifiquement et rigoureusement un phénomène, ces explications ne tiendraient probablemetn pas la route devant un examen par des spécialistes. D'ailleurs, pour nous aujourd'hui, la nanotechnologie ou les robots ressemblent à de la magie...
nous voici arrivés à Nantes, après la traversée d'une campagne enneigée et sous un ciel gris qui ne nous empêchera pas d'en profiter - et de bosser, accessoirement.
Pour démarrer ce journal en ligne, voici des photos de la première conférence sur l'explosion des genres, avec, de gauche à droite :
Jérôme Vincent (modérateur), Pierre Bordage, Jack Campbell, Richard Morgan, Hal Duncan
Et en gros plan :
Richard Morgan, auteur notamment de Carbone Modifié chez Bragelonne
Jack Campbell, auteur de La Flotte perdue chez l'Atalante
Hal Dunca, auteur de Velum chez Denoël Lune d'Encre
Pierre Bordage, auteur de Wang, Les Guerriers du silence, La Fraternité du Panca...
Très sommairement, la conférence a traité de l'utilité des genres dans les littératures de l'imaginaire.
Un premier tour de table indique que chaque auteur pense avant tout à écrire une histoire qui fonctionne, sans l'associer consciemment à un genre précis.
Sur l'explosion des genres, Richard Morgan considère qu'il y a grossièrement deux catégories d'auteurs :
- les pionniers, qui dépassent les limiets des genres pour explorer de nouveaux territoires
- les colons, qui, trouvant les idées des pionners bonnes, suivent et enrichissent ces noveaux territoires littéraires
Richard Morgan se place lui-même dans la deuxième catégorie, ainsi que Pierre Bordage, dont l'un des principaux pionniers est Homère.
Il semble que les auteurs anglophones présents s'accordent sur une nouvelle appellation : le New Weird, qui serait tout ce qui est étrange mais ne rentrer pas dans les cases connues des lecteurs.
Une question précise est posée à Pierre Bordage : est-ce que ses lecteurs le suivent sur tous ses cycles, qui sont de genres différents, ou bien a-t-il un public différent pour chaque cycle ? Bordage répond qu'il a un public composé des deux catégories, mais il s'intéresse peu aux polémiques des purs et durs qui refusent de sortir de leur genre de prédilection (auteurs ou lecteurs). Pour lui, il y a un point commun à chaque livre : l'être humain, non rationnel et donc non catégorisable. A partir de là, la question des genres est pour lui futile. Il cite en exemple Bradbury et ses Chroniques martiennes, avant tout pure poésie.
Richard Morgan explique que SF et fantasy ont toujours été opposées, alors que pour lui la SF est une branche de la fantasy. Exeple avec le cycle Flandry de Poul Anderson, qui sous des atours de space opera est, pour lui, un récit de fantasy. D'autres exemples sont cités : Demain les chiens de Simak, Dune de Herbert... L'important est la suspension d'incrédulité commune à tous les récits de l'imaginaire, y compris la SF : quels que soient les efforts que l'on déploie pour expliquer scientifiquement et rigoureusement un phénomène, ces explications ne tiendraient probablemetn pas la route devant un examen par des spécialistes. D'ailleurs, pour nous aujourd'hui, la nanotechnologie ou les robots ressemblent à de la magie...