Les Utopiales 2008 en direct
Modérateurs : Estelle Hamelin, Eric, jerome, Jean, Travis, Charlotte, tom, marie.m, Mathilde Marron, sebastieng
- dracosolis
- Messages : 7417
- Enregistré le : mar. févr. 07, 2006 8:08 pm
- Contact :
- Virprudens
- Messages : 1550
- Enregistré le : mer. févr. 07, 2007 11:34 am
- Localisation : Exception raised
Euh, dites, les filles, ça commence à se voir que vous avez parlé avec Duncan et que vous en êtes toutes 'moustillées.
'fin, moi je dis çà, c'est juste que va y'avoir plein d'auteurs bien de chez nous qui vont être jaloux.
Pourtant, y'en avait avec de beaux T-shirts.
'fin, moi je dis çà, c'est juste que va y'avoir plein d'auteurs bien de chez nous qui vont être jaloux.
Pourtant, y'en avait avec de beaux T-shirts.
- Please, be polite.
- Go fuck yourself.
- Go fuck yourself.
Heuuu, le style filiforme comme un haricot vert, ce n'est absolument pas mon genre. Mais c'est surtout que le personnage ne passe pas inaperçu.Virprudens a écrit :Euh, dites, les filles, ça commence à se voir que vous avez parlé avec Duncan et que vous en êtes toutes 'moustillées.
'fin, moi je dis çà, c'est juste que va y'avoir plein d'auteurs bien de chez nous qui vont être jaloux.
Ça se perd un peu, les T-shirts. J'ai de plus en plus de mal à remplir ma collection.Pourtant, y'en avait avec de beaux T-shirts.
Je n'arrive pas à décider si cette photo est réussie ou ratée mais je trouve l'effet intéressant.jlavadou a écrit :Celle de Joëlle est mortelle.
J'avais déjà fait ça une fois, cf la collection de T-shirts citée plus haut.Et sur celle de la Salle 101, tu as trouvé le moyen de photographier Daylon sans qu'il tente de se cacher, bravo
Fantasy et Folklore
E. Kushner, K. Miller, R. Hobb, P. Dubois.
Modérateur : J. Vincent
La première question a porté sur l’enfance des auteurs présents.
Robin Hobb a été élevé en Alaska et en a retiré une sorte de melting pot folklorique par les légendes inuits, amérindiennes et russes. Karen Miller, plus férue d’histoire que de folklore, et née en Australie a surtout évoqué le folklore aborigène auquel il est interdit de toucher et le folklore celte importé par les anglais il y a deux cents ans. Ellen Kushner a été élevée avec les contes de fées traditionnels européens et particulièrement anglo-écossais qui ont donné naissance à son livre Thomas le Rimeur. Elle a par ailleurs parlé du folklore new-yorkais (qui s’apparente plus à la légende urbaine, évidemment…) au travers de la fameuse histoire des alligators qui hanteraient les égouts et le métro…
Pierre Dubois, bien évidemment, a baigné dans le folklore breton mais également ardennais qui reprennent tous deux les lutins sauveurs du foyer (et des mineurs) et le mythe de la dame blanche, transposé également de nos jours dans les banlieues, à quelques nuances près (le parking remplaçant la lande et le caddie le chariot des morts…)
J.V: Quelle part de folklore trouve-t-on dans la fantasy ?
Karen Miller n’utilise pas le folklore en tant que tel mais l’histoire, différentes cultures et éventuellement ce qu’on pourrait appeler le folklore chrétien. Ellen Kushner collecte, quant à elle, dans un « chaudron énorme de soupe » quelque chose qui est agréable, esthétiquement parlant. « Après, ajoute-t-elle, il y a de bons et de mauvais cuisiniers… ». Robin Hobb établit très clairement le lien entre le folklore et la culture populaire.
Jérôme Vincent : Découvrez-vous encore des folklores ?
Pour Pierre Dubois, à chaque fois que quelqu’un raconte une histoire, il en reçoit une mais, en revanche, il y a des histoires communes à tous les folklores, comme le mythe du loup-garou, par exemple. Le folklore fait partie de la petite mythologie, la grande mythologie étant la création du monde.
J.V pose une question incompréhensible pour la moitié des journalistes assis du côté droit mais apparemment limpide pour les auteurs…A propos de la fantasy tradi et du folklore…
Robin Hobb estime qu’il y a un mélange de folklores traditionnels dans une histoire plus grande. Karen Miller voit le roman de fantasy comme la construction d’une culture qui n’est pas la nôtre, dans la volonté de lier tous les apports du folklore. Ce qui lui plait dans la fantasy, c’est la place accordée à beaucoup d’histoires basées sur le folklore, comme le folklore urbain, avec Terry Pratchett. Ellen Kushner fait un parallèle intéressant avec le théâtre qui a sa propre superstition et son propre folklore, comme, par exemple, la malédiction de la pièce Macbeth. Elle l’a adaptée à son roman paru en France il y a peu A la pointe de l’épée durant lequel les personnages peuvent assister à la Tragédie du Bretteur, pièce qui maudit les bretteurs qui vont la voir.
Karen Miller rappelle qu’elle utilise essentiellement l’histoire mais que le folklore vient s’intégrer dans ce contexte. Pierre Dubois, quant à lui, adore mélanger les folklores avec des histoires contemporaines ou littéraires. Comme Ellen Kushner, il pense qu’on « va puiser dans le grand chaudron et on y ajoute ses propres ingrédients. »
J.V à Pierre Dubois : Croyez vous à ces folklores ?
Pierre Dubois affirme que s’il n’y croyait pas, ce ne serait plus la peine d’écrire…
JV : est ce que quelqu’un va puiser dans le folklore évoqué ce soir pour écrire ?
Robin Hobb avait nécessairement besoin de ça pour écrire son prochain livre…
J.V : Ecrire de la fantasy n’est-il pas un moyen de rester dans un univers de conte ?
Karen Miller ne le pense pas car le type de fantasy qu’elle écrit n’est pas dans l’enfance. La fantasy lui sert à explorer la condition humaine. Ellen Kushner pense que tous les êtres humains aiment les modèles qui représentent l’ordre imposé sur le chaos. Les enfants ont des modèles différentes. Pierre Dubois ajoute que l’enfant d’aujourd’hui va rencontre la marâtre, les ogres, suivre un parcours initiatique…mais que c’est une manière de rencontrer aussi la chevalerie.
Nous pouvons, avec Jérôme Vincent qui lui a demandé par la suite de raconter une histoire folklorique, lui laisser le mot de la fin : « Les contes ne sont pas faits pour endormir les enfants mais pour les éveiller et réveiller leurs parents. »
E. Kushner, K. Miller, R. Hobb, P. Dubois.
Modérateur : J. Vincent
La première question a porté sur l’enfance des auteurs présents.
Robin Hobb a été élevé en Alaska et en a retiré une sorte de melting pot folklorique par les légendes inuits, amérindiennes et russes. Karen Miller, plus férue d’histoire que de folklore, et née en Australie a surtout évoqué le folklore aborigène auquel il est interdit de toucher et le folklore celte importé par les anglais il y a deux cents ans. Ellen Kushner a été élevée avec les contes de fées traditionnels européens et particulièrement anglo-écossais qui ont donné naissance à son livre Thomas le Rimeur. Elle a par ailleurs parlé du folklore new-yorkais (qui s’apparente plus à la légende urbaine, évidemment…) au travers de la fameuse histoire des alligators qui hanteraient les égouts et le métro…
Pierre Dubois, bien évidemment, a baigné dans le folklore breton mais également ardennais qui reprennent tous deux les lutins sauveurs du foyer (et des mineurs) et le mythe de la dame blanche, transposé également de nos jours dans les banlieues, à quelques nuances près (le parking remplaçant la lande et le caddie le chariot des morts…)
J.V: Quelle part de folklore trouve-t-on dans la fantasy ?
Karen Miller n’utilise pas le folklore en tant que tel mais l’histoire, différentes cultures et éventuellement ce qu’on pourrait appeler le folklore chrétien. Ellen Kushner collecte, quant à elle, dans un « chaudron énorme de soupe » quelque chose qui est agréable, esthétiquement parlant. « Après, ajoute-t-elle, il y a de bons et de mauvais cuisiniers… ». Robin Hobb établit très clairement le lien entre le folklore et la culture populaire.
Jérôme Vincent : Découvrez-vous encore des folklores ?
Pour Pierre Dubois, à chaque fois que quelqu’un raconte une histoire, il en reçoit une mais, en revanche, il y a des histoires communes à tous les folklores, comme le mythe du loup-garou, par exemple. Le folklore fait partie de la petite mythologie, la grande mythologie étant la création du monde.
J.V pose une question incompréhensible pour la moitié des journalistes assis du côté droit mais apparemment limpide pour les auteurs…A propos de la fantasy tradi et du folklore…
Robin Hobb estime qu’il y a un mélange de folklores traditionnels dans une histoire plus grande. Karen Miller voit le roman de fantasy comme la construction d’une culture qui n’est pas la nôtre, dans la volonté de lier tous les apports du folklore. Ce qui lui plait dans la fantasy, c’est la place accordée à beaucoup d’histoires basées sur le folklore, comme le folklore urbain, avec Terry Pratchett. Ellen Kushner fait un parallèle intéressant avec le théâtre qui a sa propre superstition et son propre folklore, comme, par exemple, la malédiction de la pièce Macbeth. Elle l’a adaptée à son roman paru en France il y a peu A la pointe de l’épée durant lequel les personnages peuvent assister à la Tragédie du Bretteur, pièce qui maudit les bretteurs qui vont la voir.
Karen Miller rappelle qu’elle utilise essentiellement l’histoire mais que le folklore vient s’intégrer dans ce contexte. Pierre Dubois, quant à lui, adore mélanger les folklores avec des histoires contemporaines ou littéraires. Comme Ellen Kushner, il pense qu’on « va puiser dans le grand chaudron et on y ajoute ses propres ingrédients. »
J.V à Pierre Dubois : Croyez vous à ces folklores ?
Pierre Dubois affirme que s’il n’y croyait pas, ce ne serait plus la peine d’écrire…
JV : est ce que quelqu’un va puiser dans le folklore évoqué ce soir pour écrire ?
Robin Hobb avait nécessairement besoin de ça pour écrire son prochain livre…
J.V : Ecrire de la fantasy n’est-il pas un moyen de rester dans un univers de conte ?
Karen Miller ne le pense pas car le type de fantasy qu’elle écrit n’est pas dans l’enfance. La fantasy lui sert à explorer la condition humaine. Ellen Kushner pense que tous les êtres humains aiment les modèles qui représentent l’ordre imposé sur le chaos. Les enfants ont des modèles différentes. Pierre Dubois ajoute que l’enfant d’aujourd’hui va rencontre la marâtre, les ogres, suivre un parcours initiatique…mais que c’est une manière de rencontrer aussi la chevalerie.
Nous pouvons, avec Jérôme Vincent qui lui a demandé par la suite de raconter une histoire folklorique, lui laisser le mot de la fin : « Les contes ne sont pas faits pour endormir les enfants mais pour les éveiller et réveiller leurs parents. »
- Stéphane
- Administrateur - Site Admin
- Messages : 1889
- Enregistré le : lun. déc. 17, 2007 1:58 pm
- Contact :
Avant de tous vous exciter, il y a un sujet pour çaAnne a écrit :Merci Jérôme pour ton merci...
(Ca manque vraiment de smileys petits coeurs neuneus sur ce forum...)
- dracosolis
- Messages : 7417
- Enregistré le : mar. févr. 07, 2006 8:08 pm
- Contact :
c'est l'accent écossais, tu peux pas comprendre...Virprudens a écrit :Euh, dites, les filles, ça commence à se voir que vous avez parlé avec Duncan et que vous en êtes toutes 'moustillées.
'fin, moi je dis çà, c'est juste que va y'avoir plein d'auteurs bien de chez nous qui vont être jaloux.
Pourtant, y'en avait avec de beaux T-shirts.
Grosse caisse se dit "bass drum". Mais j'avais déjà fui la room party du samedi, effrayé par la marée humaine qui s'y pressait. Dans le couloir, j'ai croisé Duncan qui flottait au-dessus des tapis comme un fantôme, un verre de vin à la main. Je lui ai indiqué la porte. Ensuite, j'ai entendu un monstrueux hurlement "Haaaal Duuuuuncan!". Je me suis dit que j'avais échappé au pire.