Deux études de Régis Messac en librairie
Posté : sam. janv. 10, 2009 5:10 pm
Deux des études fondamentales, de Régis Messac, sur l'histoire de la science-fiction paraissent enfin. Annoncées pour l’automne, retardées pour raisons d’organisation, la réédition de Micromégas et l’édition des Premières utopies (inédit)seront disponibles en librairie à partir du 20 janvier. Des documents critiques de l'auteur complètent avantageusement ces deux volumes.
Micromégas
Le récit :
Avec Micromégas, écrit en 1935, Régis Messac se consacre à l'étude des œuvres littéraires traitant de l’homme en face du très grand et du très petit, de l’homme qui change de dimensions sans cesser d'être un être humain. De Platon aux magazines anglais de la première moitié du xxe siècle, de Lamartine à Jules Lermina, aucun aspect de la question n'est abordé sans être mis en relation avec le développement de la science et l'évolution des théories scientifiques.
À travers son étude, Messac nous révèle la cohorte d’idées fausses qu’emmagasine ou que véhicule le roman scientifique, notamment à propos du changement d’échelle qui bouleverse la structure des lois physiques. Cette littérature n'est en fait que de pure fantaisie. Notre organisation est liée à nos dimensions ; il ne peut y avoir d'homme de la taille d'une fourmi ni de fourmi de la taille d’un homme. Messac, cependant, fait une distinction entre deux catégories d’auteurs : ceux qui laissent se développer leur imagination au gré de la science, et ceux qui, comme Rabelais, Swift, Voltaire ou Wells utilisent le genre comme un artifice qui leur permet d’exposer des idées hardies.
Comme la plupart des travaux de Messac, cette histoire d'un genre littéraire est aussi captivante que les meilleurs ouvrages de littérature scientifique.
La critique
« On ne saurait trouver d’auteur plus averti, et de travail plus remarquable [que celui] de M. Régis Messac sur ce thème. »
André Sainte-Laguë
Du connu à l’inconnu (Gallimard)
Régis Messac
Micromégas
Illustration de couverture d’Al Coutelis
Avant-propos de l’éditeur
Éditions ex nihilo
ISBN : 2-916185-04-6
174 pages, 15 €
Les Premières utopies (suivi de la Négation du progrès dans la littérature moderne)
Les Premières utopies :
« La République de Platon » n’est pas à proprement parler une utopie. Pour autant, l’œuvre de Thomas More ne saurait apparaître « comme une espèce de miracle, sortie tout armée du cerveau d’un seul homme. More a eu des précurseurs, et sans doute en grand nombre, [...] bien que beaucoup de leurs récits soient sans doute perdus sans retour. » C’est cette histoire des idéaux de l’humanité, ou ce qui nous en est parvenu, que Messac a tenté de reconstruire, en concordance avec l’histoire grecque et l’histoire romaine.
La Négation du progrès dans la littérature moderne :
Avec son second essai, Messac analyse ce courant de pensée né après la Révolution, qui conduit des littérateurs à sévir dans un genre réactionnaire, celui de l’antiutopie. « Pour passer pour un philosophe accompli, un penseur profond et original, écrit-il, il suffit de démontrer que toute société meilleure est une chimère. » C'est vers la seconde moitié du XIXe siècle que le mot lui-même d'utopie revêt définitivement un caractère péjoratif. À l’appui de sa thèse, Messac cite en exemple Musset, Hugo, Balzac, ou encore « le pauvre Poe », qui vont tourner en dérision les utopistes progressistes.
Le point de vue de Serge Lehman :
« Ces textes, que je ne connaissais que de réputation, m’ont fait très forte impression. Ce sont, je le crois, des documents fondamentaux pour l’histoire de la science-fiction en France ; d’une certaine manière, on pourrait dire que toute la tradition critique classique, qui va de Bridenne à Klein en passant par Versins et Van Herp, en sort. »
Régis Messac
Les Premières Utopies
Illustration de couverture d’Al Coutelis
Préface de Serge Lehman
Avant-propos de l’éditeur
Éditions ex nihilo
ISBN : 2-916185-05-4
190 pages, 15 €
Micromégas
Le récit :
Avec Micromégas, écrit en 1935, Régis Messac se consacre à l'étude des œuvres littéraires traitant de l’homme en face du très grand et du très petit, de l’homme qui change de dimensions sans cesser d'être un être humain. De Platon aux magazines anglais de la première moitié du xxe siècle, de Lamartine à Jules Lermina, aucun aspect de la question n'est abordé sans être mis en relation avec le développement de la science et l'évolution des théories scientifiques.
À travers son étude, Messac nous révèle la cohorte d’idées fausses qu’emmagasine ou que véhicule le roman scientifique, notamment à propos du changement d’échelle qui bouleverse la structure des lois physiques. Cette littérature n'est en fait que de pure fantaisie. Notre organisation est liée à nos dimensions ; il ne peut y avoir d'homme de la taille d'une fourmi ni de fourmi de la taille d’un homme. Messac, cependant, fait une distinction entre deux catégories d’auteurs : ceux qui laissent se développer leur imagination au gré de la science, et ceux qui, comme Rabelais, Swift, Voltaire ou Wells utilisent le genre comme un artifice qui leur permet d’exposer des idées hardies.
Comme la plupart des travaux de Messac, cette histoire d'un genre littéraire est aussi captivante que les meilleurs ouvrages de littérature scientifique.
La critique
« On ne saurait trouver d’auteur plus averti, et de travail plus remarquable [que celui] de M. Régis Messac sur ce thème. »
André Sainte-Laguë
Du connu à l’inconnu (Gallimard)
Régis Messac
Micromégas
Illustration de couverture d’Al Coutelis
Avant-propos de l’éditeur
Éditions ex nihilo
ISBN : 2-916185-04-6
174 pages, 15 €
Les Premières utopies (suivi de la Négation du progrès dans la littérature moderne)
Les Premières utopies :
« La République de Platon » n’est pas à proprement parler une utopie. Pour autant, l’œuvre de Thomas More ne saurait apparaître « comme une espèce de miracle, sortie tout armée du cerveau d’un seul homme. More a eu des précurseurs, et sans doute en grand nombre, [...] bien que beaucoup de leurs récits soient sans doute perdus sans retour. » C’est cette histoire des idéaux de l’humanité, ou ce qui nous en est parvenu, que Messac a tenté de reconstruire, en concordance avec l’histoire grecque et l’histoire romaine.
La Négation du progrès dans la littérature moderne :
Avec son second essai, Messac analyse ce courant de pensée né après la Révolution, qui conduit des littérateurs à sévir dans un genre réactionnaire, celui de l’antiutopie. « Pour passer pour un philosophe accompli, un penseur profond et original, écrit-il, il suffit de démontrer que toute société meilleure est une chimère. » C'est vers la seconde moitié du XIXe siècle que le mot lui-même d'utopie revêt définitivement un caractère péjoratif. À l’appui de sa thèse, Messac cite en exemple Musset, Hugo, Balzac, ou encore « le pauvre Poe », qui vont tourner en dérision les utopistes progressistes.
Le point de vue de Serge Lehman :
« Ces textes, que je ne connaissais que de réputation, m’ont fait très forte impression. Ce sont, je le crois, des documents fondamentaux pour l’histoire de la science-fiction en France ; d’une certaine manière, on pourrait dire que toute la tradition critique classique, qui va de Bridenne à Klein en passant par Versins et Van Herp, en sort. »
Régis Messac
Les Premières Utopies
Illustration de couverture d’Al Coutelis
Préface de Serge Lehman
Avant-propos de l’éditeur
Éditions ex nihilo
ISBN : 2-916185-05-4
190 pages, 15 €